La profondeur stratégique se résume en trois points:
1/ laisser l'ennemi avancer jusqu'à ce qu'il soit épuisé par sa propre tactique.
2/ Reculer suffisamment loin hors d'atteinte au point où l'ennemi affaibli ne pourra plus avancer au risque de s'autodétruire.
3/ lancer la contre attaque et détruire l'ennemi déjà affaibli.
Les ennemis de la Russie, au cours de l'histoire, ont toujours eu la naïveté de croire a sa faiblesse parcequ' elle reculait. Mais ils sont tombés dans le piège et ont tous perdu.
L'Allemagne nazie en a fait la triste expérience en perdant l'essentiel de son armée de plus 2,6 millions d'hommes au front Est.
La guerre économique que l'Occident livre à la Russie est confrontée à cette stratégie qui n'a pas de chance d'aboutir au risque de mettre en péril leur propre économie, l'économie mondiale et des désordres sociaux politiques économiques et financiers qui entraîneront faillites et famines dans plusieurs pays.
La stratégie dite de "profondeur stratégique" suppose que l'on a suffisamment de la marge économique et financière en ce qui concerne la guerre économique mais également une superficie assez large pour reculer au point de décourager l'adversaire d'avancer en ce qui concerne la guerre proprement dite.
Dans le cas de la Russie, elle a une marge de deux ans quand certains de ses ennemis n'ont que deux mois. Ces derniers ne peuvent donc pas continuer la guerre économique totale au-delà de deux mois et encore moins tenir pendant deux ans. C'est la perte assurée.
La stratégie de l'endiguement est aussi bien géographique qu'économique, financière et politique.
Géographiquement elle vise à encercler l'ennemi en parsemant dans les pays frontaliers de l'ennemi visé des armes offensives et défensives qui rendraient nulles toute capacité offensive ou défensive l'ennemi. La porosité des frontières et les désistements des pays frontaliers alliés peuvent constituer des entraves à la mise en œuvre de cette stratégie. Beaucoup des pays frontaliers préfèrent le bon voisinage qu'une guerre larvée avec le voisin et dont le bénéfice est pour des pays très éloignés du théâtre des opérations.
Du point de vue économique, politique et financier, la théorie de l'endiguement vise à isoler l'ennemi, détruire son économie et appauvrir son peuple. Il faut donc mobiliser largement les pays, le système d'échanges financiers, les fournisseurs et les acheteurs, les fabricants, les transporteurs, les systèmes bancaires, les créanciers, les organisations internationales et nationales, les médias pour la guerre de communication et d'intoxication, les hommes politiques, les religieux, les élites, ..., tout ça par le chantage actif ou la corruption au besoin.
L'endiguement politique économique et financier total n'est pas possible à 100 %. Il n'est pas réaliste de croire que sur 193 pays que compte la planète 192 vont se liguer contre un pays et le mettre au ban des nations. Cela est d'autant plus difficile que ce pays n'est autre que la Russie qui est acteur incontournable en matières premières et pèse lourd dans la fourniture du blé et de l'énergie.
Les deux stratégies qui sont mises en œuvre par le camp occidental atlantiste y compris le Japon, la Corée du sud, Taïwan, l'Australie et vassaux d'une part et d'autres pays les eurasiatiques Russie, Chine, Inde, Corée du nord et alliés divisé le monde en deux.
Cette situation fait que la stratégie d'endiguement ne peut être efficace pour atteindre ses fins. Elle est donc vouée l'échec à terme. Elle ne peut-être efficace qu'à court terme mais aucun pays ne peut supporter le cordon sanitaire de l'endiguement quand ses propres intérêts voir sa survie est en jeu. La violations des multiples embargos est la preuve la plus visible de l'inefficacité de cette stratégie quand elle est appliquée à un grand pays comme la Russie.
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