lundi 4 août 2014

Une justice gabonaise à juger: Des magistrats corrompus à la solde du pouvoir.


Mesdames et Messieurs, chers visiteurs,

En ma qualité de gabonais libre œuvrant pour la liberté et la justice, je me permets de vous faire lire ici le compte rendu de l'audience en sorcellerie que nous livre le régime Bongo Ondimba Ali par l'intermédiaire de ses affidés et sa justice aux ordres.

Le moins que l'on puisse dire c'est que cette justice aux ordres et les magistrats corrompus qui servent la cause du pouvoir et non de la justice doivent un jour répondre de leur imposture devant le tribunal du peuple. Il est inconcevable que pour les prébendes et l'envi de satisfaire les besoins d'égo d'un dictateur, des magistrats qui ont la tâche de rendre justice équitablement au peuple rentrent dans une logique partisane et partiale avec un zèle rarement d'égalé.

Nous n'accepterons jamais un jugement partial fait par des partisans du pouvoir, en se servant des mécanismes juridiques de l'état, aux fins d'éliminer les adversaires politiques.

Je vous fais tenir ci-dessous le compte rendu de l'audience du 31 juillet 2014.

Bonne lecture

Jean Ndouanis

Bruxelles

Compte rendu d’audience

Dans une tentative louable auquel il est visiblement mal préparé, Bruno Ben MOUBAMBA s’est vite laissé aller à son exercice favori, dans lequel, l’exploitation personnelle des faits le dispute avec le mensonge.
Au nom des hautes valeurs de dignité et de responsabilité, qui lui commandent de restituer la réalité des faits, l’Union du Peuple Gabonais (UPG) engage à partir de ce jour une campagne citoyenne de clarification, pour éviter que le mensonge régulièrement assené à l’opinion ne devienne vérité, selon une méthode parfaitement empruntée à la propagande nazie, de triste inspiration, par Mathieu MBOUMBA NZIENGUI.

Sous la plume de Bruno Ben MOUBAMBA, ce jeune militant désormais premier chantre du Parti de la Famille (PDF) dirigé par Mathieu MBOUMBA NZIENGUI, les questions de simple intendance sont totalement escamotées.
Dans une démarche dans laquelle le jeune militant s’acharne à prendre des vessies pour des lanternes, il présente la salle des audiences correctionnelles comme ‘’ l’enceinte principale du Palais de Justice : celle qui juge des affaires criminelles du pays. Tout un symbole ! ‘’ dit-il. Quel symbole ?

Totalement dévoré par le triomphe de sa petite ambition personnelle, au point d’ignorer la simple évidence qui crève les yeux, le petit Ben qui est frappé par la même cécité que son gros homonyme, doit savoir que :
D’une part, la salle des audiences correctionnelles est loin d’être la plus grande enceinte du Palais de justice, parce que si le jeune militant s’était simplement donné la peine de regarder les choses, il aurait aperçu la salle d’apparat, la plus grande de toutes, qui accueille les audiences solennelles de rentrée judiciaire, les audiences de la Cour de cassation, et les audiences de la cour criminelle.

D’autre part, que la préférence de la salle des audiences correctionnelles pour accueillir une audience civile tient à de simples questions de commodité (climatisation, sonorisation) que n’offre pas la salle des audiences civiles.
Enfin que tout ceci est l’expression la plus achevée d’un pouvoir judiciaire en totale faillite, méprisé, qui n’a pas les moyens de son indépendance, et de ce fait, qui ne peut rendre une justice sereine.
De justice sereine, il n’y en pas eue le 31 juillet 2014.

Ayant constitué maître OYANE Paulette, frappée d’une crise de paludisme notoirement signalée à toutes les parties depuis le début de la semaine, et maître Jean Rémy BATSANTSA qui a obtenu de son confrère l’accord d’un ultime renvoi, l’Union du Peuple Gabonais a purement et simplement été piégée par Fulgence ONGAMA, Président du Tribunal, en parfaite connivence avec maître NGEY, avocat constitué par le PDF.
Totalement affranchi par les usages qui gouvernent la confraternité au sein du barreau, au nom desquels, un avocat ne plaide pas dans le dos de son confrère, encore et surtout lorsqu’ils ont convenu d’un renvoi, maître NGEY qui aurait dû décliner l’offre du Président du Tribunal, s’est pitoyablement livré à l’érection de la pensée unique à la barre.

Réplique presque parfaite du procès sommaire, de triste mémoire, tout était réuni.
Un tribunal pressé d’en découvre avec les ennemis du régime. Un avocat emprunté pour faire bonne mesure. Et, exercice de magnanimité feinte, le droit accordé aux adversaires de déposer des notes en délibéré que personne ne lira, en tout cas, qui seront rejetées comme non pertinentes. Et le tour sera joué, du moins pense-t-on.

En définitive, le grand rendez-vous tant attendu n’a pas eu lieu. Et le PDF, toujours en délicatesse avec la vérité, s’en félicite.
Les membres du PDF et leurs soutiens multiformes du Pouvoir doivent noter que la parodie de justice ne pourra jamais l’emporter sur la force des principes qui gouvernent le monde.

Au titre des droits inaliénables et imprescriptibles de l’homme, opposables à tous les pouvoirs publics,  la constitution de la République gabonaise en son article 1er, garantit à tout citoyen d’être jugé dans le respect des droits de la défense.
En droite ligne de ce postulat, le code de procédure civile applicable devant toutes les juridictions de la République gabonaise édicte à son article 2, je cite ‘’L’action en justice est le droit, pour l’auteur d’une prétention d’être entendu sur le fond de celle-ci, afin que le juge la dise bien ou mal fondée.

Pour l’adversaire, l’action est le droit de discuter le bien fondé de cette prétention’’.
En son article 6-1 la convention européenne des droits de l’homme dispose, je cite, " Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement (…)  par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi (…) ".

En sacrifiant à ce petit exercice de droit comparé,  qui enseigne que le droit à un procès équitable est une exigence sous toutes les latitudes, nous laissons à chacun le soin de mesurer toute la distance qui sépare le droit à un procès équitable et la parodie de justice honteusement organisée le 31 juillet 2014 au Palais de justice.
Pour montrer toute la grossièreté de la manœuvre, l’opinion doit retenir, qu’en cherchant à empêcher monsieur MOUKAGNI-IWANGOU d’avoir à se prévaloir de la qualité de Président de l’Union du Peuple Gabonais, le PDF veut de manière subreptice, obtenir l’annulation d‘une mesure forte d’un congrès, devant le juge chargé de prescrire de simples mesures provisoires, qui ne doivent jamais toucher le fond d’un litige.

Il se trouve justement que le congrès relève des considérations fondamentales de la vie d’un Parti, et de droit, toute contestation s’y rapportant, ouvre un litige qui appelle un débat de fond, qu’aucun juge de référé ne peut valablement trancher.
Sur ce registre nos avocats, dont tout le monde connait la qualité, vont faire pièce des arguments adverses.

Concluant sur le tout, l’Union du Peuple Gabonais rappelle la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, en son article 3, dont la disposition proclame clairement que ‘’ Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.’’
MOUKAGNI-IWANGOU, en véritable force tranquille qui dérange énormément, tire sa légitimité d’un congrès.

Ni l’agitation des agités, ni la petite main secourable d’un juge isolé n’y dérogeront.

Libreville le 1er août 2014

Le service de communication

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