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Communiqué Final de la Réunion du Bureau
Exécutif N°002/RBE/SG/2015
Le
Bureau Exécutif s’est réuni sous la présidence de Monsieur MOUKAGNI-IWANGOU,
Président de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), ce samedi 24 janvier 2015 à
partir de 10 heures, à sa permanence sise au Quartier Glass.
A l’ouverture des travaux, le Président a informé les membres du Conseil, de la cyber attaque dont a fait l’objet l’Union du Peuple Gabonais. Cette attaque qui a nécessité des mesures urgentes, a conduit à différer la publication du Communiqué final ayant sanctionné les travaux du Conseil du Bureau Exécutif du 17 janvier 2015, et à refondre les conclusions y relatives dans le communiqué final de ce jour.
Le recours à cette méthode, qui s’ajoute à l’interdiction d’accès aux médias de service public, indique de manière non équivoque, la préoccupation du Gouvernement devant la portée grandissante du discours de l’UPG dans l’opinion, et surtout, marque à la face du monde son inclination naturelle et résolue contre la liberté d’expression.
En réaction, le Conseil a marqué sa vive désapprobation devant cette manœuvre du Pouvoir, et pris à témoin la communauté internationale sur le véritable sens à donner à la présence de Monsieur Ali BONGO ONDIMBA à Paris, qui cherche de par le monde, toutes les tribunes lui permettant simplement de s’afficher autour des slogans démocratiques, et faire illusion de son attachement à des valeurs, qu’il viole dans sa pratique quotidienne et effective du Pouvoir.
A ce propos, le Conseil a adressé ses félicitations au Président de l’Union du Peuple Gabonais, pour la qualité de son droit de réponse adressé à Monsieur le Ministre de l’Intérieur, lequel droit de réponse a édifié l’opinion sur le régime des réunions publiques en République Gabonaise, et mis en lumière les dérives du Pouvoir, érigées en système dans la violation de la loi.
Terminant sur ce sujet, le Conseil a exprimé sa vive préoccupation devant le parti pris de Monsieur le Ministre de l’Intérieur dans le processus des élections présidentielles de 2016, pour lesquelles, il a déjà pris fait et cause pour un candidat, et par cela seul, créé en sa personne, une difficulté dirimante à la poursuite de sa charge.
Pour conclure son propos introductif, le Président de l’Union du Peuple Gabonais, a réaffirmé son appel à l’unité et à une forte mobilisation au sein du parti.
Passant
à l’examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a délibéré ainsi
qu’il suit :
Premier Secrétariat politique,
chargé de la Coordination sectorielle de la province de l’Estuaire :
Le Conseil a adressé ses vives félicitations à Monsieur le Secrétaire politique adjoint délégué auprès du Premier Secrétaire politique, chargé de la restructuration et de la coordination fédérale de la province de l’Estuaire, pour la mise en place du Bureau de la fédération U.P.G. Estuaire ouest, placé sous la direction de Monsieur Wilfried WORA, qui va désormais avoir juridiction sur la ville de Libreville au terme de la réforme adoptée par le Conseil.
Désormais installé dans ses fonctions, ce Bureau a été invité à engager sans délai l’immense travail de terrain, qui consistera à remobiliser les militantes et militants autour des idéaux du Parti, tels qu’ils ont été fixés par son fondateur, Pierre MAMBOUNDOU MAMBOUNDOU autour des valeurs d’unité, de responsabilité et de dignité.
Premier Secrétariat Politique chargé de la Défense et de la Sécurité :
Sur communication du Premier Secrétaire politique chargé de la Défense et de la Sécurité, le Conseil du Bureau Exécutif de l’Union du Peuple Gabonais a été informé de la tentative d’assassinat de Monsieur Jean PING.
Sous la houlette de près de trois cents jeunes, transportés dans les environs de la résidence de ce dernier, de graves actes de vandalisme y ont été perpétrés, sous le regard impassible et indifférent des forces de l’ordre, étrangement stationnées non loin des lieux à ce moment précis.
Neutralisés par les partisans du Front et par des citoyens de bonne foi, appelés d’urgence ou spontanément accourus, des jeunes de ce groupe ont avoué avoir agi sur instructions de personnalités proches du Pouvoir.
Le Conseil s’est dit consterné et choqué par de telles pratiques qui constituent de graves attentats à l’intégrité physique des personnalités de l’opposition, en même temps qu’il constate avec tristesse et gravité, que l’intimidation et la terreur semblent avoir été inscrites comme mode opératoire dans l’agenda du régime.
Devant les enquêtes ouvertes, à l’appel de Monsieur Jean PING lui-même, le Conseil exige que toute la lumière soit faite autour des questionnements pertinents, qui mettent à l’index le Pouvoir, ses agents, et surtout, le rôle de la Gendarmerie nationale.
Premier Secrétariat politique adjoint chargé des relations extérieures :
Sur communication du Premier Secrétaire politique adjoint chargé des Relations extérieures, le Conseil du Bureau Exécutif de l’Union du Peuple Gabonais a été informé de la position des Etats-Unis d’Amérique sur le respect scrupuleux du mandat et des voies démocratiques et, de ce fait, sur sa condamnation de tout acte qui conduirait à des changements par des voies extraconstitutionnelles, insurrectionnelles ou violentes.
Avant toute choses, le Conseil du Bureau Exécutif de l’Union du Peuple Gabonais s’est d’abord remémoré avec gratitude du rôle déterminant joué par les Etats-Unis d’Amérique à l’égard de son défunt président Pierre Mamboundou Mamboundou face à la tentative avérée d’assassinat dont il fut la cible, par le pouvoir toujours en place aujourd’hui.
Marquant
son attachement au respect de la constitution, le Conseil a tenu à rappeler que
la procédure en destitution d’Ali Bongo Ondimba intentée par l’UPG devant la
haute cours de justice n’est que l’autre expression de l’impeachment prévu à
l’article 2 de la constitution des Etats-Unis d’Amérique, qui a été appliqué à
l’encontre de Andrew Johnson en 1868, Bill Clinton en 1998, et qui a emporté
Richard Nixon en 1974.
Le conseil du bureau exécutif se félicite de la convergence de vue entre son action en destitution et la pratique éprouvée aux Etats-Unis d’Amérique.
En conséquence de ce qui précède, le conseil sollicite l’accompagnement de madame l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique dans la compréhension par l’opinion internationale de la procédure engagée par l’UPG contre Ali Bongo Ondimba, fondée sur son acte de naissance, conforme à tous points de vue à celle envisagée contre le président Barack Obama sur sa naissance sur le territoire américain, avant que ce dernier ne se résolve à présenter sa pièce d’état civil, confirmant Hawaï comme son lieu de naissance et levant tous les doutes et spéculations sur cette question.
Premier secrétariat politique
en charge des relations avec les syndicats :
Sur communication du premier secrétaire politique intérimaire, le conseil a été informé de la convocation de l’Assemblée Générale de l’intersyndicale « Dynamique Unitaire » prévue ce samedi 24 Janvier 2015.
En saluant les conclusions heureuses sur le dialogue social, autour desquelles les syndicats devaient échanger, le conseil marque sa surprise devant le traitement réservé à ces derniers, refoulés sans ménagement par la force publique des lieux devant accueillir la réunion sur des questions engageant désormais de manière définitive le Gouvernement.
Face à cette violation flagrante de l’exercice libre des réunions syndicales, le Conseil du Bureau Exécutif dénonce avec véhémence la dictature insidieuse qui s’est installée progressivement depuis 2009, en même temps qu’il condamne la fuite en avant du Gouvernement dans la mise en exécution des engagements pris solennellement par le chef de l’exécutif dans son discours à la nation du 31 Décembre 2014 en ces termes :
« sans attendre les
conclusions qui me seront présentées, j’ai engagé le Gouvernement à mener des
réformes visant à mettre en place, à partir de Janvier 2015, un nouveau système
de gestion de l’agent public, un nouveau système de rémunération de l’agent de
l’état ».
Secrétariat politique à la Justice :
Sur communication du Secrétaire politique à la Justice, le Conseil du Bureau Exécutif de l’Union du Peuple Gabonais a été informé du compte rendu du verdict des délibérations du procès des prévenus du meeting empêché de Rio du 20 décembre 2014.
Le Conseil s’est réjoui de la relaxe pure et simple de la quasi-totalité des prévenus, qui atteste de la faiblesse du dossier de l’accusation, en même temps qu’il s’est félicité de l’implication du parti, par l’action de son Président, dans la coordination de la stratégie de la défense adoptée par les avocats.
Par ailleurs, le Conseil interpelle l’opinion nationale et internationale sur la problématique du mandat de dépôt relevant des prérogatives des Parquets, dont la subordination au Gouvernement offre toute la latitude au Pouvoir, sous le couvert de la loi, de régler des comptes et d’exercer l’oppression contre l’opposition.
Dans cet esprit, le Conseil appelle à une large réflexion sur la redéfinition des missions du Parquet, et au réajustement des prérogatives des magistrats du siège, seuls garants de l’indépendance du Pouvoir judiciaire, et à ce titre, seuls à même à se prononcer sans entrave de la moindre sujétion, sur des mesures restrictives de liberté.
L’ordre
du jour étant épuisé, la séance a été levée à 17h15 minutes.
Fait à Libreville, le 24 janvier 2015
Le Premier Secrétaire Politique Adjoint
Roger AGONDJOT
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