UNION DU PEUPLE GABONAIS
Bureau
Exécutif
Communiqué de Presse
Mesdames, Messieurs,
En réponse à de nombreux
compatriotes, qui ont requis son intervention sur la question relative à la
situation administrative du chef de l’état, le Service central d’état civil de
Nantes vient de délivrer un extrait d’acte de naissance, ainsi libellé :
Le 9 février 1959 à 1 heures 45 minutes … est né à Brazzaville (Afrique Equatoriale Française) Alain – Bernard --- Bongo --- du sexe masculin --- Extrait délivré selon le procédé informatisé. Nantes, le 18 juin 2015. Fin de citation.
Le 9 février 1959 à 1 heures 45 minutes … est né à Brazzaville (Afrique Equatoriale Française) Alain – Bernard --- Bongo --- du sexe masculin --- Extrait délivré selon le procédé informatisé. Nantes, le 18 juin 2015. Fin de citation.
Portant sur une question d’intérêt
national, cet extrait d’acte de naissance qui interroge la procédure engagée
par mes soins devant la Haute Cour de Justice, pose tout le problème de la
distance de ses énonciations avec la vérité.
LA SAISINE DE LA HAUTE COUR DE
JUSTICE A L’EPREUVE DE L’EXTRAIT D’ACTE DE NAISSANCE
Pour documenter son dossier de
candidature à l’élection du Président de la République, Ali BONGO ONDIMBA,
Ministre de la Défense au moment des faits, a versé au dossier, un acte de
naissance établi à Libreville, par Serge William AKASSAGA OKINDA, Maire du 3ème
arrondissement de la ville de Libreville, alors que la loi qualifie le Maire du
1er arrondissement.
En cette seule forme, il y a un
faux en écritures publiques, à tout le moins commis, d’une part par supposition
de personnes (un Maire à la place d’un autre), d’autre part par établissement
d’un acte valant titre (un acte de naissance).
Sans avoir besoin d’aller plus
avant, l’extrait délivré par le SCEC est sans incidence sur la saisine de la
Haute Cour de Justice.
LA DISTANCE A LA VERITE SUR LE
NIVEAU D’INTERVENTION DU SERVICE CENTRAL D’ETAT CIVIL DE NANTES
Le service central d’état civil
(SCEC) est un établissement créé au sein du Ministère des affaires étrangères
par Décret n°65-422 du 1er juin 1965. Il est établi à Nantes.
Il a pour mission de recevoir en
dépôt les registres datant de moins de 100 ans, établis dans les territoires
des Etats antérieurement placés sous la souveraineté ou l’autorité de la France
(art 2), et, à la demande de tout intéressé, délivre des actes d’état civil,
des copies d’actes d’état civil, des certificats attestant de l’inscription au
répertoire civil annexe d’actes, des décisions et des extraits d’actes d’état
civil.
Devant l’éventail des solutions
qu’offre le SCEC, pour édifier toute l’opinion, il est surprenant qu’il ait été
retenu la solution de l’extrait, qui offre une vérité minimale et laisse
persister un doute maximal.
LA DISTANCE A LA VERITE SUR LES
ENONCIATIONS DE L’EXTRAIT DELIVRE
Du point de vue de la forme, les
actes d’état civil sont encadrés en France par une codification entreprise
depuis le 28 octobre 1922, en ces termes, je cite : « Les actes de l’état civil
énonceront l’année, le jour et l’heure où ils seront reçus, les prénoms et nom
de l’officier de l’état civil, les prénoms, noms, professions et domiciles de
tous ceux qui y seront dénommés. » fin de citation.
En multipliant les pointillés, qui
sont autant d’incertitudes, à la place de tant d’informations attendues, sur
les références de l’acte original, sur l’officier d’état civil l’ayant dressé,
toutes informations renseignées dans les actes faux déjà en circulation,
diffusés par Ali BONGO lui-même, le SCEC a soigneusement évité la vérité
toujours attendue, et malheureusement, ajouté au clair obscur qui prévalait
déjà à la compréhension de cette question.
LA DISTANCE A LA VERITE SUR LA
VALEUR DE L’EXTRAIT DELIVRE
Dans notre tradition juridique,
l’extrait est la reproduction d’une partie de la minute ou de l’original d’un
acte, délivré par un officier public qui en certifie la conformité avec
l’original, et qui de ce fait, confère à l’extrait la même valeur probante que
l’original, s’agissant de la partie reproduite.
Il est notoire de constater, que
Laurence BOURDEAU, officier d’état civil instrumentaire, qui a disposé de
quinze jours pour procéder à toutes les vérifications utiles, n’a pas cru
devoir certifier conforme à nul document de référence, l’extrait délivré le 18
juin 2015.
Cette forme, qui rend compte de
l’état des investigations menées par le SCEC de Nantes, dénie toute force
probante à cet acte de simple et bonne convenance.
LA DISTANCE ENTRE L’EXTRAIT D’ACTE
DE NAISSANCE ET L’INVRAISEMBLABLE ACTE DE NAISSANCE
Mais si par extraordinaire Ali BONGO
ONDIMBA avait eu un acte de naissance établi à Brazzaville, et retracé
aujourd’hui à Nantes, sa propre turpitude le conduirait dans une mer encore
plus agitée.
Comme les mauvais navigateurs
dérivent de Charybde en Scylla, le mauvais père de famille dévoilerait a
minima, son incapacité notoire à gouverner sa propre personne, a maxima, son
incapacité à gouverner tout un pays, dans tous les cas, une urgence à faire
cesser cette expérience par tous les moyens.
J'ai choisi de le faire devant la
Haute Cour de Justice.
Fait
à Libreville, le 20 juin 2015
MOUKAGNI-IWANGOU
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