mercredi 17 juin 2015

Les forces du changement et de l'Alternance se coalisent pour sauver le Gabon


CONFERENCE DE PRESSE CONJOINTE

Front de l’Opposition pour l’Alternance - Union des Forces pour l’Alternance

Libreville le 18 juin 2015
 Propos liminaire

Moukagni-Igwangou
Président de l'UPG, Président en exercice du FRONT
Excellences mesdames et Messieurs les responsables des Partis politiques, en vos grades et qualités respectives ;

Distingués invités ;


Militantes et militants du changement ;

Chers compatriotes.
Mes premiers mots seront pour monsieur Benoit Joseph MOUITY NZAMBA, le Président de l’Union des Forces pour l’Alternance, qui m’a fait l’amitié de prononcer en ce jour solennel, le propos liminaire de cette conférence de presse conjointe, qu’il aurait pu faire avec plus de talent que moi.
Derrière ce privilège, j’y vois la bienveillante attention de toute une génération, celle de nos aînés, qui nous tendent la main, pour nous conduire en toute sécurité sur le chemin de l’apprentissage, l’apprentissage de la responsabilité, à laquelle ils entendent nous initier.
En ma personne, monsieur le Président, c’est toute une autre génération qui voudrait vous savoir gré de cette élégance supérieure, qui vous a suggéré de vous effacer avec humilité, là où de manière fort légitime, votre leadership naturel vous réservait l’exposition et la visibilité que vous méritez.

Monsieur le Président,

Je voudrais simplement vous dire merci.
Distingués invités,

 Réné Ndemezo Obiang membre du Front se congratulant avec
Mouity Nzamba Président du PGP Président en exercice de l'UFA
Aujourd’hui, nous allons inaugurer un partenariat intelligent, qui va sceller devant l’histoire et devant les hommes, un engagement politique sans précédent, à la mesure des enjeux.

Pendant longtemps, l’opposition gabonaise était éparpillée en archipel, dans des jeux de posture ou des guerres d’ambitions personnelles, qui la neutralisaient dans d’interminables querelles internes, et la disqualifiaient des batailles nationales.
A partir d’aujourd’hui, je suis particulièrement fier de vous annoncer, que l’opposition a amorcé un processus de rassemblement pour former un véritable continent, suffisamment massif pour sécuriser le GABON et les Amis du Gabon, continent qui est appelé à se consolider encore davantage.

Tirant toutes les leçons des expériences du passé, les deux regroupements politiques majeurs de l’opposition gabonaise, en l’occurrence le Front de l’opposition pour l’Alternance, en abrégé Le FRONT, et l’Union des Forces pour l’Alternance, en abrégé l’UFA ont décidé de coordonner leurs actions dans une dynamique unitaire, afin que dans l’unisson des cœurs et dans l’unité des bras, ils puissent parvenir à la libération du Gabon, notre cher et beau pays.

Après des réflexions rondement menées séparément, qui donnent à constater une identité de vue sur l’ensemble des questions stratégiques qui engagent l’avenir de la Nation, tout, absolument tout invitait à un rapprochement objectif entre ces deux entités.
En partant de la situation administrative du chef de l’exécutif, qui a dévoilé l’état hors la loi, pour arriver à la mauvaise gouvernance de l’état, une crise grave, multiforme et profonde traverse chaque segment du pays.

Reclus dans une extrême précarité et uni dans une communauté de destin, le Peuple qui ne peut périr est poussé par un élan de survie vers sa libération.
Dans cette République tragiquement transformée en un simple fromage, voué aux délices du prince et aux menus plaisirs de la Cour, la minorité au Pouvoir, qui vit des fruits du labeur national continue de mépriser ceux qui sont au four quotidien de la Nation.

Presque partout, les corps intermédiaires de l’état ne suivent plus, non par la faute de la République, mais faute de République, pour reprendre le propos d’un grand ami du Gabon.

Les forces vives de la Nation sont toutes, en grève ouverte ou perlée.

Placée sous le joug d’une famille et la férule d’une administration vouée au culte d’un homme, d’une justice totalement aux ordres et d’une chambre introuvable tenant lieu de Parlement, la société gabonaise se trouve dos au mur, acculée dans ses derniers retranchements, sans possibilité de se renouveler.

Mesdames, messieurs,

Préoccupé à plaire au chef et à nourrir son appétence pour le divertissement, le gouvernement a abandonné ses obligations, à la fois légales et primaires, et choisit de jouer les fous du roi.

Pour rappeler l’exemple le plus emblématique en la matière, qui atteste à la face du monde, la preuve irréfragable que le gouvernement s’est affranchi des obligations de sa charge pour œuvrer à un agenda caché, il suffit d’évoquer la question électorale.

Chers amis,

En vertu de la loi, le gouvernement est tenu de procéder chaque année à la révision de la liste électorale, base fondamentale et condition nécessaire à l’organisation de toute consultation électorale crédible.

Au sortir des dernières élections locales, qui n’ont pas été un modèle de fiabilité dans l’identification des électeurs, la liste électorale n’a pas fait l’objet de la moindre révision depuis deux ans, sous le regard bienveillant de toutes les institutions ayant pouvoir de donner suite, institutions desquelles l’on n’a signalé à ce jour, ni une interpellation de l’autorité chargée de veiller au contrôle du gouvernement, ni une remontrance de l’autorité chargée de prescrire les missions du gouvernement, ni un recadrage de l’autorité à qui a été confié la conduite desdites missions.

En revanche, pour marquer sa fidélité au chef, et montrer son abnégation à la seule tâche à laquelle il est véritablement astreint, le gouvernement a veillé, de bonne heure, comme sous la prunelle de ses yeux, a appeler à la candidature du distingué camarade, et pour preuve de son sérieux et de sa détermination, il a fait l’offre d’assurer le règlement de sa caution, devant les hommes et devant l’histoire, afin que nul n’en ignore.

Mesdames, Messieurs,

Dans un pays où le fichier d’état civil est notoirement lacunaire, avec le premier citoyen totalement intraçable, l’imbroglio utile à toutes les manipulations préside à la préparation du scrutin majeur de 2016, pour lequel, tout, absolument tout, montre que si l’on n’y prend garde, la transparence ne sera pas au rendez-vous de l’élection du Président de la République.
Le FRONT et l’UFA qui ont parfaitement pris acte, chacun en ce qui le concerne,  de toute la gravité de la situation sociopolitique du GABON, marquent une détermination commune à y mettre un terme définitif, afin de restaurer la République sur ses seules vertus, qui postulent en l’occurrence, que la légitimité du Peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics.
 
Pour vous permettre de suivre les grands traits qui doivent servir de charpente à ce dialogue, dont l’objectif est principalement d’exiger la transparence dans les procédures électorales, je vais me permettre d’inviter le Président MOUITY NZAMBA ici, pour vous faire l’économie de la démarche de l’UFA.
S’agissant du Front de l’Opposition pour l’Alternance, sa position est consignée dans un AGENDA CADRE, qui a été déposé auprès de Son Excellence Abdoulaye BATHILY, le Représentation spécial du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies en Afrique Centrale.
En outre, cet Agenda Cadre a fait l’objet d’une transmission à plusieurs chancelleries accréditées au GABON.
Ayant le privilège de la parole, je vais me permettre de vous exposer cet Agenda Cadre.
Au terme de ces deux présentations, Monsieur le Président MOUITY et moi-même, allons nous soumettre à vos questions respectives.
Je vous remercie.
 
MOUKAGNI-IWANGOU
Président de l’Union du Peuple Gabonais
Président en exercice du FRONT

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