Chers visiteurs,
Je viens de passer 14 jours au Gabon. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'en quatre années Bongo Ondimba Ali (BOA) et sa clique de criminels en col blanc a transformé le Gabon en antichambre de l'enfer. La misère et la pauvreté des gabonais se lisent sur tout les visages. L'image la plus symbolique est celle ou les gabonais se disputent, avec les chiens, les rats et les serpents, la maigre pitance des décharges publiques pour se nourrir. J'ai rencontré des familles qui ne sont même plus capable d'assurer l'essentiel d'un repas quotidien à leurs progénitures!
Quant à l'eau, la seule eau buvable au standard européen est celle mise en bouteille et vendue par la société Eau-Leco de la famille Bongo-Ondimba. L'eau du robinet quand elle existe est impropre à la consommation. Pour se laver il faut se lever à 5 heures du matin pour espérer avoir une eau trouble non traitée et pleine des microbes. Au delà de cette heure c'est de l'air que l'on reçoit au robinet, avec à la clé que le compteur tourne dans le vide, et est quand même facturée par une société complice du système. Une gageure pour un pays possédant un réseau hydraulique immense. Pour l’électricité, c'est encore pire, les délestages des quartiers peuplés des pauvres est d'un quotidien qui ne laisse pas d'autres choix que la résignation: "On vas encore faire comment" disent dépité les gabonais devant tant de souffrances.
Les hôpitaux, naguère mouroirs publics certes sous le règne de son père adoptif ont été rasés (Jeanne Ebory etc) ou laissé en abandon (Paul Igamba, etc). L'hôpital général n'a pas le moindre pansement ou le moindre comprimé. Les malades sont redirigés vers l'hôpital militaire, si tu n'as pas 150 000 francs cfa ( 225 euros) l'équivalent d'un mois de salaire tu es refoulé et tu vas mourir dans l'anonymat. Un choix triste se fait, ne pas se faire soigner en espérant que le bon Dieu fasse le miracle de la guérison. De toute façon on ne peut pas faire grand chose avec 150 000 ffrancs cfa, entre la maladie de l'enfant malade, la nouriture, la facture d'électricité, la facture de l'eau viciée des microbes, le loyer, le transport, les frais de scolarité etc, le choix épicurien est difficile: C'est souvent l'abandon et la résignation en allant se livrer aux nombreuses églises dites éveillées qui achèvent les malheureux en leur vidant de leurs maigres ressources. Dans ce paysage, le paludisme règne en maître absolu de la mort entraînant chaque jours des centaines voir des milliers des gabonais dans une mort prématurée pour manque des soins. Cette pendemie tue plus des gabonais que toute autre maladie. L'insalubrité est t-elle que ces parasites ont trouvé le terreau fertile pour leur propagation, aucun programme de lutte contre le paludisme. Il s'en fout il est dans son château à côté de l'ambassade des états unis bien protégé des moustiques.
Les éléphants blancs, conséquence des projets pharaoniques irréalisables, lancés pour satisfaire la gloriole et le goût du lucre d'un vaurien à la tête du Gabon, parsèment le paysage de nos villes. Les routes sont toutes défoncées quand elles existent. Les projets des routes financés par les budgets des gouvernements d'Omar Bongo ont été détournés et les chantiers laissés par cet autre dictateur sont à l'arrêt. Ce régime incapable de la moindre imagination pour la mise en place d'un plan de mobilité a transformé Libreville en un vaste embouteillage ou la circulation d'un point à un autre de la capitale est un véritable chemin de croix. Dans son esprit embué de drogue BOA a pondu une journée continue au conséquences dramatiques: un phénomène d'influe le matin et de reflue le soir fait que tout le monde va au travail au même moment et rentre à la même heure à la maison. Entre-temps, il bloque la circulation pour se rendre à son palais, retardant chaque jour, quand il n'est pas en villégiature dans le monde, le peu des gabonais qui travaillent encore. Une immigration endémique composée essentiellement des béninois et des nigérians a envahi notre pays jusque dans les villages les plus reculés. Ces personnes, au mépris des lois les plus élémentaires de respect des populations locales écument et imposent leur dictât aux gabonais, qu'ils méprisent et disent qu'ils sont plus gabonais que les gabonais.
Un système de prédation des richesses nationales s'est instaurée à la présidence de la République qui ne l'est que de nom car les coquins et les copains se servent allègrement sans la moindre vertu ni la moindre morale. Un petit groupe à la tête duquel BOA, sa mère et son gourou béninois règne en maître se sert de l'Etat pour régler des comptes à ceux qui ont décidé de penser autrement. Au mépris de toute la décence la soi disant mère de BOA, l’inoxydable Kama Dabany dit Patience s'est même offert le luxe de s'approprier toute une caserne militaire en prétendant que c'est son terrain ancestral à Libreville s'il vous plait, elle qui n'est arrivé au Gabon selon ses propres dires qu'en 1960. Elle a fait vider des lieux les militaires de la GR et leurs familles qui protègent son fils BOA. Ces pauvres militaires qui souffrent le même martyr que les autres gabonais et que l'on présente à tord comme des privilégiés alors qu'il sont victime d'un génocide éducatif pour avoir été incorporés dans la gare présidentielle pour servir les intérêt de la famille diabolique des Bongo-Ondimba. Cette femme ne connait pas la honte, elle est sa grande sœur puisqu'elle née avant elle. Ce n'est pas son premier coup, c'est une dangereuse prédatrice. On croirait rêver, mais c'est l'enfer des gabonais une réalité que j'étais loin, très loin de m'imaginer.
Les persécutions professionnelles, physiques, morales complètent les assassinats et les crimes rituels. On croirait le Gabon en état de guerre, si ce n'est pas le cas BOA prépare la guerre: des hommes armés jusqu'aux dents sont postés dans tous les carrefours avec des blindés et des véhicules de guerre pour intimider la population.
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