Vincent Bolloré:, patron de Bollore Africa logistics un deal mafieux avec BOA© agenceecofin.com |
Article de Loic Ntoutoum Gabonreview.com
Vie chère au Gabon : Accusé Bolloré, levez-vous !
Conséquences du deal mafieux conclu entre Bolloré et Oyiba sous couvert de Bongo-Ondimba Ali (voir vidéo ci-dessus)
Déboutées par l’Organisation de coopération et de développement
économique (OCDE), trois ONG, à savoir : Association jeunesse sans
frontière dirigée par Guy René Mombo, S.O.S Consommateurs présidée par
Christian Abiaghe, et TIME conduite par Me Aiméry Bhongo-Mavoungou, ont
décidé d’attaquer Bolloré Africa Logistics devant le conseil
d’État. Pour elles, le partenariat entre le géant français et l’Etat
gabonais, dans le cadre de la gestion des ports, ne se justifie pas. «Cette
convention est un scandale. Comment comprendre que Bolloré s’octroie un
monopole pour la gestion de nos ports. Et cela sans le moindre respect
de la législation du pays, notamment de l’article 6 de la loi 5/89 sur
la concurrence au Gabon, du décret n°1140/PR du 18 décembre 2002 portant
Code des marchés publics et de l’article 47 de la Constitution qui
dispose que «toute attribution d’un monopole fait l’objet d’un texte
législatif ?», s’est interrogéMe Aiméry Bhongo-Mavoungou lors d’une conférence de presse, le 17 novembre dernier, avant de trancher : « Rien de tout cela n’a été respecté».
L’avocat au Barreau du Gabon, Aiméry Bhongo-Mavoungou. © D.R. |
Si
pour certains, il y a lieu de craindre que la réaction de la justice
nationale ne soit pas à la hauteur de cette affaire, pour les
initiateurs de cette plainte il s’agit de rendre au Gabon sa
souveraineté alimentaire et commerciale : «La voie du droit, est la voie royale», indiquent-ils. «Si
Bolloré a pu graisser quelques pattes pour s’octroyer un privilège
aussi énorme pour nous affamer, nous-mêmes, nous nous levons aujourd’hui
comme un seul homme pour récupérer ce qui nous appartient», a
déclaré l’avocat, qui dit être convaincu que les juridictions gabonaises
liront le droit en annulant purement et simplement cette convention
qualifiée de «honteuse».
Selon les plaignants, le
monopole, à travers la concession pour la construction, l’aménagement,
la gestion et l’exploitation du terminal à conteneurs du Port d’Owendo,
fait en sorte que les prix des produits de première nécessité atteignent
des proportions déraisonnables, obérant ainsi le pouvoir d’achat des
Gabonais. En clair, pour eux, les conséquences d’une telle situation
sont néfastes, comme le confirment certaines études qui démontrent que «les
coûts trop élevés du transport maritime, du camionnage, de l’acconage,
de la manutention et du transit font en sorte que le prix du kilogramme
de riz, aliment de base du Gabon, soit 3 à 5 fois plus élevé que dans le
reste de la région». Et il en va ainsi pour l’ensemble des
produits de consommation. Une analyse confirmée par un analyste de la
vie économique, qui explique que «pour un kilogramme de riz importé,
la manutention représente 32% du coût, lorsque le camionnage entre en
ligne compte à hauteur de 25%. Le transit, transport inclus, représente
quant à lui en moyenne 20% du coût et les redevances portuaires 10%.
Ainsi, si le kg de riz coûte 700 francs chez le boutiquier du coin,
sachez que 500 francs seront consacrés au remboursement des coûts
d’importation de la marchandise». «Nous ferons en sorte que
cesse cette aliénation. Nous devons reprendre en main notre port,
l’ensemble de nos matières, de nos ressources qui nous ont échappé
jusqu’à présent», a assuré Aiméry Bhongo-Mavoungou.
Au-delà de cette saisie judiciaire, le collectif des ONG annonce également une grande marche prévue le 21 novembre prochain. «Le
pouvoir s’arrache, il ne se donne pas. Nous allons marcher sur Bolloré,
récupérer notre souveraineté parce que ce port est à nous», concluent les ONG.
source Cabonreview: http://gabonreview.com/blog/vie-chere-au-gabon-accuse-bollore-levez/
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