Corruption d'Ali Bongo Ondimba et prévarication : un mode de gestion de l’Etat du régime
Ali Bongo tout hilare, au Bourget, en présence de François Hollande: achat de l'armement français en échange de l'adoubement en 2016? |
On peut définir la corruption ici comme un acte qui
consiste à employer des moyens divers pour faire agir quelqu’un contre son
devoir, sa conscience. Ces moyens peuvent être la menace (perte d’un poste,
d’un avantage), l’argent, ou tout autre avantage pouvant exister. Celui qui
utilise ces moyens, qui soudoie est le corrupteur, celui qui accepte et trahit
les devoirs de sa charge est le corrompu. Le corrompu peut passivement accepter
l’avantage ou le solliciter pour trahir les devoirs de sa charge. Dans les deux
cas la relation de cause à effet reste la même.
Les effets induits de la
corruption sont énormes et sont payés par le peuple.
Parmi ces effets on
retrouve surtout les dommages économiques (factures surévaluées, livraison des
routes et édifices non conformes, acceptation des machines défectueuses,
acceptation des aliments avariés ou interdits, acceptation des médicaments
périmés, achats inopportuns, etc). Ensuite les dommages politiques (rupture du lien de confiance
entre le citoyen et l’Etat, entre le citoyen et son représentant, méfiance
envers tous les hommes politiques). Puis les conséquences administratives
(généralisation de la corruption dans l’administration de l’Etat, où
l’obtention du moindre document reste conditionnée par le versement d’un pot de
vin au fonctionnaire). Les conséquences sociales (les citoyens n’ont plus droit
aux services gratuits de l’Etat puisqu’ils doivent toujours débourser pour y
avoir accès).
La plus grave conséquence est l’affaiblissement de l’Etat au bénéfice
du dictateur Ali Bongo Ondimba, corrompu international et corrupteur national suprême. Il accepte
d’être corrompu, donc de trahir ses devoirs envers l’Etat et les citoyens pour
rester au pouvoir, en même temps il corrompt les élites pour dominer la
société. Il encourage la prévarication chez les élites et les fonctionnaires.
Après la mise en coupe réglé de toutes les
institutions de contre pouvoir et de contrôle de la République, après avoir
museler le peuple, après l'élimination de toute forme d'opposition au Gabon que
restait-il d'autre à faire sinon d'installer un état mafieux à l'image de
l'Etat fiction pensé et dirigé par la françafrique? François Hollande est incapable de faire soutenir la concurrence internationale à son pays, il passe alors par la corruption des dictateurs pour vendre les produits français et s'approprier à titre gracieux les matières premières de ses anciennes colonnies ou les peuples vivent dans des conditions les plus inhumaines. les cas d'achats militaires inopportuns et hyper couteux à la France ne se comptent plus. Des frégates françaises reformées vendues au prix du neuf aux véhicules militaires vendus cinq fois plus chers que la concurrence, les matières premières bradées, etc, Ali Bongo Ondimba, vend notre pays à petit morceau à la France pour que ce dernier le maintienne au pouvoir.
Un cadre du PDG exhibant une liasse de billets de banque: un parti qui ne vit que de corruption et d'achat de consciences |
Est-ce pudeur, honte ou
hypocrisie ? Nul ne se hasarde vraiment à parler de corruption dans le
système Bongo. De temps à autre un scandale éclate, dont le bruit s’éteint
vite, et les pots de vin, commissions et autres bakchichs continuent leurs parcours
au vu et au su de tout le monde.
La corruption est pour le système Bongo-PDG une règle essentielle voir un
incontournable credo dans la gestion quotidienne de l'Etat. Pourquoi s'en
étonner si elle devient au Gabon une pratique répandue ?
Le crédit acquis par Omar Bongo sur la scène internationale, grâce à la corruption et à un chantage soigneusement orchestré sur bon nombre des dirigeants occidentaux notamment français, incite les femmes et hommes honorables à fermer les yeux sur un passif lourdement criminel de la politique intérieur sinistre des Bongo de père en fils.
Le crédit acquis par Omar Bongo sur la scène internationale, grâce à la corruption et à un chantage soigneusement orchestré sur bon nombre des dirigeants occidentaux notamment français, incite les femmes et hommes honorables à fermer les yeux sur un passif lourdement criminel de la politique intérieur sinistre des Bongo de père en fils.
Comment ne pas s'étonner qu'après les révélations graves du journal en ligne Médiapart sur la corruption d'agents publics étrangers et les preuves fournies, la justice française tarde à s'attaquer aux hommes politiques français impliqués ainsi qu'aux multinationales qui offrent des j!uteux pots-de-vins à la pieuvre mafieuse des Bongo Delta-Synergie? Les accords signés par la France contre la corruption d'agents publics ou privés étrangers sont pourtant assez clair.
A ces dirigeants occidentaux corrompus par Bongo-Ondimba Ali pour garder le pouvoir la maxime de Bernanos trouve sa pleine grandeur : « Les peurs qui font que les consciences se soulagent comme des ventres ».
La corruption cause du sous-developpement du Gabon
Depuis le début des années 70, le quadruplement du prix du pétrole, la corruption est devenue l’une des causes du sous-développement au Gabon. Il est vrai qu’il n’y a pas de corrupteurs sans corrompus, ceux que l’on a considérés (à tort) comme des élites ont montré au peuple qu’ils ont une lourde responsabilité dans la misère du pays. Que dire alors de ce régime qui a conditionné toute l’administration au vol, aux pots de vin ? Des industriels aux simples agents de l’Etat, tous, soutenus par la classe dirigeante, le scénario est le même. Une attitude cynique et un mépris aveugle de l’intérêt général. Plus que la peste hier, le sida aujourd’hui, la corruption tue notre pays et notre peuple.
Depuis le début des années 70, le quadruplement du prix du pétrole, la corruption est devenue l’une des causes du sous-développement au Gabon. Il est vrai qu’il n’y a pas de corrupteurs sans corrompus, ceux que l’on a considérés (à tort) comme des élites ont montré au peuple qu’ils ont une lourde responsabilité dans la misère du pays. Que dire alors de ce régime qui a conditionné toute l’administration au vol, aux pots de vin ? Des industriels aux simples agents de l’Etat, tous, soutenus par la classe dirigeante, le scénario est le même. Une attitude cynique et un mépris aveugle de l’intérêt général. Plus que la peste hier, le sida aujourd’hui, la corruption tue notre pays et notre peuple.
La corruption est au Gabon une
institution installée par les réseaux Foccart, une pratique répandue, tellement huilée que même la morale populaire,
qui paye de cette situation, ne la réprouve plus. La corruption règne du haut
en bas de tout l’édifice social de la société. Le gabonais le plus démuni sait
que la démarche administrative la plus banale auprès de l’administration
n’aboutirait qu’au prix d’un bakchich ou d’un pot-de-vin. Les conducteurs ou
les taximen passent un barrage routier de policier qu’au prix d’une poignée de
cfa placé dans leur permis de conduire. Ceux qui vont à l’étranger c’est une
autre poigné de cfa qu’il faut épingler à leur demande de passeport. Au sommet
de l’Etat c’est pire. Toute les matières premières, minerais, pétrole, bois, or,
huile de palme, hévéa, etc sont vendus en moyenne à 45% en dessous de leur
valeur réelle. La différence des prix va directement dans des comptes numérotés
en Suisse, aux îles Caïman, ou dans d’autres paradis fiscaux pour dictateurs.
Pour des vrais pays, la corruption est un véritable drame : elle ronge les
cadres dirigeants, elle ruine les ressorts du peuple, elle détourne vers divers
paradis fiscaux des ressources indispensables. Bref, elle appauvrit encore les
pauvres : c’est le cas patent du Gabon notre pays qui en souffre pour
n’avoir connu que des roitelets aux affaires, surtout depuis l’arrivée de
Monsieur Bongo au pouvoir. A cause de ses innombrables prête-noms, on ne sait
pas réellement quel est le patrimoine de Bongo que l’on sait très riche. On lui
reconnaît cependant être le premier propriétaire foncier du pays, importateur
exclusif des denrées alimentaires, actionnaire majorité dans toutes les grandes
boites du pays dans lesquelles il impose l’octroie de 10 à 51% des actions sans
verser un rond, actionnaire des société de production des boissons alcoolisées,
il a en outre de nombreux placement à l’étranger. Il est, et c’est un fait
avéré, le premier corrupteur de l’Etat et le premier corrompu de la République
en chiffre d’affaire.
La prévarication de l'Etat
L’autre
mamelle de ce pouvoir terne et insipide est la prévarication de l’Etat par le
règne des privilèges aux dignitaires, les détournements de l’aide et des dettes
contractées à l'extérieure. L’inflation et la dette extérieure résument toutes
les faiblesses de l’Etat Bongo : l’une tout comme l’autre servent à
financer la survie artificielle du système. La dette, souvent présentée comme
un obstacle au développement, est en vérité la conséquence de la mauvaise
politique de gestion des finances de l’Etat et des ressources du pays.
La corruption de ce maire ... |
.. a permit d'établir ce faux en écriture publique |
et cela a eu pour conséquence l'arrivée au pouvoir d'un imposteur qui a rendu possible les crimes les plus horribles contre la population gabonaise |
Pourtant,
si les origines et la destination douteuses des fonds sont connues, Il reste
que le Gabon est incapable de rembourser sa dette. Alors on ergote autour des
aménagements techniques à apporter à ce remboursement, en se gardant bien
d’aborder la seule question véritablement importante : pourquoi les
capitaux fuient-ils le Gabon ?
Il
est bien vrai que l’argent a une tendance naturelle à quitter les pays mal
gérés et à se mettre à l’abri des folies de la politique. Mais l’originalité du
Gabon, c’est que les capitaux détournés et exportés ne reviennent jamais.
L’indignation morale ne suffit pas pour condamner ce vaste détournement, ni
même l’éthique des élites au pouvoir, mais le système politique qu’ils ont
eux-mêmes mis en place. C’est ce système qui les a conduit à adopter un
comportement économique nuisible à la nation.
Les
détourneurs de fonds ont effectivement peur de leur propre Etat, peur de sa
violence potentielle, de ses violations du droit, de son mépris pour l’épargne
et de la propriété publique. Ils sont, de toute façon, convaincus que les
nombreux crimes qu’ils ont commis ne resteront pas impunis et tôt ou tard ils
devront en répondre. C’est pourquoi ils vont cacher l’argent volé ailleurs. Et
ça durera tant que l’Etat de droit ne sera pas mis en place.
Mais un jour le Gabon sera néttoyé!
Jean Ndouanis
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