A son Excellence Monsieur Barack
OBAMA
Président des
Etats Unis d’Amérique,
A l’occasion du Sommet Etats Unis
–Afrique qui s’est ouvert ce lundi 04/08/2014 à Washington sous le thème de « Investir dans les générations futures » en présence de 51 chefs d’Etat
africains, dont Ali BONGO ONDIMBA qui a sollicité une
rencontre en tête-à-tête, vous allez recevoir cette personnalité largement
controversée dans son pays et auteur d’une dictature sanguinaire et totalitaire
fossoyeuse des libertés et de la démocratie gabonaise, au rang desquels le
détournement des deniers publics est la règle d’Etat du régime.
L’Union du Peuple
Gabonais, par l’entremise de ma personne, Premier Secrétaire Politique Adjoint
aux Relations extérieures, s’insurge contre cette visite et vient par la
présente vous édifiez tant sur la personnalité et la moralité de cet homme que
sur le régime totalitaire qu’il a mis en place dès la mort de son père.
En effet, les
multiples violations des droits tant économiques que sociaux, humains, civils
et politiques, rendent ce régime et ses ténors infréquentables, au risque de se
contaminer de sa puanteur.
Pour l’Union du Peuple
Gabonais, les détournements massifs des finances, des biens du
Gabon et les violations des droits économiques et sociaux ont une conséquence
sur la jouissance des droits civils et politiques des gabonaises et des
gabonais. L’UPG est solidaire de la FIDH et partage sa vision qui, depuis 1934,
ne cesse de rappeler et d'affirmer l'indivisibilité de ces deux catégories de
droits.
De l’homme que vous allez recevoir
Excellence
Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
. Du
fossoyeur de la démocratie
L’homme que vous allez recevoir est un fossoyeur de
la démocratie. Il estime que le peuple gabonais n’est pas assez mature pour se
choisir lui-même son propre destin et par conséquent il faut qu’il s’impose à
lui de la façon brutale en assassinant les 57 personnes qui s’y sont opposé à
Port-gentil en 2009.
Cela
semble curieux, que vous Président des Etats Unis, issus des élections libres
et transparentes de votre pays, puissiez-vous tenir à côté des ennemies de
cette liberté de choix, et donc de la puissance du bulletin de vote.
Quand
vous serrerez la main de cet homme sachez que vous serrez la main d’un
fossoyeur de la démocratie.
Du fossoyeur du droit des femmes
Il est à l’origine des lois iniques comme la
polygamie active. Cette loi qui réaffirme la phallocratie rétrograde réduit le
statut de la femme gabonaise au rang de simple objet sexuel qui n’a droit à
rien, ni à l’accès aux biens communs, ni à la garde commune des enfants et
encore moins aux droits de succession.
Quand
vous serrerez la main de cet homme sachez que vous serrez la main d’un violeur
des femmes et de leurs droits.
. Des détournements des deniers publics au Système de prédation
systématique
L’Union européenne a
reçu en 2012 le prix Nobel de la paix, en reconnaissance de son action permanente en faveur de la paix, la
démocratie et les droits de l’Homme en Europe et dans le monde. Cette
récompense, de par sa portée universelle, emporte désormais la responsabilité,
déjà assumée, de l’Union Européenne dans la solidarité mondiale.
En 2012, l'UE (Etats membres et institutions confondus) a consacré, selon
la Commission Européenne, 55,2 milliards d'euros à l'aide publique au
développement (APD). A ce titre, l’UE est le premier bailleur de fonds mondial
de l'aide au développement, devant les Etats-Unis d’Amérique et le Japon. La
moitié de l'aide européenne environ est destinée à des pays d'Afrique.
Toutefois, une politique de développement qui se limite à fournir de
l'eau potable, à améliorer le réseau routier, à construire des établissements
scolaires et hospitaliers, ou même à favoriser le développement économique et
financier en ouvrant ses marchés aux exportations des pays pauvres et en les
encourageant à intensifier leurs échanges, ne sera qu’un éternel recommencement
comme cela est aisément observable en Afrique au sud du Sahara.
Nous devons, à la vérité de reconnaitre avec vous Monsieur le Président
Barak Obama que "l’Histoire prononce
un verdict clair : les gouvernements qui respectent la volonté de leur peuple,
qui gouvernent par le consentement et non par la coercition, sont plus
prospères, plus stables et plus florissants que ceux qui ne le font pas."
Des dirigeants Européens se sont exprimés dans le même sens depuis des
décennies, à l’exemple de l’un de vos collègues à l’Elysée, le socialiste
François Mitterrand, lors du Sommet France-Afrique de la Baule en 1990.
Pour illustrer la force de notre propos, prenons à juste titre l’exemple
du Gabon mon pays. Ce pays d’à peine 1,5 millions d’habitants, situé en plein
cœur de l’Afrique Centrale et dirigé par une même famille, Bongo Ondimba, qui,
par le truchement d’élections frauduleuses et les violences qui leur sont
conséquentes, se transmet de père en fils la Direction du pays, l’assimilant
ainsi à l’actif ou au passif, selon les cas, de son patrimoine propre.
En 2012, le budget de l’Etat Gabonais a été arrêté en dépenses à 4,2
milliards d’euros dans la Loi de finances rectificative. Dans la loi de
finances rectificative 2013, ce budget a été porté à 6,1 milliards d’euros et
en 2014 il est de 5,1 milliards d’euros dans la loi de finances initiale.
Autant de chiffres qui finissent par ne plus rien signifier, si dans le même
temps on retient que plus de 30% de la population de ce pays vit avec moins de
1 € par jour, donc sous le seuil de pauvreté.
Au Gabon, à travers une rubrique opportunément dénommée "Projets
transversaux", d’importantes ressources budgétaires sont confiées à la
gestion exclusive du Directeur de Cabinet du président de la République, en
violation de la loi Gabonaise, qui ne reconnait à ce dernier aucune compétence
en la matière. En 2012, les "Projets transversaux" représentaient
plus de 335,4 millions d’euros. Ce montant a été porté à plus de 397,9 millions
d’euros en 2013 et en 2014. Tenez-vous bien, il est de plus de 2,2 milliards
d’euros comprenant l’ensemble du budget d’investissement de l’Etat. Ainsi, en
cette année 2014, aucun ministère ne dispose de son Budget d’Investissement qui
est directement administré par le Directeur de Cabinet du président de la
République, donc par Ali Bongo Ondimba lui-même. De la même manière, l’ensemble
des subventions publiques sont-elles directement administrées par lui. C’est
dire combien le Gouvernement, dont la compétence Constitutionnelle est de
conduire la politique de la nation, a les moyens de son action. Même pour
l’achat de son véhicule de Fonction, le Premier ministre doit en formuler la
demande au Directeur de Cabinet du président de la République.
Chaque année, des sommes importantes, inscrites au budget de l’Etat
Gabonais, sont affectées à la réalisation d’investissement. Dans les faits, il
n’en n’est rien. Où va donc cet argent ?
Prenons quelques exemples parmi d’autres de ces crédits budgétaires qui
sont gérés depuis la Présidence de la République par l’omnipotent et
l’omniscient Directeur de Cabinet :
1/ En 2012, 5,7 millions d’euros avaient été affectés à la construction de
deux Golf. L’un à la Pointe-Denis, l’autre à la Cité de la démocratie. Au-delà
du ridicule de ses choix d’investissement, les Gabonais sont en droit de savoir
où est parti cet argent puisque les Golfs n’existent toujours pas.
2/ Les
seules études sectorielles pour le Plan Stratégiques Gabon Emergents, du nom du
projet de société développé par Ali Bongo Ondimba après son accession au
pouvoir, se sont vu octroyer 7,6 millions d’euros en 2011, 9,1 millions d’euros
en 2012 et 13,7 millions d’euros en 2013. Soit 30,4 millions d’euros au cours
des 3 dernières années. Le gouvernement et la Présidence de la République
peuvent-il rendre compte de l’usage qui a été fait de ces ressources ?
3/ Dans une rubrique budgétaire intitulée "Provision pour dépenses
d'investissement", on retrouve 5,8 millions d’euros en 2012 ; 57 millions
d’euros en 2013 et 72 millions d’euros en 2014, soit au total 134,8 millions
d’euros en 3 ans. Pour quel usage précis?
4/ Dans le Budget 2014, un montant de 132,6 millions d’euros est affecté au
"Programme National d'appui à l'industrialisation".
Des exemples de cette nature sont nombreux dans tous les budgets de
l’Etat depuis quatre (4) ans. Sur le seul budget 2014, plus de 739 millions
d’euros de projets et autres subventions conduisent aux mêmes interrogations.
Malgré tout, le pays compte plus de 30% de personnes vivant en-dessous du seuil
de pauvreté.
Et comme si cela ne suffisait pas, les détournements massifs des
ressources du pays s’accompagnent d’un endettement excessif qui réduit
désormais à néant les efforts de la communauté internationale pour la réduction
de la dette du Gabon. Le 30 juin 2009, l’encours de la dette publique du Gabon
était de 2 milliards d’euros. A fin 2013, cet encours est passé à plus de 4,4
milliards d’euros, soit plus du double en 4 ans. Ceci alors que dans le même
temps, les paiements au titre du remboursement de la dette ont représenté plus
de 3,65 milliards d’euros en 4 ans. Il serait à ce titre important de savoir
auprès de qui le Gabon s’est-il endetté ces dernières années pour mieux
comprendre dans quel système de prédation s’est installé le pouvoir en place.
Voilà le Gabon tel qu’il se présente aujourd’hui.
L’Union Européenne, accorde à peine 6 millions d’euros au Gabon en 2012,
dans le cadre du son aide publique au développement (APD), soit 0,1% de l’aide
accordée à l’Afrique au sud du Sahara (4.014 millions d’euros) et 0,05% de la
totalité de l’aide publique au développement de l’Union européenne (12.930
millions d’euros). De cette faible implication financière de l’Union Européenne
il est possible de conclure que (1) le Gabon n’a pas nécessairement besoin
d’aide pour son développement, (2) la Gouvernance politique et économique du
Gabon n’est pas conforme aux standards de l’Union Européenne.
Pourquoi, alors que l’aide de l’UE (6 millions d’euros) ne représente que
0,14% du budget du Gabon (4200 millions d’euros), Ali Bongo Ondimba ne manque
aucune occasion pour se rendre personnellement aux différents sommets organisés
par l’Union Européenne ? Pour obtenir la légitimation, la caution démocratique
de l’UE ? Oui, en recevant des dictateurs en son sol et dans ses Sommets,
l’Union Européenne, loin d’apporter de l’Aide aux pays en développement, participe
plutôt implicitement à la normalisation des dictatures prédatrices et
criminelles qui se développent dans nombre d’entre eux.
L’Aide que les Gabonaises et les Gabonais attendent de l’Union Européenne
est prioritairement en direction de l’instauration de la démocratie et
l’établissement de l’Etat de droit dans le pays. Si dans ses rapports avec le
Gabon, avec l’Afrique, l’UE appliquait les critères de Copenhague qui ont été
appliqués aux pays d’Europe Centrale et Orientale pour leur admission au sein de
l’Union, alors sera assuré le développement cohérent et harmonieux de pays
comme le Gabon.
Dans le même ordre d’idée, un mécanisme pour la supervision des élections
politiques est une réponse viable qui participera, à n’en point douter, à une
véritable politique de sécurisation et de consolidation des valeurs et
principes démocratiques telle qu’engagée dès les années 1990 en Afrique.
Aujourd’hui, malheureusement, cette politique est en danger, singulièrement
depuis quatre (4) ans au Gabon. Un tel mécanisme aurait à assurer le pilotage
de la démocratisation et de l’Etat de droit en établissant une cohérence entre
les acteurs dans le respect de leur diversité. L’éthique et l’efficacité de ce
mécanisme devrait reposer notamment sur le fait qu’il doit participer, dès le
départ, à l’élaboration et à l’appropriation d’instruments ou d’indices
mesurables jusqu’à l’utilisation et à la proclamation des résultats.
L’intérêt d’un tel mécanisme qui pourrait prendre la forme d’une
Fondation ou d’un Observatoire pour la démocratie serait de:
- montrer l’engagement décisif de l’UE en faveur des libertés fondamentales
individuelles et collectives, et donc de la démocratisation du développement
économique de l’Afrique ;
- contraindre les Etats à l’organisation d’élections transparentes, fiables
et viables par l’optimisation de la sécurisation des scrutins ;
- contraindre les Etats aux avancées démocratiques par la pression de
‘‘recommandations démocratiques’’émises ;
Et si l’Aide au
développement de l’UE devrait se poursuivre dans sa forme actuelle, alors le
risques est grand de voir, comme c’est déjà le cas depuis 2009, de voir le
nombre d’immigrés Gabonais croitre plus vite que la démographie de ce pays ; et
les étudiants gabonais diplômés des universités et grandes écoles étrangères,
notamment occidentales, être de moins en moins intéressés par le retour dans
leur pays. Ce qui serait, à tous égards, l’aboutissement d’un incompréhensible
paradoxe.
. Grand sorcier, criminel et commanditaire des
crimes rituels et protecteurs d’assassins aux fins fétichistes
Au-delà des aspects intéressant le développement économique, la
démocratie et la bonne gouvernance, il y a, au Gabon, au titre des
préoccupations majeures de la population, la problématique de la sécurité des
citoyens et la primauté que requiert le respect de la vie humaine.
L’homme
que vous allez recevoir est cité dans de nombreux cas comme commanditaire de
crimes rituels. Les députés du PDG qui ont été dénoncés par les victimes
survivantes et les parents des victimes assassinées sont sous sa protection et
s’oppose à la levée de leur immunité parlementaire pour qu’ils ne soient pas
jugés.
Depuis 2009, sur une moyenne basse annuelle de 100 crimes rituels, selon
le comptage du président de l’Association de Lutte Contre les Crimes Rituels au
Gabon (ALCR), plus de 400 Gabonaises et Gabonais de tous âges ont perdu la vie
; assassinés dans des conditions insoutenables. Dans tous les cas, aux fins de
pratiques fétichistes, leurs bourreaux emportent les organes génitaux, le cœur,
le cerveau, les yeux, la langue ou les viscères.
Après des années de promesse et d’engagements publics du chef de l’Etat
en vue d’éradiquer ce phénomène, jamais l’Etat n’a déployé les moyens
nécessaires à leur mise en oeuvre. Et lorsque les assassins sont arrêtés et les
commanditaires dénoncés et identifiés - comme par exemple le cas de Claude
Emery Massandé qui a assassiné et dépecé une fillette de quatre (4) ans
(Catherine) à Nkoltang -, ils sont très souvent relâchés par la justice à cause
des pressions politiques exercés sur les Juges. D’où le sentiment d’impunité
caractérisé par les propos même du chef de l’Etat qui, à l’occasion de la
présentation des vœux de nouvel an aux congrégations religieuses en janvier
2014, répondant à l’Archevêque de Libreville qui s’inquiétait à juste titre de l’extraordinaire
lenteur des procédures judiciaires à l’encontre des personnes arrêtées et des
commanditaires dénoncés, s’est plutôt appesanti sur l’absolue nécessité de
respecter la présomption d’innocence dont ces personnes jouissent. Mais du
droit à la vie des victimes et des dommages collatéraux qui frappent leurs
familles et leurs proches, Ali Bongo n’a eu aucun mot de consolation. A qui
donc profitent ces crimes ?
La réponse à cette question pourrait être suggérée par la destruction,
par le Ministre de Justice Garde des Sceaux d’alors, Madame de la Justice, Ida Reteno Assonouet, des scellés judiciaires issus de la perquisition effectuée à la Prison
Centrale de Libreville le 21 septembre 2014. Ces scellés comprenaient 1300
téléphones portables, près de 2 000 armes blanches, 290 bottes de chanvre et
deux (2) millions de F CFA (3048.98€) retrouvés entre les mains de prisonniers.
A la suite de ces découvertes inimaginables en milieu carcéral, le parquet de Libreville avait décidé de faire la lumière sur cette affaire. Alors que l'enquête n'était qu'à son début, sans aucune décision de justice, la Garde des Sceaux s'était empressée d'aller personnellement détruire tous les corps du délit. Sous les critiques et les interrogations de la presse et des populations, elle finit par avouer qu’elle a agi sur instruction du président de la République, votre hôte Ali Bongo, président du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Quand
vous serrerez la main de cet homme sachez que vous serrez la main d’un tueur
d’enfants.
Liberticide
Cet homme s’oppose à toute forme de liberté des gabonais. Il a mis en place et
applique des lois iniques qui violent les droits du peuple gabonais :
l’expression de ses opinions, sa liberté de manifestation, la criminalisation
des manifestations sociales et politiques. Bref des lois qui abrogent toute
indépendance intellectuelle et toute liberté d’opinion.
Quand vous serrerez la main de cet homme sachez que vous
serrez la main d’un liberticide.
Du régime totalitaire qu’il
représente.
De la
violation des principes démocratiques
Nous
croyons que ce n'est pas dans l'intérêt des démocrates que vous êtes de tolérer
ce genre de pratiques en invitant à vos tables des criminels en col blanc dont
les mains sont souillées du sang d’innocentes victimes et de l’accumulation des
biens volés au peuple gabonais.
La légitimité du pouvoir
d’Ali Bongo ne repose pas sur un mandat populaire, mais sur le soutien affiché
par le système médiatique et institutionnel du régime auquel il faut ajouter le
clan Sarkozy de la droite réactionnaire qui prétendait, à elle seule,
représenter la communauté internationale.
C’est un régime totalitaire, où la classe dirigeante s’appuie
sur son dispositif d’influence pour désamorcer la contestation par
l’intimidation, la menace et la terreur et faire accepter à une majorité, des
lois qui ne seront, en définitive, favorables qu’à une minorité. Les apparences
démocratiques sont sauves. En effet, les scrutins électoraux sont truqués, ne
faisant l’objet ni de la transparence dans les opérations de vote, ni du
contrôle des listes électorales frauduleuses.
Partant du principe que le camp contrôlant les mass-médias,
l’organisation matérielle des élections, la proclamation des résultats des
scrutins et la validation des votations d’une part et d’autres parts le même
camp, détenant l’appareil étatique et subventionnant son seul groupe politique
bénéficie d’un avantage décisif qui éloigne tout scrutin des standards
démocratiques.
Précisément, du point de vue de l’oligarchie de l’Etat
Bongo-PDG, l’objectif est de prévenir la reconstitution des forces qui avaient
fait triompher le peuple en 1990. Pour y parvenir, sa priorité tactique
est de s’assurer que seuls les partisans du système concourront à de
l’élection présidentielle, et aux différents scrutins locaux, de sorte que ses
intérêts seront préservés quelle que soit la décision finale des gabonais.
C’est pourquoi ce régime se rend hermétique à toute forme de discussion.
Tous les accords
politiques pour une transition démocratique ont échoués par la seule volonté du
pouvoir PDG-Bongo de se maintenir au pouvoir par la fraude. Ils se rendent
hermétiquement fermés à tout discours et à tout changement évolutif pour ne
laisser au peuple que le seul choix du boycott des scrutins gagnés d’avance.
D’où des assemblées staliniennes non élues par la majorité des gabonais.
Pour
vous permettre de mieux cerner la situation actuelle de la démocratie gabonaise
et en guise de présentation de I'U.P.G. (Union du Peuple Gabonais), que nous
représentons en Europe, nous vous proposons de scruter quelques faits :
Un
peuple sinistré, un Etat en coupe reglée
Depuis 45 ans le
Gabon est un pays mis en coupe réglée par la famille Bongo. L’un des aspects marquant de l’état Bongo est non
seulement le fait que les politiciens véreux, corrompus et carriéristes, sont
dans toutes les instances de la vie économique, politique, judiciaire,
législative, exécutive et militaire, mais en plus par leur omniprésence, ils
sont juges et parti. Toutes les institutions de la République des coquins sont
aux mains de la famille, des amis et du groupe ethnique de Bongo. Comment
peut-on entrevoir l’ombre d’une simple alternance politique au Gabon ? Toute
alternance pacifique au Gabon est impossible tant que le système est verrouillé
de la sorte par l’ethno dictature mise en place par Bongo et son clan. Les
différents scrutins organisés par Bongo et gagnés d’avance de la façon la plus
honteuse au détriment du peuple sont là pour le prouver.
Le système criminel intégré
L’Etat Bongo-PDG est
un système criminel intégré. C’est une organisation maffieuse qui a pris
possession d’un Etat pour la jouissance exclusive de ses ressources. L’Etat
existe bel bien dans ses structures institutionnelles et territoriales,
politiques et économiques, militaires et sociales. Mais l’organisation
criminelle est en soit intégrée, c’est à dire que toutes les composantes
institutionnelles de l’Etat sont gangrenées et concourent à la criminalité
organisée par ses membres. Autrement dit toutes les opérations (actions
intégrées dans des systèmes d’actions intériorisés dans l’appareil étatique)
sont faites au nom de l’Etat mais au seul bénéfice des individus ou du groupe
d’individus qui les ont initiées. Sont intégrés dans le système, des
responsables de l’administration, des hommes politiques, des militaires, des
juges, etc tous partie prenante de l’organisation criminelle. Chaque membre
est, lui aussi, chef d’un sous-système, avec des sous chefs qui, eux aussi, ont
de sous sous-système, c’est un système de cercles concentriques ou les
décisions les plus importantes se prennent au centre.
- Assemblée
nationale.
Cette institution est constituée des amis des Bongo. Tous sont
issus des nominations législatives. Car même l’achat du bulletin de vote, les
fraudes massives et l’intimidation ne peuvent justifier, à eux seules, cette
représentativité dans laquelle les électeurs ne se retrouvent pas. Le parti de
Bongo, affiliés, opposants corrompus et autres alliés bidons détiennent 99% des
députés de l’assemblée nationale, quand moins de 10 % des gabonais se sont
rendu aux urnes. Le régime Bongo a réussi le coup imparable pour décourager les
gabonais des urnes au point ou tout le monde en est convaincu : l’alternance ne
viendra pas des urnes alors pourquoi aller voter. En outre le président de
cette institution est un de ses amis fidèle, le maître de l’obscurantisme Nzouba
Ndama. Que peut t-on attendre d’une institution qui ne représente que son
maître ? Cette majorité a été usurpée. Le peuple gabonais a boycotté les
élections législatives des Bongo à plus 93% d’abstention le 17 décembre 2011.
Excellence
Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
Quand
vous serrerez la main ce cet homme, sachez que vous serrez la main d’un
imposteur qui ne représente que son chef Ali Bongo, le non moins imposteur
président, et non le peuple gabonais.
- Le sénat,
lieu de retraite par excellence,
a été créé pour caser les caciques, amis et coquins d’Omar Bongo. Pourquoi un
pays, avec moins d’un million d’habitant et avec des difficultés économiques de
tous ordres, peut se taper le luxe de s’offrir une chambre sénatoriale quand
l’assemblée nationale elle-même ne sert qu’à entériner les décisions du roi
président ? Toujours est-il que Bongo a installé son sénat avec son ami de
quarante ans Georges Rawiri, élu de nulle part, à la tête, puis sa nièce après
son décès. On retrouve dans ce sénat tous les anciens caciques ministres de
l’ère du monopartisme triomphant. Le sénat des Bongo a un budget de seize
milliards de francs cfa par an. Cet argent ne sert qu’a engraisser les
dignitaires repus du régime, qui trouvent la, une retraite idéale pour les
vieux jours.
Excellence Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
Quand vous serrerez la main ce
cet homme, sachez que vous serrez la main d’un acteur de la mauvaise
gouvernance.
- La cour
constitutionnelle est une institution qui a pour mission de juger les lois et de
décortiquer les résultats électoraux aux fins de les valider ou de les
invalider. Elle est composée de neuf membres qui sont tous nommés par les
Bongo. Les membres de cette institution sont, soit parent de Bongo, soit frère
de sociétés secrètes ou des crimes rituels sont commis. A la tête de cette
institution de coquins se trouve une maîtresse attitrée d’Omar Bongo, avec qui,
elle a eu deux enfants. Son rôle est de valider tous les coups d’Etats
électoraux, les fraudes, les tripatouillages, vol et usurpations des suffrages,
les invalidations des lois qui desservaient son amant de président et
actuellement son beau-fils. C’est cette institution qui a validé le coup d’Etat
d’Ali Bongo, alors que le décompte des voix n’était pas terminé et que ce
dernier arrivait, loin en troisième position.
- Le conseil national de la communication est une
institution qui est censé protéger la presse des abus du pouvoir. Mais c’est
plutôt le contraire qui s’y produit. Cette institution a pour rôle, sous le
régime des Bongo, de museler la liberté d’expression et d’opinion par tous les
moyens sauf juridiques. Ses décisions sont éminemment politiques. Son palmarès
actuel est d’avoir réduit au silence l’embryon de presse libre qui s’était déjà
formé au Gabon depuis 1990. Ainsi, Radio Liberté a été bombardée par un
escadron de la garde présidentielle, puis interdite d’émission. Il en est de
même de fréquence 3, de Fréquence Libre, de TV+, etc. La presse écrite a
également fait les frais de cette répression de la liberté, ainsi tout les
journaux de la presse libre ont été interdit de parution par cette institution.
Seuls les journaux des barons du régime ont le droit de paraître.
- Le conseil économique et social dans
l’entendement d’Ali Bongo, est là pour museler les syndicats des travailleurs
et autres corporations de citoyens. Cette institution du
corps civil est dirigée par un homme nommé par les Bongo. Il vient de nommer
l’ancien premier ministre à ce poste.
- Le
Gouvernement, le Premier ministre ne joue qu’un rôle de
figurant, car tous les pouvoirs de décisions sont entre les parents,
beaux-parents, fils, filles beaux-fils qui sont ministres d’Ali Bongo-Ondimba.
Ainsi sous Bongo père le ministère de la défense national était occupé par un
son fils d’Ali Bongo, qui en a profité pour placer ses hommes à l’armée dans la
perspective de son coup d’Etat. Les mines et hydrocarbures (pétrole), par son
beau-fils Paul Toungui. Les affaires étrangères par l’ex amant de Pascaline
Bongo et père de deux de ses enfants Jean Ping. Le ministère des travaux
publics par son beau-père, etc.
- L’armée et
les forces de sécurité c’est la
tribalisation de l’armée. On ne peut espérer occuper un poste important dans
l’armée si on n’est pas membre de la province et ou de l’ethnie des Bongo. Si
l’on ne satisfait pas à ces deux conditions de base, il faut être alors un
«frater».
Sous Bongo père, les
polices politiques que sont : les services secrets de la Présidence dirigés par
le Général Samuel Mbaye, neveu de
Bongo. Les renseignements généraux dirigés par le Général Oyabi Khadim, neveu de Bongo . Les Force de police
nationale, dirigé par le Général Labouba
Jean Claude, neveu de Bongo. Général
Ngari Idriss, chef d’etat major officieux des forces terrestres et navales,
neveu de Bongo ; Général Nguétsara
Laurent, chef du centre de la documentation et de l’émigration et de
l’immigration, neveu de Bongo ; Général
Doumbeneny, comchef de la Gendarmerie nationale, parent de Bongo ;
Direction générale de la contre ingérence et la sécurité militaire (le fameux
B2 police politique)le Général Likassa,
beau parent de Bongo ; Direction générale de l’administration
pénitentiaire, le Général Adzé,
parent de Bongo ; Etat Major de l’armée de terre Général Ntori, parent de Bongo ; etc. Sous Bongo fils, les fils ont
simplement remplacé les pères cités-ci-dessus.
Justice instrumentalisée
et dévoyée, une garantie « constitutionnelle » d’impunité aux oligarques du
régime
La
constitution 1/75 du 15 avril 1975 stipule en son article 7 que : «Aucun membre du comité central (du PDG) ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu
qu’avec l’autorisation du bureau politique ou du président fondateur … ».
Au Gabon quand on est membre du comité central, on y est avec toute sa famille,
femmes, enfants, parents et … ancêtres. Ensuite tous les membres du régime, de
l’oligarchie sont membres du comité central. On ne peut occuper la moindre
fonction dans l’administration ou dans des sociétés d’Etat sans être membre du
comité central du PDG, et c’est toujours d’actualité. C’est donc toute la
classe dirigeante du régime des Bongo qui est garantie d’impunité.
Une
telle loi qui consacre le règne de l’impunité ouvre la voie à tous les abus.
Quand la garantie d’impunité devient constitutionnelle, alors tout espoir de
justice est définitivement exclu. Lorsqu’un citoyen «ordinaire» a affaire à
l’un d’eux, c’ést l’injustice la plus déconcertante à son égard. Pour un oui ou
pour un non, les gabonaises et les gabonais se font violer, violenter, humilier
ou assassiner par les barons du régime et par leurs protégés sans qu’il y est
une suite quelconque en justice. Ils se font exproprier de maison, de commerce,
des terrains non pas pour l’intérêt public avec une juste indemnisation mais
pour des intérêts particuliers sans la moindre compensation. Des assassinats
gratuits pour s’approprier une maîtresse ou la femme d’un citoyen ordinaire que
l’un d’eux convoite. C’est le quotidien des gabonais ou la justice est pour les
puissants membres de l’oligarchie.
Il
existe au Gabon une constitution libérale sur le papier depuis 1990. Mais
celle-ci est remaniée au gré du vouloir des dictateurs Bongo père et fils. Il
existe aussi en théorie une justice indépendante. Mais la violence d’Etat et
l’impunité de ses ténors sont tellement encrées dans les institutions chargées
de l’application des lois à un tel point que tout remède judiciaire est voué à
l’échec. Le principe de la séparation des pouvoirs est l'un des piliers de
l'Etat de droit. Il est, avec la légalité républicaine et le respect des droits
et libertés individuelles et collectives, le fondement de toute culture
démocratique.
Tel
devrait être, normalement, le fondement de la raison d'être de la justice dans
toute société qui se prétend démocratique ou ambitionne de l’être.
Mais
au Gabon le système est tellement pourri que le secteur judiciaire est un
repère de criminels qui se servent de la loi pour régler des comptes à des
ennemis personnels ou à des adversaires du pouvoir. Là aussi les principales
responsabilités du pouvoir judiciaire sont confiées à des membres de la famille
de Bongo.
Excellence Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
Transiger
avec le crime, et de surcroît le crime organisé, et toutes les pires formes du
crime commis par le pouvoir étatique, équivaut à hypothéquer le futur d’un
peuple, et constitue l’une des manifestations les plus perverses de la force et
de l’arbitraire. Les tenants du pouvoir bongo tablent sur l’oublie du peuple.
Or une société profondément meurtrie ne peut être guérie dans l’oublie et
l’impunité.
En
effet nous ne pouvons oublier les tribunaux parallèles qui sont une réalité au
Gabon comme dans toutes les dictatures du monde. Dans certains cas
(détournement de fond, atteinte à la sûreté de l’Etat etc) le jugement est
scellé dans des tribunaux secrets, dans les loges et autres forums secrets. Le
tribunal officiel du «jour » ne vient qu’entériner des décisions déjà prise
dans d’autres lieux. Quelque soit l’habileté ou la médiocrité de l’avocat le
sort de l’individu est déjà déterminée à son arrivée à l’audience. On a vu des
détourneurs de fonds, des deniers publiques, des chasseurs de sexes et autres
pièces détachées humaines, des trafiquants de drogues aux ordres des barons,
des contrefacteurs de billets de banque et des assassins purement relaxés devant
des preuves accablantes et irréfutables de leurs forfaits. En même temps des
personnes accusées à tort, sans preuves, subir des lourdes condamnations
parcequ’ils n’ont pas l’onction et le soutien du pouvoir en place. Dés lors,
quelle garantie de justice équitable l’Etat Bongo offre au peuple gabonais ?
Le
cas des peines de mort qui sont infligées est assez patent. Le régime de Bongo
prétend qu’il a suspendu la peine de mort alors qu’il continue de la pratiquer
en cachette. Ainsi des personnes sont exécutées à l’issus des procès truqués et
sans la moindre garantie d’équité, ni de justice. Une véritable parodie de
justice entraîne des gabonais dans un cercle infernal dont l’issus est la mort,
sans que les parents n’en soient informés. C’est souvent le cas des opposants
irréductibles ou des collaborateurs qui font peur ou des détenus de droit
commun. Parfois une affaire de convoitise de l’épouse ou du terrain d’un
individu peut entraîner ce dernier à la mort. Des gabonais sont accusés de
complot ou d’une atteinte à la sûreté de l’Etat ; ils sont jugés par des
tribunaux parallèles ou des tribunaux d’exception puis condamnés et emprisonnés
au secret quand ils ne sont pas exécutés en prison.
Suppression
des libertés, criminalisation des manifestations sociales et politiques
Ne pouvant répondre aux aspirations
légitimes du peuple gabonais, le régime des Bongo utilise un arsenal juridico
-militaro répressif dont le point d’orgue est la criminalisation des
manifestations sociales et politiques.
En effet depuis le retour au multipartisme (fut-il de façade) en 1990 sous
Omar Bongo et depuis l’usurpation de pouvoir par son fils en 2009, le droit de
grève, le droit de manifester n’a jamais été clairement défini ou accepté par
le régime des Bongo. Restreignant ainsi une des libertés fondamentale d’une
véritable démocratie.
Pour qu’une manifestation, une marche ait lieu, il faut passer par des
demandes, des autorisations administratives tellement complexes, introduites
des nombreux mois à l’avance pour espérer manifester au Gabon. Pour les avoir,
il faut en outre, dans ces demandes citer tous les meneurs avec leurs adresses
professionnelles et privées et leurs affiliations politiques, donner les
motivations, transmettre une liste des manifestants, au moins les cent premier,
etc. Quand le pouvoir accepte enfin de vous donner les fameuses autorisations
le tracer d’un parcours vous est imposé. Généralement celui-ci est restreint à
une distance de quelques centaines de mètre, encadré par une armada des chars
et de prétorien surarmés.
Au même moment le pouvoir organise à
coups de millions de francs cfa des contre manifestations de soutien au pouvoir
largement couvert et magnifiés par les médias d’Etat. Ces contre-manifestants
sont généralement des jeunes désœuvrés et drogués à qui le pouvoir remet des
sommes d’argent pour «casser de l’opposant ou du syndicaliste», perturber leurs
meeting ou leurs marches et casser les échoppes et commerces pour donner le
prétexte d’intervention aux forces prétoriennes. Ces derniers s’en prennent aux
biens des manifestants qui sont identifiés plusieurs mois à l’avance. Bien
souvent les meneurs des marches ou des grèves, les manifestants de l’opposition
ou des syndicats et associations diverses sont licenciés de leur travail avant
même la marche. Au point où personne ne veut prendre la responsabilité de mener
une marche de protestation. La colère et le ressentiment d’injustice est alors
accumulé par les habitants. Finalement aucune manifestation ne s’organise, sauf
celles organisées par le pouvoir pour manipuler l’opinion. Quand malgré tous
des braves personnes, spontanément, bravent ces nombreux interdits, ils sont
arrêtés et emprisonnés secrètement sans jugement ni mandat d’arrêt. Les juges
et les parents du détenu ne sont au courant de rien.
Interdiction
des médias libres, destruction des locaux de la presse libre,
Le cas du Gabon est singulier, il se gratifie de tous les inconvénients
dévolus à une dictature pure et dure sans que ses victimes soient admises à la
gratification morale qui est d’ordinaire accordée à ceux qui luttent contre
elle. La presse internationale parle souvent de «démocratie apaisée» au Gabon,
une insulte intolérable aux nombreux combattants de la liberté. De ce fait,
elle participe au travestissement de la liberté et de la réalité vécue par le
peuple gabonais. Celui-ci, est bâillonné au Gabon, ignoré à l’extérieur.
Entretemps des médias internationaux à la solde de la criminalité mondiale se
font des choux gras avec des publireportages payés à coup des millions d’euros
volés aux contribuables par des dictateurs en mal de publicités.
Excellence
Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
La liberté d’expression est
un préalable à tout système démocratique. Elle ne peut être limitée que par la
loi. Or, sous le régime d’Ali Bongo-Ondimba la censure n’est pas une décision
judiciaire faisant suite à la commission de crimes ou de délits, mais une
simple décision administrative à caractère évidemment politique.
Aucun juge d’instruction gabonais n’a jamais été en mesure
d’établir le délit et de saisir le Tribunal. Le Conseil National de la
Communication (c’est-à-dire le juge administratif et non pas le juge pénal)
interdit les médias libres en raison du trouble à l’ordre public suscité par la
polémique autour des actes illicites posés par les membres du régime Ali
Bongo-Ondimba. Le délit de diffamation et de trouble à l’ordre public sont du
domaine du juge pénal et non du juge administratif, le CNC n’est donc pas
fondé, en droit, de statuer sur le trouble à l’ordre public né de la liberté
d’expression des gabonais.
En définitive, les interdictions administratives successives
au Gabon au cours des six dernières années illustrent l’incapacité du régime
des Bongo à répondre à la contradiction autrement que par la violence, la
censure et la propagande, et par son renoncement manifeste aux principes
fondamentaux de la démocratie.
Les interdictions pour troubles à l’ordre public ou
diffamation sont du domaine du juge pénal. Cette disposition légale est violée
par le pouvoir. Mais que dire des destructions arbitraires des locaux des
médias de la presse libre, du sabotage des installations techniques, des
arrestations, persécutions et humiliations des journalistes indépendants par
des commandos de la garde prétorienne du régime ?
Ces destructions, ces persécutions, ces interdictions
administratives de télévisions et médias libres visent à l’évidence à empêcher
les citoyens gabonais de prendre connaissance d’un point de vue particulier sur
la gestion de leur pays, alors même qu’un débat est ouvert sur de possibles
implications des politiques et mesures anachronique du gouvernement Bongo. En
ce sens, elles contreviennent aux résolutions 381 et 819 de l’Assemblée
générale des Nations Unies, lesquelles font obligations aux États membres de« supprimer
les obstacles qui empêchent les peuples de procéder au libre-échange des
informations et des idées, condition essentielle de la compréhension et de la
paix internationales. »
Ethnisation et tribalisation de la vie sociale et
politique
Le 14 juillet 1989
est une date étincelle, gravée en lettre d'or dans l'esprit des gabonais. Cette
date, en se référant à l’histoire de la France, a inspiré des gabonaises et des
gabonais sous la direction de Pierre MAMBOUNDOU, alors Directeur des relations
extérieures à L'A.C.C.T. (Agence de Coopération Culturelle et Technique, pour
constituer un parti politique pour unir les gabonais enfin d’abattre le régime
oppressif et totalitaire de Bongo. Pierre Mamboundou rendait publique à Paris
le 14 juillet 1989, l'existence de I'U.P.G. en tant que Parti d'opposition au
régime totalitaire et kleptocrate du pays.
A ce sujet le pouvoir
prétextant un coup d'état, largement médiatisé, avait organisé un climat de
répression et de terreur, à l’endroit des «bapoutchistes», terme composé
de«bapou» pour bapounou et « tschistes » pour putschistes. Les gabonais
bapounou étaient stigmatisés, voués à la vindicte populaire et à la persécution
non pas pour leurs actions supposées ou réelles dans les revendications
légitimes, mais pour leur appartenance ethnique. Une répression ethnique
multiforme et contre tous les gabonais de l’ethnie de Pierre Mamboundou
(Bapounou) a été systématisée.
Aujourd’hui,
c’est Ali Bongo. Et c’est l’ethnie fang qui est stigmatisée au seul motif que
l’un des candidats élu président selon le documentaire sur la Francafrique
s’est autoproclamé Président de la République. Son Parti l’Union Nationale a
été dissout. Ses cadres sont en exile hors du Gabon, ceux qui sont au pays
subissent les pires brimades et autres persécutions : ils ont été, pour la
plupart déchus de leurs droits professionnels ; C’est ainsi que d’imminents
cadres et enseignants formés sont sans emploi.
De
même, ce dictateur voue à la vindicte populaire le groupe ethnique Myénè
parceque d’éminents cadres de ce groupe ont claqués la porte de son parti le
PDG.
Ainsi, opposant les
membres de familles contre d’autres, des ethnies contre d’autres, des personnes
contre d’autres, des religions contre d’autres, Ali Bongo nourri un climat
délétère tendant à créer une guerre civile au Gabon.
Du coup d’Etat qui consacre l’illégitimité d’Ali Bongo
Ondimba à la présidence du Gabon
En septembre 2009 Ali
Bongo perds les élections. L’organisation chaotique d’une élection illégale en
parfaite violation des dispositions légales et constitutionnelles en République
Gabonaise et la prise du pouvoir par la force, par la fraude massive et par le
trucage des procès-verbaux est entré dans sa phase effective sans que cela
n’émeuve la communauté internationale. Cette dernière intoxiquée par le clan
Sarkozy et la droite réactionnaire française n’a pas cru bon de faire prévaloir
le droit du peuple gabonais à disposer de lui-même.
En
effet d’abord la constitution gabonaise dispose en son article 10 «que nul ne
peut se comporter comme candidat à l’élection présidentielle s’il a acquis la
nationalité gabonaise ». Tout les gabonais savent qu’Ali Bongo a acquis la
nationalité gabonaise par adoption, il ne pouvait donc être candidat. Il s’est
fait établir un faux acte de naissance qui n’a fait que confirmer l’imposture.
Ensuite,
la loi électorale, pourtant faite par la frange la plus conservatrice du parti
au pouvoir, dispose que chaque bureau de vote doit établir un procès-verbal à
l’issus du décompte des voix, donc du dépouillement public de l’urne. Un
procès-verbal original doit ensuite être remis à chaque représentant de
candidats. Ce procès-verbal doit comporter tous les résultats issus de l’urne
du bureau, candidat par candidat, et doit être signé des représentants de
l’opposition et de la majorité pour être valable. C’est donc le document qui a
la consistance d’un acte juridiquement opposable en cas de contestation d’un
vote.
Or
l’on a constaté que sur 18 candidats, les procès-verbaux de dix-sept candidats
étaient identiques seul ceux d’Ali Bongo Ondimba étaient différents car
falsifiés. Ensuite le dépouillement n’étant pas encore terminé dans la province
de l’Estuaire qui compte 40% du corps électoral, un commando armé d’une
cinquantaine des personnes a fait irruption dans la salle de centralisation des
résultats de la Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente (CENAP),
organisme chargé de gérer les élections au Gabon.
Ce
commando a pris en otage le président de la CENAP et à transmit des faux
résultats au Ministre de l’intérieur pour déclarer Ali Bongo vainqueur de
l’élection présidentielle. Or, à l’examen des procès-verbaux issus de 3000
bureaux de votes au Gabon et à l’étranger, Ali Bongo n’arrive qu’en troisième
position avec 24%, malgré le gonflage du corps électoral de sa province, le
haut-Ogooué. Pierre Mamboundou Arrivait en première position avec 40,73% des
suffrages exprimés, suivi de Mba Obame avec 28%.
Le coup
d’Etat s’est concrétisé le matin du 03 septembre 2009 à 9h00 par une fusillade
contre des gabonais non violents et leurs leaders. Ces derniers protestaient
pacifiquement contre le coup d’état électoral en préparation. Dans les jours
qui ont suivi, 57 personnes ont été assassinés, victimes des troupes
prétoriennes du dictateur à Port-Gentil. 331 personnes sont portés disparus
depuis septembre 2009. D’autres gabonais croupissent dans les geôles du
pouvoir. Leur seul tort est d’avoir revendiqué le respect de la volonté
populaire issue des urnes et d’avoir refusé le coup d’état électoral et
militaire perpétré par le système criminel intégré qui dirige le Gabon depuis
1967.
Excellence
Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
Permettez-nous
de rendre hommage à ces gabonais morts pour la patrie et qui sont tombés sur le
champ de lutte pour la démocratie. Nous réaffirmons que, tous les patriotes que
nous sommes, sont prêts à donner nos vies pour libérer notre pays des sangsues
et des prédateurs de tous bord. Notamment de la tutelle d’une mafia installée
par Ali Bongo-Ondimba qui continue, cinquante après notre indépendance, à
gangrener et à régenter notre pays.
Excellence
Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
Depuis
ce coup d’état électoral et militaire, Ali Bongo et sa bande de coquin ont
installé un régime totalitaire et militaire d’exception. Les mercenaires et
l’armée mono ethnique à la solde du pouvoir ont envahi les rues. Ils
s’illustrent par une rare violence jamais égalée du temps du vieux dictateur
Omar BONGO. Jusqu’à ce jour il y a des arrestations extra judiciaires, des
traitements humiliants, des enlèvements nocturnes suivis de disparitions des
militants de l’opposition des tirs à balles réelles sur des manifestants
désarmés.
Tous
les jours, des cadavres mutilés, torturés sont découverts dans les rues et les
terrains vagues du Gabon.
Les manifestations sociales, les marches de
protestations sont interdites au motif qu’ils sont constitutifs de trouble à
l’ordre publique.
Ceux qui contreviennent sont gazés par des gaz
mortels comme lors de cette agression au pont de la cité de la démocratie en
septembre 2009. Pierre Mamboundou venu pour protester pacifiquement auprès de
ses militants, va être agressé par les « bérets rouges » des militaires sous
commandement direct d’Ali Bongo. Ils l’ont fait inhaler un gaz qui va détruire
sa santé du jour au lendemain, malgré les soins intensifs subis.
En janvier 2010, il
est donné pour mort suite à son transfert à Paris pour soins médicaux. Il y
restera 9 mois. Il fait un retour triomphal en novembre 2010.
Moins d’un an après
son retour, il est mystérieusement découvert mort ensanglanté à la cave de son
domicile. Ses gardes du corps qui le croyait à l’étage sont surpris. Il avait
auparavant reçu une idylle de Nzouba Ndama, Président de l’assemblée nationale.
A ce jour les circonstances de son décès n’ont pas encore été élucidées.
Son dernier combat,
la modification de la loi électorale pour y introduire la biométrie et son
ralliement au principe « pas de biométrie, pas de transparence pas d’élection »
et surtout le fait qu’il a prôné un boycott actif des élections législatives du
17 décembre 2011 lui ont valu, ce que nous, les militants de l’UPG et fidèles
compagnons, appelons assassinat. Le même mode opératoire a été utilisé pour
l’assassinat de Joseph Redjambé en 1990, dont on sait à présent que les
commanditaires n’étaient rien d’autre qu’Ali Bongo et Guy Nzouba Ndama.
Son mot d’ordre de
boycott des élections législatives du 17 décembre 2011 a été largement suivi.
Moins de 10% de la population s’est déplacé. Pierre Mamboundou a subi une
deuxième mort par la trahison de sa mémoire par certains dirigeants du parti.
Ces derniers ont été achetés par Ali Bongo pour liquider l’UPG.
Excellence
Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
Après cette allusion
à la moralité de votre hôte, à la nature du régime qu’il représente et à la
réalité quotidienne vécue par les gabonaises et les gabonais, nous sommes sûrs
que la charge symbolique de notre objet n'a guère échappe à votre lucidité.
En effet, le Gabon ne
peut davantage demeurer dans l'impasse. Nos populations manifestent fortement
leur volonté de changement, le besoin de voir de nouvelles énergies contribuer
efficacement au mieux-être auquel elles aspirent.
L'U.P.G. se force
d'expliquer à la communauté internationale et européenne en particulier, les
comportements irrespectueux de la voix du peuple, imputables aux tenants du
pouvoir.
Ces tenants du
pouvoir sont du reste à fossiliser. Ce régime doit transcender ses affects,
afin qu'il aide ses partenaires de cinquante ans à accepter les règles
démocratiques, en particulier celles relatives à la transparence électorale.
Le
peuple gabonais comme tous les autres peuples de la planète, a besoin d'hommes
politiques s'orientant vers plus de respect de la bonne gouvernance, de justice
et plus animés par le souci de bien être collectif et individuel.
L'U.P.G. fait de la
lutte pour les droits de l'homme et du citoyen, de la justice sociale, de
l'Etat de droit sa déclamation, et de la société d'économie mixte, son modèle
économique. La déclaration universelle des droits de l'homme de laquelle nous
tirons le fait que "la volonté du peuple est le fondement de la légitimité
de tout pouvoir».
Ainsi, l'U.P.G. face
au niveau excessif des préoccupations nombrilistes d'un régime monarchique de
plus de quatre décennies, a des alternatives aux attentes du peuple gabonais.
Nous croyons par exemple que la démocratie doit être organisée de sorte qu'elle
signifie la souveraineté illimitée du peuple.
Tout
le pouvoir émane du peuple dans un Etat démocratique, le pouvoir le plus élevé
doit être aux mains d'une assemblée populaire des représentants du peuple, élus
et contrôlés par lui et donc révocables à tout moment.
Cela implique
l'interdiction totale de la transmission de la fonction législative au
gouvernement par des lois cadre ou des pouvoirs spéciaux. La succession
monarchique du pouvoir bien qu’habillé des oripeaux d’une élection bâclée.
Cela implique
également l’annulation des modifications de la constitution opéré par ce
dictateur aux fins de s’ériger en monarque absolu et notamment l’article 4 de
la constitution qui lui donne désormais droit de proroger, grâce à sa
belle-mère de la cour constitutionnelle un mandat frauduleusement obtenu.
La démocratie directe
doit être développée : elle permet que les tâches de décisions de l‘État soient
prises en charge par les masses elles-mêmes et par leurs représentants.
La République
démocratique doit être établie et l'autocratie abolie.
Nous avons donc
besoin de partenaires politiques et économiques pour nous aider à réaliser ce
grand dessein, d'où notre ambition d'ouvrir le Gabon aux autres peuples qui
désirent y investir.
Excellence
Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
Après cette analyse
du sombre tableau d'un règne égoïste et antipathique envers la population dans
les conditions évoquées ci-dessus, vous comprendrez bien, que solliciter d'un
tel personnage la reconnaissance spontanée de la valeur du bulletin de vote, du
respect des règles démocratiques, revient à lui demander <d'extraire de la
résine d'okoumé de son tibia >.
Il
y a donc lieu d'exercer une pression suffisante afin de le contraindre à
comprendre l'importance de son échec et de permettre démocratiquement au peuple
de s'exprimer.
C'est dans cette
optique que nous sollicitons également votre appui auprès de vostre pays pour
qu'il acceptent d'encadrer les élections politiques au Gabon. Compte tenu des
expériences passées, I'U.P.G. constate que ni la Commission nationale
électorale, ni le gouvernement, ne sont capables d'organiser ces élections dans
les conditions de transparence requises.
Excellence
Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
Le peuple gabonais est désarmé, il n’a ni soutien
politique, diplomatique, financier ou militaire, devant l’imposante
infrastructure financière, militaro-étatique d’Ali Bongo-Ondimba et ses
soutiens occultes.
Actuellement avec la complicité de la société MORPHO SAFRAN du groupe SAGEM et aujourd’hui avec
la société GEMALTO, le PDG et le régime d’Ali Bongo confisquent à eux seuls le
dossier de la biométrie afin de procéder encore à la falsification de la liste
électorale pour légitimer la fraude et autres arrangements électoraux.
Malgré tous nos appels à la raison pour qu’il
soit mis en place une commission tripartite opposition majorité-société civile
pour la gestion de la biométrie et l’établissement des listes électorales
biométriques après identification et authentification de chaque électeur
gabonais à la suite d’un recensement appuyé par des audiences foraines
organisées sur l’ensemble du territoire national, le pouvoir s’entête et ne
veut rien savoir.
Excellence Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
« Le sommeil de la raison engendre des monstres »,
celui de la vertu, lui, entraine des catastrophes. L’histoire a démontré que la
France a soutenu des dictatures des plus sanguinaires au monde et est à
l’origine des catastrophes humanitaires terribles au détriment des peuples
assujetties au nom de ses intérêts. Elle est a des responsabilités sur
l’origine du génocide au Rwanda par son soutien militaire et politique d’une
dictature qu’elle a installée, encouragé et protégé dans ses actions. Elle est
à l’origine de la guerre du Biafra, elle a encouragé et armé une frange de la
population du Nigéria afin que celle-ci fasse sécession pour s’accaparer des
hydrocarbures de cette partie du Nigéria. On retrouve son emprunte au Viêt-Nam,
au Cambodge, en Birmanie, dans l’ensemble de ses anciennes colonies africaines
d’établissement (Algérie, Tunisie, Maroc) ou d’exploitation (l’Afrique
subsaharienne, au Zaïre, au Rwanda et au Burundi) et tout récemment en Côte
d’Ivoire et en Libye. Partout où elle est passé, il n’y a que misère, morts,
dictature, guerre, génocide et désolation. Il n’existe aucun exemple de pays
qu’elle a mis dans l’orbite du développement et de la démocratie, contrairement
aux colonies britanniques portugaises et espagnoles, ou l’on trouve des pays
émergents ou développés.
Ces crimes contre les peuples
doivent cesser.
Le Gabon a tout pour réussir. Un sous-sol riche en
hydrocarbures et en minerais de toute nature, une forêt équatoriale luxuriante,
une faune et une flore imposante, une façade maritime de 800 km et une bande
maritime de 200 km s’étendant le long de sa façade maritime, une population d’à
peine un million d’habitant, d’un PNB qui fait pâlir d’admiration de nombreux
pays occidentaux.
Pourtant les gabonais vivent en dessous du seuil de
pauvreté dans des taudis, meurent de faim, n’ont pas accès à l’instruction, ni
à l’eau et à l’électricité, ils roulent dans des routes défoncées et vivent les
humiliations quotidiennes et des traitements dégradants et déshonorants.
De la
violation de leur dignité humaine au dénie de leur droits fondamentaux
d’expression et de choix, le peuple gabonais n’a pas droit à la justice. Les
barons du régime bénéficient d’une impunité constitutionnelle et vivent
au-dessus des lois qu’ils mettent en place pour opprimer le peuple.
Toute
la classe dirigeante est constituée de la même famille. Ils occupent tous les
postes dans l’administration, dans les institutions, dans la justice, dans
l’armée, dans le privé, bref, le Gabon est mis en coupe réglée par une maffia
oligarchique soutenue par la Francàfrique, une nébuleuse entre les affaires de
corruption et la mafia..
Sous
le joug de cette maffia c’est un véritable système criminel intégré, le Gabon
vit dans une dictature.. Cette dictature se pérennise par une succession
monarchique inacceptable.
Le
peuple gabonais s’étonne du silence coupable de la communauté internationale
sur les évènements en cours au Gabon. Elle est pourtant prompte à dénoncer les
impostures quand elles ne vont pas dans le sens de ses intérêts. Il s’agit
pourtant d’éviter une guerre aux conséquences incalculables à la fois pour le
Gabon et son peuple, mais également pour l’Afrique et pour l’Europe, qui a, non
seulement des nombreux ressortissants mais également des intérêts économiques
énormes. Nous ne sommes pas des va-en-guerre, mais nous sommes acculés à nos
derniers retranchements et nous sommes prêts à tout pour libérer notre pays.
Nous nous insurgeons contre le coup
d’Etat d’Ali Bongo et sa mauvaise gouvernance. Par conséquent nous ne
reconnaissons en rien la légitimité du fils de Bongo comme Président de la
République du Gabon. Nous entendons mener, toute action, de toute nature,
allant dans le sens du rétablissement de la réalité électorale du choix
librement consenti par les gabonaises et les gabonais.
Excellence
Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
Devant les injustices et les incohérences de ce
monde, vous avez le choix d’établir une certaine équité et une justice sociale
et économique dans les pays que vous recevez par l’entremise de leurs dirigeants.
Nous voulons que le pauvre mange à sa faim, qu’il soit instruit, que ses
enfants aillent à l’école, qu’il ait désormais accès une justice équitable et
juste. Vous vous êtes clairement déclaré opposé à ces pouvoirs de la finance et
à leurs multinationales qui spolient les peuples avec beaucoup de courage et de
cynisme.
Vous voulez mettre au centre de votre mandat la
justice sociale comme centre de toutes les décisions.
Nous voulons
faire acquérir au citoyen gabonais son droit de vote et sa souveraineté par son
pouvoir de censure grâce à une démocratie, c'est-à-dire le pouvoir pour le
peuple et par le peuple ;
Excellence
Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
Il est temps de croire en l’Afrique et à la maturité
de son peuple. Il est temps d’en finir avec la françafrique et libérer ainsi
les peuples opprimés. Il est temps d’envoyer les vestiges de la dictature et du
colonialisme en prison et dans les poubelles de l’histoire. C’est en faisant
tout cela que vous serez le modèle et l’exemple à suivre pour ceux qui vous ont
élu mais aussi pour beaucoup des peuples d’Afrique qui sont, chaque jour,
violentés et déniés de leurs droits à l’existence, à la vie.
Devant le silence coupable et hypocrite de la
communauté internationale, un silence qui a légalisé une
imposture : ce coup d’état et
l’injustice, un silence qui consacre la lâcheté, la complicité devant ce drame
humain, un silence inhumain qui nous tue, un silence qui est un bon prix pour
l’oppression et l’injustice, on aurait pu croire que vous auriez au moins eu le
mérite de le rompre.
Excellence
Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
Ce silence qui consacre la
violation de nos droits légitimes d’un peuple à vivre dans la dignité. Le dénie
du droit des enfants à vivre comme des enfants en toute innocence et en toute
joie ; ce silence sacrifie des embryons pas encore nés, des femmes enceintes
qui n’ont pas accouché, des enfants qui n’ont pas encore appris à parler, des
vieux qui vivent un rêve de retour à leurs terres ancestrales, des jeunes qui
ont la force d’espérer, de vivre et de résister à l’oppression, la négation,
l’abandon et l’oubli.
Ceci n’est rendu possible que
par le silence des femmes et des hommes de bien. Vous êtes des femmes et des
hommes de bien Mesdames
et Messieurs les parlementaires, vous n’avez pas le droit de vous taire devant tant
d’injustice, tant d’oppression, tant de dénie de droits.
Le monde étant un système
fermé, une injustice commise à un bout de la planète aura toujours, à des
degrés divers une incidence à l’autre bout de la planète. Tout homme de bien,
libre doit s’activer à libérer ceux qui ne le sont pas.
Nous vous demandons de lui
dire que les africains sont un peuple comme tous les autres et aspirent à la
dignité, au respect de leur choix démocratique et à la liberté. S’ils veulent
continuer à accéder aux richesses du Gabon, ils doivent se soumettre à la libre
concurrence internationale. Ils doivent arrêter ces pratiques de placement des
hommes de leur sérail à la tête des états africains pour garantir leurs
intérêts au détriment du peuple.
Excellence
Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
Le
caractère légitime d’un régime politique dépend du suffrage universel. La
démocratie pluraliste implique la compétition électorale, les libertés
publiques, l’alternance des partis au pouvoir.
La
liberté, et donc la liberté de choix, est l’essence même, la force et la raison
d’être de la démocratie. Cette dernière se fonde sur la conviction que, dans
une libre compétition, la vérité vaincra, et que munis de cette vérité, les
citoyens sont les meilleurs arbitres de l’intérêt public. Le bon fonctionnement
de la démocratie dépend donc de l’expression critique et de l’affrontement
continuel des idées, de la tolérance de tout point de vue, quelques
impopulaires, absurdes ou extrémistes qu’ils puissent paraître.
Le débat démocratique
dépend à son tour de la circulation des idées, des informations et des opinions
de toute origine, et de la présomption que, jusqu’à preuve du contraire, tous
ceux qui y participent sont des gens de bonne volonté, et aux intentions
honnêtes jusqu’à ce que la preuve du contraire soit faite. Pour que ces règles
du jeu politique puissent être observées il faut qu’il existe des forces
politiques authentiques, des institutions authentiques, un parlement
authentique.
Or, au Gabon, ni l’un
ni l’autre n’existe. Le pouvoir a simplement dépassé les limites au-delà
desquelles toute ambition devient illégitime. Barrer le sentier de la liberté
c’est ouvrir des autoroutes aux conflits. Lorsque l’on maintient la majorité de
la population dans l’inculture et la misère tout en fermant les portes de
l’espérance comment s’étonner que l’impatience entraîne le désespoir et prenne
le masque de la violence ?
Les élections étant
truquées, la liberté de réunion étant niée, la presse libre étant bâillonnée,
les opposants véritables porte-parole des masses sont pourchassés, condamnés à
mort ou à la détention sous des prétextes fallacieux ou tout simplement
liquidés, comment dès lors s’étonner que le peuple emploi la rue et
l’insurrection pour se faire attendre ? Un peuple longtemps opprimé fini tôt ou
tard par se libérer par tous les moyens. Les imposantes gardes prétoriennes des
dictateurs n’y peuvent rien.
La
démocratisation des sociétés occidentales a rendu vaine l’aspiration
révolutionnaire de leurs peuples. Puisque le pouvoir peut être prit
démocratiquement pourquoi ne pas faire l’économie d’une révolution, d’une
guerre ? Au Gabon, il n’est pas possible de prendre le pouvoir démocratiquement
car, celui-ci est confisqué.
Excellence Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
Au
nom de 90% des gabonais qui ont dit non à ce système maffieux oppressif, et en
notre qualité de coordinateur sectorielle de la diaspora, de Premier secrétaire
politique adjoint aux relations extérieures,
Je vous demande votre soutien
politique et diplomatique en ne
reconnaissant pas l’assemblée nationale du PDG comme instance démocratiquement
élue du peuple gabonais.
Nous
vous demandons de ne pas reconnaitre ALI BONGO ONDIMBA comme président élu
démocratiquement.
Mais comme un président
autoproclamé, impopulaire et illégitime qui est venu au pouvoir par un holdup
électoral et un coup d’état avec la faveur et le support du pouvoir mafieux de
la françafrique.
Nous vous demandons d’exiger à Ali
Bongo Ondimba, la réforme de la CENAP en y mettant des personnes neutres
choisies de commun accord avec les forces populaires. De même la composition de
la cour constitutionnelle qui est une institution familiale, en parfaite
violation de la loi, ou les membres de la famille Bongo Ondimba y trônent
depuis 24 ans, doit être recomposée
Nous vous demandons de dénoncer les
élections législatives du 17 décembre 2011, non démocratiques, et donc de nul
effet.
Nous demandons la reconduction de la
constitution de 1991, la seule qui à ce jour a été établi sur la base du
consensus.
Nous vous demandons de faire pression
sur le dictateur afin qu’il soit ouvert des négociations société
civile-opposition-pouvoir, pour l’ouverture des discussions aux fins de la mise
en place des leviers institutionnels contraignants et démocratiques pour les
élections présidentielles et législatives apaisées;
Nous vous demandons d’exiger au
dictateur de faire cesser la répression, les licenciements professionnels aux
fins politiques, la persécution, les assassinats, les crimes rituels, les
brimades professionnelles, les affectations disciplinaires pour des raisons
politiques des partisans de l’opposition :
Nous vous demandons de dire au
dictateur d’arrêter la criminalisation et le judiciarisation des marches et
manifestations politiques ou sociales ;
Excellence
Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique
En
conclusion, nous devrions malheureusement constater que la plupart des conflits
internes récents en Afrique francophone, de loin les plus meurtriers,
surviennent à la suite d’élections présidentielles contestées et / ou d’un
processus démocratique biaisé, dont les résultats proclamés sont complètement
en déphasage avec la volonté clairement exprimée par les populations : Congo
Brazzaville, Gabon, Cameroun, Tchad, République Centrafricaine, Togo, Congo Démocratique,
Djibouti, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, pour ne citer que ces exemples.
Il
est à craindre qu’en 2016, si le processus électoral et la proclamation des
résultats se déroulent dans les mêmes conditions qu’en 2009 et avant, les
Gabonaises et les Gabonais pourraient ne plus accepter d’être victimes de
l’ignorance et du mépris de leur volonté d’alternance. Les conséquences
pourraient être dramatiques à tous égards. Et la France sera obligée
d’intervenir. Ce dont la majorité des Gabonaises et des Gabonais ne veulent
pas, car le mal aurait déjà été commis.
C’est
pourquoi nous en appelons à votre responsabilités de Premiere puissance
politique, économique, financière et militaire de la planète et de membre
permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, pour obtenir de tous les acteurs
politiques gabonais, que tout soit fait pour que la prochaine élection
présidentielle soit un moment déterminant qui consacre enfin la reconnaissance
du libre choix des Gabonaises et des Gabonais des hommes et des femmes appelés
à conduire la nation pendant les sept (7) suivantes.
Toute
mon équipe et moi-même restons à votre disposition pour éventuellement vous
rencontrer enfin de vous édifier sur 45 ans de règne d’un système criminel
intégré érigé en Etat au Gabon.
Je
vous prie, à ce propos, de nous mettre en contact avec vos services, avec moi
ou avec les autres responsables de l’UPG, enfin de fixer les modalités de cette
rencontre.
Veuillez
croire Excellence Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique, à
l’expression de ma très haute considération.
aux Relations Extérieures de l’Union
du Peuple Gabonais
Pr-Ing
Jean NDOUANIS
upgfedex@outlook.com
uniondupeuplegabonais.com
uniondupeuplegabonais.org
Coordination continentale Amériques
Coordinateur continental Amériques
Premier Conseiller auprès du PSPA
Chargé de l’Amérique
3737 Glenwood Ave. Suite 100 Raleigh,
NC 27612
Tel:+1-919-205-2940 +1-919-798-4543
andre@wcbdco.com
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