Le mouvement
"Les Souverainistes" prend note de la déclaration du nouvel
Ambassadeur des États-Unis d'Amérique au Gabon, Mme Cynthia Akuetteh, à travers
laquelle elle donne l'appréciation de son gouvernement sur la situation
politique dans notre pays, tout en faisant référence aux valeurs et intérêts
communs à nos deux nations. "Les Souverainistes" pensent
effectivement que nos deux peuples ont en partage les principes et valeurs qui
fondent toute république, à savoir le respect des règles démocratiques, l’attachement aux droits et libertés
fondamentaux, la promotion de la bonne gouvernance, etc.
C'est au nom de
ces valeurs et principes partagés que "Les Souverainistes", comme la
majorité des Gabonais, ont refusé l'arrivée au pouvoir, contre l'ordre constitutionnel,
législatif et règlementaire, de M. Ali Bongo Ondimba. Le scandale du faux
acte de naissance de l’intéressé, qui défraie à nouveau l'actualité, a été
dénoncé en vain en 2009 devant une Cour constitutionnelle dirigée de manière
partisane par la mère de ses demi-frères. L'irruption d'hommes en armes
interrompant la plénière de la Commission électorale pour permettre au Ministre
de l'Intérieur de proclamer des résultats inconnus de cette institution
habilitée qui n'avait pas encore achevé ses travaux et le refus de la
confrontation des procès verbaux remis aux représentants des candidats dans les
bureaux de vote avec ceux en possession de la Cour constitutionnelle sont,
entre autres, autant de faits qui attestent de l'illégalité et de
l'illégitimité de M. Ali Bongo Ondimba à la tête de notre pays.
A ce propos,
"Les Souverainistes" invitent Mme Cynthia Akuetteh à lire le
télégramme de l’ambassadeur des
Etats-Unis en France, enregistré sous le numéro 1473 et daté de novembre
2009.Dans ce câble, M. Charles Rivkin informait Mme la Secrétaire d’Etat,
Hillary Clinton, que lors de l’élection présidentielle anticipée d’août 2009,
M. Ali Bongo Ondimba avait « inversé le décompte des voix et s’était
déclaré président du Gabon ». Ancien ministre de la Défense, il
succédait ainsi à son père, Omar Bongo Ondimba, qui avait dirigé le Gabon
pendant 42 ans, jusqu’à sa mort, en juin 2009.
"Les
Souverainistes" ont noté que le Président américain, Barak Obama, au cours
de l'année 2011, a dû exhiber son certificat de naissance pour prouver qu'il
était bien né sur le sol américain et qu'ainsi, il avait respecté la disposition
constitutionnelle qui veut que seuls les citoyens américains nés sur le
territoire américain peuvent prétendre à la présidence des États-Unis
d'Amérique. S'il n'avait
été en mesure de faire la preuve de sa naissance sur le sol américain, M. Barak
Obama aurait été purement et simplement obligé de quitter aussitôt ses
fonctions après plus de deux ans d'exercice effectif du pouvoir. Telle est la
force de la Constitution, telle est la force de la loi, qui ont vu en son temps
le Président Nixon quitter le pouvoir pour avoir menti.
Demander le
respect de la loi n'est pas faire violence."Les Souverainistes" ne
pensent pas que la violence soit du côté de ceux qui, à chaque fois, comptent
et enterrent leurs morts. En effet, à l'occasion de manifestations pacifiques, des
compatriotes trouvent la mort du fait des forces de défense et de sécurité. Le
dernier cas est celui de l’étudiant Bruno Mboulou Beka, assassiné le 20
décembre 2014. Tout comme dans la semaine du 03 septembre 2009, face au refus
du peuple gabonais d'accepter le coup d’Etat électoral qui a porté M. Ali Bongo
Ondimba au pouvoir, une répression sauvage et violente s'est abattue
contre des manifestants sans armes, causant un bilan de plusieurs dizaines de
morts à Port-Gentil. Les Gabonais ont attendu en vain que les amis du Gabon
s'en indignent et condamnent tout en soulignant l'impérieuse nécessité de
respecter les règles démocratiques, seules gages de paix, de stabilité et de
prospérité réelles. La violence, ce sont aussi les entraves à la liberté constitutionnelle
d'aller et venir, les arrestations arbitraires, les écoutes téléphoniques
illégales, les rétentions illégales de salaires de fonctionnaires proches de
l'Opposition, les crimes à caractères fétichistes dits « crimes
rituels » couverts par un pouvoir complice, les violations de la liberté
de la presse et autres exactions dont le régime de M. Ali Bongo Ondimba est
coutumier.
La violence,
c'est également la corruption, toutes formes de prédation des ressources de
l'Etat, quand dans le même temps, des Gabonais meurent parce qu'ils ne peuvent
pas se soigner normalement, souffrent de ne pouvoir se loger décemment, peinent
à se déplacer convenablement pour rejoindre leurs lieux de travail ... C'est
également les dons douteux de plusieurs milliards de francs Cfa, à l'exemple de
celui accordé à l'Université de l'Orégon, alors nos universités sont
constamment en grève par manque de moyens. L'Opposition gabonaise se bat depuis
toujours par des voies démocratiques face à un régime violent qui ne respecte
pas l'Etat de droit, mais s'évertue plutôt à violer la loi ou à renforcer les
lois liberticides qui lui permettent de s'éterniser au pouvoir. Or, comme l’a
déclaré M. Barak Obama : « Personne ne veut vivre dans
une société où la règle de droit cède la place à la règle de brutalité et au
gangstérisme. Cela n’est pas de la démocratie, c’est de la tyrannie, y compris
même si vous y mettez une élection. ». Cette phrase, extraite de
son discours d’Accra (11/07/09), est encore présente dans nos esprits, et
pourtant, il y a comme une dissonance entre ces propos pleins d’espérance
et l’invitation de Mme Akuetteh à aller
à la prochaine mascarade électorale dont les résultats sont courus d’avance.
Dans tous les
cas, de la déclaration de l'Ambassadeur des États-Unis d'Amérique, "Les
Souverainistes" retiennent essentiellement que le Gabon est en crise. En revanche,
pour la partie de son exposé qui indexe l'Opposition gabonaise, nous refusons
de croire que cette prise de position soit un des nombreux avatars de la
collusion maintes fois dénoncée entre son prédécesseur, l'Ambassadeur Benjaminson,
et M. Ali Bongo Ondimba.
Pour ce qui les concerne, "Les
Souverainistes" sont plus que jamais persuadés qu’il y a urgence à organiser un vrai dialogue politique.
Certes, M. Ali Bongo Ondimba en est totalement disqualifié, du fait de ses
forfaitures, mais tous les compatriotes, qu’ils soient du PDG, de l’Opposition
ou de la Société civile devraient pouvoir discuter ensemble de l’avenir du
Gabon. C'est pourquoi "Les Souverainistes" ne cessent d'appeler à
la tenue sans délai d’une conférence nationale souveraine, afin que les
conclusions de cette concertation, qu'ils souhaitent apaisée, inclusive
et constructive, s'imposent à l'ensemble des composantes de la société
gabonaise. Toutes les concertations politiques organisées par M. Ali Bongo
Ondimba depuis 2009 n'ont eu aucun effet constructif sur la société gabonaise.
Bien au contraire, elles n'ont été que des opérations de communication
politique à son bénéfice et à celui de quelques alliés de circonstance. Par
exemple, la concertation sur la biométrie, qui aurait dû permettre la
fiabilisation du fichier électoral, aura coûté plus de 40 milliards de francs
Cfa au contribuable, tout en laissant entier le problème qu'elle était censée
régler.
Pour conclure, "Les
Souverainistes" affirment que le peuple gabonais saura toujours manifester
son amitié et sa reconnaissance à tous ceux de ses amis qui l'accompagneront
avec sincérité sur la voie de la démocratie, des droits de l'Homme, de la bonne
gouvernance et du développement qu'il s'est résolument choisie.
Libreville, le 15 janvier 2015
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.