La constitution 1/75 du 15 avril 1975 stipule en son article 7 «Aucun membre du comité central (du PDG) ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu qu’avec l’autorisation du bureau politique ou du président fondateur … ». La constitution d’Ali Bongo, et d’autres de son père, s’inspirent dans les faits et la gouvernance quotidienne de cette constitution de 1975. Le potentat est le seul juge et maitre du pays qui décide de celui qui doit être puni ou non. Au Gabon quand on est membre du comité central, on y est avec toute sa famille, femmes, enfants, parents et … ancêtres. Ensuite tous les membres du régime, de l’oligarchie sont membre du comité central. On ne peut occuper la moindre fonction dans l’administration ou dans des sociétés d’Etat sans être membre du comité central du PDG, des sectes et autres loges aux conceptions philosophiques douteuses. C’est donc toute la classe dirigeante du régime des Bongo qui est garantie d’impunité.
Cette constitution 1/75 du 15/04/1975 consacre le règne de l’impunité. Elle a ouvert la voie à toute forme d’abus. Quand la garantie d’impunité devient constitutionnelle, alors tout espoir de justice est définitivement exclu. Lorsqu’un citoyen «ordinaire» a affaire à l’un d’eux, c’est l’injustice la plus criarde à son égard, la loi du plus fort. Pour un oui ou pour un non, les gabonaises et les gabonais subissent le viol, la violence, les assassinats et les crimes rituels des barons du régime des Bongo ou de leurs protégés sans qu’il n’y ait une suite quelconque en justice. On peut se faire exproprier d’une maison ou d’un terrain sans la moindre indemnité de la part des barons du régime Bongo-PDG. Les destructions anarchiques et illégales des habitations des gabonais de l’année dernière sont la marque de fabrique de la gestion du pays par les bongo: le coup de force en parfaite violations des lois iniques qu’ils mettent en place. On a vu des assassinats pour des motifs idiots, d’autres pour s’approprier une copine que l’un d’eux convoitait. Cette situation est toujours d’actualité au Gabon, malgré la «démocrature» instaurée depuis 1990.
Il existe au Gabon une constitution libérale sur le papier depuis 1990. Mais celle-ci est remaniée au gré du vouloir et des intérêts de la famille Bongo. Il existe aussi en théorie une justice indépendante. Mais la violence d’Etat et l’impunité de ses ténors sont tellement encrées dans les institutions chargées de l’application des lois à un tel point que tout remède judiciaire est voué à l’échec.
Le système est tellement pourri que le secteur judiciaire est un repère de criminels qui se servent de la loi pour régler des comptes à des ennemis personnels ou à des adversaires du pouvoir. Là aussi les principales responsabilités du pouvoir judiciaire sont confiées à des membres de la famille Bongo. Le Gabonais est toujours écrasé par une bureaucratie totalitaire, mystifié par le propagandisme politique du PDG, dépossédé de sa propre histoire, aliéné à une culture étrangère, enfermé depuis l’aube de son indépendance par un système criminel intégré géré par les mêmes tenants du pouvoir, incapable de rendre la justice de façon équitable. La justice au Gabon n'est pas indépendante et reste largement inféodée au régime des Bongo.
A cause de cette’incapacité de la justice, les services en matière des fétiches et autres crimes rituels on connu une montée fulgurante. Les services que les "Nganga" et autres marabouts « ouestaf » prodiguent aux barons du régime des Bongo, font qu’on ne peut s’étonner des appuis et protections dont les exécuteurs de basses œuvres disposent. Surtout que les services sollicités n’ont rien d’une simple voyance, mais relèvent des messes noires et des orgies sataniques au cours desquelles du sang et de la chair humaine sont consommés, des bébés et des jeunes filles vierges, enlevées, sont violées et sacrifiées pour se maintenir au pouvoir ou pour garder l’estime du chef de l’Etat.
Sous le régime des Bongo, que d’assassinats: de Germain Mba à Joseph Rendjambé, de Germain Mba, de Djoue Dabany, de Robert Luong, de Michel Bomboh à Jean-Pierre Lemboumba Lepandou (qui a miraculeusement et heureusement survécu), tous ces morts, même ceux qui comportaient d’évidentes signatures du meurtrier, ont, aux dires des Bongo et de ses thuriféraires, fait l’objet d’enquêtes officielles. Bien malin qui dira que ces enquêtes se sont refermées sur des coupables clairement reconnus.
Les enquêtes diligentés à cet effet n’ont jamais, à ce jour, donné le moindre résultat. Aucun commanditaire n’a été arrêté et traduit devant la justice. On fait pourrir la situation jusqu’à la faire oublier et on libère les sous-fifres et les larbins. pour les remercier de la patience, ils obtiennent des postes et de 4x4 rutilantes. Les nombreuses découvertes par les gendarmes des organes humains, cachés dans un creux de bambou de chine, des cadavres de bébés fumés, glacières pleine d’organes humains chez un ministre du régime, etc... . De même que tous les crimes rituels, assassinats politiques commis dans ce pays resteront impunis tant que subsistera le règne des Bongo.
Bruno Picozzi disait «La paix est ce qui arrive quand tous les peuples sont libres de se développer dans la façon dont ils veulent, sans avoir à lutter pour leurs droits."
Le régime des Bongo nous impose de lutter pour nos droits, le Gabon n’est donc pas en paix tant que subsistera l’injustice au Gabon. Alors Luttons pour nos droits.
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