Ce qui suit peut être appliqué à un nombre infini de cas d’étrangers et de gabonais assassinés sous le régime des Bongo, dans des conditions jamais élucidées malgré l'ouverture péremptoire d'enquêtes officielles. Aucune enquête ne s'est jamais refermée sur des coupables et des conditions bien définies. Là est un trait caractéristique du régime des Bongo.
Sous le régime des Bongo, que
d’assassinats. De Germain Mba à Joseph Rendjambé, de Germain Mba, de Djoue
Dabany, de Robert Luong, de Michel Bomboh à Pierre Mamboundou (qui a plusieurs
fois à des tentatives d’assassinat), tous ces morts, même celles qui
comportaient d’évidentes signatures du meurtrier, ont aux dires de Monsieur
Bongo et de ses thuriféraires, fait l’objet d’enquêtes officielles. Bien malin
qui dira que ces enquêtes se sont refermées sur des coupables clairement
reconnus. Quelle confusion !
L’examen que ce blog fait ici
n’est pas exhaustif, car désormais la ligne entre mort par courte maladie et
assassinat est devenue mince. En effet le régime utilise l’empoisonnement pour
faire passer les assassinats politiques pour des morts par maladie. Le principe
est simple, on administre par voie orale, cutanée ou par injection une dose non
létale. Le but étant de provoquer un dysfonctionnement des organes pouvant
aboutir à une crise cardiaque ou à une septicémie générale entraînant la mort.
Le commanditaire tout comme l’exécutant se cachent derrière cet assassinat
silencieux en prétendant que la victime est morte de courte maladie.
“Toute personne a son prix, fut-il celui de sa vie”, ce petit mot
très affectionné par Omar Bongo résume un peu l’univers de la compromission de
ce géronte de l’équateur qui aimait affirmer que « qui n’est pas avec moi est contre moi ». C’est assez grave,
car tous les petits chefaillons de son sérail se sont portés à l’imiter. Ils
organisent des crimes rituels pour dit-on avoir les grâces du dictateur, ce qui
est plus grave c’est que Omar Bongo lui-même et son successeur les protègent.
La pratique d’assassinat par empoisonnement connaît un relent de succès à cause
de la discrétion que cela procure. La victime, est toujours accusée de mourir
de courte maladie ou de mort naturelle. Des consignes strictes sont données
pour qu’aucun hôpital n’accepte de pratiquer l’autopsie. Joseph Rédjambé,
Leader de l’Opposition, assassiné par inoculation de poison en 1990 est un
exemple parmi tant d’autre. Vingt trois ans après cet assassinat on a pas
toujours les résultats de l’autopsie.
Les émeutes à caractère
insurrectionnel que cela a provoqué ont poussé les tenants du pouvoir dur
contre la démocratie et les droits de l’homme à opter pour des «méthodes douces»:
L’empoisonnement. L’assassinat des leaders de l’opposition n’était plus à
l’ordre du jour depuis l’assassinat de Redjambé en 1990 sous Omar Bongo
réapparait depuis 2009 par Ali Bongo.
Omar Bongo avait comprit
que dans le contexte actuel l’assassinat des leaders d’opinion entrainait une
vague d’émotion importante pouvant balayer son régime. C’est pourquoi il se
contentait de faire le vide autour des leaders de l’opposition en assassinant
toutes les têtes pensantes qui aident et entourent le numéro un de chaque parti
de l’opposition.
Depuis 2009 Ali Bongo a
remis à l’ordre du jour l’assassinat de toutes les personnes qui lui font
ombrage, partisans ou opposants, un véritable nettoyage par le vide. Quand il
était ministre de la défense sous l’ère de son père, il a non seulement fait
assassiné des opposants (Joseph Rédjambé étant la figure emblématique) mais il
s’est débarrassé, de ses généraux d’armée encombrants le plus souvent par
empoisonnement à la suite d’une soirée sablée. Sont également éliminés tous les
empêcheurs de gouverner en rond que sont les journalistes de la presse libre
(quand ils existent), les libres penseurs, les syndicalistes (Martine Oulabou) ou
encore les transfuges du PDG surtout ceux qui sont soupçonnés de trahir ou de
vouloir trahir le PDG et son Chef.
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