COMMUNIQUE A.I.G.L.E
Mesdames et Messieurs
Le samedi 18 avril
20415 aux environs de cinq heures du matin, un escadron composé des individus
cagoulés et armés, appelés communément les escadrons de la mort, ont fait
irruption au domicile de Madame Annie Léa Méyé. Ces individus ont coupé
l'électricité, détruit le portail grillagé et la porte centrale, se sont
attaqué à Madame Méyé et sa famille. Ils ont enlevé Mesdames Toussaint et Méyé
et les conduits à une destination inconnue à ce jour. En définitive, ni leurs
familles, ni leurs avocats et encore moins leurs amis n'ont été mis au courant
de ce dont elles sont reprochées, en violation des droits les plus élémentaires
de ces deux gabonaises.
Germain MBA |
Dans les années 70, Germain MBA, brillant intellectuel gabonais est enlevé alors qu’il allait au cinéma
avec sa petite famille. Jusqu’aujourd’hui ni sa famille ni le peuple ne sait où
est son corps ni ce que les BONGO en ont fait ? Ils l’ont tué, ils ont
confisqué le corps, l’enquête ouverte
depuis cette date n’a jamais livré ses conclusions.
En 2010, Pierre Claver ZENG EBOME, brillant artiste et homme d’Etat gabonais, meurt dans
des conditions bizarres après s’être rendu à l’hôpital militaire des BONGO. L’enquête ouverte depuis cette date n’a
jamais livré ses conclusions ;
En 2011, Pierre MAMBOUNDOU, brillant homme politique gabonais, est retrouvé mort
assassiné, baignant dans son propre sang dans la cave de sa maison ; L’enquête ouverte depuis cette date n’a
jamais livré ses conclusions ;
En 2014, Bruno Mboulou Beka, est assassiné par les sicaires du régime au cours d’une
manifestation pacifique, devant des témoins qui ont filmé le forfait. Son
corps est toujours à la morgue, car le régime refuse que l’autopsie soit
confiée à un légiste indépendant. Ils veulent maquiller les raisons de la mort
de ce compatriote. L’enquête ouverte
depuis cette date n’a jamais livré ses conclusions
En
2015, l’issue fatale de l’empoisonnement d’André Mba Obame,
leader charismatique de l’opposition et de l’enlèvement
de Mesdames Annie-Léa Méyé et Georgette Toussaint, sans compter d’autres
gabonais enlevés nuitamment et assassinés dans l’anonymat le plus strict, nous
confirment que l’enfermement de l’Etat de droit au Gabon est désormais le
programme de gouvernement d’Ali Bongo Ondimba.Pierre MAMBOUNDOU |
Toutes ces enquêtes
n’ont jamais abouti sur des auteurs avérés et jugés pour ces forfaits. La
communauté nationale est tout à fait surprise par la célérité de l’enquête sur
l’incendie de l’ambassade du Bénin. Les accusations portées sur les leaders de
l’opposition et sur leurs militants ne reposent sur rien de concret et ce n’est
pas les aveux extirpés de la torture en cours des deux militantes de
l’opposition qui feront foi.
Toutes ces violations
de l’intégrité physique des opposants poussent la patience des gabonaises et
des gabonais a leurs limites et à leurs derniers retranchements.
Les Gabonais Libres
d’Europe regroupés sous l’Alliance Inter-Gabonais Libres d’Europe (A.I.G.L.E) ayant
pour siège Bruxelles dénoncent avec la dernière énergie ces assassinats et ce énième
enlèvement qui est digne des méthodes Nazis. Ces méthodes démontrent à
suffisance la nature criminelle et néo-nazie du régime Bongo-Ondimba Ali.
Aucune loi au Gabon ne permet ce genre d'actes des forces publiques exécutés
sans mandat, ni dans les formes ni dans le fond.
Le régime au pouvoir au
Gabon s'illustre une fois de plus dans la violation de la loi, qui n'est
valable que pour les autres tout en s'exemptant de son application pour les
actes hors-la-loi commis au sommet de l’Etat et par les criminels du régime. En
effet au Gabon,
Joseph RÉNDJAMBÉ |
L’interpellation
est réglementée. Elle ne peut se faire que dans les formes prescrites par la
loi. C’est-à-dire pas avant 6h du matin et doit toujours faire suite à une
demande écrite du procureur de la République. Elle doit aussi être menée dans
le respect des droits civils et politiques, notamment le droit au respect de la
vie privée, de la vie familiale, et du domicile. A l’exception des personnes
déjà fichées, des cas de terrorisme, grand banditisme ou des flagrants délits,
la porte doit toujours s’ouvrir de l’intérieur. Au besoin, les enquêteurs
peuvent faire le pied de grue devant le domicile du suspect et l’interpeller
une fois dehors. Ainsi, les agents commis à cette tâche auraient-ils pu
attendre la levée du jour devant les domiciles, les suspectes étant condamnées
à sortir de leurs maisons à un moment ou un autre. , l’opération a été menée en
marge des normes procédurales : l’interpellation a eu lieu à 5 h du matin un
jour non ouvré, sans mandat dûment signé du procureur et a donné lieu à une
effraction manifeste de la porte d’entrée. Plus de 48 heures après, les avocats
de la défense n’ont toujours pas accès au dossier et encore moins à leurs
clientes. Le lieu et les conditions de leur détention ne sont pas à ce jour
déterminés.
Joseph RÉNDJAMBÉ |
André Mba Obame |
Nous mettons la communauté
internationale devant ses responsabilités. Car vu la célérité qu'elle manifeste
à demander aux dirigeants de l'opposition de maintenir le calme de ses
partisans, elle devrait tout également demander à la dictature en place de
cesser toutes ses violations des droits humains, des libertés publiques et ses
velléités de va-t-en-guerre.
Nous
exigeons la libération immédiate et sans conditions de Mesdames Annie Léa Méyé
et Georgette Toussaint, ainsi que d'autres citoyens enlevés et mis au secret
par le régime Bongo Ondimba Ali.
Nous avisons la
communauté nationale et internationale que :
Devant
cette démission de la communauté internationale ;
Devant
ces multiples négations de l'Etat de droit par un gouvernement illégal et
illégitime ;
Devant
ces crimes contre la paix et la quiétude des citoyens ;
Devant
tous ces assassinats politiques et rituels ;
Devant
la rupture par le régime du pacte républicain;
Désormais
Tout gabonais, Toute gabonaise, est fondé dans ses droits les plus sacrés et
ses devoirs les plus absolus de faire usage de la force pour défendre sa patrie
et sa liberté.
Bruno Mboulou Beka |
La
responsabilité devant l’histoire et le peuple incombera à Bongo-Ondimba Ali et
ses complices qui n’ont eu, à aucun moment, un mandat populaire pour se
prévaloir de l’autorité de l’Etat.
Fait
à Bruxelles le 18 avril 2015
La
Présidente
Madame Bernice MBOUMBOU
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