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Communiqué Final de la Réunion du Bureau Exécutif N°001/RBE/SG/2015
Sous la présidence de Monsieur MOUKAGNI-IWANGOU, Président de
l’Union du Peuple Gabonais (UPG), le Bureau Exécutif s’est réuni ce samedi 10
janvier 2015 à partir de 10 heures, à sa permanence sise au Quartier Glass.
A l’ouverture des travaux, le Président a présenté ses vœux au
Bureau Exécutif ainsi qu’à l’ensemble des militantes et militants de l’Union du
Peuple Gabonais.
Ensuite, le Conseil a observé une minute de silence en mémoire
des victimes des attentats perpétrés à Paris, les 7 et 9 janvier 2015.
Dans sa réaction, le Bureau Exécutif de l’Union du Peuple
Gabonais a marqué solennellement sa solidarité avec le Peuple Français ainsi
qu’avec les familles endeuillées à la suite des assassinats des journalistes de
Charlie Hebdo, lâchement tués au nom de la pensée unique, par des hommes en
cagoules.
A ce sujet, le Bureau Exécutif exprime sa vive indignation
devant le cynisme du Pouvoir en place au Gabon, qui est prompt à afficher à la
face du monde une désolation de pure façade contre les atteintes à la liberté
d’expression, et plus particulièrement le bâillonnement et le harcèlement de la
presse qu’il a érigés en système de Gouvernement au Gabon.
A ce titre, le Conseil fait observer que les journalistes Jonas
MOULENDA, Désiré ENAME sont l’un et l’autre pourchassés et contraints à l’exil
forcé, pendant que d’autres, tel que Francis EDOU EYENE, sont purement et
simplement emprisonnés.
A ce popos, le Conseil exige du Gouvernement gabonais, toutes
les clarifications sur les situations de Jonas MOULENDA, pourchassés par une
équipe conduite par un conseiller politique du chef de l’Exécutif, Désiré ENAME
contraint à l’exil par les pratiques liberticides du pouvoir et Francis EDOU
EYENE, arrêté à l’intérieur de l’église St Michel de Nkembo.
En conséquence de ce qui précède, le conseil exige :
-
Pour Jonas MOULENDA, la coopération de la police gabonaise
dans l’enquête ouverte par INTERPOLE.
-
Pour Désiré ENAME, contraint à l’exil, le rétablissement
dans ses droits civiques et la garantie d’exercer librement sa profession au
Gabon.
-
Pour Francis EDOU EYENE, sa libération pure et simple.
Plaçant la nouvelle année sous le sceau de la reconstruction
progressive et responsable du Parti, le
Président de l’Union du Peuple Gabonais, MOUKAGNI-IWANGOU a lancé un appel fervent à l’unité de sa
base, et à l’ouverture de son espace politique.
Sur un tout autre plan, le Président a rendu compte au Bureau
Exécutif des orientations fortes du Front de l’Opposition pour l’Alternance,
sur les grandes questions de l’heure.
A ce propos, il a informé les membres du Bureau du renvoi par le
FRONT au 20 janvier 2015, de la réunion publique initialement prévue le 20
décembre 2014, et dont la tenue a été empêchée par le Ministère de l’intérieur,
en violation flagrante de la loi.
Engageant l’ensemble des militants et sympathisants du Parti à y
prendre part, et surtout à œuvrer à sa réussite, le Président a instruit les
membres du Bureau Exécutif sur l’exemplarité de leur conduite à l’occasion de
cet évènement de portée nationale.
Passant à l’examen des points inscrits à l’ordre du jour, le
Conseil a délibéré ainsi qu’il suit :
Secrétariat Politique chargé de la Justice
et des Relations avec les Institutions Publiques
Sur communication du Secrétaire Politique en charge de la
Justice, le Bureau Exécutif a été informé du compte rendu des audiences tenues
les 5 et 9 janvier 2015 au Palais de Justice de Libreville.
Au cours de ces audiences, vingt et une (21) sur les cent une (101) personnes poursuivies
ont comparu à la barre et ont bénéficié d’une mesure de relaxe, sans pouvoir
recouvrer leur liberté, en raison du recours introduit par le parquet de la
République.
Rappelant son attachement aux principes de la légalité, le
Bureau Exécutif exprime son étonnement devant l’ouverture de ce contentieux
fondé sur la répression d’une manifestation pourtant non interdite, en même
temps qu’il condamne avec fermeté,
l’obstination du gouvernement à maintenir coûte que coûte cent un (101)
citoyens libres en prison.
Concluant sur ce point, le Bureau Exécutif de l’Union du Peuple
Gabonais exige, la libération pure et simple de l’ensemble des
citoyens enlevés et séquestrés arbitrairement, ainsi que l’arrêt de l’acharnement
exercé par le pouvoir contre l’opposition.
Secrétariat politique à la Communication
Sur communication du Secrétaire Politique en charge de la
Communication, le conseil a été informé de la situation délétère qui prévaut
dans l’environnement des médias.
Le Bureau Exécutif a été instruit du maintien de la censure
planifiée par le pouvoir, qui empêche l’égal accès aux médias de l’ensemble des
acteurs politiques et des membres de la société civile, en dépit des
recommandations des états généraux de la communication, conformes à la
législation en vigueur.
Dans le même ordre d’idée, le Bureau Exécutif dénonce les actes
criminels perpétrés contre la liberté de presse et particulièrement le
brouillage des émissions de TV+ dans le domaine relevant de l’Agence Nationale
des Infrastructure Numériques et des Fréquences (ANINF).
Pour conclure son rapport, le Secrétaire Politique à la
Communication a rendu compte au Bureau
Exécutif du renforcement du régime des écoutes téléphoniques, particulièrement
ciblées à l’endroit des dirigeants de l’opposition et de leurs membres.
Devant la violation du secret des communications qui s’ajoute
aux violations permanentes des libertés de presse, de réunions, le Bureau
Exécutif de l’Union du Peuple Gabonais prend à témoin l’opinion nationale et
internationale sur la dérive autocratique du régime gabonais, qui va souiller
par sa présence à Paris, la mémoire des martyrs de la liberté.
Fait à
Libreville, le 10 janvier 2015
Le
Porte Parole
Thomas
IBINGA MBOUGOU
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