FRONT
DE L’OPPOSITION POUR L’ALTERNANCE
PORTE PAROLE DE LA CONFERENCE
DES PRESIDENTS
N°__01/2015
/FOPA-PPCP2 Libreville
le 10 avril 2015
COMMUNIQUE OFFICIEL
Mesdames,
messieurs,
Chers
compatriotes,
Par Déclaration Préalable du 3 avril 2015, l’Union
Nationale, l’Energie du Peuple Indépendant et l’Union pour la Démocratie et le
Progrès Social, tous Partis politiques membres du Front, ont décidé d’organiser
une réunion publique à Libreville, le
jeudi 9 avril 2015 à 15 heures, à la grande Place de RIO.
En raison de la situation administrative de ce
lieu, établi géographiquement sur la circonscription du 2ème et du 3ème
arrondissement de la ville de Libreville, les Partis politiques organisateurs
de cet évènement ont décidé, par principe de précaution, de saisir les
autorités habilitées par la loi 48/60 du 8 juin 1960 sur les réunions
publiques, en l’occurrence, les Mairies ayant juridiction sur les deux
arrondissements concernés.
Exception faite de la Mairie du 3ème
arrondissement, qui a informé les organisateurs, de ce que la grande place de
Rio ne ressortissait pas de sa juridiction
administrative, les organisateurs, à la date du 9 avril 2015, jour de
l’évènement, n’ont été notifié, dans les formes prescrites par la loi, d’aucune
décision d’interdiction.
Comme pour le
20 décembre 2014, et sans scrupule pour toutes les conséquences politiques et
sociales y ayant découlé, le Ministre de l’intérieur et le Ministre de la
Défense nationale ont déployé, aussi bien sur les lieux que sur un large
périmètre leur environnant, un impressionnant dispositif des forces de sécurité
et de défense, avec ordre d’interdire aux organisateurs de prendre possession
des lieux, aux populations d’y accéder librement, et en tout état de cause,
d’empêcher la tenue de la manifestation.
Au cours de sa
conférence de presse donnée le 9 avril 2015, le Porte parole de la Présidence
de la République, qui n’a aucune compétence en la matière, s’est permis de
faire grief aux organisateurs de n’avoir pas sollicité d’autorisation auprès
des autorités compétentes, sans en justifier la base légale, alors que le
régime juridique des réunions publique en République gabonaise, tel qu’institué
par la loi n°48/60 du 8 juin 1960, ne prévoit pour toute formalité, qu’une
Déclaration Préalable, et n’établit pour toute autorité, que le bureau de la
Mairie.
Pendant ce
temps, le Parti Démocratique Gabonais annonce une marche pour le 11 avril 2015,
qui aura pour lieu de rassemblement l’école Martine OULABOU, et pour lieu
d’arrivée, la Grande place de Rio.
Pour éprouver
devant la Nation, que le régime en place a érigé l’illégalité et l’iniquité
comme système de gouvernement, le Front fait observer ;
D’une part, que
le régime en place, qui refuse aux syndicats des agents publics, parmi lesquels
ceux du secteur de l’Education, l’accès à l’école Martine OULABOU qui est leur
lieu de travail, n’éprouve aucune réserve à l’attribuer à des fins politiques
au Parti au pouvoir et à ses alliés ;
D’autre part,
que ni le Parti Démocratique Gabonais, ni un Parti allié à cette formation
politique, n’a déposé de Déclaration préalable à la Mairie du 2ème
arrondissement de Libreville, auprès de laquelle, le Front de l’Opposition pour
l’Alternance a commis l’office d’un huissier de justice, pour édifier l’opinion
sur la pratique politique du Pouvoir en place.
Ce constat de
carence, relevé à partir des registres en usage dans cette administration, est
dûment consigné sur procès verbal, disponible à toutes les vérifications.
Fort de ce qui
précède, le Front qui ne s’interdira plus d’investir les lieux publics de son
choix, selon la pratique récurrente utilisée par le Parti au Pouvoir et tous
ses alliés, appelle ses militants, l’ensemble des forces du changement et tous
les laisser pour compte, à prendre part le samedi 11 avril 2015 à 9 heures à Rio,
et ce de manière différée, à la manifestation publique initialement prévue en
ce lieu le jeudi 9 avril 2015, manifestation non interdite par les autorités
compétentes, mais empêchée en violation de la loi, par le Gouvernement.
D’ores et déjà,
le Front décline toute conséquence qui résulterait des provocations du Pouvoir,
ou de l’instrumentalisation des forces de sécurité et de défense, dont la
pratique montre que lesdites forces de sécurité et de défense, ont cessé d’être
au service de la loi, pour servir désormais, la volonté de ceux qui en ont la
gestion.
LE FRONT
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