Palais des Bongo à Libreville |
Une propriété des Bongo à Nice |
La liste est bien connue nous la publierons en temps voulu. Nous n’avons pas voulu mettre les montants des provisions et les numéros de comptes car nous savons que la réalité est plus dramatique que ce qui y est présenté. Ces gens ont plusieurs comptes dans des paradis fiscaux et des biens meubles et immeubles dans toutes les parties du monde. Ils passent des week-ends dans les coins paradisiaques du monde, et les plus chers. Ils s’illustrent en affichant un luxe ostentatoire et insolent dans un pays ou le gabonais moyen a du mal à assurer son repas quotidien et est obligé de se nourrir à la décharge publique.
Un Yacht; des dépenses somptuaires au détriment des gabonais |
La richesse des Bongo s’explique non seulement par ses actes de corrompu et corrupteur international (il recevait d’Elf aquitaine 400 millions de FF par ans), mais par la prédation des richesse nationale et l’appropriation de tout le patrimoine de l’Etat du pétrole à l’immobilier. En effet cet homme est le plus grand propriétaire foncier de Libreville et y possède les trois quarts des terrains bâtis surtout ceux ou des bâtiments de l’Etat on été construit. Il encaisse les loyers correspondants et s’approprie au bout de quelques années ces bâtiments, grâce à des baux démagogiques. Il confiait cyniquement à la presse en 1993 que le palais rénovation était la propriété de l’Etat, mais le terrain sur lequel il était bâtit était sa propriété. L’Etat loue son terrain ! Allez y savoir à combien. Tout le littoral de Libreville, d’Owendo au Cap Esterias, en passant par le haut de gué-gué, les bas de gué-gué, Batterie IV, Montagne sainte, le centre-ville, les bâtiments administratifs et bancaires du centre-ville sont ces propriétés. Adepte du secret, Bongo, utilise beaucoup de prête-nom qu’il n’informe parfois pas de ces opérations. C’est ainsi qu’un de ses obligés a appris à sa grande surprise par la presse qu’il était propriétaire de l’une de ses nombreuses sociétés de Bongo.
Aujourd’hui encore, ces questions continuent de hanter les esprits des gabonais. Elles nous font pleurer des larmes de rage, nous qui, dans nos quartiers populaires, payons double pour ce que nous n’avons pas toujours fait : une fois en réprimandes et privations, et une autre fois en désespoir au fond de nous et de nos trous.
Le «Club Bongo » est resté après plus de quarante ans de prétendue indépendance, une équipe constituée de grands enfants auxquels il faut tenir la main pour leur éviter de se perdre en chemin. Nous avons donc le droit et le devoir, devant un tel scandale et une telle incurie, d'appeler au nettoyage des écuries pour que la justice règne. Un peuple indigné, à l’heure où on parle de difficultés économiques, de dettes extérieures, des roitelets couverts par la France ont porté une atteinte grave aux intérêts de plus de cent ans d’existence. Les seules préoccupations s’articulent autour de la façon dont chacun membre du « Club des milliardaires » jubilent sur le dos du gabonais. Pendant que les Institutions internationales, exigent au Gabon de «serrer la ceinture », les enrichis d’hier et d’aujourd’hui préfèrent se faire plus discrets. Mais la misère insupportable, la pauvreté, la malnutrition vécues au quotidien nous donneront toujours cette abnégation au changement de ce système politico-mystique qui exhibe la honte à la face du monde. Car, on ne peut rester longtemps victimes des événements qui font de vous un souffre-douleur et un objet de risée.
Dans tous les cas, la gloire du système Bongo aujourd’hui, pas plus qu’hier, réside dans ce qui est folklorique, dérisoire et futile. On est ramené un demi-siècle en arrière, à une époque où Senghor pouvait écrire : « Je déchirerai les rires Bananias sur tous les murs de France ». La différence aujourd’hui, est qu’il ne s’agit plus du colon qui malmène le Noir, mais de cet astronaute croulant, voulant remplacer le colon mais qui interprète si mal le jeu. En effet, les limites et les imperfections du projet matérialiste déployé par le Clan-Bongo, suscitent aujourd’hui la nécessité d’une attention particulière, afin de permettre le jaillissement d’une classe novatrice et mobilisante.
Bongo a créé dans « son peuple », deux catégories de classes sociales. Même avec nos yeux d’enfants à cette époque, nous cernions déjà intuitivement que les dés étaient pipés à l’origine. La classe insolente et arrogante des riches côtoie en la snobant par des artifices matériels, la classes des pauvres, des miséreux. Dans les plans du tyran, il faut absolument empêcher l’éclosion de la classe moyenne, celle qui porte le flambeau et l’étendard des revendications.
Pour pérenniser cette diabolique répartition, la classe aisée multiplie subterfuges, pièges et verrouillages de toutes sortes pour conserver la haute main sur l’essentiel des richesses du pays, bien à l’abri, sous la cape du Chef qui les couve. Faut-il encore plaindre les membres de cette caste, eux qui ne se sont donnés que la peine de naître, eux qui ne connaîtront plus l’angoisse des affres de la misère qu’ils ne subiront plus ? Lorsqu’ils décident de se montrer, ils pêchent par ignorance et entêtement, non conscients des problèmes du bas-peuple.
La classification bongoïste de la couche des pauvres se subdivise en deux sous-groupes. D’une part, les analphabètes et les illettrés, souvent prompts à utiliser la manière forte pour revendiquer. Mais ce sous-groupe est si malléable et corvéable, trop sensible aux restes gargantuesques des princes pour affirmer et maintenir une quelconque conviction. Inapte à maîtriser ses instincts, misérable, ce sous-groupe casse et pille à l’occasion des manifestations qui engendrent parfois la maladresse consternante de la classe aisée.
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