samedi 20 avril 2013

Répression de la liberté de penser et d’expression par le régime dictatorial d'Ali Bongo


« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions, et celui de rechercher, de recevoir et répandre, sans considération de frontière, les informations et les idées, par quelque moyen d’expression que ce soit ».
Germain MBA, un brillant intellectuel assassiné
par l'ignare Albert Bongo qui lui enviait sa prestance
Déclaration universelle des droits de l’homme ONU 1948.

 Il est dangereux de mettre en pratique ce droit fondamental de la liberté d’expression au Gabon. Plusieurs journalistes ont fait la triste et malheureuse expérience, certains comme Marco Bokoukou Boussaga du bimensuel L’Autre Journal, Mvé Ondo, Silmost et tant d’autres avant lui, l'ont même payé de leurs vies.


La dictature des Bongo-Ondimba obéit à toutes les règles des régimes totalitaires. La privation de la liberté d’opinion et d’expression est un des signes les plus marquants de ces régimes . Le tyran impose à son peuple la seule possibilité de ne s’exprimer que dans le cadre et l’espace d’un registre de la pensée unique. Il est vrai qu’une certaine latitude est donné à l’orateur, mais celui-ci s’exprime exclusivement pour inventer des procédés propagandistes dans le cadre des joutes oratoires qui donnent l’impression du nouveau et de la diversité d’une pensée momifiée, infertile et monotone dont la seule valeur est de créer l’illusion d’une communion populaire entre le guide et son peuple. Le culte de la personnalité est la justification sous-jacente de l’expression confisquée dans un régime totalitaire.

En effet le chef est le seul à concevoir. Il est le seul maître à penser, il est le guide éclairé, la source de lumière dans la pénombre de la masse populaire, la référence ultime, la source intarissable détentrice de la haute inspiration, ou toutes les créatures doivent s’abreuver de la connaissance et du savoir-faire, non seulement pour s’instruire et se réchauffer mais également pour se revigorer. D’où les chants et louanges chantés à la gloire de l’homme providence, le démiurge.
Tous ceux qui émettent une note discordante dans ce concert de l’unanimisme sont exécutés car par leur cacophonie préjudiciable ils rompent l’harmonie de la symphonie monocorde. Ils deviennent des oiseaux de mauvais augure, car ils augurent le malheur. Ils ont le malheur de dire crue la vérité et de prédire la faillite du régime totalitaire sur tous les plans.
Pourtant la situation actuelle est l’exacte prédiction de ces notes discordantes : la faillite au plan intellectuel dont l’université gabonaise est la parfaite illustration, la faillite morale ( banalisation des relations incestueuses, la pédophilie, détournements chroniques des deniers publiques (la loi de finances 2013 en est une parfaite illustration), les réseaux de drogues, la prostitution, la fausse monnaie, les assassinats et crimes rituels etc) ; la faillite économique et sociale ( les rapports du FMI, de la Banque mondiale et de l’ONU IDH sont suffisamment éloquent à ce sujet).
Alors pour tromper le plus grand nombre de gabonais on fait taire les médias libres et on interdit aux hommes le droit de s’exprimer librement. Pendant ce temps, dans les médias d’Etat, les griots du régime pavoisent librement en débitant des énormités à faire frémir des morts. Signe des temps, signe de bassesse ces médias deviennent des lieux ou ces griots mercenaires viennent étaler en public la vie privée de tous ceux qui osent dire des choses dissonantes à la pensée bongolienne.
La presse libre interdite au Gabon dés l’arrivée des Bongo au pouvoir en 1967 est revenue au forceps en 1990 sous la pression conjuguée des étudiants, des masses populaires et des partis de l’opposition. Ali Bongo et son père ne l’ont accepté que du bout des lèvres en demandant qu’ils installent d’abord «un conseil national de la communication». Le peuple ne l’a pas attendu. D’où la naissance d’une flopé des titres de la presse libre. D’où la naissance d’une flopée des titres de la presse libre vers les ann"es 90.
 Le peuple gabonais a ouvert ses bras et tous les six sens, jusqu’aux pores à la presse libre et à la presse d’opinion. La conséquence immédiate fut le succès fulgurant de ces titres, malgré les prix élevés qu’ils pratiquent. Les gabonais achètent ces journaux par militantisme et pour encourager cette presse. Ils estiment que celle-ci dit la vérité et dénonce les abus du pouvoir, les vols, les détournements de deniers publiques, la corruption, les délits d’initié, les assassinats, les crimes rituels des barons du régimes, la drogue, le trafique des organes humains, etc.
Thierry Mombo, assassiné par Ali Bongo à Port-gentil parcequ'il contestait le coup d'Etat qu'il venait de perpetrer.

Pour anhiler cette liberté Bongo a mis en oeuvre plusieurs armes.
La première arme qu’il a utilisée est la création des contre-journaux visiblement libres mais engagés contre l’opposition ou des personnalités libres. Ceux-ci se livrent à un véritable lynchage médiatique de tous ceux qui ne pensent pas comme Bongo. Mais ces journaux ne sont achetés par personne, même pas par les membres du parti au pouvoir, malgré les prix dérisoires qu’ils pratiquent. Le peuple gabonais a instinctivement boycotté tous les journaux de «la presse à Bongo». Au finish, les Bongo ont été obligé de les subventionner à outrance pour qu’ils continuent à paraître. Mais comme les stocks ne sont pas écoulés, ils les distribuent gratuitement aux populations d’illettrés qui s’en servent aux latrines.

L’arme du «crier plus fort que l’adversaire» ne marche pas, car le peuple pour qui le message est destiné a bouché ses oreilles et fermé ses yeux à la presse aux ordres des Bongo.  Devant cet échec, Bongo Ali a fourbi quatre autres armes pour renforcer la première:
- L’intimidation, la corruption et l’assassinat des journalistes,
-  L’augmentation abusive des prix d’édition et de distribution de la presse libre,
- Le sabotage et la destruction des outils de production de la presse, de la radio et ou de la télévision libre,
- Le conseil national de la communication.

Quotidien des gabonais:
se nourir à la decharge publique de Mindoubé
- L’intimidation des journalistes est le lot quotidien des hommes et des femmes de cette profession. Dés qu’un abus est dénoncé par un journaliste, le baron mis en cause fait une décente musclée avec sa milice au domicile ou à la rédaction du journaliste. S’ils ne le trouvent pas, ils le cherchent dans la ville pendant des nombreux jours. Il est inutile de préciser ici ce qui arrive à l’infortuné quand il est retrouvé. Ils existe de nombreux témoignages, mais la plupart préfèrent se taire compte tenu de la terreur que le système inspire. Un jour, du moins ceux qui survivront à ce système donneront leur part de vérité. Laurent Levigot du journal La Clé aurait fait l’objet d’une bastonnade en règle de la part de Bongo lui-même. Contre son silence il a décroché un poste de caricaturiste au journal gouvernemental. Les responsables de cette presse sont quotidiennement menacés de mort par les ténors du régime de Bongo. Cette situation prédispose certains journalistes à la corruption et trahissent donc leur profession, leur rédaction et leur engagement à ne pas divulguer les sources de l’information. Ainsi dés qu’un article, contre les crimes d’un baron, est en préparation dans une rédaction, le journaliste véreux va voir le baron et lui propose contre argent de lui révéler ce qui se trame contre lui (affaire Myboto contre la griffe). Par la suite le journaliste félon se verra proposer la création d’un journal aux ordres. Ces journalistes de la presse libre sont abordés par des hommes de main du régime. On leur demande d’atténuer leur ardeur, de servir de taupe ou de permettre le sabotage quand cela s’avère nécessaire et ceci contre des postes ou contre des fortes sommes d’argent. Plusieurs des membres de cette profession obtempèrent, car à défaut de cela, ils exposent leur vie. Le double assassinat de Silmost et de Sam Mvé Ondo, tous deux journalistes à Radio Télé Liberté constitut une illustration. L’assassinat des journalistes se fait presque exclusivement par empoisonnement. C’est un moyen «culturel » pour Bongo. Il a l’avantage de ne pas faire «du bruit» et permet de dire que la cause du décès est naturelle ou de courte maladie. Constance Beyémé, Sam Mvé Ondo, Silmost, et l’ancien Directeur de Cabinet de Mba Abessolo au RNB, sont mystérieusement mort de courte maladie. Ces personnes responsables de la ligne dure du RNB gênaient Bongo et Mba pour constituer une idyllique coalition contre le peuple.
 Le titre qu’il soit de tendance libre ou d’opposition disparaît des kioques  dés que le peuple s’aperçoit de sa collusion avec le pouvoir. En effet, celui-ci perd toute sa crédibilité et plu personne ne l’achête, alors il disparait s’il n’obtient pas le soutient financier du régime.
  
Quotidien des gabonais: inondations et insalubrité


- L’augmentation abusive des prix d’édition et de distribution de la presse libre est l’arme utilisée par Bongo pour rendre invendable les journaux libres. Il empoche au passage des substantiels entrées qui sont reversées aux journaux de sa presse. Finalement, ironie de l’histoire, c’est la presse libre, qui, par des voies détournées, finance la presse proche de Bongo. Ce qu’il faut savoir c’est qu’au Gabon, il existe une seule société d’imprimerie de la presse dénommée Multipress. A l’origine propriété de l’Etat, elle est devenu propriété de Bongo et est dirigé par un français qui est son ami de longue date. Donc tous les titres sont imprimés au Gabon par Multipress. Cette société impose des droits d’impression faramineux aux journaux libres. Ces droits doivent êtres entièrement payés avant l’impression à la commande. Multipress informe les censeurs du régime du contenu du numéro à imprimer. Ces derniers font les modifications nécessaires sans en informer les propriétaires du titre. La rédaction est surprise par le contenu du journal dans lequel ils ne se reconnaissent pas entre les lignes. Il arrive des fois ou la censure ne fonctionne pas et certaines «coquilles» passent, ou alors l’information est trop cocasse pour imprimer le numéro : dans le premier cas, c’est le branle bas de combat dés la parution. Le numéro est saisi dans les kiosques. Dans le deuxième cas, le numéro est censuré et ne sort pas. Malgré cette saisie ou cette censure, Multipress, qui, parfois n’a même pas fait tourner ses rotatives pour imprimer le numéro, ne rembourse pas les sommes perçues. Elle contribue ainsi chaque fois à appauvrir cette presse aux finances plus que délicates. L’autre problème est le coût de la distribution des journaux. Celle-ci est faite au Gabon par une société de monopole d’Etat appelée Sogapresse (ou Sonapresse), elle aussi ancienne propriété de l’Etat et actuelle propriété de Bongo. Ses prix de distribution sont à «géométrie variable», selon que cette «géométrie» soit favorable ou non au pouvoir. Quand il s’agit de la distribution des journaux de la presse libre les prix de distribution sont exorbitants quand la distribution de la presse à Bongo est pratiquement gratuite. C’est ainsi que volontairement cette société ne distribue pas les journaux de la presse libre à l’intérieur du pays, mais exclusivement à Libreville.  Il est plus facile de trouver n’importe quel journal de la presse internationale dans les principales villes du Gabon qu’un journal gabonais de la presse libre. 
La solution trouvée par les journaux de la presse libre aux problèmes d’impression est de faire la mise sous presse au Cameroun voisin. Mais, si l’envoi de la maquette du journal vers l’imprimeur se fait aisément par les nouvelles technologies de l’information et de la communication, en revanche l’entrée et la distribution au Gabon des milliers d’exemplaires pause problème. D’abord la Sogapresse détenant le monopole d’Etat de l’importation et de la distribution de la presse écrite, aucune autre personne morale ou physique ne peut le faire sans autorisation de l’Etat. Comme le matériel de campagne de l’opposition, les journaux sont saisie par la douane dés l’entrée sur le territoire gabonais. Quand, clandestinement les journaux arrivent à entrer au Gabon (et c’est souvent le cas en camion), il se pose alors le problème de distribution sur tout le territoire national. Les journaux sont transportés en voiture. Celles-ci sont fouillées à tous les barrages militaires permanents et les exemplaires saisies. Quand les journaux échappent à la fouille des voitures ils sont bloqués dans les aérodromes du pays, car certaines villes du Gabon sont tellement enclavées qu’il faut un avion ou un bateau pour y parvenir. Par ailleurs, en avion quand c’est possible, vu le coût que cela engendre en poids et surtout le risque de saisie par la douane à l’arrivée, les propriétaires des titres sont obligé de rénoncer à la distribution à l’intérieur du pays. L’impression à l’étranger, l’importation clandestine des journaux, la distribution de ceux-ci dans tout le pays  crée un surenchérissement énorme des journaux de la presse. Cette situation vulnérabilise cette presse en la poussant irrémédiablement vers l’étranglement. Les journaux sont alors vendus par des vendeurs à la sauvette à la capitale, avec le risque d’être prît et emprisonné. Les vendeurs courageux qui acceptent de prendre ce risque sont de plus en plus rares. Cette arme a permis à Bongo et à son régime d’éliminer plus des trois quarts de la presse écrite éclose en 1990. 
- Le sabotage et la destruction des outils de production de la presse, de la radio et ou de la télévision libre. Il arrive que malgré tout l’appareil coercitif mis en place pour étrangler financièrement, la presse libre elle s’en sorte quand même. Dans ce cas les services secrets et autres milices et armées privées sabotent les rédactions, les siéges des partis ou sont installés des radios privées. 
En 1993, une radio à grand succès, la radio Fréquence libre, est sabotée par un commando. Ce dernier déverse de l’acide sur tous les équipements techniques dans ses locaux des trois quartiers. La radio cesse d’émettre. Cette radio propriétée de Marc Saturnin Nang Nguéma, opposant et Président du Parti Libéral Démocrate «l’homme joker d’Elf», qui ne quittait plus son gilet pare-balles, gênait Bongo en ce sens qu’elle était capable de livrer des secrets concernant le pétrole gabonais. 
Nzeng-Ayong: un immense bidon ville au cœur de la capitale
En 1994, c’est au tour de Radio Fréquence 3, du jeune Fanguinovény. Cet homme entreprenant a ouvert sa radio avec un emprunt contracté, grâce à une dame, auprès d’un baron du régime, frère de cette dernière. L’objectivité, le traitement impartial et véridique des questions d’actualité va gêner gravement le système. Le baron prêteur viendra avec sa milice privée au siège de la radio pour s’approprier des locaux et des appareils de la radio. Fréquence Trois cessera d’émettre pour apparaître plus tard sous un autre nom.
Celui donné par l’oligarque.
Une autre aventure de sabotage digne d’une scène de cinéma américain est celle du dynamitage par la garde prétorienne du dictateur de la Radio Télé Liberté. L’opération a été planifiée depuis le bureau de Bongo et a trouvé son application au quartier populaire « terre nouvelle ». Le point de départ prévu est le domicile d’un gabono-camerounais Komo Kamgo Jean marc, alias John Travolta, commerçant, membre du parti au pouvoir et résidant du quartier. A 4h00 du matin des charges explosives sont posées à la base du pylône qui sert d’antenne aux studios de la radio et de la télévision. Cette radio qui émettait en continu a le temps de lancer un SOS à la population avant l’explosion des charges sur le pylône qui a lieu vers cinq heures du matin. Cette explosion sera suivi par l’enlèvement et la séquestration des journalistes, des techniciens et même des membres de la famille de Jules Mba (dont une de ses filles fut gravement atteinte par balle), qui résidaient dans la même parcelle. Il est a rappelé que Jules Mba est un opposant de longue date à Bongo et celui-ci avait gracieusement mis sa maison et son terrain de terre nouvelle à la disposition de la RTL pour s’y implanter. La destruction terminée la garde présidentielle s’est retirée en laissant derrière eux chars, camions et Komo Kamgo Jean Marc. Les camions et chars seront brûlés par la population qui a répondu aux appels de détresse des journalistes. Quand à Komo Kamgo, il connaîtra une mort horrible. De son balcon il a commis l’erreur de tirer sur la foule et a tué un manifestant. Il a essuyé une pluie de projectiles dont l’un l’atteindra à la tête, le faisant perdre l’équilibre. Il est tombé aux mains des manifestants qui l’ont lynché en le brûlant vif, empalé à un manche à balais. Ses biens ont été pillés, sa maison brûlée, ses voitures incendiées, ses filles et sa femme gabonaise battus. Bongo n’a pas levé le petit doigt malgré la présence de deux casernes militaires à proximité du lieu. C’était le sacrifice, à y consentir. Il organisera quelques jours plus tard des obsèques d’une hypocrisie sans nom. 
Cette opération a coûté la vie à cinq personnes et blessé des nombreux autres (quatre parmi les manifestants et un du côté de Bongo). Cela ne l’a pas empêché de continuer à saboter les rédactions des principaux journaux de la presse libre. 
Ainsi La Griffe, a reçu plusieurs visites «musclées» à son desk, au point ou, pour composer le journal, la rédaction a du abandonner son desk pour d’autres endroits secrets. De même la Cigale Enchantée a connu des infortunes diverses. Le sabotage multiple du desk, la saisie des ordinateurs, l’agression et la séquestration des journalistes, les menaces à l’endroit de directeur de la publication et du directeur de la rédaction. La presse qui dérange a connu des fortunes diverses. Du sabotage du matériel au brouillage actif d’émissions de radio télédiffusion. Renouveler un tel équipement quand les finances laissent à désirer est très difficile et très chère au Gabon. Quand certains arrivent à se le procurer à l’étranger celui-ci est saisi par la douane qui impose une autorisation préalable des autorités gouvernementales à l’importation de ce type de matériel. Souvent dés qu’un desk d’un journal est saboté celui-ci meurt de sa belle mort et ne réapparaît plus. Beaucoup des médias de la presse audiovisuelle ont ainsi disparu.
- Le conseil national de la communication est une institution mise en place par Bongo non pas pour réguler la presse audiovisuelle et écrite au Gabon comme il le prétend, mais pour asservir, sanctionner et réprimer la presse d’opposition et la presse libre. Les journaux du parti au pouvoir et des barons du régime peuvent se livrer en long et en large sur leurs médias à un dénigrement systématique ou à des diatribes débilitantes sur des opposants ou des hommes qui ne partagent pas leur point de vue sans recevoir la moindre mise en garde. Mais il suffit qu’un journal libre relate un fait avéré dont l’acteur est un baron du régime, pour y subir toutes les foudres de cette institution aux ordres.
Bongo est un homme habitué aux bénis oui oui de ses courtisans et n’a donc pas l’habitude d’être contredit. La contradiction est vécu chez cet homme comme une atteinte inadmissible à son autorité et donc à son pouvoir personnel : il est le guide éclairé ! Il y a lieu de se demander par quelle lumière il est éclairé et qui l’allume et tient la lanterne. 
Par ailleurs l'information officielle est totalement inaccessible à la presse libre. Très peu de fonctionnaires ou de responsables au sein de l'Etat acceptent de donner des interviews à des publications privées. Les journalistes indépendants restent considérés comme des opposants. Dans la presse gouvernementale, l'autocensure est la règle. A tel point qu'une virgule mal placée, une mauvaise prononciation du nom ou du titre d’un baron du régime peut coûter une suspension de solde ou son poste à un journaliste de la presse officielle. La radiotélévision nationale est au service exclusif du gouvernement et du parti au pouvoir. L'opposition n'y a pas accès. 
Le conseil national de la communication qui doit réguler et permettre un égal accès de tous aux médias d’Etat est curieusement absente quand il s’agit d’équité du temps d’antenne. 
Avec toutes les mesures qui sont prises par cette institution, aucun journal de la presse libre n'arrive à sortir plus d'une demi-douzaine de numéros dans l'année, faute de moyens. L'existence d'une seule imprimerie, qui a tout le monopole dans le pays oblige les journalistes a publier leurs numéro en photocopies. Le papier, importé du Cameroun, coûte très cher. De plus, les autorités ne manifestent aucune volonté d'encourager le développement de la presse privée. Quand ces autorités le fond c’est pour les journaux aux ordres qui appartiennent aux barons du régime. Le gouvernement préfère acheter à grands frais des espaces publicitaires pour vanter les mérites du pays dans des journaux européens.
Pour conclure cette partie la presse indépendante n'existe quasiment plus au Gabon. Les rares journalistes critiques sont harcelés et les médias audiovisuels sont au service exclusif du Président Bongo et de son gouvernement. Bongo et son régime on réussi à laminer totalement toute la presse indépendante.

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