mardi 12 juin 2012

La Françafrique : un système criminel intégré qui rackette l’Afrique


"La corruption est un serpent, et l'argent gagné malhonnêtement un  venin" disait Omar bongo Ondimba. Suivant ses propres mots il était un serpent, car roi de la corruption, il arrivait à corrompre ses maitres. Il se remplissait ses alvéoles à venin avec l'argent obtenu en volant le peuple gabonais.

Les révélations de Robert Bourgi, qui ne sont pas une première au demeurant, viennent une fois de plus déchirer le voile opaque d’un système criminel intégré qui a décidé d’enfermer l’Afrique dans un carcan que même le 21éme siècle n’a pas réussi à briser. Les pays du fameux pré carré françafrique et principalement le Gabon sont victimes d'intrigues et d’un racket organisé par une mafia de l’establishment politique français ou les ténors se le disputent à coup de chantage, de menace, de pressions diverses, de corruption les richesses de notre pays le Gabon. En réalité quand on parle de la françafrique, il ne s’agit plus de colonisation mais d’une nouvelle forme de domination et de captation de richesse d’autrui qui passent par le soutien à des dirigeants peu scrupuleux vis-à-vis du bonheur de leur peuple.
L’accusation de Robert Bourgi, le faiseur du dictateur  du Gabon, n’est pas nouvelle. Fin 2010, un télégramme diplomatique de l’ambassade américaine au Cameroun dévoilé par Wikileaks parlait de 30 millions d’euros détournés des caisses gabonaises vers le monde politique français
Valery Giscard d’Estaing en juin 2009 dans le Parisien, ne disait pas autre chose. Selon l’Ex président français, Bongo lui aurait confirmé en 1981 qu’il finançait bien les campagnes de Chirac.
Bien que Bourgi veuille dédouaner son ami Sarkozy dans cette affaire des mallettes, mais le scandale provoqué risque de se propager au delà de ce que désire le conseiller officieux de Nicolas Sarkozy. En effet la classe politique française bien connu pour sa complaisance envers les dictateurs qu’ils installent en Afrique est mouillée totalement. Bourgi affirme que la classe politique française, de gauche comme de droite, a bénéficié des largesses des satrapes africains. L’ancien patron de la cellule Afrique, le chiraquien Michel de Bonnecorse affirme dans le livre à paraître de Pierre Péan, la République des mallettes que Sarko Ier a bénéficié de l’argent africain pour financer sa campagne de 2007. Grande argentière et fille d’Omar Bongo, Pascaline avait assisté au 1er meeting de campagne du candidat Sarkozy le 14 janvier 2007. Dans son documentaire « Françafrique, 50 ans sous le sceau du secret », Patrick Benquet avait noté qu’elle s’était assise dans les premiers rangs, réservé aux grands donateurs du parti. Par ailleurs, ces propos tirés du site http://www.bakchich.info/Bongo-le-Omar-bisque-sine,07859.html « L’Elysée a assuré Mme Pascaline qu’Ali les avait piégés, qu’il n’était pas leur favori » démontrent bien que le gros dictateur biafro-gabonais tient par les couilles Sarkozy et compagnie.
Dans un entretien à la chaîne publique Euronews le 15 mars 2011, Saïf Al-Islam Kadhafi, fils du Guide libyen, a affirmé que son pays avait financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy et qu’il publierait prochainement les preuves bancaires de ses assertions.
De même, un faisceau de présomption, confirmé par le film documentaire «Argent roi, la françafrique» fait apparaître que Sarkozy, à l’instar de ses prédécesseurs à la tête de l’Etat français aurait bénéficié des largesses financières du régime Bongo et de beaucoup d’autres dictateurs du carré français en Afrique. Le pouvoir que le satrape équatorial avait sur Sarkozy, au point de l’imposer des ministres et d’en faire démettre ceux qui ne lui plaisaient pas au gouvernement français, est symptomatique à cet égard. Cela confirme, si besoin en est, la nature de l'imbroglio dans lequel est empêtré notre pays.

Nous attendons ces preuves car la vérité libère, elle nous libérera au moins d'une partie de cette françafrique prédatrice et criminelle. En effet, si de tels faits étaient avérés, ils constitueraient une faute pénale, dans le chef de Sarkozy et de son équipe et seraient de nature à invalider l’élection 2007 du président de la République Française. La déchéance de Sarkozy sera énorme et cela portera un rude coup à la françafrique. Pour mémoire, l’association de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy était présidée par Eric Woerth, également trésorier de l’UMP. Ce dernier fait l’objet d’une enquête et d’une procédure pendante sur ces faits. Il n'était que le fusible, en tout cas détenteur des secrets de "l'empereur" Sarko.

En tout cas cela prouvera surtout, que la rumeur selon laquelle, Sarkozy aurait adoubé et soutenu le coup d’Etat  d’Ali Bongo au Gabon, parce que ce dernier détiendrait des preuves indiscutables du financement de la campagne électorale de Sarkozy par Omar Bongo et d’autres dictateurs, comme Biya, Sassou Nguesso, Faure Gnassingbé, Deby, Bozizé, etc. Le voyage de François Fillon en Afrique et principalement dans les anciennes colonies procéde de la même logique et ne vise qu'à prélever l'argent pour le financement  de la campagne électorale de Sarkozy de 2012.

Dans cette histoire, on peut comprendre la légèreté et la complaisance qui accompagnent les « félicitations françaises » aux lendemains des élections truquées en Afriques. Ce n’est qu’un retour sur investissement pour les dictateurs. Le clan Bongo, détenant des secrets sur des hommes politiques français, a encore de l'avenir devant lui. Car, ce clan usera toujours du chantage contre ces hommes politiques véreux pour continuer à asservir le Gabon grâce à un soutien aveugle à cette dictature. Notre salut doit donc venir de l'eclatement de la vérité en France. Si on fait tomber les soutiens des dictateurs en France on participe à l'émergence des hommes politiques neufs et non corrompus. Cela nous donne toutes les chances d'accéder à une véritable indépendance ou la France ne sera qu'un partenaire économique et politique, peut-être privilégié mais pas prioritaire, en tout cas égal aux autres.

Les gabonais libres militent pour une véritable émergence de l'Afrique par des actions réfléchies et concertées. Elle se présente comme une organisation agitatrice de consciences et d'idées pour susciter des synergies africaines et européennes dans le cadre de l'indépendance véritable et d'un développement global par la liberté, la démocratie et la justice sociale.


Nous considérons que tout africain de la diaspora et d’Europe en particulier, tout africain européen (ceux des africains qui ont la nationalité d'un pays européen) tout européen africain (les européens qui aiment l'Afrique et s'y installent, ou qui ont acquis la nationalité d'un pays africain par adoption, naissance), ou encore tout européen qui ne veut pas être complice d'une criminalité internationale au nom des prétendus intérêts de l'Europe (alors que c'est pour les intérêts d'un petit groupe néocapitaliste) a un devoir de solidarité et doit apporter son aide à l’Afrique dans son désire de liberté, de démocratie, de paix, d'émancipation, bref d'indépendance au sens large.

En réaction à cette vaste machination qui consiste à confisquer la liberté des africains et à museler l'indépendance de l'Afrique nous, en tant que gabonais libres, demandons aux africains-européens de prendre des responsabilités politiques dans tous les partis politiques de leurs pays d'adoption. En somme, dans leurs fonctions et dans leurs vies de tous les jours, à travers l’ensemble de leurs actions, ils doivent essayer d’apporter leur modeste pierre à la construction de l’indépendance de l’Afrique en s'opposant aux actions prédatrices et criminelles du néo conservatisme occidental contre l'Afrique.

Le rejet de la recolonisation du continent, de la françafrique et de la détermination des masses populaires africaines à la combattre est une lutte de tous les africains dignes de ce nom. La prise de conscience est effective chez les africains. Mais cette volonté des peuples d’Afrique est pourtant occultée par les principaux médias occidentaux qui s’illustrent plutôt dans la diffusion à profusion des contre vérités des gouvernements néoconservateurs qui font l’apologie de leurs petites créatures criminogènes qu'ils installent au pouvoir en Afrique. Barak Obama qui avait suscité un véritable espoir d'émancipation de l'Afrique et des africains dans leur droit à la liberté a déçu par des actes contre nature et contre l'Afrique.
C'est pourquoi nous ne pouvons compter que sur nous même. Dans cette optique, nous demandons aux frères africains-européens, africains-américains de n'apporter aucun soutien politique dans le cadre de tous les scrutins à toute personnalité politique d'Europe ou d'Amérique, à tout parti politique qui œuvre pour l'arriération du continent noir, pour le soutien aux dictateurs, pour le soutien à la françafrique

C'est un combat de longue halène, car la lutte n'a pas un seul front, il a plusieurs fronts, comme le dit PC Akendéngué. Nous devrons ouvrir plusieurs fronts car la bête contre laquelle nous luttons est une hydre à plusieurs têtes. Couper celle du Gabon ne suffira pas à abattre la bête. Souvenez-vous, je disais à l'époque que la mort d'Omar Bongo n'entrainera pas nécessairement la mort du système criminel intégré qu'il a créé. On voit bien que c'est le cas aujourd’hui avec cette fois une dimension monarchique et dangereusement prédatrice du pouvoir. Ali Bongo, qui a hérité du Gabon, n'hésite pas à pisser sur les gabonais sans même essayer leur faire croire qu'il pleut. Il fait ce qu'il veut au su et au vu de tous, car il a le "parapluie" françafrique et les godasses prétoriennes de son armée tribale.

 Les efforts de la société civile, soutenant les louables membres d'un syndicat d'enseignants, pour une meilleure gouvernance, devraient continuer à affermir une position de non compromis envers le régime, tant que les conditions pour un Gabon plus libre ne seront pas remplies. Lorsque le régime limite la marge des syndicats en supprimant systématiquement les salaires de ceux qui osent contester les mauvaises décisions de ce gouvernement, cela signifie que les droits des syndiqués vont disparaître au Gabon. Ali Bongo utilise la menace d'affamer ses adversaires en coupant leur salaire, pour freiner la dissidence et créer une atmosphère de peur qui laisserait le régime sans aucune opposition.

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