Extraits. Bonne lecture
Excellence Monsieur Le Président du
Conseil de Sécurité ONU
Security Council
Secrétariat Général de l’ONU
UN Headquarters
First Avenue at 46th Street, New York,
NY 10017, USA
Objet : Plainte contre Monsieur Bongo Ondimba Ali, président proclamé par sa
belle mère au Gabon
Pour violation de la constitution et des
droits constitutionnels, des droits humains des citoyens gabonais et d’autres
nationalités ayant comme incidence :
la menace contre la
paix au Gabon : répression des marches de l’opposition en violation des
libertés publiques ; atteinte à l’expression des opinions et des libertés,
Coup d’état
militaire, électoral en 2009 et 2016 et violation des règles constitutionnelles
violation de serment
constitutionnel et haute trahison
assassinats de 57
citoyens gabonais en utilisant des moyens d’Etat en septembre 2009
commanditaire de la
disparition de 331 gabonais en septembre 2009
Assassinat de 400 personnes avant, pendant et après le processus électoral de 2016
Confiscation et
Instrumentation de la justice aux fins de la criminalisation et la
judiciarisation des manifestations sociales syndicales et politiques,
Faits et voies de
faits de crimes rituels et protection des auteurs et commanditaires tapis au
sein du régime Bongo Ondimba Ali
abus de pouvoir, confiscation des institutions
de la république
Assassinat et complicité d’assassinat
de Bruno Mboulou Baka le 20/12/2014
Commanditaire et complicité de
séquestration arbitraire, d’enlèvement, de détention de deux cent gabonais lors
des évènements du 15/08/2011, du 20/12/2014
complicité de menaces de mort,
complicité de violation de domicile,
complicité de dégradation et de
destruction des biens privés et publics,
Complicité de mutilation, et d’atteinte
à l’intégrité des cadavres
Association de malfaiteurs au aux fins
de la mise en place des escadrons de la mort
Constitution de
groupes militaires et paramilitaires aux fins d’y perpétrer des actes
d’assassinat et crime contre l’humanité
Violation des
accords internationaux sur la bonne gouvernance et des droits de l’homme
Mise en place des
lois iniques violant la liberté des gabonais.
Ali
Bongo Ondimba, en sa qualité de président autoproclamé, a commis de son propre
chef, des abus d’autorité visant à délégitimer les gabonais luttant contre
l'imposture de son mandat, contre la dictature qu'il a imposé aux gabonais et à
légitimer, voire à légaliser, l’usage de la violence du terrorisme d’état
contre des civils en raison de leur appartenance à l’opposition
Pour violation des droits socio
économiques et financiers du peuple gabonais
Création et
installations des agences non gouvernementales sous l’autorité exclusive de
Bongo Ondimba Ali aux fins de détourner tous les budgets d’investissement
Détournement des
budgets 2010, 2011, 2012, 2013 et 2014 qui n’ont vu aucune exécution ni
justification des dépenses ;
Créations de
rubriques fictives aux fins de détournement en grande échelle des flux
financiers du Gabon
Blanchissement
d’argent volé au Gabon au travers d’une banque privée appartenant à la famille
Bongo-Ondimba
Création des
sociétés fictives avec des prêtes nom pour blanchir les flux financiers issus
de la criminalité transfrontière
Détournements
massifs des budgets destinés aux œuvres sociales des gabonais
Mise en œuvre de
faux projets aux fins de détournements des budgets d’investissement
Pour violation des
droits communs
Faux et usage de
faux par la production d’un acte de naissance frauduleux aux fins de se
présenter aux élections présidentielles de 2009 ;
Subornation de témoin dans l’affaire de
faux et d’usage de faux
Enrichissement illicite
Détournement des biens immobiliers de
l’Etat
Subordination de l’Etat gabonais aux
fins d’acquérir des biens et des bénéfices personnels à l’étranger ;
Dépossessions abusives et sans
indemnisation
Monsieur le
Président du Conseil de Sécurité
Bien que le Conseil
de Sécurité n’a pas pour objet principal de juger des personnes physiques, mais
en sa qualité de garante de la paix et surtout dans son rôle de prévention des
conflits, je viens au nom du peuple gabonais et de toutes ses composantes
sociales et politiques attraire Monsieur Bongo-Ondimba Ali, aux fins de
répondre auprès de votre institution des griefs sous rubriques auxquels les
gabonais le tiennent pour responsable. Cette démarche vise à éviter des
troubles qui pourraient aller jusqu’à la guerre civile.
A / Les faits
A-1 La violation de la constitution et
des droits constitutionnels, des droits humains des citoyens gabonais et
d’autres nationalités
A-1-1 la menace contre la paix civile au Gabon répression des marches de l’opposition
en violation des libertés publiques ; atteinte à l’expression des opinions
et des libertés,
Le 1er
septembre 2009, 57 citoyens gabonais ont
été assassinés par les troupes d’Ali Bongo Ondimba parce qu’il manifestaient,
mains nus dans les rues de Port-Gentil
contre le coup d’Etat qui avait été perpétré la veille.
Les leaders du Front
de l’opposition pour l’Alternance avaient prévu marcher avec leurs partisans le
samedi 20 décembre 2014, en direction du carrefour rio de Libreville en vue
d’un meeting populaire pour dénoncer le déni de droit consécutif à la plainte pour
parjure contre Ali Bongo. Le Front de l'opposition a été empêché dans cette
démarche par les forces de police qui ont fait un usage exagéré de la force,
notamment de gaz lacrymogène et des balles réelles, pour disperser la foule qui
marchait paisiblement. Cette violence démesurée à occasionné le décès d’un
étudiant et cinq autres citoyens dont les corps ont été emportés par les
escadrons de la mort.
Parlant de marches, ces derniers temps, il n’y a que ça au
Gabon. Les marcheurs désœuvrés et instrumentalisés sont payés sur les
ressources de l’Etat pour des marches à la faveur du régime sans que cela
n’implique la moindre répression des prétoriens du pouvoir établi. Quand les
militants de l’opposition et de la société civile libre marchent paisiblement contre
la mauvaise gouvernance et l’imposture en cours au sommet de l’Etat et pour
réclamer la liberté et le respect de la constitution de leur pays, ils sont
réprimés avec une violence inouïe. Ceci démontre à suffisance que ce régime est
tout sauf une démocratie. En tout cas ces actes caractérisent la nature du
régime stalinien et tyrannique qui dirige le Gabon. En effet les abus de pouvoir, de complicité d’assassinat, de menaces de
mort, de violation de domicile, de dégradation et de destruction, de mutilation,
de séquestration, d’enlèvement, de détention et d’atteinte à l’intégrité des
cadavres sont le lot quotidien des gabonais.
Le
27/08/2017 s’est tenu, au Gabon et dans ses démembrements extérieurs, des
élections présidentielles qui opposaient, entre autre le leader de l’opposition
unie Jean PING à Ali Bongo, héritier d’une famille au pouvoir depuis 1967. Le
processus électoral était observé par la mission de l’observation des élections
de l’Union Européenne, à la demande du gouvernement en place.
Celles-ci
ne se sont pas terminées,
D'une part, il y a eu une méprise du Président de la
CENAP par la rétention au plan national des procès-verbaux des bureaux de vote.
Il a privé ainsi la réunion plénière de centralisation des résultats, de
compiler ceux-ci et de les proclamer. Le
procès-verbal d'un bureau de vote constitue le seul document juridiquement
opposable pour établir la réalité des urnes. Le détruire ou y faire la rétention
est un crime contre la démocratie.
D'autres
parts, la cour constitutionnelle s'est inscrite dans le déni de droit par une violation de la constitution. En effet
l'annulation d'une partie des élections dans une partie de l'unique
circonscription électorale implique soit leur annulation dans toute la
circonscription et la reprise de celles-ci dans son ensemble, soit
l'organisation des élections partielles dans les circonscriptions en cause.
A cet
égard l'organisation des élections dans le deuxième arrondissement de
Libreville et dans le Haut-Ogooué ou la fraude manifeste a été reconnue par la
communauté nationale et internationale est obligatoire car prévu par la
constitution en vigueur.
Ces
deux flagrantes forfaitures ont consacré à elles seules le coup d'État
constitutionnel du 31/082017. Cette violation constitutionnelle a été complétée
par un ordre militaire violent pour asseoir le coup d'État constitutionnel et
militaire. Le processus électoral n'est donc pas arrivé à son terme. Les
résultats déclarés par les candidats le sont sur la base des compilations des
procès-verbaux destinés à leurs représentants. Sur cette base, le pouvoir ne
peut prétendre avoir le monopole de la vérité, d'autant plus que des acteurs
internationaux neutres et libres ont observé ce processus électoral qu'ils ont
qualifié d'opaque. Les irrégularités flagrantes dans le Haut Ogooué faisant
douter de la légitimité d'Ali Bongo.
Ali
Bongo s’est fait proclamer élu par la CENAP, le ministère de l’intérieur, et sa
belle-mère, présidente de la cours constitutionnelle sur la base du déni de
droit, de la fraude à la loi, du faux et de l’usage du faux, de la fraude
massive dans le Haut-Ogooué et par l’annulation illégale des élections dans des
circonscriptions favorables au candidat de l’opposition. Or de l’examen de
l’ensemble de chacun des procès-verbaux remis à chaque représentant de candidat
dans le bureau de vote, il apparait que Jean PING a gagné l’élection avec plus
de 60% de suffrages exprimés.
Il
s’en est suivi un soulèvent spontané et généralisé de la population qui a été
réprimé dans le sang et la cruauté au point d’en faire 400 victimes, des
milliers de blessés et près de 2000 arrestations. Le pays est paralysé, tous
les secteurs de la vie sociale, économiques et politiques s’en trouvent
bloqués. La répression, les exécutions extra-judiciaires, des viols, les
séquestrations, les enlèvements, la torture, Confiscation et Instrumentation de
la justice aux fins de la criminalisation et la judiciarisation des
manifestations sociales syndicales et politique, violation de domicile,
dégradation et de destruction des biens privés et publics, Complicité de
mutilation, et d’atteinte à l’intégrité des cadavres, association de
malfaiteurs au aux fins de la mise en place des escadrons de la mort,
constitution de groupes militaires et paramilitaires aux fins d’y perpétrer des
actes d’assassinat et crime contre l’humanité, violation des accords
internationaux sur la bonne gouvernance et des droits de l’homme, mise en place
des lois iniques violant la liberté des gabonais …continuent chaque jour au
Gabon.
Il est à considérer que M. Ali
Bongo Ondimba, en sa qualité de président autoproclamé, a commis des abus
d’autorité visant à délégitimer les gabonais luttant contre l'imposture de son
mandat, contre la dictature qu'il a imposé aux gabonais et à légitimer, voire à
légaliser, l’usage de la violence du terrorisme d’état contre des civils en
raison de leur appartenance à l’opposition
Des étudiants, des manifestants, des
syndicalistes, des hommes politiques, des actvistes sont emprisonnés
arbitrairement depuis bientôt un an sans jugement, d’autres sont exclus des
études et interdits de sortie du territoire pour poursuivre leurs études
ailleurs. Leurs seuls tords c’est d’avoir manifesté pour le droit à des études
décomplexées dans un cadre normatif tenant compte des standards minimaux des
universités dignes de ce nom. Ce régime viole la liberté de ses étudiants en
détruisant leur avenir.
Empêcher la marche, dans le contexte africain actuel, donne
forcément un caractère dictatorial au pouvoir au Gabon. Ne pas permettre à
l'opposition d'aller déposer sa plainte, prouve que le régime a peur et valide
de fait les théories développées par Pierre Péan dans son dernier livre. Ce régime s’oppose à toute forme de liberté des
gabonais. Il a mis en place et applique des lois
iniques qui violent les droits du peuple gabonais : l’expression de ses
opinions, sa liberté de manifestation, la criminalisation des manifestations
sociales et politiques. Bref des lois qui abrogent toute indépendance
intellectuelle et toute liberté d’opinion.
La liberté d’expression est un préalable à
tout système démocratique. Elle ne peut être limitée que par la loi. Or, sous
le régime d’Ali Bongo-Ondimba la censure n’est pas une décision judiciaire
faisant suite à la commission de crimes ou de délits, mais une simple décision
administrative à caractère évidemment politique.
Aucun juge d’instruction gabonais n’a
jamais été en mesure d’établir le délit et de saisir le Tribunal. Le Conseil
National de la Communication (c’est-à-dire le juge administratif et non pas le
juge pénal) interdit les médias libres en raison du trouble à l’ordre public
suscité par la polémique autour de la publication des actes illicites posés par
les membres du régime Ali Bongo-Ondimba. Le délit de diffamation et de trouble
à l’ordre public sont du domaine du juge pénal et non du juge administratif, le
CNC n’est donc pas fondé, en droit, de statuer sur le trouble à l’ordre public
né de la liberté d’expression des gabonais.
En définitive, les interdictions
administratives successives au Gabon au cours de ces cinq années de règne
illustrent l’incapacité du régime de Bongo-Ondimba à répondre à la
contradiction autrement que par la violence, la censure et la propagande, et
par son renoncement manifeste aux principes fondamentaux de la démocratie.
Les interdictions pour troubles à l’ordre
public ou diffamation sont du domaine du juge pénal. Cette disposition légale
est violée par le pouvoir. Mais que dire des destructions arbitraires des
locaux des médias de la presse libre, du sabotage des installations techniques,
des arrestations, persécutions et humiliations des journalistes indépendants
par des commandos de la garde prétorienne du régime ? Ce sont des actes
qui relèvent du banditisme d’un Etat stalinien.
Monsieur le Président
Les mesures misent en
place par le régime de Bongo Ondimba Ali violent les droits imprescriptibles du
peuple gabonais et sont des nature à porter atteinte à la paix et à l’ordre
civil, car ils violent l’ordre constitutionnel, ils sont donc de nature actes à
déclencher la guerre civile
A-1-2 Coup d’état militaire, électoral et
violation des règles constitutionnelles
La légitimité du
pouvoir d’Ali Bongo Ondimba ne repose pas sur un mandat électif populaire, mais
sur une victoire usurpée avec le soutien affiché par le système militaire,
médiatique et institutionnel confisqué par le régime auquel il faut ajouter le
clan maffieux corse et la droite réactionnaire extrême en France qui
prétendait, à elle seule, représenter la communauté internationale.
En effet, le scrutin
électoral d’août 2009 a été truqué, ne faisant l’objet ni de la transparence
dans les opérations de vote, ni du contrôle des listes électorales
frauduleuses, du gonflement abusif du corps électoral dans le Haut Ogooué. La
conséquence étant une proclamation du Ministre de l’intérieur du régime, alors
que le dépouillement n’était même pas terminé. Au grand dam du vice président
de la CENAP représentant l’opposition qui a contesté ces résultats en refusant
de signer, comme la loi l’exige le procès verbal sanctionnant les opérations de
vote. Les représentants de l’opposition ont été vidés de la salle de comptage
des bulletins de vote par les militaires à la solde de Bongo Ondimba Ali.
Quelques jours plus
tard Marie Madeleine Mbourantsuou, Présidente de la cour constitutionnelle et
belle mère et mère putative de Bongo-Ondimba Ali selon la tradition gabonaise
valide des élections fausses alors que tous les pv des bureaux de vote le place
en troisième position lion derrière Pierre Mamboundou et André Mba Obame.
Par ses recherches minutieuses Monsieur
Pierre PEAN vient de nous confirmer que le mandat de Monsieur Ali Bongo
Ondimba, en plus de son illégitimité manifeste, se double d’une imposture qui
confirme son illégalité. Son mandat est illégal et donc nul et de nul effet car
en parfaite violation de l’article 10 de la constitution gabonaise. Monsieur
Ali Bongo a fabriqué un faux acte de naissance et en a fait l’usage pour se
porter candidat à l’élection présidentielle de 2009 alors que sa situation de
fils adopté l’en interdisait.
Cet acte de naissance (annexe 1 et 2) lui
permettait de contourner l’article 10 de la constitution gabonaise qui interdit
aux personnes ayant acquis la nationalité, par adoption ou par naturalisation,
et donc non nés au Gabon, de se présenter comme candidat à l’élection
présidentielle.
Cette
double imposture qui viole la constitution gabonaise consacre l’illégitimité et
l’illégalité du mandat d’Ali Bongo qui doit le remettre au peuple sans délais.
A-1-3 Violation de serment constitutionnel et haute trahison (voir annexe 3 plainte
à la haute cour de justice)
Lors de son entrée en
fonction, le Président de la République prête solennellement le serment
ci-dessous, prévu à l’article 12 de la constitution en ces termes, je
cite : « Je jure de consacrer toutes mes forces au bien du Peuple
Gabonais, en vue d’assurer son bien-être et de le préserver de tout dommage, de respecter et de défendre la Constitution
et l’Etat de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge
et d’être juste envers tous ».
Sur le mérite de trois
dispositions normatives pertinentes, notamment :
D’une part, l’article
78 de la constitution qui dispose, je cite : « la Haute cour de
justice est une juridiction d’exception non permanente. Elle juge le Président
de la République en cas de violation du serment ou de haute trahison. Le
Président de la République est mis en accusation par le Parlement statuant à la
majorité des deux tiers de ses membres, au scrutin public » fin de
citation ;
D’autre part,
l’article 25 de la loi n°49/2010 du 25 septembre 2011 déterminant la
composition et le fonctionnement de la haute cour de justice, qui dispose, je
cite : « tout acte commis ou toute abstention constatée à l’encontre
des hautes obligations relevant du serment prévu par l’article 12 de la
constitution est constitutif de haute trahison. »
D’une troisième part,
l’article 26 de la loi n°49/2010 du 25 septembre 2011 déterminant la
composition et le fonctionnement de la haute cour de justice, qui dispose, je
cite : « est constitutif d’acte attentatoire aux obligations du
serment : (…) 2. Tout acte tendant à menacer le fonctionnement régulier
des institutions constitutionnelles, l’exécution des lois et des engagements
internationaux (…) « . Fin de citation.
Fort de ce qui
précède, Monsieur MOUKAGNI-IWANGOU, citoyen gabonais a requis du Parlement de
bien vouloir mettre en accusation Monsieur Ali BONGO ONDIMBA :
Par application des
articles 12 et 78 de la constitution, 25 et 26 , de la loi n°49/2010 du 25
septembre 2011 déterminant la composition et le fonctionnement de la haute cour
de justice,
Pour haute trahison et
violation du serment, le fait par lui de s’être engagé à respecter la
constitution et l’état de droit, lequel état de droit postule du respect des
lois, alors qu’il savait au moment de prêter le serment, qu’il était en
délicatesse avec le code pénal, sous les chefs de prévention de faux par
instigation, usage de faux.
Non content de cette double imposture, Monsieur Ali Bongo
Ondimba a mis en place un régime totalitaire, où la classe dirigeante s’appuie
sur son dispositif d’influence militaro-étatique pour désamorcer la
contestation par l’assassinat, l’intimidation, la menace et la terreur et faire
accepter à une majorité, des lois qui ne sont, en définitive, favorables qu’à
une minorité. Les apparences démocratiques sont sauves, mais la justice pour
tous est sapée au bénéfice des seuls membres du Régime de Bongo Ondimba ALI.
Cette plainte comme toutes celles qui ont été déposées devant
une justice aux ordres qui est sous l’autorité directe de Bongo Ondimba Ali qui
nomme les magistrats et les révoques a peu de chances d’aboutir. D’où l’utilité
de la présente démarche.
Monsieur le Président
L’Aide que les Gabonaises et les Gabonais
attendent de vous en particulier et de tous les membres du Conseil de Sécurité
en général est prioritairement en direction de l’instauration de la
démocratie et l’établissement de l’Etat de droit au Gabon par le respect des résultats
sortis des urnes le 27/08/2016.
L’ouverture d’une enquête sur les graves faits
de violation des droits de l’homme, des exécutions extra-judiciaires, des
tueries de masse, des viols, des enlèvements et séquestrations, ainsi que tous
les autres faits dont l’objet de la présente défini mieux.
Par ailleurs, si dans ses rapports avec le Gabon,
avec l’Afrique, l’ONU et l’UE appliquaient les critères de Copenhague qui ont
été appliqués aux pays d’Europe Centrale et Orientale pour leur admission au
sein de l’Union, alors il sera assuré un développement cohérent et harmonieux
des pays comme le Gabon.
Dans le même ordre d’idée, un mécanisme pour
la supervision des élections politiques est une réponse viable qui participera,
à n’en point douter, à une véritable politique de sécurisation et de
consolidation des valeurs et principes démocratiques telle qu’engagée dès les
années 1990 en Afrique. Aujourd’hui, malheureusement, cette politique est en
danger, singulièrement depuis cinq (5) ans au Gabon. Un tel mécanisme assurera
le pilotage de la démocratisation et de l’Etat de droit en établissant une
cohérence entre les acteurs dans le respect de leur diversité. L’éthique et
l’efficacité de ce mécanisme devrait reposer notamment sur le fait qu’il doit
participer, dès le départ, à l’élaboration et à l’appropriation d’instruments
ou d’indices mesurables jusqu’à l’utilisation et à la proclamation des
résultats.
L’intérêt d’un tel mécanisme qui pourrait
prendre la forme d’une Fondation ou d’un Observatoire pour la démocratie
serait de:
Montrer l’engagement décisif de l’ONU en faveur des libertés
fondamentales individuelles et collectives, et donc de la démocratisation du
développement économique de l’Afrique ;
contraindre les Etats à l’organisation d’élections transparentes, fiables
et viables par l’optimisation de la sécurisation des scrutins ;
contraindre les Etats aux avancées démocratiques par la pression de
‘‘recommandations démocratiques’’ émises ;
Et si l’Aide au développement devrait se
poursuivre dans sa forme actuelle, alors le risques est grand de voir, comme
c’est déjà le cas depuis 2009, le nombre d’immigrés africains et
particulièrement Gabonais croitre plus vite que la démographie de leurs pays
respectifs ; et les étudiants gabonais diplômés des universités et grandes
écoles étrangères, notamment occidentales, être de moins en moins intéressés
par le retour dans leur pays. Ce qui serait, à tous égards, l’aboutissement
d’un incompréhensible paradoxe.
Monsieur le Président
Le cas du Gabon est singulier, il se
gratifie de tous les inconvénients dévolus à une dictature pure et dure sans
que ses victimes soient admises à la gratification morale qui est d’ordinaire
accordée à ceux qui luttent contre elle. La presse internationale parle souvent
de «démocratie apaisée» au Gabon, une insulte intolérable aux nombreux
combattants de la liberté. De ce fait, elle participe au travestissement de la
vérité, de la liberté et de la réalité vécue par le peuple gabonais. Celui-ci,
est bâillonné au Gabon, ignoré à l’extérieur. Entretemps des médias
internationaux à la solde de la criminalité mondiale se font des choux gras
avec des publireportages payés à coup des millions d’euros volés aux
contribuables par un dictateur en mal de publicités, assoiffé de gloriole.
Nous
vous demandons d’inscrire la question gabonaise à l’ordre du jour des questions
de securité, de démocratie et des droits de l’homme,
Nous vous demandons humblement votre soutien
politique et diplomatique en vue de la mise en place d’une conférence nationale
souveraine avec finalités de gérer une transition et d’une mise en place
commission nationale et internationale aux fins de faire la lumière sur
l’imposture qui a permis à Ali Bongo de s’installer à la tête de l’Etat
gabonais.
Nous vous
demandons de ne pas reconnaitre ALI BONGO ONDIMBA comme président élu
démocratiquement le 27/08/2017.
Mais comme un président
autoproclamé, impopulaire et illégitime et désormais illégal du fait de la
nullité de son mandat et qui est venu au pouvoir par un holdup électoral et un
coup d’état avec la faveur et le support du pouvoir mafieux.
Nous vous invitons à exiger à la dictature
gabonaise le respect scrupuleux des résultats des urnes du 27/08/2017 par la
reconnaissance de Jean Ping comme président élu. Des négociations pour mettre
en œuvre la transmission du pouvoir doivent être établies.
D’exiger
à Ali Bongo le respect des libertés publiques garanties par la constitution et
la déclaration universelle des droits de l’homme à laquelle la constitution
gabonaise fait référence son préambule. Celui-ci affirme solennellement son Attachement aux Droits de l'Homme
et aux Libertés Fondamentales tels qu'ils résultent de la Déclaration des
Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 et de la Déclaration Universelle des
Droits de 1'Homme de 1948, consacrés par la Charte Africaine des Droits de
l'Homme et des Peuples de 1981, et par la Charte Nationale des Libertés de
1990.
Nous vous demandons d’exiger au dictateur de faire cesser la répression,
la persécution, les assassinats, les crimes rituels, les brimades
professionnelles, les affectations politiques des partisans de l’opposition et
de la société civile :
Nous vous demandons de dire au dictateur d’arrêter la criminalisation et
le judiciarisation des marches et manifestations politiques, sociales et
syndicales ;
Monsieur le
Président
Nous avons encore
en mémoire le discours du Président OBAMA à Accra au Ghana dans lequel il disait : ’L’Afrique n’a pas besoin des hommes forts, mais des
institutions fortes.’’
Le peuple gabonais
s’inscrit pleinement dans cette situation. Nous, en tant que citoyens gabonais
libres, cherchons dans l'espace international du monde le soutien
nécessaire pour faire prévaloir la justice, le droit et la démocratie.
Nous sommes 111 gabonaises et gabonais et la
coordination de ce panel est disposée à vous rencontrer aux fins de discuter du
contenu de la présente.
Je vous prie de
croire, Monsieur le Président du Conseil de sécurité, à l’assurance de nos
sentiments respectueux et dévoués.
Fait
à Bruxelles, le 01 avril 2017
Le Premier Coordinateur du Mouvement 111 constitué le 11 janvier 2017.