jeudi 10 janvier 2013



Présentation des Vœux de Nouvel An au Peuple Gabonais de l'Union des Forces pour l'Alternance UFA

Chers Compatriotes,

Il est temps de lancer une révolution
pour chasser la dictature des Bongo Ondimba
C’est un grand plaisir pour moi de m’adresser à vous en ce début d’année 2013 pour vous présenter, au nom des Partis membres de l’Union des Forces pour l’Alternance (UFA), nos vœux les plus sincères de santé, de bonheur, de prospérité, de solidarité, de patriotisme et de paix.

Que cette année 2013 soit pour vous, Peuple Gabonais, celle au cours de laquelle vous retrouverez la souveraineté, votre souveraineté confisquée depuis 45 ans par le système BONGO ONDIMBA.

Comme il est de coutume, en toute fin d’année et en début d’une année nouvelle, l’occasion est donnée de jeter un regard rétrospectif et prospectif sur la vie de notre pays.

Cet exercice qui exige de nous beaucoup de clairvoyance nous conduit irrémédiablement à faire le bilan de notre action d’une part, celui de l’action du pouvoir en place, d’autre part.

A la suite des élections législatives du 17 Décembre 2011, l’Opposition gabonaise a adhéré à votre souhait, maintes fois exprimé, de nous voir rassemblés pour unir nos forces dans la perspective de l’alternance au pouvoir.

Ce souhait a été concrétisé lors des Assises de Mouila des 7, 8 et 9 Septembre 2012 avec la naissance de l’UNION DES FORCES DU CHANGEMENT (U.F.C). Mais c’était sans compter avec les démons de la division qui ont tenté de briser l’espoir de tout un Peuple. C’est ainsi que l’UFC a éclaté, peu de temps après, en deux groupes avec d’un côté : l’Union Factice Complice du pouvoir (UFC), et de l’autre, l’Union des Forces pour l’Alternance (UFA) restée fidèle aux résolutions de Mouila, à savoir :

Le Raffermissement de l’unité de l’Opposition ;
L’Aboutissement de l’Alternance Politique Démocratique ;
La Réhabilitation de l’Union Nationale injustement et arbitrairement dissoute;
L’Organisation d’une Conférence Nationale Souveraine.
L’UFA qui vient d’être légalisée par le Ministère de l’Intérieur sous le Récépissé N°3035/MISPID/SG/CE1 du 31 Décembre 2012 estime que ces objectifs constituent la meilleure voie de sortie de la crise multisectorielle et multiforme que traverse notre pays.

S’agissant notamment de la Conférence Nationale Souveraine, sa tenue est un impératif parce qu’attendue par la grande majorité des Gabonais. Elle doit nous permettre de reconstruire un Etat véritablement démocratique et d’apporter des solutions à la crise politique, économique, financière, sociale et culturelle.

Notre volonté est de faire du Gabon un pays réellement démocratique, un pays où tous les équilibres sont atteints, un pays où il fait vraiment bon vivre pour toutes les catégories sociales.

Nous en sommes capables dans la mesure où notre pays dispose d’un potentiel humain qualifié, d’un sol et d’un sous-sol très riches dont DIEU nous a gratifiés.

Mais qu’est-ce que le système BONGO ONDIMBA en a fait depuis près d’un demi-siècle de règne sans partage ?

Sans absoudre les méfaits de 42 ans du règne de BONGO ONDIMBA Père, reconnus par lui-même dans son discours testamentaire de décembre 2007, nous vous invitons à nous arrêter sur les trois années de cette dictature que nous subissons avec BONGO ONDIMBA Fils.

Dans son discours d’investiture et dans tous les autres qu’il nous sert jusqu’à présent, Monsieur Ali BONGO ONDIMBA promet au peuple gabonais entre autres :

Un ambianceur et un jouisseur comme ce
clown n'a pa sa place à la tête du Gabon 
Premièrement : Une saine gestion des finances publiques : Nous assistons au contraire à des transferts massifs d’argent à l’Etranger illustrés notamment l’année dernière par la disparition de 500 milliards de FCFA de nos caisses, aux disparitions de chapitres entiers des budgets, à une frénésie immobilière de grand luxe tant à Libreville qu’à l’extérieur du territoire national , à la multiplication des voyages présidentiels dont chacun coûte plusieurs milliards de FCFA, à la folie dans l’achat des voitures de grand luxe quand on sait que des milliers de gabonais croupissent dans la misère. Tout cela confirme que l’Etat est géré par une oligarchie d’ambianceurs et de jouisseurs insatiables.

 gabonais, Ali Bongo  se tape des villas à 70 milliards de FCA
Deuxièmement : Une meilleure éducation pour les enfants et une meilleure formation pour les jeunes. Nous constatons qu’en trois ans malgré la mise à disposition d’un budget de plus de 81 milliards de Francs CFA, aucun collège nouveau, aucun lycée nouveau, aucune université nouvelle, aucun internat nouveau n’a été livré; d’où la solution, ridicule, pour le nouveau CES d’Angondjé (1 500 élèves en classe de 6ème) de squatter les vestiaires du Stade de l’Amitié, un don de la Chine, qui nous a pourtant coûté plusieurs centaines de milliards de Francs CFA. En outre, pendant que l’Université Omar Bongo patauge dans la boue et est exposée à tous les risques d’insécurité, Ali BONGO ONDIMBA choisit de faire un don de 10 milliards de FCFA à l’Université d’Oregon aux États-unis d’Amérique ;

5000 logements, mon C...!
 Troisièmement : La construction de 5000 logements par an. Trois ans après, aucune maison n’est sortie de terre ; le déficit en logements reste entier. L’une des solutions envisagées au problème du logement est d’importer des maisons préfabriquées qui n’apportent rien à l’économie nationale.
Dans le même ordre d’idées les 1000 logements promis pour fin Décembre 2012 par le Premier Ministre M. NDONG-SIMA lors de sa Déclaration de Politique Générale, ne sont toujours pas visibles à ce jour.
Les propriétaires des logements et bâtiments détruits arbitrairement n’ont que leurs yeux pour pleurer.

Quatrièmement : Ali BONGO ONDIMBA affirme dans son discours du 31 Décembre 2012 que « près de 6000 emplois ont été créés dans le secteur du BTP et sont actuellement occupés dignement par de jeunes compatriotes« . Quand on sait que le chômage a été aggravé dans notre pays à hauteur de 30% de la population active, que les quelques emplois crées l’ont été, surtout dans le Bâtiment et Travaux Publics (BTP) et le Secteur de l’industrie du Bois par de nombreux Directeurs d’ Entreprise qui ont importé la main d’œuvre de leur pays d’origine, que plusieurs milliers de fonctionnaires gabonais subissent un chômage incompréhensible ; certains étant contraints de rester à la maison pour délit d’opinion.

Les affirmations selon lesquelles le Gabon » se déploie comme un vaste chantier multiforme » ne relèvent que de la pure propagande politicienne.

Les gabonais ne doivent jamais oublier
ces criminels même en enfer
Cinquièmement : Ali BONGO ONDIMBA parle de l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages. Tout le monde sait que la vie chère au Gabon reste un problème crucial. Nous continuons de dépendre toujours de l’étranger. Rien n’est fait en vue d’encourager la production vivrière locale. Mais pendant ce temps, Ali BONGO ONDIMBA impose la Société OLAM dans la culture de l’hévéa et du palmier qui sont des produits de rente. En trois ans d’exercice du pouvoir, la Méthode Ali a donc fait en sorte que notre tissu économique se dégrade dangereusement au fil des jours. Les indicateurs attestent que le secteur productif est encore au point mort et que le Président et ses affidés se complaisent seulement dans des discours pompeux aux effets d’annonce. Rien de plus.
eau dans des puits de fortune
La misère endémique est telle que plusieurs ménages gabonais à Libreville se nourrissent aujourd’hui à la décharge publique de Mindoubé. Les mesures annoncées sur la TVA et autres ne produisent aucun effet.

Sixièmement : S’agissant des transports. C’est vraiment le désastre ! Libreville et Port-Gentil sont pratiquement coupées du reste du pays ; l’inexistence de transports urbains est criarde dans la capitale, le chemin de fer que l’Etat a aujourd’hui beaucoup de mal à entretenir est en état de dégradation avancée et les transports aériens sont en pleine déliquescence. La Société Nationale de Transports Aériennes annoncée avec fracas à l’issue du Conseil des Ministres délocalisé de Mouila par Ali BONGO OMDIMBA avant la CAN 2012 reste un fait de pure propagande.



Septièmement : Ali BONGO OMDIMBA a pris l’engagement de lutter contre les crimes à but fétichiste.

La main du diable taché
du sang des gabonais
Nous constatons au contraire que les auteurs et commanditaires de ces crimes qui sont pour la plupart des personnalités politiques demeurent à l’abri d’un pouvoir qui les protège et les soustrait à toute poursuite judiciaire.
A ce propos, l’UFA espère que la récente levée de l’immunité parlementaire d’un Sénateur, donnera lieu à l’application d’une procédure régulière et que la justice fera son travail jusqu’au bout.

Huitièmement : Ali BONGO ONDIMBA se targue d’être un grand défenseur de l’Environnement. Cependant il ne dit mot sur le désastre écologique que constitue le récent déversement de pétrole à OMBOUE ayant entraîné la destruction d’une grande partie (faune et flore) de la région du Fernan – Vaz.

Neuvièmement : S’agissant de la crise centrafricaine, les protagonistes se retrouvent à Libreville du fait que le Gabon abrite le siège de cette Institution sous – régionale sous la présidence de Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Médiateur désigné de la CEEAC.

Pour l’UFA, l’arbre à palabres est mal planté.

En effet, il importe de relever que le Gabon lui-même est en pleine crise en raison du déficit de dialogue démocratique voulu et entretenu par Ali BONGO ONDIMBA.

La CEEAC et la Communauté Internationale, en sont-elles conscientes ? Attendent-elles que les Gabonais prennent aussi les armes pour qu’elles s’en préoccupent ?

Dixièmement : Le Président de la République parle de politique nécessaire de Décentralisation alors qu’il freine pour ne pas attribuer les 10% du budget général de l’Etat qui doit permettre à toutes les collectivités locales un développement équitable et équilibré.

Chers compatriotes,

Vous conviendrez donc avec l’UFA que les hésitations d’un Chef d’Etat à promulguer une loi votée à cet effet par le Parlement est un comble.

Onzièmement : Au plan politique, Ali BONGO ONDIMBA dit qu’il reste ouvert à la discussion. Pourtant c’est le même Ali BONGO ONDIMBA qui estime que le Gabon, sous le règne de son père, n’a pas avancé à cause de « trop de politique ». Aussi demeure-t-il sourd aux sollicitations de l’UFA qui constate malheureusement qu’en trois ans, avec un Ali BONGO ONDIMBA porté à la tête du pays dans les conditions que l’on sait, le Gabon a dangereusement reculé.

Les Institutions ne fonctionnent pas correctement :

Un Gouvernement dont le bras séculier (les Agences entièrement aux mains d’étrangers) est géré par la Présidence de la République avec des Ministères vidés de leurs prérogatives ;
Une Administration trop politisée, réduite à servir de faire-valoir et ignorant la notion de service public. ;
Une Assemblée Nationale réduite à une chambre d’enregistrement car composée de 119 députés de la majorité sur 120 dont 114 du seul PDG et seulement 1 de l’Opposition, puisque le député de l’UPNR supposé opposant vote toujours avec la majorité ;
Une Cour Constitutionnelle au rôle invariable, celui de sauvegarder les intérêts du régime et d’éviter de le mettre en difficulté ;
Un Conseil National de la Communication partisan, opposé à l’accès aux médias publics par les partis politique de l’Opposition, et notamment ceux de l’UFA et spécialisé dans la répression des journaux proches de l’Opposition ;
Une justice confisquée et aux ordres;
Dans le souci de conserver le pouvoir à tout prix, Ali BONGO ONDIMBA et son équipe traînent les pieds pour l’introduction effective de la biométrie dans notre système électoral tel que cela a été décidé en 2006 aux Accords d’Arambo, d’abord pour les élections législatives de 2011, ensuite pour les élections locales de 2013 et suivantes, au point que le Ministre de l’Intérieur continue à tourner l’Opposition en dérision.

A cet effet l’UFA relève pour le dénoncer avec vigueur les manœuvres frauduleuses déjà engagées par les députés, sénateurs et élus du PDG sur toute l’étendue du territoire visant à recueillir des inscriptions sur des listes électorales à partir de bordereaux d’identification et ceci sous le contrôle des autorités administratives locales.

L’objectif visé ici est d’enrôler en priorité les personnes recensées et déjà acquises à leur cause.

L’UFA suit de très près cette situation.

Dans le cadre de la mise en place de la biométrie, l’UFA attend que le gouvernement et la classe politique se mettent préalablement d’accord sur :
1) La définition des termes de référence nous conduisant à l’élaboration d’un cahier de charges à travers :
- les audiences foraines ;
- les délais des audiences foraines ;
- le coût des opérations ;
- le choix de l’opérateur au terme d’un appel d’offres ;
- le type de biométrie.

2) La préparation de la liste électorale avec :
- l’enrôlement ou l’identification ;
- l’authentification ;
- l’interconnexion des réseaux ;
- la sécurisation du code source.

Chers Compatriotes,
Le renforcement de notre Démocratie est plus que nécessaire et urgent pour éviter à notre cher pays le naufrage politique. C’est pourquoi l’UFA s’interroge sur le sérieux de l’intérêt qu’accorde aujourd’hui le pouvoir au Conseil National de la Démocratie.

Toutefois, et sans trop y croire, nous attendons que le pouvoir nous édifie, sur sa volonté de faire du CND « un outil pertinent du dialogue politique » apte à procéder à la gestion optimale du message et des structures politiques dont la garantie de vie incombe à l’Etat de manière équitable.

Mais quelle est cette concertation politique que le pouvoir veut organiser en excluant, à priori, une frange de compatriotes ?

L’UFA affirme que toutes les intelligences gabonaises sans exclusive doivent être mises à contribution pour que la concertation ait politiquement un sens. Tous les compatriotes, de quelque parti politique que ce soit et/ou issus de la société civile doivent y être conviés.

Par ailleurs, quel crédit accorder à une discussion portant sur l’organisation des Partis Politiques après avoir fait adopter, une nouvelle loi sur les Partis Politiques dont la seule fin était d’écarter l’Union Nationale du jeu politique national et le restreindre davantage les libertés démocratiques.

Si la concertation sur la Biométrie, est menée sans la roublardise habituelle du pouvoir, elle ne réglera cependant que le problème électoral.

Tous les autres problèmes du pays restent entiers et nécessitent la tenue d’une Conférence Nationale Souveraine.

C’est pourquoi, pour celle-ci l’UFA exhorte toutes les Gabonaises et tous les Gabonais de toutes les provinces à continuer à s’inscrire toujours aussi massivement qu’à Libreville.

A toutes celles et à tous ceux qui aiment le Gabon qui veulent son épanouissement et celui de tous les Gabonais, nous disons Excellente Année 2013 !

Que DIEU bénisse le Gabon afin qu’il connaisse une Alternance Démocratique!

Fait à Libreville, le 10 janvier 2013


Le Président en exercice,

BOURDES Ogouliguende Jules- Aristide

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