Mesdames et Messieurs, chers visiteurs,
En ma qualité de gabonais libre œuvrant pour la
liberté et la justice, je me permets de vous faire lire ici le compte rendu de
l'audience en sorcellerie que nous livre le régime Bongo Ondimba Ali par l'intermédiaire
de ses affidés et sa justice aux ordres.
Le moins que l'on puisse dire c'est que cette
justice aux ordres et les magistrats corrompus qui servent la cause du pouvoir
et non de la justice doivent un jour répondre de leur imposture devant le
tribunal du peuple. Il est inconcevable que pour les prébendes et l'envi de
satisfaire les besoins d'égo d'un dictateur, des magistrats qui ont la tâche de
rendre justice équitablement au peuple rentrent dans une logique partisane et
partiale avec un zèle rarement d'égalé.
Nous n'accepterons jamais un jugement partial
fait par des partisans du pouvoir, en se servant des mécanismes juridiques de
l'état, aux fins d'éliminer les adversaires politiques.
Je vous fais tenir ci-dessous le compte rendu de
l'audience du 31 juillet 2014.
Bonne lecture
Jean Ndouanis
Bruxelles
Compte rendu d’audience
Dans une tentative louable auquel il est
visiblement mal préparé, Bruno Ben MOUBAMBA s’est vite laissé aller à son
exercice favori, dans lequel, l’exploitation personnelle des faits le dispute
avec le mensonge.
Au nom des hautes valeurs de dignité et de
responsabilité, qui lui commandent de restituer la réalité des faits, l’Union
du Peuple Gabonais (UPG) engage à partir de ce jour une campagne citoyenne de
clarification, pour éviter que le mensonge régulièrement assené à l’opinion ne
devienne vérité, selon une méthode parfaitement empruntée à la propagande
nazie, de triste inspiration, par Mathieu MBOUMBA NZIENGUI.
Sous la plume de Bruno Ben MOUBAMBA, ce jeune
militant désormais premier chantre du Parti de la Famille (PDF) dirigé par Mathieu
MBOUMBA NZIENGUI, les questions de simple intendance sont totalement
escamotées.
Dans une démarche dans laquelle le jeune militant
s’acharne à prendre des vessies pour des lanternes, il présente la salle des
audiences correctionnelles comme ‘’ l’enceinte
principale du Palais de Justice : celle qui juge des affaires criminelles
du pays. Tout un symbole !
‘’ dit-il. Quel symbole ?
Totalement dévoré par le triomphe de sa petite
ambition personnelle, au point d’ignorer la simple évidence qui crève les yeux,
le petit Ben qui est frappé par la même cécité que son gros homonyme, doit
savoir que :
D’une part, la salle des audiences correctionnelles
est loin d’être la plus grande enceinte du Palais de justice, parce que si le
jeune militant s’était simplement donné la peine de regarder les choses, il
aurait aperçu la salle d’apparat, la plus grande de toutes, qui accueille les
audiences solennelles de rentrée judiciaire, les audiences de la Cour de
cassation, et les audiences de la cour criminelle.
D’autre part, que la préférence de la salle des
audiences correctionnelles pour accueillir une audience civile tient à de
simples questions de commodité (climatisation, sonorisation) que n’offre pas la
salle des audiences civiles.
Enfin que tout ceci est l’expression la plus
achevée d’un pouvoir judiciaire en totale faillite, méprisé, qui n’a pas les
moyens de son indépendance, et de ce fait, qui ne peut rendre une justice
sereine.De justice sereine, il n’y en pas eue le 31 juillet 2014.
Ayant constitué maître OYANE Paulette, frappée d’une
crise de paludisme notoirement signalée à toutes les parties depuis le début de
la semaine, et maître Jean Rémy BATSANTSA qui a obtenu de son confrère l’accord
d’un ultime renvoi, l’Union du Peuple Gabonais a purement et simplement été
piégée par Fulgence ONGAMA, Président du Tribunal, en parfaite connivence avec
maître NGEY, avocat constitué par le PDF.
Totalement affranchi par les usages qui gouvernent
la confraternité au sein du barreau, au nom desquels, un avocat ne plaide pas
dans le dos de son confrère, encore et surtout lorsqu’ils ont convenu d’un
renvoi, maître NGEY qui aurait dû décliner l’offre du Président du Tribunal, s’est
pitoyablement livré à l’érection de la pensée unique à la barre.
Réplique presque parfaite du procès sommaire, de
triste mémoire, tout était réuni.
Un tribunal pressé d’en découvre avec les ennemis
du régime. Un avocat emprunté pour faire bonne mesure. Et, exercice de
magnanimité feinte, le droit accordé aux adversaires de déposer des notes en
délibéré que personne ne lira, en tout cas, qui seront rejetées comme non
pertinentes. Et le tour sera joué, du moins pense-t-on.
En définitive, le grand rendez-vous tant attendu
n’a pas eu lieu. Et le PDF, toujours en délicatesse avec la vérité, s’en
félicite.
Les membres du PDF et leurs soutiens multiformes du
Pouvoir doivent noter que la parodie de justice ne pourra jamais l’emporter sur
la force des principes qui gouvernent le monde.
Au titre des droits inaliénables et
imprescriptibles de l’homme, opposables à tous les pouvoirs publics, la constitution de la République gabonaise en
son article 1er, garantit à tout citoyen d’être jugé dans le respect
des droits de la défense.
En droite ligne de ce postulat, le code de
procédure civile applicable devant toutes les juridictions de la République
gabonaise édicte à son article 2, je cite ‘’L’action
en justice est le droit, pour l’auteur d’une prétention d’être entendu sur le
fond de celle-ci, afin que le juge la dise bien ou mal fondée.
Pour
l’adversaire, l’action est le droit de discuter le bien fondé de cette
prétention’’.
En son article 6-1 la convention européenne des
droits de l’homme dispose, je cite, " Toute personne a droit à ce que sa
cause soit entendue équitablement (…) par un tribunal indépendant et impartial,
établi par la loi (…) ".
En sacrifiant à ce petit exercice de droit
comparé, qui enseigne que le droit à un
procès équitable est une exigence sous toutes les latitudes, nous laissons à
chacun le soin de mesurer toute la distance qui sépare le droit à un procès
équitable et la parodie de justice honteusement organisée le 31 juillet 2014 au
Palais de justice.
Pour montrer toute la grossièreté de la manœuvre,
l’opinion doit retenir, qu’en cherchant à empêcher monsieur MOUKAGNI-IWANGOU
d’avoir à se prévaloir de la qualité de Président de l’Union du Peuple
Gabonais, le PDF veut de manière subreptice, obtenir l’annulation d‘une mesure
forte d’un congrès, devant le juge chargé de prescrire de simples mesures provisoires,
qui ne doivent jamais toucher le fond d’un litige.
Il se trouve justement que le congrès relève des
considérations fondamentales de la vie d’un Parti, et de droit, toute
contestation s’y rapportant, ouvre un litige qui appelle un débat de fond,
qu’aucun juge de référé ne peut valablement trancher.
Sur ce registre nos avocats, dont tout le monde
connait la qualité, vont faire pièce des arguments adverses.
Concluant sur le tout, l’Union du
Peuple Gabonais rappelle la Déclaration des
Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, en son article 3, dont la disposition
proclame clairement que ‘’ Le principe de
toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul
individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.’’
MOUKAGNI-IWANGOU,
en véritable force tranquille qui dérange énormément, tire sa légitimité d’un
congrès.
Ni
l’agitation des agités, ni la petite main secourable d’un juge isolé n’y dérogeront.
Libreville
le 1er août 2014
Le service de communication
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