Lu pour vous
Gabon: Lettre ouverte à tous les combattants de la liberté
Chers compatriotes, notre pays traverse une crise politique sans précédent. Les Institutions ont foulé au pied la République. Le juge a renié la Loi; et la justice a piétiné le Droit. Le Président a violé son serment; et les forces de l'ordre ont commis des crimes et les militaires ont trahis le peuple.
Entendons-nous bien, le sens de notre contrat social est fort simple: le peuple est dépositaire de la souveraineté. Il l'exerce en la déléguant à des individus qui, eux-mêmes, l'exercent par le truchement des Institutions. Le peuple est donc le mandant, et les Institutions, les mandataires. Or, ces Institutions ont dénié au peuple sa souveraineté. Elles se trouvent dès lors sans mandat, et par conséquent, sans aucune légitimité.
Mes chers compatriotes, ce qui se joue aujourd'hui va au-delà de Monsieur Jean Ping ou d'Ali Bongo. Ce qui se joue transcende l'antagonisme opposition/majorité. Ce qui se joue, c'est le type de société au travers de laquelle nous, et nos enfants allons nous réaliser. Aujourd'hui, notre société est gouvernée par la peur, les intimidations, la confiscation des institutions, les arrestations arbitraires, la censure, le déni de droit, et la privation des libertés fondamentales. Nous sommes aujourd'hui à un carrefour à l'occasion duquel nous devons nous déterminer: Est-ce cet ensemble de valeurs que nous choisissons pour nous et nos enfants? Nous disons NON!!!
Aussi, saisissant la peur qui habite chacun, suite aux meurtres perpétrés par les forces de l'ordre, et par suite des nombreuses arrestations, je dis qu'il faut résister. Je vous en conjure, nous devons résister. Si nous lâchons prise, l'obscurantisme triomphera. Et ce pourra être le cas pour longtemps. Ne laissons pas le Gabon sombrer dans des décennies d'obscurantisme. Résistons!
Je lance un appel solennel à tous les ministres dissidents qui craignent pour leur sécurité. Je vous dis: au nom de nos fils tombés sous les balles du despote: Retirez-vous! Monsieur Moundounga l'a fait. Vous le pouvez! Il y a des causes dignes pour prendre des risques. Celle-ci en est une! Je lance un appel solennel à tous les juges dissidents de la cour constitutionnelle. Je sais qu'il y en a; je vous dis: par un ultime sursaut de responsabilité et d'honneur, parlez! Désolidarisez-vous! Aux pédégistes qui sont parfaitement conscients de la forfaiture: Parlez! Désolidarisez-vous! À tous les gabonais, je dis qu'il n'y a plus rien à sauver de cette société sclérosée. Je lance un appel solennel à la résistance et à la paralysie totale du pays. Soyons dignes de nos morts. Reprendre nos activités comme si de rien n'était, c'est donner un message dangereux. c'est cautionner cette imposture infâme et honteuse. Qu'on s'entende bien. Je n'appelle pas à la violence, mais à la résistance. Plus aucun de nos fils ne doit tomber.
L'Histoire de notre pays nous appelle à une responsabilité sans pareille. Gabon, lève-toi, et sois ingouvernable! Mais ne t'arrête pas là. Renverse cet ordre inique et injuste, et instaure un ordre nouveau. Plus juste et plus équitable; plus respectueux de la démocratie et des droits fondamentaux.
Que Dieu bénisse le Gabon!!!
Un combattant de la liberté
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