Il m’est revenu que certains individus mal
intentionnés (probablement les partisans du régime Bongo-PDG) utilisent mon nom
sur la toile pour me faire dire ce que je n’ai nullement dit ou écrit. Cela est
de bonne guerre et procède de la désinformation habituelle du régime et de la
décrédibilisation que celui-ci fait à l’endroit des gabonais qui s’élèvent
contre sa tyrannie.
Il me revient alors le droit de faire les
précisions suivantes :
1/ J’ai introduit en janvier 2010 une
demande d’ouverture d’information pour assassinats, meurtres, viols, voies de
fait, violences aggravées contre des ressortissants de Port-Gentil auprès du
Tribunal pénal international sur les crimes perpétrés à l’occasion du coup
d’Etat électoral et militaire d’Ali Bongo Ondimba. Ceci pouvant s’ouvrir sur
une plainte des parties lésées auprès de cette institution internationale.
2/ Un accusé de réception de la demande
m’a été envoyé.
Cet accusé de réception confirmait la
réception de la demande d’information et l’inscrivait au registre des
communications du bureau du TPI.
3/ Une pré enquête a été ouverte, aussi
bien sur moi-même, l’auteur de la demande, quant à mon sérieux et à ma
personnalité, mais aussi sur les faits allégués. Cette pré enquête a duré deux
ans et demi. Les conclusions de celle-ci sont positives aussi bien sur mon
sérieux que sur les faits allégués.
4/ Le 26 juin 2012, le TPI a jugé que les
faits allégués ainsi que d’autres faits consécutifs aux assassinats de 2009
étaient suffisamment graves et font désormais l’objet de l’ouverture d’une
information pour assassinats politiques. Cette information s’appuiera, non
seulement sur les documents et preuves fournies, mais aussi sur les rapports
des services de renseignement de l’ONU ainsi que des autres officines.
5/ Le bureau du procureur du TPI m’a
demandé de fournir tout élément supplémentaire susceptible d’étoffer le
dossier.
A cet effet, un certain nombre de
témoignages des parents des victimes me sont déjà parvenus et je les ai
transmis au bureau du procureur du TPI.
J’invite à ce propos toutes les victimes
qui ne l’ont pas encore fait, à me transmettre leurs témoignages, les
documents (photos, vidéos, actes de décès avec mention de la cause, etc). En
tant que témoins ils bénéficieront de l’anonymat et la protection des témoins
comme il est d’usage à la CPI. Vous pouvez transmettre vos informations à
l’adresse e-mail suivante :
ndouanisjean@yahoo.fr Tél. +32
475 473 999
Ou directement à l’attention de
Monsieur M.P. Dillon
Chef de l’Unité des informations et des
éléments de preuve
Bureau du Procureur
Post Office Box 19519, 2500 CM The Hague,
The Netherlands
Boîte postale 19519, 2500 CM La Haye, Pays
Bas
Telephone / Téléphone:
+ 31 70 5158515 • Facsimile /
Télécopie: + 31 70 5158555 • http://www.icc-cpi.int. E-mail : otp.informationdesk@icc-cpi.int
Dans le dernier cas vous voudriez bien
mentionner la référence du dossier :
OTP-CR-40/10
Par ailleurs un collectif des victimes du
coup d’Etat de 2009 au Gabon sera constitué prochainement. Il aura pour taches,
entre autres, de recueillir tous les témoignages des exactions commises sur
tout le territoire national de 2009 à ce jour par le régime d’Ali Bongo
Ondimba. Cela permettra de constituer des éléments à charge contre le
régime imposteur de Bongo Ondimba Ali (BOA). Je demande aux gabonais d’y
adhérer massivement en aidant ce collectif dans son travail.
Je demande aux gabonais d’être courageux
pour que justice soit faite. La peur et la corruption sont les deux mamelles
qui constituent l’armature de ce système criminel intégré qui nous dirige
depuis 45 ans. Si nous vainquons la peur et la corruption nous vaincrons le
système. Il s’agit ici ni de vengeance, ni d’honneur, ni de gloire, ni de
richesse, mais tout simplement de justice. Notre liberté et notre dignité en
dépendent. Il faut que les tenants de la dictature des Bongo comprennent
désormais qu’ils ne peuvent plus impunément assassiner des gabonais pour des
motifs politiques ou rituels sous de prétendus prétextes de troubles à l’ordre
public.
6/ Je n’ai jamais retiré cette demande
d’information, au contraire, une plainte est en cour, un avocat a été désigné
et un compte bancaire pour les souscriptions de soutien pour la procédure sera
prochainement ouvert. De plus, un pôle juridique comprenant des ONG, des hommes
politiques européens, des députés et les membres de la coordination UPG Europe
a été constitué pour suivre l’affaire. Ceux qui affirment que l’affaire a été
abandonnée se font des lubies, car elle n’est qu’au début. En tout cas s’ils
pensent tromper les gabonais, cette fois ils se trompent d’époques et de
gabonais.
7/ J’affirme ici au peuple gabonais que le
régime de terreur et de corruption que ce pouvoir utilise pour réduire les
gabonais ne m’impressionne pas. Je le connais et je le combattrai jusqu'à sa
fin inéluctable.
Ainsi dés l’introduction de la demande
d’information à la TPI, des inconnus ont menacés ma personne et ma famille, des
écrits et têtes de mort ont été peint à la peinture rouge sur les murs de ma
propriété en Belgique, des coups de fils anonymes passés à des heures tardives
sur mes numéros privés que j’ai du changer plusieurs fois, la subordination des
membres de ma famille au Gabon pour me demander d’abandonner les poursuites,
etc. De même ma voiture a été volontairement accidentée à l’arrêt à mon
domicile par une voiture immatriculée en France (fausse immatriculation Il
s'agissait d'une voiture Peugeot 205 bleue immatriculée en France portant
l'immatriculation 380 XAZ 08.). C'est là des pratiques biens connues
des barbouzes du régime des Bongo: faire peur.
L'autre pratique c'est la corruption,
l'achat des consciences. Ils ont tenté de me corrompre à deux reprises en me
proposant l’argent enfin que j’arrête la procédure. Ce que j’ai, de toute
façon, exclu. Cet activisme rétrograde prouve que nous avons frappé
la ou ça fait mal: leur sentiment d'impunité absolue doublé
d'un ego démesuré.
De tout cela, une plainte pour dégradation
et destruction de la propriété privée a été introduite contre X et elle est
pendante à ce jour. De même une ouverture d’information pour menaces de mort
est ouverte contre Ali Bongo Ondimba, principal bénéficiaire des faits incriminés
et possible commanditaire, et donc co-auteur des actes posés.
Les tribunaux belges jouissent de la
compétence universelle pour juger des actes de cette nature même quand ils ne
sont pas commis sur le territoire Belge. Ces actes ont étés commis sur le
territoire Belge contre un individu qui jouit de la protection de l’Etat Belge
: cela veut dire que dés que le lien entre cet homme, (B.O.A) et les menaces
sera établi, il sera susceptible d’arrestation et de poursuite, malgré son
statut. Il a intérêt à rappeler ses chiens, ils sont bien connus et sont sous
surveillance.
En conclusion
A l’évidence, les tenants du régime des
Bongo pensent que Jean Ndouanis est influençable ou corruptible. C’est mal le
connaitre. S’ils avaient un peu de mémoire, ils se seraient rendu compte qu’il
s’agit ici du même Ndouanis meneur principal des troubles de 1989-1990 à
l'Université Nationale du Gabon (pompeusement rebaptisée Université Omar Bongo)
et des réseaux de l’UPG. Ceux-ci ont abouti aux évènements du 17 janvier 1990,
de mai 1990 et des 22, 23 et 24 février 1994. Les menaces, les arrestations,
les sévices subis (tortures suivi de fracture du bras, fracture de la jambe
gauche, etc), les tentatives d’assassinat par empoisonnement en 1990, le
guet-apens au quartier Matanda à Port-Gentil en 1994, les propositions de
poste, les propositions d’argent, les affectations disciplinaires, la non
affectation, les suspensions de salaire, la menace de radiation, fausse
accusation de préparation de coup d'Etat et de complot, bref, ne l'ont jamais
fait plier. A ce propos, en 2002 selon l'hebdomadaire JA il aurait préparé
une guérilla avec l'aide de 4000 mercenaires de la DSP de Mobutu en
attente dans la forêt gabonaise, des militaires gabonais tapis dans l'armée
gabonaise. Tout ce monde aurait été dirigé par les services actions de l'armée
Belge, bref de la paranoïa. Quant il s'est avéré que c'était une affaire montée
de toute pièce par des pédégistes (aidés en cela par un pigiste camerounais de
JA) dans le but d'extorquer l'argent aux Bongo, ils ont photocopié l'article en
plusieurs exemplaires et les ont nuitamment glissées sous les portes
des domiciles des membres de la famille Ndouanis au Gabon. Menaces à peine
voilées de représailles sur la famille) etc. Tous ces actes ne l’ont jamais
impressionné. C'est ce même Ndouanis qui a coordonné l'opposition UPG ACR pour
battre BOA aux élections du 30 août 2009 en Europe. Il connait le système et
ses faiblesses.
Ces évènements, pour votre mémoire, ont
permis aux gabonais de vaincre la peur et de descendre dans la rue pour
protester contre le régime Bongo, réclamer le multipartisme, la démocratie et
la fin des privilèges des barons du PDG. En tout cas une conférence nationale a
été organisée. Bien que celle-ci était teintée d’une forme de folklorisme et
d’une naïveté infantile pour beaucoup de participants, elle a tout de même
pondu des résolutions qui auraient pu faire avancer le Gabon vers la démocratie
et la paix. Les manipulations et les manœuvres dilatoires du régime Bongo ont
réduit à néant les résolutions de ce forum du peuple gabonais. Depuis lors, les
leaders de ce forum, les leaders étudiants des mouvements du 17 janvier 1990
ont subis diverses persécutions, certains ont étés assassinés, d’autres ont été
emprisonnés et mis au secret, d’autres ont fuit le pays pour l’exile, d’autres
ont intégré le système Bongo-PDG en acceptant des postes et de l’argent.
Mais pour l’essentiel, nous sommes restés
conformes à nos convictions et à nos engagements de 1989 : Faire du Gabon un
pays libre, un Etat de droit ou régnera une véritable démocratie, une justice
équitable, une justice sociale et un bien être pour tous.
Notre engagement trouvera toujours les
principes de nos convictions, le courage de les exprimer et celui d’agir pour
le bien du peuple gabonais. L’assassinat, la corruption et tous les artifices
du système Bongo-PDG pour terroriser les gabonais ne nous feront pas renoncer à
nos convictions, à nos actions pour un Gabon libre, juste, démocratique et
économiquement prospère.
Pour notre conscience toutes les
grenouilles dansent de la même façon c'est pourquoi les tenants du pouvoir en
Afrique sont comme leurs sorciers : leurs oreilles n’écoutent qu’une fois
brûlées. D’où, la curieuse ressemblance de leurs fins tragiques. Les
leçons d’histoire n’intéressent presque jamais les potentats africains. Ali
Bongo, tout comme Moubarak, Ben Ali ou Kaddafi, n’échappera pas à son
destin, qu'il se le tienne pour dit.
Moi, tout comme mes compagnons, n'avons
peur de personne. Chaque fois que nous recevrons un coup nous en rendrons plus.
Jean Ndouanis
http://jean-ndouanis.blogspot.be/