Racontée dans l'Illiade, l'histoire de Sisyphe décrit les aventures du roi légendaire de Corinthe, fils d’Éole. Ces aventures décrivent un homme intelligent, même appelé "le plus rusé des hommes".
Le mythe raconte que Sisyphe a contrarié Zeus une première fois, en dévoilant la cachette d'une de ses amantes. Pour le punir, le seigneur de l'Olympe a envoyé la mort à ses trousses. Le très rusé Sisyphe est cependant parvenu à emprisonner la mort.
La seconde tentative de Zeus a été infructueuse également. Il a fallu que le seigneur s'y prenne à trois fois pour que Sisyphe soit enfermé dans le Tartare.
C'en était trop pour Zeus. Pour les avoir défiés, lui et la mort, il a condamné Sisyphe à faire rouler éternellement un rocher en haut d'une colline. Une punition infernale car déjà vouée à l'échec: le rocher dévalait la pente avant d'atteindre le sommet, ce qui obligeait Sisyphe à recommencer son travail de zéro.
Ce mythe résume le cas de la lutte pour la libération du Gabon: recommencer chaque fois à zéro avec la même folie de croire que les mêmes recettes produiront des sauces différentes. Quel est notre problème pour que, depuis l'aube des indépendances factices, on échoue toujours au même endroit: victoire dans les urnes, défaite dans la prise effective du pouvoir?
Nous n'atteignons jamais le sommet et nous sommes réduit à recommencer à pousser le rocher au sommet tout en sachant que chaque tentative sera infructueuse. Sisyphe aurait été plus inspiré s'il aurait cassé et transporté le rocher en petit morceaux pour le reconstituer au sommet. Avec les mêmes ingrédients on peut faire des sauces différentes, des recettes différentes. Mais avec les mêmes recettes on fait toujours la même sauce.
Ne faut-il pas revoir à zéro toute la lutte? envisager des nouvelles perspectives de lutte? repenser le principe du management de masse du peuple de la résistance, de la conduite des actions révolutionnaire, de l'organisation de la lutte?
C'est une nécessaire introspection qui doit nous conduire à changer des paradigmes de lutte. Nous sommes contrains de changer si nous volons continuer notre envol, à défaut c'est la chute.
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