vendredi 19 septembre 2014

Maitre Louis Gaston Mayila: une disgrâce programmée par le régime BOA?

Le commentaire ci-après de "Tsotu Mwiri" a été tiré du site http://gabonreview.com/blog/mayila-aux-arrets-histoire-fausse-monnaie/
Je vous le livre in ex-tenso et je ferai quelques commentaires par la suite.
La première arrestation d'un leader de l'opposition,
 un tour de chauffe du régime BOA? le peuple attend
"Le faux monneyage est une pratique bien installée au coeur de l'Etat Bongo-PDG. Tous ceux qui étaient nommés à des postes ministériels sous Omar Bongo pratiquaient le faux monneyage, tous y compris Ali Bongo et c'est le fameux secret dont les anciens pédégistes devenus opposant parlent. Le defunt Serge Mba Bekalé avait affirmé qu'après sa nommination comme ministre dans les années 90, qu'il avait été surpris par la pratique et il a du s'y résoudre: Dés sa rencontre avec OBO il lui a remis une planche à billet avec l'équivalent papier d'un milliard de francs cfa. Par ailleurs d'autres comme Oyé Mba ont été surpris avec des milliards de faux billet à Ntoum et Nzamaligué lors des élections de député en 1990. Les commerçants se sont vu ruinés du jour au lendemain. Certains comme feu Patrice Nziengui Mouloungui sont allés même jusqu'à utiliser le papier "canson" car en rupture du papier argent. La fausse monnaie est donc une pratique trés bien connue des tenants du pouvoir, on ne va en prison que lorsque l'on tombe en disgrace. C'est aussi une arme utilisée contre les opposants. Mbou Yembi en a fait la triste expérience, après avoir reçu un cadeau de 55 millions d'cfa d'OBO, il a eu la visite du B2 au petit matin chez lui pour découvrir ... 55 millions cfa de faux billets. Malolas le syndicaliste de l'asecna a subi le même sort et les étudiants ne sont pas en reste. les opposants politiques, syndicalistes, les étudiants sont piégés pour êtres arrêter pour délit de droit commun alors que cela cache un réglement de compte politique.
Pour le cas de Mayila, victime de feman camerounais que l'on ne cite pas dans cet article, est symptomatique à cet egard. C'est bien lui qui s'est fait piégé par des escroqs camerounais, c'est lui qui en a été victime en perdant des biens. Beaucoup des gabonais ont déjà été victimes de l'escroquerie de multiplication d'argent par des escroqs camerounais, ce qui étonne dans cette affaire, c'est la promptitude de son arrestation juste après avoir tenu des propos contre BOA.
Je resterai prudent, avant de jetter la pierre sur le bwitiste de Yombi, car dans ce cas il faut le faire pour tous en commençant par le BOA et son vaudouiste coincé en flagrant délit dans un avion présidentiel."
 
Un meeting de l'opposition à Rio: la judiciarisation des manifestations sociales
et la criminalisation de l'opposition va entrainer la guerre civile
Les propos de Tsotu Mwiri ci-dessous résument la situation du faux monnayage au Gabon. La personne sous ce pseudo semble bien connaitre les méandres du système, s'il n'en fait pas parti ou n'en faisait pas parti. Tout en étant la brebis la plus galeuse de la république (dixit Moutambou-Mboumba), Maitre Louis Gaston Mayila a toujours été le prête nom des nombreuses sociétés du clan Bongo le porteur de valise d'Omar Bongo et surtout le porteur d'eau du régime. Virevoltant et prévisible par ses actes, imprévisible par son bongoïsme viscéral (il se réclamait être le fils d'Omar bongo), Maitre Mayila est une figure historique du système. Il a claqué la porte du PDG dans les années 90 pour créer le Parti de l'Unité du Peuple se réclamant de l'opposition (PUP, batunamianu bulongu upup a pupi, tu pupianu, littéralement chers compatriotes le monde bouge, bougeons). Spécialiste de l'esbroufe et de l'entourloupe, il a été de tous les coups tordus de la République des coquins du Gabon. Il trahira ses amis de la Coordination de l'Opposition Démocratique après la conférence nationale et les accords dit de Paris, ou sous un tonitruant "je ne peux pas lutter contre mon propre camp" il rejoindra la "majorité présidentielle" d'Omar Bongo et occupera de nouveau de nombreux postes ministériels, à l'instar de ceux qu'il occupait avant les années 90.
Les leaders de l'oppostion sous la menance du régime BOA

En perte de vitesse auprès de son père OBO, on le retrouvera à la tête d'un nouveau parti UNPR, Union pour une Nouvelle République, avec Pierre Mamboundou, l'opposant historique, à l'intérieur d'une coalition politique du nom de l'ACR pour les élections de 2009.

Depuis la mort de Pierre Mamboundou, il revendique sa succession à la tête de cette coalition devenue moribonde.

Du point de vue des affaires, il est difficile de croire qu'après avoir roulé sur les milliards du régime, Maitre Mayila en soit réduit à chercher à faire multiplier trois malheureux millions pour chercher à en avoir trente par le truchement des escrocs. Qui peut faire croire aux gabonais qu'un homme aussi rusé se soit fait arnaquer par des vulgaires feman? Rien que par les salaires qu'il paye à ses employés cette somme est largement dépassée. Et que dire du chiffre d'affaire de ses nombreuses entreprises, certes au déclin, mais en fonctionnement? Mais le système diabolique des Bongo est ainsi fait, comme le diable ce que ce système t'offre par le sein gauche il te le reprend par le sein droit. Beaucoup des barons du régime, toute origine ethnique et régionale confondus, sont morts dans la pauvreté et le dénuement le plus complet. Impossible d'imaginer en les voyant dans la disgrâce qu'il étaient des hommes puissants qui pouvaient faire disparaitre leur semblables d'un claquement de doigts. OBO l'avait bien dit, d'un ministre il en fait un chien et d'un chien il en fait un ministre. Le fils ne fait que la même chose.
Jean Ndouanis et Jean Ping, rencontre avec les gabonais à Bruxelles,
une réunion pertubée par les sicaires du régime BOA

Du point de vu politique, la danse du ventre qu'il menait pour attirer les faveurs du dictateur BOA aux fins d'être nommé Vice-Président de la République, ne semble pas avoir intéressé son petit "frère". Il aurait fait sien de cet adage selon lequel "il est dans le propre des gens de respecter ceux qui résistent et d'écraser ceux qui se soumettent.

Bien malgré ce passé tumultueux, la disgrâce de LGM est, en à point douter, un règlement de compte politique. En effet la criminalisation de toute revendication sociale et la judiciarisation de toute forme d’opposition au régime consacre le coup d’état permanent de Bongo Ondimba Ali. Il suffit de te tenir des propos contre le régime pour que les dossiers sur sa vie passée ressortent au grand jour comme par enchantement.
Selon les informations en ma possession, le régime Bongo-PDG est entrain de perpétrer un coup d’Etat judiciaire. Celui-ci consiste à arrêter toutes les personnes qui combattent ce régime sous des accusations fallacieuses diverses allant de simples délits de droits commun au complot contre l’Etat.

Jean Ping est dans le collimateur de ces sicaires du régime. Ils ne réculent devant rien, du piratage des journaux libres à la fabrication de faux journaux pour faire passer des informations mensongères et diffamatoires contre un adversaire au devant duquel le pouvoir se sent impuissant. Des plaintes judiciaires faites par de tenebreuses ONG à la solde d'de BOA et d'accormbessi débitent des mensonges pour traduire Jean Ping au tribunal.
Dangereux BOA qui ne veut que du mal aux gabonais
Des tribunaux d’exception seront installés sous la direction des procureurs spéciaux. Les futurs condamnés seront les membres de la société civile libre, les leaders et responsables politiques (y compris du PDG), les opposants, les membres de la diaspora, les militaires soupçonnés, les responsables des médias libres, les objecteurs de conscience, les étudiants. Tous ceux qui ont en commun de s’opposer contre la dictature Bongo Ondimba Ali-PDG-Accrombessi pour l’établissement d’une démocratie libérale et pluraliste sont dans le collimateur. Des faux documents seront fabriqués tout comme des faux témoins viendront témoigner dans l’anonymat. L’objectif est de condamner les leaders et tous ceux qui dérangent la dictature à des lourdes peines de prison avant l’échéance du mandat usurpée par Bongo-Ondimba Ali en 2016.

Ces procès qui relève de la justice d’exception et se concluront par l’emprisonnement de tous les leaders qui résistent à l’hégémonie d’une famille biologique et politique : c’est un coup d’Etat judiciaire, car celui-ci tend à décapiter toute forme d’opposition et donc d’alternance au pouvoir.

La première partie de ce plan machiavélique est déjà en cours : elle consiste à aassassiner par empoisonnement des personnes du milieu judiciaire, politique, militaire et médiatique. Il s’agit de présenter l’affaire comme si les victimes sont mortes de mort naturelle. Ensuite il s’agit de diaboliser les opposants en les accusant de tous les péchés d’Israël, notamment les détournements fictifs et autres faits qu’ils fabriquent (détournements fêtes tournantes, etc).


Mboumba-Nziengui: PDF Parti upg de la Famille Opposition fabriquée
par le régime: médias et espace d'expression,
soutien judiciaire et financier acquis
La deuxième partie consiste à infiltrer l’opposition véritable pour pertuber les rencontres et meeting en provocant des bagarres et rixes pour prouver l’existence d’un complot. Ainsi, des groupes tels ceux dirigés par Akassaga Okinda, de sinistre réputation et auteur du faux acte de naissance pour organiser des équipes de perturbateurs. A l’issus de ces manifestations les leaders seront arrêtés et écroués sous le motif de complot contre l’Etat.

La troisième partie est l’organisation d’un procès d’exception qui verra la condamnation à des lourdes peines de prison les leaders de l’opposition, l’interdiction d’exercice de tout mandat électif aux condamnés, etc.

Après avoir fait assassiner le leader Pierre Mamboundou, BOA cherche à faire le vide pour être seul aux prochaines élections présidentielles. Il veut ainsi décapiter toute l’opposition et annihiler toute chance d’alternance démocratique au Gabon.

Jean Eyegue Ndong, Louis Gaston Mayila ne sont que les premiers sur la liste.

Il revient aux gabonaises et aux gabonais de décider. Ils doivent décider de leur destin. Ils doivent choisir entre l’éternelle persécution, le viol des libertés et la libération du joug de l’oppression.

Jean Ndouanis




 

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