Le Front de l’Opposition pour l’Alternance (le FRONT) et l’Union des Forces pour l’Alternance (UFA) ont constaté, pour le regretter, que pour restituer le contenu de la rencontre entre le Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie et l’ensemble des forces de l’opposition gabonaise, le journal l’Union du samedi 29 août 2015 a tenu comme acquis des travaux, l’affirmation selon laquelle, le Conseil National de la Démocratie serait, selon Madame Michaëlle JEAN, le cadre du dialogue inclusif.
Evoqué parmi d’autres, au titre des institutions pouvant accueillir cette rencontre, le Conseil National de la Démocratie a vite montré ses limites objectives à l’épreuve de la pratique.
La première limite est d’ordre institutionnel. Lieu de rencontre réservé aux seuls Partis politiques, le CND n’offre pas le cadre nécessaire pour conférer toute la dimension inclusive à ce dialogue, qui a besoin de s’élargir à la société civile, que l’opposition entend associer dans un débat où sa contribution en tant que partenaire au développement est requise.
La deuxième limite est d’ordre opérationnel. Investi d’une mission consultative, avec charge d’émettre des avis, le CND est dépourvu de toute autorité nécessaire pour rendre exécutoires les recommandations pertinentes qui sanctionneraient les travaux d’un tel dialogue.
La troisième limite est d’ordre éthique. Institution d’appui au service du Gouvernement, qui reste libre d’apprécier l’opportunité de donner suite aux avis qui lui sont servis, la procédure en usage au CND confère pouvoir de juge au régime en place, alors qu’il est partie au dialogue, pour sa gouvernance affligeante de la cité.
En donnant crédit au CND dont les limites ont été largement éprouvées durant des échanges, qui ont appelé à la recherche d’une solution originale pour permettre à la Nation de se retrouver avec elle-même afin de régler une crise sans précédent dans l’histoire du GABON, le journal l’Union a emprunté un raccourci commode, de nature à tromper l’opinion sur la qualité des débats, et surtout, sur le sérieux de l’opposition gabonaise à défendre ses positions dans l’intérêt du Peuple.
Pour le Front : Moukagni-Iwangou
Pour L’UFA : Maganga Moussavou
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