Selon des informations de
certains médias internationaux, il y aurait des tractations en cours pour la
mise en place d'un gouvernement de transition incluant Bongo-Ondimba Ali au
Gabon avec en prime le départ d'Accrombessi, faire voter la limitation des
mandats présidentiels comme loi et restaurer l’élection présidentielle à deux
tours.
Bengone Nsi, Zacharie Myboto, Moukagni Iwangou (photo : J.P. Rougou) |
La formule est bien connu et bien
usitée par l'ancien dictateur Omar Bongo-Ondimba. On fabrique un attelage de
pseudo-opposants qui ne représentent qu'eux-mêmes enfin de composer un
gouvernement "d'ouverture", "de large consensus" ou encore
"un gouvernement inclusif, qui rassemble, qui fédère, qui rallie tous les
camps politiques". C'est une fois de plus du peuple gabonais dont on se
moque. Ce marchandage de poulailler est une farce de mauvais goût.
Comment peut-on accepter et faire
accepter aux gabonais, avec tout ce qui a été révélé ces derniers temps des
crimes économiques et humains de ce régime?
La possibilité qu'un Ali Bongo
Ondimba se présente aux élections présidentielles de 2016 est tout simplement inacceptable.
Partant du fait avéré que l’ensemble de l’appareil électoral au Gabon lui est
totalement acquis, toute élection sera forcément en sa faveur. La neutralité
proclamée par certains est un soutien tacite à cette dictature.
Les exactions criminelles d'Ali
Bongo le disqualifient de toute participation à une élection présidentielle ou
à une transition. Pour ce blog toute proposition de postes ministériels dans un
gouvernement d’Ali Bongo est irrecevable et que vu la crise politique qui
perdure, seule la destitution d’Ali Bongo soit d’actualité.
Si les opposants n'ont plus rien
à voir avec ce régime, ils doivent proclamer une rupture nette et irréversible
avec le régime et réclamer une destitution de Bongo-Ondimba Ali sans autre
formes. Négocier avec ce régime pour le partage des prébendes ne revient qu’à
trahir le peuple gabonais dans sa volonté de changement. toute adhésion à un gouvernement d’ouverture sous Ali Bongo serait la négation du discours de rupture avec le régime des Bongo-Ondimba. Cela participe en tout
cas à la neutralisation de l’opposition et à l’affaiblissement des forces
désireuses de l’alternance au Gabon.
Le devoir de mémoire nous
interpelle et nous rappelle que toutes les négociations politiques depuis 1990 avec
les Bongo n’ont abouti qu’à des échecs cuisants permettant aux Bongo de se
maintenir au pouvoir. L’heure n’est plus aux négociations mais à la rupture
définitive.
Jean NDOUANIS
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.