lundi 22 juin 2015

Françafrique : La France des mallettes d'argent et de soutien aux dictateurs est de retour.




Il est loin le temps des promesses électorales et du discours de Dakar
Il est loin le temps des vielles promesses électorales du candidat Hollande. Comme disent les polito-sceptiques : les promesses électorales d’un candidat n’engagent que les naïfs qui y croient. Ils étaient nombreux à croire aux promesses d’Hollande d’en finir avec la françafrique, mais cette dernière a eu une fois de plus raison de ses bonnes parôles. Ce blog avait en son temps attiré l’attention des gabonais et des africains sur ce fait : Les intérêts de la France passent avant tout, quitte à être le complice des dictateurs sanguinaires, génocidaires de leurs propres peuples.

La France des mallettes d’argent et de soutien aux dictateurs est de retour.

Pour les socialistes au pouvoir, l’ouverture de la course aux mallettes a commencé par la réception au Bourget d’Ali Bongo, le dictateur gabonais, qualifié par le candidat Hollande d’avoir pas été élu « normalement ». Ensuite l’apparition mystérieuse du troisième acte de naissance d’Ali Bongo, après une lettre du service central d'etat civil de Nantes informant les demandeurs que cet homme n’a pas d’acte de naissance dans les registres du SCEC de Nantes. Cela confirme « le coup de pouce » qui est une aide substantielle des socialistes à un homme en difficulté avec ses origines et en délicatesse avec la justice et la constitution du Gabon. En effet à ce jour, rien, absolument rien, ne prouve la filiation d'Ali Bongo avec un gabonais. Par ailleurs l’invitation faite par ce dernier au premier ministre français Manuel VALLS pour une visite au Gabon, la tournée africaine du chef d’Etat français, le soutien tacite à ce régime honni par la très grande majorité des gabonais, démontrent que les socialistes attendent la part du gâteau gabonais en retour. Tous ces faits dévoilent que la fange «françafrique des mallettes» du parti socialiste a pris le dessus sur les autres. Ces faits sonnent, le retour de la France des mallettes
Contre un "Rafale" et quelques mallettes un 3eme acte
de naissance et la reconduction au pouvoir en 2016 du dictateur
Pour la droite, l’annonce sur I-Télé de la prochaine tournée africaine du Président des « Républicains » le nommé Nicolas Sarkozy, adoubeur devant l’éternel de Bongo Ondimba Ali et d'Alassane O, n'est pas pour rassurer les démocrates du Sénégal, de la Côte d'Ivoire et du Gabon. Il est soupçonné d’avoir reçu des mallettes de Kadhafi, qu’il l'a fait assassiner par la suite. D'autres rumeurs courent sur des mallettes d'argent d’Omar Bongo reçues par Sarkozy et dont le Pasteur Mike Joctane, ancien dircab adjoint du defunt géronte équatorial s'en est pourfendu dans la presse. et dont le fils putatif détiendrait les preuves,. A l'évidence cet homme est un spécialiste des financements occultes de son parti UMP par des dictateurs impopulaires, vomis par leurs peuples. L'UMP, comme un serpent, ancien RPR, puis UMP et maintenant Republicains, fait sa mue en changeant de nom pour faire oublier les nombreuses malversations et affaires pendantes auprès des tribunaux français. Il y a un fait indéniable, Nicolas Sarkozy va uniquement rendre visite aux dictateurs qu’il a placé au pouvoir : Celui de Côte d’Ivoire et Celui du Gabon. Il revendique le retour de l’ascenseur pour 2017. Pour le Sénégal, il a soutenu du bout des doigts le président actuel, sa préférence était acquise à Abdoulaye Wade. Il a fait amande honorable en soutenant tardivement le vainqueur de l’élection présidentielle.
Cette course à la prime est une chose, presque constante à toutes les tragédies des peuples opprimés : Les considérations morales des sociétés dites développées, démocratiques et de droit de l’homme ne prennent jamais le dessus sur les enjeux économiques.

La France place et maintien au pouvoir des dictatures des plus sanguinaires sans que cela ne frappe la moralité de ses élites. En tout cas, aussi longtemps que les intérêts français sont préservés, ils ferment les yeux sur toutes les exactions commises contre les populations par leur protégé. Mais le jour où le protégé commet un acte contre leurs intérêts, la cécité disparaît par enchantement.
Le protégé d’hier devient subitement le dictateur le plus dangereux qu’il faut destituer, emprisonner ou assassiner. Leur presse prépare et manipule l’opinion par une propagande soigneusement orientée. Celle-ci oublie subitement que leur pays était le pourvoyeur de l’aide et de l’assistance au dictateur dans la répression de sa population.

On trouve des raisons pour intervenir, au nom de ce peuple qu’ils ont opprimé par dictateur interposé, ils évoqueront le droit d’ingérence humanitaire. On montera et on armera un groupe de quelques aigris à leur solde qu’on appellera opposants et on renversera le dictateur au nom du peuple martyr qu’ils ont contribués à anéantir. Mais ce ne sera pas tout, car à peine le dictateur renversé, un autre est imposé au pays pour poursuivre l’œuvre de l’autre et pour garantir leurs intérêts. Tel est la substance de l’égoïsme du capitalisme néocolonialiste français : l’argent est au centre de tout et l’homme à la périphérie de tout intérêt. Surtout quand cet homme aux yeux de ces néo-colons est  noir, primitif analphabète et pauvre.
Après l'imperator Sarkozycus, l'Empereur Hollande
Roi des roitelets d'Afrique

Les africains, hommes femmes et enfants, dés le début de l’esclavage au XVI siècle, dans des conditions d’une indicible cruauté, ont payé de leur vie l’accumulation de la richesse occidentale. Si, ces occidentaux sont riches, ils le doivent aux noirs qu’ils ont cruellement soumis. Cette exploitation n’est pas terminée. L’ensemble de ces opérations d’exploitation des noirs se nomme sous le vocable « intérêts ». Depuis 1990, malgré les multiples élections présidentielles organisées sous Bongo dont les résultats sont truqués d'avance, la France n’offre aucune possibilité de promouvoir la démocratie et de permettre à ses anciennes colonies de retrouver les bases politiques, économiques et sociales d'un État de droit. Bases qui prennent en compte les valeurs communes partagées. C’est là que réside le mal françafricain. le pire c’est que malgré la reconnaissance et le soutien international des dictateurs que la France impose aux peuples des anciennes colonies cela n’a jamais réussi à redresser l’image démocratique de ces régimes. Les anciennes colonies françaises vivent actuellement des bouleversements sans précédent et connaîssent une crise de légitimité qui conduit à des élections en trompe-l’œil à chaque scrutin. Rien ne change pour les gabonais, du moins pour ceux qui ne sont pas au pouvoir
Nous les élites noires des générations postindépendances « truquées » ne pouvons plus accepter ce dictat et ce dénie de liberté. Les occidentaux ne peuvent plus, au nom de leurs seuls intérêts justifier la spoliation de nos biens, le dénie de nos libertés l’instauration d’une démocratie de façade et des soutiens à des dictaures criminelles. Les africains ne peuvent se permettre d'introniser la misère comme principe de vie, ni de perpétuer le crime, l’impunité, la dictature comme modèle de développement. Le devoir pousse les patriotes à se rebeller contre cet impérialisme néocolonial.

Jean Ndouanis

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.