mardi 7 avril 2015

Libération du Gabon: Toute transition démocratique doit exclure les Bongo-Ondimba

Selon des informations de certains médias internationaux, il y aurait des tractations en cours pour la mise en place d'un gouvernement de transition incluant Bongo-Ondimba Ali au Gabon avec en prime le départ d'Accrombessi, faire voter la limitation des mandats présidentiels comme loi et restaurer l’élection présidentielle à deux tours.
Bengone Nsi, Zacharie Myboto, Moukagni Iwangou
 (photo : J.P. Rougou)
« l’opposition gabonaise s’oppose,
elle s’oppose à tout et surtout à elle-même »
dixit Omar Bongo-Ondimba.     
La formule est bien connu et bien usitée par l'ancien dictateur Omar Bongo-Ondimba. On fabrique un attelage de pseudo-opposants qui ne représentent qu'eux-mêmes enfin de composer un gouvernement "d'ouverture", "de large consensus" ou encore "un gouvernement inclusif, qui rassemble, qui fédère, qui rallie tous les camps politiques". C'est une fois de plus du peuple gabonais dont on se moque. Ce marchandage de poulailler est une farce de mauvais goût.
Comment peut-on accepter et faire accepter aux gabonais, avec tout ce qui a été révélé ces derniers temps des crimes économiques et humains de ce régime?
La possibilité qu'un Ali Bongo Ondimba se présente aux élections présidentielles de 2016 est tout simplement inacceptable. Partant du fait avéré que l’ensemble de l’appareil électoral au Gabon lui est totalement acquis, toute élection sera forcément en sa faveur. La neutralité proclamée par certains est un soutien tacite à cette dictature.
Les exactions criminelles d'Ali Bongo le disqualifient de toute participation à une élection présidentielle ou à une transition. Pour ce blog toute proposition de postes ministériels dans un gouvernement d’Ali Bongo est irrecevable et que vu la crise politique qui perdure, seule la destitution d’Ali Bongo soit d’actualité.
Si les opposants n'ont plus rien à voir avec ce régime, ils doivent proclamer une rupture nette et irréversible avec le régime et réclamer une destitution de Bongo-Ondimba Ali sans autre formes. Négocier avec ce régime pour le partage des prébendes ne revient qu’à trahir le peuple gabonais dans sa volonté de changement. toute adhésion à un gouvernement d’ouverture sous Ali Bongo serait la négation du discours de rupture avec le régime des Bongo-Ondimba. Cela participe en tout cas à la neutralisation de l’opposition et à l’affaiblissement des forces désireuses de l’alternance au Gabon.
Le devoir de mémoire nous interpelle et nous rappelle que toutes les négociations politiques depuis 1990 avec les Bongo n’ont abouti qu’à des échecs cuisants permettant aux Bongo de se maintenir au pouvoir. L’heure n’est plus aux négociations mais à la rupture définitive.
Jean NDOUANIS

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