Bongo Ondimba Ali qui vient d'avoir la nationalité française grâce à la magnanimité de François Hollande se croit en sécurité en France quand il perdra le pouvoir. Il ignore qu'il peut être poursuivi dans ce pays pour crime contre l'humanité. Sa nouvelle nationalité ne le protège pas.
Rappelons que le code pénal français en son livre 2 énumère les différents crimes contre l'humanité. Au chapitre 1, le génocide; au chapitre 2, les autres crimes contre l'humanité. L'article 212-1 dispose: "Constitue également un crime contre l'humanité et est puni de la réclusion criminelle à perpétuité l'un des actes ci-après commis en exécution d'un plan concerté à l'encontre d'un groupe de population civile dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique".
A titre d'exemples : "L'extermination; la réduction en esclavage; la déportation ou le transfert forcé de population; la torture; le viol, la prostitution forcée, la stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable; la persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d'ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste ou en fonction d'autres critères universellement reconnus comme inadmissibles en droit international; les actes de ségrégation commis dans le cadre d'un régime institutionnalisé d'oppression systématique et de domination d'un groupe racial sur tout autre groupe racial ou tous autres groupes raciaux et dans l'intention de maintenir ce régime".
En lisant ce texte on égrène à l'envie tous les crimes qu'Ali Bongo commet tous les jours au Gabon. les actes commis en exécution d'un plan concerté à l'encontre d'un groupe de population civile dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique sont multiples. A commencer par l'attaque du QG de Jean PING qu'il a lui-même dirigé, ou plus de 400 personnes sont soit mortes soit portés disparues.
En 2009 à Port-Gentil 84 personnes ont été assassinées du fait de leurs opinions politiques et 331 autres personnes sont portées disparues à ce jour. Plus de 1200 personnes déportées, séquestrées et torturées pendant les évènements post-électoraux du 31 août 2016. Certains sont toujours détenus sans motifs neuf mois après.
A ce jour la persécution des personnes et des groupes favorables à Jean PING et à l'opposition subissent des persécutions pour des motifs d'ordre politique, syndical et ethniques. L'aide de camp de Jean PING est l'un des cas les plus emblématiques. Les preuves de plan concertés sont dévoilées tous les jours. Les comptes rendus de réunion, les plans d'exécution des actions criminelles, la constitution des escadrons de la mort ont été mis en évidence. Le jeu favori de cet homme, comme dans ses jeux de Play station, est de pourchasser et de réduire à néant, tous ceux qui osent s'opposer à lui, pire qui ne pensent pas comme lui.
La CPI qui a conclu, à l'évidence, de la nécessité de l'ouverture d'une enquête sur le terrain. Après l'enquête préliminaire, elle a des fortes présomptions de la commission des crimes contre l'humanité au Gabon. La mission des droits de l'homme de l'Union Européenne a déclaré devant le commissariat aux droits de l'homme de l'ONU à Genève, que des crimes contre l'humanité, des exécutions extra judiciaires et des violations flagrantes des droits de l'homme étaient en cours d'exécution au Gabon. Les organisations de la société civile libre, les parents des victimes, les victimes vivantes, les témoins oculaires peuvent soutenir un procès à charge ou Bongo Ondimba Ali ne s'en sortira pas. Le cas d'Hissen Habré est l'exemple vivant et Saddam Hussein un exemple mort d'autres tyrans qui croyaient se défaire de la justice des hommes.
Les plaintes en cours des citoyens français et gabonais victimes des sévices du tyran vont à coup sûr ressortir dés qu'il sera détaché des oripeaux d'un pouvoir usurpé. Pour le moment, il s'amuse à faire peur à ses complices en mettant en place une opération mains propres alors que les siennes sont plus sales et plus ensanglantées que celles de ses complices qui n'ont fait qu'exécuter ses ordres. A quel naïf peut-on faire croire qu'Accrombessi, Manfoumbi et autre Ngambia ont agis sans le feu vert ou orange du tyran?
Ali Bongo est conscient de cette situation c'est pourquoi, il dépense des fortes sommes d'argent en lobbying pour s'acheter impunité, sympathie, reconnaissance et soutien à travers le monde. Mais le poisson ne mord pas à l'hameçon. Même ses soutiens français les plus ardents l'esquivent car il est devenu infréquentable. C'est aussi ça les cercles de l'enfer: quand un démon prend l'odeur de l'homme, il devient la proie des autres et est expulsé de cercle en cercle jusqu'à être bouté de tous les cercles pour se finalement se retrouver dehors démunis de tout pouvoir, à la merci des hommes.
Il n'a pas compris que le contexte international a changé. Il n'a pas compris que l'élégance politique actuelle est celle qui consiste à se détacher du pouvoir et avoir une certaine hauteur, voir une distance avec le gout du pouvoir. Ceux qui l'on compris sont auréolés de gloire et reviennent parfois au pouvoir et gardent un prestige international malgré les crimes commis ou la mal gouvernance de leur mandat. Il a choisi la descente aux enfers, malheureusement pour lui, le diable et ses démons ne veulent plus de lui, il ne peut pas non plus revenir sur terre car le peuple l'a vomi, même la miséricorde de l'Eternel Dieu ne peut le sauver. Alors il errera dans les limbes ou au purgatoire.
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