Il est loin le temps des promesses électorales et du discours de Dakar |
La France des mallettes d’argent et de soutien aux dictateurs est de retour.
Pour les socialistes au
pouvoir, l’ouverture de la course aux mallettes a commencé par la réception au
Bourget d’Ali Bongo, le dictateur gabonais, qualifié par le candidat Hollande d’avoir
pas été élu « normalement ». Ensuite l’apparition mystérieuse du
troisième acte de naissance d’Ali Bongo, après une lettre du service central d'etat civil de Nantes informant les
demandeurs que cet homme n’a pas d’acte de naissance dans les registres du SCEC
de Nantes. Cela confirme « le coup de pouce » qui est une aide substantielle
des socialistes à un homme en difficulté avec ses origines et en délicatesse
avec la justice et la constitution du Gabon. En effet à ce jour, rien, absolument rien, ne prouve la filiation
d'Ali Bongo avec un gabonais. Par ailleurs l’invitation faite par ce dernier au premier
ministre français Manuel VALLS pour une visite au Gabon, la tournée africaine
du chef d’Etat français, le soutien tacite à ce régime honni par la très grande
majorité des gabonais, démontrent que les socialistes attendent la part du gâteau
gabonais en retour. Tous ces faits dévoilent que la fange «françafrique des
mallettes» du parti socialiste a pris le dessus sur les autres. Ces faits sonnent,
le retour de la France des mallettes
Contre un "Rafale" et quelques mallettes un 3eme acte de naissance et la reconduction au pouvoir en 2016 du dictateur |
Pour la droite, l’annonce sur
I-Télé de la prochaine tournée africaine du Président des « Républicains »
le nommé Nicolas Sarkozy, adoubeur devant l’éternel de Bongo Ondimba Ali et d'Alassane O, n'est pas pour rassurer les démocrates du Sénégal, de la Côte d'Ivoire et du Gabon.
Il est soupçonné d’avoir reçu des mallettes de Kadhafi, qu’il l'a fait assassiner par la
suite. D'autres rumeurs courent sur des mallettes d'argent d’Omar Bongo reçues par Sarkozy et dont le Pasteur Mike Joctane, ancien dircab adjoint du defunt géronte équatorial s'en est pourfendu dans la presse. et dont le fils putatif détiendrait les preuves,. A l'évidence cet homme est
un spécialiste des financements occultes de son parti UMP par des dictateurs impopulaires, vomis par leurs peuples. L'UMP,
comme un serpent, ancien RPR, puis UMP et maintenant Republicains, fait sa mue en changeant de nom pour faire oublier les nombreuses
malversations et affaires pendantes auprès des tribunaux français. Il y a un fait indéniable, Nicolas Sarkozy va uniquement rendre
visite aux dictateurs qu’il a placé au pouvoir : Celui de Côte d’Ivoire et
Celui du Gabon. Il revendique le retour de l’ascenseur pour 2017. Pour le
Sénégal, il a soutenu du bout des doigts le président actuel, sa préférence
était acquise à Abdoulaye Wade. Il a fait amande honorable en soutenant
tardivement le vainqueur de l’élection présidentielle.
Cette course à la prime est une chose, presque
constante à toutes les tragédies des peuples opprimés : Les considérations
morales des sociétés dites développées, démocratiques et de droit de l’homme ne
prennent jamais le dessus sur les enjeux économiques.
La France place et maintien au pouvoir des dictatures des plus sanguinaires sans que cela ne frappe la moralité de ses élites. En tout cas, aussi longtemps que les intérêts français sont préservés, ils ferment les yeux sur toutes les exactions commises contre les populations par leur protégé. Mais le jour où le protégé commet un acte contre leurs intérêts, la cécité disparaît par enchantement.
Le protégé d’hier devient
subitement le dictateur le plus dangereux qu’il faut destituer, emprisonner ou
assassiner. Leur presse prépare et manipule l’opinion par une propagande
soigneusement orientée. Celle-ci oublie subitement que leur pays était le
pourvoyeur de l’aide et de l’assistance au dictateur dans la répression de sa
population.
On trouve des raisons
pour intervenir, au nom de ce peuple qu’ils ont opprimé par dictateur
interposé, ils évoqueront le droit d’ingérence humanitaire. On montera et on
armera un groupe de quelques aigris à leur solde qu’on appellera opposants et
on renversera le dictateur au nom du peuple martyr qu’ils ont contribués à
anéantir. Mais ce ne sera pas tout, car à peine le dictateur renversé, un autre
est imposé au pays pour poursuivre l’œuvre de l’autre et pour garantir leurs
intérêts. Tel est la substance de l’égoïsme du capitalisme néocolonialiste français
: l’argent est au centre de tout et l’homme à la périphérie de tout intérêt.
Surtout quand cet homme aux yeux de ces néo-colons est noir, primitif analphabète et pauvre.
Après l'imperator Sarkozycus, l'Empereur Hollande Roi des roitelets d'Afrique |
Les africains, hommes femmes et
enfants, dés le début de l’esclavage au XVI siècle, dans des conditions d’une
indicible cruauté, ont payé de leur vie l’accumulation de la richesse
occidentale. Si, ces occidentaux sont riches, ils le doivent aux noirs qu’ils
ont cruellement soumis. Cette exploitation n’est pas terminée. L’ensemble de
ces opérations d’exploitation des noirs se nomme sous le vocable « intérêts ». Depuis
1990, malgré les multiples élections présidentielles organisées sous Bongo dont
les résultats sont truqués d'avance, la France n’offre aucune possibilité de
promouvoir la démocratie et de permettre à ses anciennes colonies de retrouver
les bases politiques, économiques et sociales d'un État de droit. Bases qui
prennent en compte les valeurs communes partagées. C’est là que réside le mal françafricain.
le pire c’est que malgré la reconnaissance et le soutien international des
dictateurs que la France impose aux peuples des anciennes colonies cela n’a
jamais réussi à redresser l’image démocratique de ces régimes. Les anciennes
colonies françaises vivent actuellement des bouleversements sans précédent et
connaîssent une crise de légitimité qui conduit à des élections en trompe-l’œil
à chaque scrutin. Rien ne change pour les gabonais, du moins pour ceux qui ne sont
pas au pouvoir
Nous les élites noires des
générations postindépendances « truquées » ne pouvons plus accepter
ce dictat et ce dénie de liberté. Les occidentaux ne peuvent plus, au nom de
leurs seuls intérêts justifier la spoliation de nos biens, le dénie de nos
libertés l’instauration d’une démocratie de façade et des soutiens à des dictaures criminelles. Les africains ne peuvent se
permettre d'introniser la misère comme principe de vie, ni de perpétuer le
crime, l’impunité, la dictature comme modèle de développement. Le devoir pousse
les patriotes à se rebeller contre cet impérialisme néocolonial.
Jean Ndouanis
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