Pierre Mamboundou, le temps ou il emportait les foules à Port-Gentil son fief électoral de prédilection |
Le Vice-Président de l'UPG Jean Jacques MBOUROU-Colombo (deuxième à partir de la gauche au premier rang) |
L'Union du Peuple Gabonais, constitué du peuple de l'UPG a démontré lors de la sortie du Front de l'opposition pour l'alternance à Port-Gentil le 15 novembre 2014 que sa base est toujour intacte et déterminée à poursuivre la lutte. Un collaborateur du PDG représentant le Parti Familial de l'UPG a cru bon de dire militants de l'UPG de ne pas prendre part au meeting de l'opposition, mais personne ne l'a suivi. Au contraire même ceux qui ne voulaient pas se déplacer pour d'autres raisons sont quand même venus à l'appel du trés efficace vice-Président de l'UPG Monsieur MBOUROU COLOMBO.
Les upégistes port-gentillais ont compris que la vraie lutte ne peut continuer que sous la direction du président qu'ils ont élu. Les qualités humaines exceptionnelles alliées aux compétences juridiques et politiques font du Président Moukagni un leader responsable capable de répondre aux défis de renouvellement de la classe dirigeante viellissante de l'opposition.
JDD un nouveau tribun, la renouveau de la classe politique est assuré |
La charge des faux opposants au Gabon a commencé.
Depuis 1990 les gabonaises et les
gabonais (d’adoption comme d’origine) ont vu toutes les couleurs de l’opposition
des Bongo (et non à Bongo nuance à relever). Certains, hier au gouvernement et
mangeant sur la même table se sont retrouvé à la veille de la conférence
nationale subitement devenu opposant : la génération spontanée de
l’opposant gabonais n’est pas une maladie mais un vice. Cette opposition a fait
la preuve de son efficacité à maintenir une vitrine faussement démocratique du
régime autocratique des Bongo en lui permettant de masquer sa véritable nature.
Sa principale préoccupation est
celle de se confondre dans des débats stériles qui cachent mal une lutte des
postes et autres strapontins ministériels. Les postes de député obtenus ne sont
que le résultat d’un marchandage honteux fait avant même les élections.
Une vue de l'opposition à Port-Gentil (Photos JP Rougou) |
D’ailleurs les résultats sont, du
reste, fixés d’avance par l’autocrate mafieux de l’équateur. La négociation n’a
pour but que de fixer le nombre de poste par Parti. Bref, le partage du gâteau.
En même temps l’opposition à
Bongo, celle qui conserve encore un infime soutien du peuple gabonais, fait preuve de son inefficacité par
une absence, sinon une léthargie coupable dans la lutte pour l’établissement
d’une véritable démocratie. Celle-ci passe inévitablement par le départ de
Bongo-Ondimba Ali du pouvoir qu’il a
usurpé en 2009. Ce suppose la mise en place d’une dynamique unitaire dans
laquelle les égos des uns et des autres doivent faire place à l’unité
patriotique pour sauver le Gabon d’un autocrate kleptocrate.
Unifier l'opposition c'est possible |
Pendant ce temps l’autre partie
de l’opposition, celle qui appartient à Bongo, se spécialise dans la danse du
ventre, la bassesse morale et humaine qui génèrent l’abomination des crimes
rituels, la bassesse courtisane et la compromission. Qu’est ce qui peut motiver
les sorties de Ndaot, Akouré et autres
Mboumba-Nziengui et son acolyte contre le front de l’opposition si ce n’est la
danse du ventre?
Ses membres et ceux d’un parti du
pouvoir en place, tout comme celle d’une légion d’individus venus d’ailleurs
pour piller et tuer les gabonais, se complaisent dans le confort de leur vie
imbécile et sont incapables d’endurer le centième de ce que les pauvres gens
qu’ils sont cyniquement censé représenter endurent. Ces opposants du ventre ont
renoncé à des valeurs intangibles. Leur compromission avec le pouvoir émergent
est l’expression la plus accomplie de la dénonciation du combat de libération
mené aujourd’hui par l’ensemble du peuple gabonais
La lutte du peuple gabonais doit
être désormais animée des idéaux qui dépassent les idéologies: la liberté n’est
pas une aumône, c’est un droit irréfragable. Pour récupérer sa liberté, un
homme libre aimant la liberté et la vie dans la différence, ne peut pas laisser
tomber ses convictions.
Après tout ce que les gabonais
endurent depuis ces longues années par une machine dont le seul but est de
broyer ceux qui pensent autrement et ceux qui aspirent à la liberté, la logique
de la compromission et du ventre, ne peut ressembler ici qu’à une honteuse
trahison du peuple qui souffre d’une dictature de près d’un demi-siècle.
Le crédit acquis par Omar Bongo-Ondimba
sur la scène internationale, grâce à une corruption bien huilée, a été
totalement annihilé par les affres de son bambin qui a reçu en héritage un pays
et un peuple comme jouer.
Souvent présenté comme un hommage
au père, ce crédit incite souvent les hommes honorables à fermer les yeux sur
le passif d’une politique sécuritaire intérieure sinistre, une économie
désastreuse et une misère sans nom. L’inaction de cette communauté
internationale, très prompte à dénoncer les pays où elle n’a aucun intérêt, ne
permet-elle pas au mal de triompher et de proliférer?
Il est une chose, presque
constante à toutes les tragédies des peuples opprimés : Les considérations
morales des sociétés dites développées, démocratiques et de droit de l’homme ne
prennent jamais le dessus sur les enjeux économiques.
Ces pays placent et maintiennent
au pouvoir des dictatures des plus sanguinaires sans que cela ne frappe leur
moralité. Ils soutiennent des guerres d’extermination des populations sans que
cela ne frappe leur morale. Comment accepter la justification des bombardements
sans discernement des populations d’enfants, des femmes et des vieillards sans
le moindre regret ?
En tout cas, aussi longtemps que leurs
intérêts sont préservés, ils ferment les yeux sur toutes les exactions commises
contre les populations par les dictateurs criminels qu’ils protégent. Mais le
jour ou le protégé commet un acte contre leurs intérêts, la cécité disparaît
par enchantement. Le protégé d’hier devient subitement le dictateur le plus
dangereux qu’il faut destituer, emprisonner ou assassiner.
Pour cela une guerre médiatique
de diabolisation est engagée. Leur presse prépare et manipule l’opinion par une
propagande soigneusement orientée. Celle-ci oublie subitement que leur pays
était le pourvoyeur de l’aide et de l’assistance au dictateur dans la
répression de sa population. On trouve des raisons pour intervenir, au nom de
ce peuple qu’ils ont opprimé par dictateur interposé, ils évoqueront le droit
d’ingérence humanitaire. On montera et on armera un groupe de quelques aigris à
leur solde qu’on appellera opposants et on renversera le dictateur au nom du
peuple martyr qu’ils ont contribués à anéantir. Mais ce ne sera pas tout, car à
peine le dictateur renversé, un autre est imposé au pays pour poursuivre
l’œuvre de l’autre et pour garantir leurs intérêts.
Tel est la substance de la
politique égoïste et hypocrite doublée de cynisme de la fameuse communauté
occidentale qui se fait pompeusement appelée internationale : l’argent est
au centre de tout et l’homme à la périphérie de tout intérêt. Surtout quand cet
homme aux yeux de ces néo-colons a la triple infirmité d’être noir, analphabète
et pauvre.
Pour notre part, nous ne faisons
allégeance à aucune idéologie dogmatique. Nous adhérons à des principes et à un
esprit de résistance qui nous pousse à tenir bon face à la l’arbitraire d’une
dictature et à la persécution politique.
Nous savons qu’au-delà de
l’éphémère des dogmes et des croyances, il n’est point de murailles si hautes
et si épaisses qui ne finissent par s’écrouler sous des coups des hommes et des
femmes de conviction, engagés à obtenir leur liberté et à préserver leur
dignité.
Jean Ndouanis
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