Une salle de classe au Gabon: un pays riche producteur de pétrole |
En tout cas la déliquescence, la mauvaise répartition et le manque des établissements scolaires publics au Gabon est un secret de polichinelle. Après quarante cinq ans de pouvoir, le régime des Bongo est incapable d’offrir aux jeunes gabonais des conditions d’apprentissage minimales. Les jeunes gabonais se retrouvent assis à même le sol dans des classes de quatre-vingt voir cent élèves, dans des salles exiguës à l’école primaire, ou même en plein air. les instituteurs se servent du charbon de bois comme craie pour écrire sur un tableau.. noir!. Que dire des instituteurs, excédés par les conditions inhumaines de travail et des salaires dérisoires, sont obligés de faire d’autres petits travaux pour arrondir les difficiles fins de mois. Ces hommes sont envoyés aux confins du territoire pour aller former des jeunes gabonais et meurent bien souvent à cause des conditions de vie difficiles (pas de salaire, pas de logement, pas de soins, restauration par la charité de certains villageois, etc). Au finish après quelques années de souffrance ils finissent par abandonner leur lieu d’affectation pour se rendre en ville et bien souvent à la capitale Libreville. Que deviennent alors les jeunes gabonais laissés au village ? Les parents n’ont que deux choix : Soit, ils gardent leur enfant à côté d’eux et cela contribue d’avantage à augmenter le taux de personnes non scolarisées, soit, ils l’envoi chez un hypothétique parent résident en ville. Celui-ci étant déjà chargé avec ses propres enfants peut décliner ou accepter la demande d’aide. Mais dans tous les cas, l’enfant a très peu de chance de réussir. Compte tenu de ses conditions d’existence il est éjecté de l’école quelques années plus tard sans possibilité de poursuivre des études dans un autre établissement ou sans réorientation. Dans un pays ou pour avoir une place au Lycée ou au collège, il faut avoir «un parent», une connaissance, ceux qui n’en ont pas se retrouvent comme des milliers d’autres dans la rue. Le système que nous dénonçons dans cet article crée, par toutes les manœuvres dilatoires, des exclus de la société qui n’ont d’autres choix que la délinquance et la facilité. Les jeunes, déplacés de leurs villages pour des causes d’instruction, ne peuvent et ne veulent plus retourner au village. D’ailleurs pour faire quoi? Quand ils viennent découvrir la ville et la modernité galvaudée du système, la facilité dans la délinquance devient l’attrait. Le régime a institué ce système qui consiste à inculquer des valeurs négatives aux jeunes gabonais. Ainsi le goût de l’effort a disparu. Ce système de déplacement des élèves vers des centres d’instructions urbains qui n’ont pas des structures d’accueils comme des internats, loin de favoriser l’efficacité et l’efficience du système éducatif, provoque un dépérissement et à la clé une déconnexion des élèves avant le terme de la formation (17000 enfants quittent chaque année le système scolaire sans diplômes et sans la moindre chance d’être réintégré dans une filière de formation artisanale ou professionnelle). Ceux qui y parviennent affichent un niveau très bas par rapport à la normale. C’est l’une des raisons qui pousse les établissements d’enseignement européens à rétrograder systématiquement tous les détenteurs des titres gabonais à une année en dessous du niveau affiché.
un panel d'étrangers étranges à la tête du Qabon |
Finalement, pour avoir revendiqué une école démocratique ouverte à tous, pour s’être battu contre une éducation à deux vitesses une école pour les riches et l’autre pour les pauvres, Martine Oulabou, enseignante, que nous rendons hommage ici, a payé de sa vie son combat pour une école saine. Elle a été assassinée par des tueurs de Bongo.
La répression violente: la seule réponse du régime au mal éducatif |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.