mercredi 6 août 2014

La charge des faux opposants au Gabon a commencé.

Les profito-situationnistes habituels
à la soupe après la danse du ventre
Depuis 1990 les gabonaises et les gabonais (d’adoption comme d’origine) ont vu toutes les couleurs de l’opposition des Bongo (et non à Bongo nuance à relever). Certains, hier au gouvernement et mangeant sur la même table que le dictateur se sont retrouvé le lendemain, à la veille de la conférence nationale, subitement devenu opposant : la génération spontanée de l’opposant gabonais n’est pas une maladie mais un vice. Cette opposition a fait la preuve de son efficacité à maintenir une vitrine faussement démocratique du régime autocratique des Bongo. En lui permettant de masquer sa véritable nature, elle a permis au régime de se pérenniser en se reproduisant par une monarchisation du régime.

Sa principale préoccupation est celle de se confondre dans des débats stériles qui cachent mal une lutte des postes et autres strapontins ministériels. Les postes de député obtenus ne sont que le résultat d’un marchandage honteux fait avant même les élections.
D’ailleurs les résultats sont, du reste, fixés d’avance par l’autocrate mafieux de l’équateur. La négociation n’a pour but que de fixer le nombre de poste par Parti. Bref, le partage du gâteau.
En même temps l’opposition à Bongo, celle qui conserve encore un infime soutien du peuple  gabonais, fait preuve de son inefficacité par une absence, sinon une léthargie coupable dans la lutte pour l’établissement d’une véritable démocratie. Celle-ci passe inévitablement par le départ de Bongo-Ondimba  Ali du pouvoir qu’il a usurpé en 2009. Ce suppose la mise en place d’une dynamique unitaire dans laquelle les égos des uns et des autres doivent faire place à l’unité patriotique pour sauver le Gabon d’un autocrate kleptocrate.
L’ignorer c’est faire le jeu du dictateur. A ce rythme nous aurons encore cet homme au pouvoir en 2059! Après tout, il n’aura que cent ans.
Pendant ce temps l’autre partie de l’opposition, celle qui appartient à Bongo, se spécialise dans la danse du ventre, la bassesse morale et humaine qui génèrent l’abomination des crimes rituels, la bassesse courtisane et la compromission. Qu’est ce qui peut motiver les sorties de Mayila, Maganga-Moussavou, Ndaot, Akouré et autres Mboumba-Nziengui et son acolyte contre le front de l’opposition si ce n’est la danse du ventre?
Ses membres et ceux du parti au pouvoir, tout comme celle d’une légion d’individus venus d’ailleurs pour piller et tuer les gabonais, se complaisent dans le confort de leur vie imbécile et sont incapables d’endurer le centième de ce que les pauvres gens qu’ils sont cyniquement censé représenter endurent. Ces opposants du ventre ont renoncé à des valeurs intangibles. Leur compromission avec le pouvoir émergent est l’expression la plus accomplie de la dénonciation du combat de libération mené aujourd’hui par l’ensemble du peuple gabonais

VOILA CE QUE LES BONGO ET LE PDG FONT DE NOS VOTES
La lutte du peuple gabonais doit être désormais animée des idéaux qui dépassent les idéologies: la liberté n’est pas une aumône, c’est un droit irréfragable. Pour récupérer sa liberté, un homme libre aimant la liberté et la vie dans la différence, ne peut pas laisser tomber ses convictions.
Après tout ce que les gabonais endurent depuis ces longues années par une machine dont le seul but est de broyer ceux qui pensent autrement et ceux qui aspirent à la liberté, la logique de la compromission et du ventre, ne peut ressembler ici qu’à une honteuse trahison du peuple qui souffre d’une dictature de près d’un demi-siècle.
Le crédit acquis par Omar Bongo-Ondimba sur la scène internationale, grâce à une corruption bien huilée, a été totalement annihilé par les affres de son bambin qui a reçu en héritage un pays et un peuple comme jouet.
Souvent présenté comme un hommage au père, ce crédit incite souvent les hommes honorables à fermer les yeux sur le passif d’une politique sécuritaire intérieure sinistre, une économie désastreuse et une misère sans nom. L’inaction de cette communauté internationale, très prompte à dénoncer les pays où elle n’a aucun intérêt, ne permet-elle pas au mal de triompher et de proliférer?
Il est une chose, presque constante à toutes les tragédies des peuples opprimés : Les considérations morales des sociétés dites développées, démocratiques et de droit de l’homme ne prennent jamais le dessus sur les enjeux économiques.
Ces pays placent et maintiennent au pouvoir des dictatures des plus sanguinaires sans que cela ne frappe leur moralité. Ils soutiennent des guerres d’extermination des populations sans que cela ne frappe leur morale. Comment accepter la justification des bombardements sans discernement des populations d’enfants, des femmes et des vieillards sans le moindre regret ?
 En tout cas, aussi longtemps que leurs intérêts sont préservés, ils ferment les yeux sur toutes les exactions commises contre les populations par les dictateurs criminels qu’ils protégent. Mais le jour ou le protégé commet un acte contre leurs intérêts, la cécité disparaît par enchantement. Le protégé d’hier devient subitement le dictateur le plus dangereux qu’il faut destituer, emprisonner ou assassiner.
Pour cela une guerre médiatique de diabolisation est engagée. Leur presse prépare et manipule l’opinion par une propagande soigneusement orientée. Celle-ci oublie subitement que leur pays était le pourvoyeur de l’aide et de l’assistance au dictateur dans la répression de sa population. On trouve des raisons pour intervenir, au nom de ce peuple qu’ils ont opprimé par dictateur interposé, ils évoqueront le droit d’ingérence humanitaire. On montera et on armera un groupe de quelques aigris à leur solde qu’on appellera opposants et on renversera le dictateur au nom du peuple martyr qu’ils ont contribués à anéantir. Mais ce ne sera pas tout, car à peine le dictateur renversé, un autre est imposé au pays pour poursuivre l’œuvre de l’autre et pour garantir leurs intérêts.
Tel est la substance de la politique égoïste et hypocrite doublée de cynisme de la fameuse communauté occidentale qui se fait pompeusement appelée internationale : l’argent est au centre de tout et l’homme à la périphérie de tout intérêt. Surtout quand cet homme aux yeux de ces néo-colons a la triple infirmité d’être noir, analphabète et pauvre.
Pour notre part, nous ne faisons allégeance à aucune idéologie dogmatique. Nous adhérons à des principes et à un esprit de résistance qui nous pousse à tenir bon face à la l’arbitraire d’une dictature et à la persécution politique.
Nous savons qu’au-delà de l’éphémère des dogmes et des croyances, il n’est point de murailles si hautes et si épaisses qui ne finissent par s’écrouler sous des coups des hommes et des femmes de conviction, engagés à obtenir leur liberté et à préserver leur dignité.


  Jean NDOUANIS

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