lundi 19 août 2013

Le coup d’État judiciaire du régime Bongo-PDG

Drapeau gabonais

Selon les informations en notre possession, le régime Bongo-PDG est entrain de perpétrer un coup d’Etat judiciaire. Celui-ci consiste à arrêter toutes les personnes qui combattent ce régime sous l’accusation de complot contre l’Etat. Des tribunaux d’exception seront installés sous la direction des procureurs spéciaux. Les futurs condamnés seront les membres de la société civile libre, les leaders politiques, les membres de la diaspora, les militaires soupçonnés, les responsables des médias libres, les objecteurs de conscience, les étudiants. Tous ceux qui ont en commun de s’opposer contre la dictature Bongo-PDG pour l’établissement d’une démocratie libérale et pluraliste sont dans le collimateur. Des faux documents seront fabriqués tout comme des faux témoins viendront témoigner dans l’anonymat. L’objectif est de condamner les leaders et tous ceux qui dérangent la dictature à des lourdes peines de prison avant l’échéance du mandat usurpée par Bongo-Ondimba Ali en 2016.


Quand un procès relève de la justice d’exception et se conclut par l’emprisonnement de tous les leaders qui résistent à l’hégémonie d’une famille biologique et politique : c’est un coup d’Etat judiciaire, car celui-ci tend à décapiter toute forme d’opposition et donc d’alternance au pouvoir.
BOA entrain de jouer au soldat d'opérette, mis à part sa légendaire
boulimie personne ne lui connait un passé militaire,
 ni même la capacité de courrir 100 mètres, .


La première partie de ce plan machiavélique est déjà en cours : elle consiste à se débarrasser par empoisonnement des personnes du milieu judiciaire, politique, militaire et médiatique. Il s’agit de présenter l’affaire comme si les victimes sont mortes de mort naturelle. Ensuite il s’agit de diaboliser les opposants en les accusant de tous les péchés d’Israël, notamment les détournements fictifs et autres faits qu’ils fabriqueront.


La deuxième partie consiste à infiltrer l’opposition véritable pour les pousser à organiser une manifestation moribonde sans lendemain pour prouver l’existence d’un complot. Ainsi, des groupes se créent pour organiser une manifestation à Libreville, à l’issus de laquelle les leaders seront arrêtés et écroués sous le motif de complot contre l’Etat. 

La troisième partie est l’organisation d’un procès d’exception qui verra la condamnation à des lourdes peines de prison les leaders de l’opposition, l’interdiction d’exercice de tout mandat électif aux condamnés, etc.

Après avoir fait assassiner le leader Pierre Mamboundou, BOA cherche à faire le vide pour être seul aux prochaines élections présidentielles. Il veut ainsi décapiter toute l’opposition et annihiler toute chance d’alternance démocratique au Gabon.

Il revient aux gabonaises et aux gabonais de décider. Ils doivent décider de leur destin. Ils doivent choisir entre l’éternelle persécution, le viol des libertés et la libération du joug de l’oppression.

Jean Ndouanis  

L'illégalité du PDG qui confirme l’illégitimité de Bongo-Ondimba Ali (BOA):

lettre au ministre de l’intérieur
du régime Bongo-PDG
Un compatriote courageux met le ministre de l’intérieur du régime devant ses responsabilités en le mettant en demeure d"appliquer la loi.
Monsieur Gérard Ella-Nguema est un de ces compatriote qui peut porter fièrement la qualité de patriote gabonais. Sa récente dénonciation, par exploit d'huissier et lettre de mise en demeure au ministre de l'intérieur du régime, démontre son courage et son engagement contre l'arbitraire d'un régime qui fait de l'illégalité et de l'illégitimité les moteurs de sa gouvernance au détriment des choix et des libertés des gabonais.

exploit d'huissier 
exploit d'huissier
journal officiel de la RG 1968
Cette dénonciation met en lumière un fait majeur: Bongo-Ondimba Ali a été investi par un parti politique illégal, hors la loi. Ce parti a bénéficié, en toute illégalité les énormes fonds de campagne de l'Etat gabonais. En réalité, le Parti démocratique gabonais est structuré autour de loges maçonniques et est financé par la mafia tapie au sein de l'Etat qui s'illustre par le pillage des finances publiques. Au fur et à mesure de l’instauration de sa dictature de 45 ans ce parti n'a jamais modifié sa politique ni diminué son emprise sur toutes les structures de l'Etat, au point d'en être un parti Etat jusqu'à ce jour. Depuis les élections législatives de décembre 2011, boycottés par plus de 95% de la population, il dispose de 95 % des suffrages exprimés, soit 114 députés sur 120, ce qui lui assure une très large majorité au sein de l'Assemblée Nationale. On peut estimer que cette représentation a été volée au peuple gabonais car moins de 5% de ceux-ci ont voté. Bien pire, en appliquant les directives du frère musulman EL hadj Bongo-Ondimba Ali pour « islamiser de force la société gabonaise par une implantation tous azimut de mosquée dans tout le pays» ce parti s'est coupé du pays ou la population favorable à une organisation laïque de l'Etat est traditionnellement chrétienne et animiste. Ce parti, sociologiquement minoritaire se mure dans l'autoritarisme et la fraude électorale pour se maintenir au pouvoir. Par suite, l'illégalité de cette structure se complète par une double imposture constitutionnelle et morale. En investissant à la candidature de président de la république, une personne qui, manifestement, a acquit la nationalité gabonaise, le PDG a violé l'article 10 de la constitution. L'imposture morale du PDG vient compléter ce tableau: le PDG était parfaitement au courant des origines de son candidat. Les multiples démissions des hiérarques de ce parti illégal à la suite de cette candidature étaient faites par ces derniers pour protester contre cette imposture.
Gerard ELLA-NGUEMA gabonais auteur
de la dénonciation de l'illégalité du PDG
Finalement, bien que largement battu, le candidat du PDG, qui est arrivé troisième, très loin derrière son "frère" AMO, a été imposé au Gabon par un coup d'Etat militaire. Fort de cette illégalité et de cette illégitimité le pouvoir Bongo-PDG s'appuie sur une armée prétorienne pour s'imposer aux gabonais.Dés lors les barons du régime, forts de cette impunité, ne prennent même plus la précaution de maquiller les apparences. Ils posent des actes répréhensibles au vu et au su de tous: Ils commettent des crimes rituels ouvertement sans être inquiétés, ils détournent des budgets à des fins personnels sans que la moindre sanction soit engagée. Il faut ajouter des assassinats, des viols d'enfants, la pédophilie, le racket: A cela, les barons du régime vous répondront toujours par la même réponse: On s'en fout, aller vous plaindre auprès des tribunaux. Bien conscient de leur impunité ils font des pires choses contre le peuple gabonais. Les fameux tribunaux étant leurs ombres, pourquoi en auront-ils peur? Ils n'ont rien à se reprocher. Le pouvoir il ne l'ont pas obtenu grâce au peuple, mais par la force. Dans ce pays, les criminels en col blanc roulent carrosse et les voleurs de boites sardines et les objecteurs de conscience remplissent les prisons du régime.
Devant ce dénie de droit, devant toutes ces violations quotidiennes des lois, de nos libertés, le peuple gabonais doit désormais comprendre qu'il n'y a plus qu'une seule justice qui compte: celle du peuple.
Chaque gabonais, chaque famille doit s'organiser pour assurer sa propre sécurité et sa propre justice.
Jean Ndouanis

samedi 10 août 2013

Elections : une vaste escroquerie politique



Un article qui force mon admiration. Ce compatriote a compris toute la mécanique du système Bongo pour se maintenir au pouvoir par des élections truquées. 
Bonne lecture


Elections : une vaste escroquerie politique. 
Auteur: Gildas Ngouoni

Au Gabon, les élections ne servent à rien, sinon à permettre au pouvoir Bongo/PDG de gagner du temps, de se donner un peu d'air entre deux scrutins. Le débat sur la transparence électorale, la biométrie et autres, n'est, en réalité qu'une diversion de plus.

Depuis 1990, nous avons organisé plusieurs élections dans ce pays, et pourtant rien n'a changé : les Bongo sont toujours là, au pouvoir. Encore et toujours. En 1993, Mba Abessole a gagné. En 2005, Mamboundou a battu Omar Bongo. En 2009, Ali est arrivé 3ème, très loin derrière Mba Obame. Toutes ces "victoires" électorales ont été obtenues sans transparence ni biométrie. Et pourtant les Bongo sont toujours au pouvoir. Gagner une élection ne suffit pas, il faut, ensuite, pouvoir prendre le pouvoir. Le débat est là. Ce qui vient de se passer au Togo et au Zimbabwe doit nous interpeler. Sinon, on va tourner en rond pendant des siècles et des siècles. A chaque élection, le PDG triche, s’accapare et garde le pouvoir de force. Résultat : après chaque élection les électeurs sont désabusés et les opposants sortent traumatisés, affaiblis et divisés. A peine ont-ils le temps de panser leurs plaies qu'on les invite à un autre scrutin (législatif, local, présidentiel). Rebelote ! Et c'est le cycle infini, le même cirque. Pendant ce temps, le système Bongo/PDG s'enracine en distribuant, au passage, quelques prébendes et strapontins.

Le résultat de cette mauvaise blague machiavélique c'est que les populations, entrainées dans une logique électoraliste illusoire, ne réfléchissent pas à des formes alternatives de prise du pouvoir. Ces formes alternatives qui pourraient changer la donne car, l’histoire ne nous donne aucun exemple d’une dictature ayant été reversée par un bulletin de vote, et nous ne voyons pas comment le Gabon pourrait être pionnier en la matière. Dans ce contexte, les Gabonais devraient, en dehors des élections, collectivement ou individuellement, explorer toutes les pistes pouvant leur permettre de reconquérir leur souveraineté et leur dignité.

Généralement, les opposants qui veulent aller aux élections le font, soit pour leur propre intérêt, soit par lâcheté, pour ne pas avoir à croiser le fer avec le pouvoir criminel des Bongo. Mais toujours, en s'appuyant sur des arguments spécieux. D'ailleurs, on remarquera que même à l'époque du parti unique, ces gens-là étaient toujours candidats à quelque chose. C’est leur carburant politique. Dans tous les cas, ces « opposants électoraux » servent – volontairement ou pas – de soupape de sécurité au régime en ce sens que par leur petit jeu de dupes, ils endorment les populations en leur faisant croire en la possibilité d’une alternance démocratique. La biométrie « vaudouïsée » d’Ali Accrombessi participe de cette gigantesque escroquerie politique.

Si les élections avaient pour objectif de permettre à notre pays d'entrer dans une ère démocratique, cela se saurait depuis longtemps. En Tunisie, en Egypte ou en RCA, où des élections étaient toujours régulièrement organisées, ce n'est pas le vote qui a permis aux peuples de ces pays de chasser Ben Ali, Moubarak et Bozizé du pouvoir. Qu'on arrête donc de distraire les Gabonais ! Les élections dans notre pays servent essentiellement à pérenniser un système dont certains complices sont bien planqués dans une opposition dont ils ont habilement pris le contrôle grâce à leur immense fortune. Au cœur de leur stratégie : décourager toute velléité de soulèvement populaire, en prétextant que le peuple ne disposant pas d’armes devrait faire preuve de patience et attendre. Pourquoi pas !? Sauf que l’attente et la patience n’ont pas le même goût, selon que l’on crève de faim ou que l’on ait des milliards sur ses comptes en banque. Quant à l’argument sur les armes dont la population gabonaise est dépourvue, il peut être facilement battu en brèche par l’actualité : en Syrie, l’opposition est armée et aidée à la fois par les Occidentaux et certaines monarchies du Golfe Persique. Deux ans et plus de cent mille morts plus tard, elle n’a toujours pas réussi à renverser le régime de Bachar Al-Assad. A l’opposé, les Tunisiens et les Egyptiens n’ont pas eu besoin d’armes pour venir à bout, en quelques jours, de leurs tyrans.

Aussi, nous invitons les Gabonais à prendre leurs responsabilités. Toutes leurs responsabilités ! Et cela, bien sûr, se fera au prix de quelques sacrifices.
Gildas Ngouoni

jeudi 8 août 2013

Ces criminels adeptes de rituels criminalité; ils sont tous là ces tueurs de nos enfants.

Ceux qui se cachent dans l'ombre projettent
de nous voler notre liberté
J'ai l’ambition de faire de ce blog un blog sérieux qui ne verse pas dans l’extraordinaire ni la fantasmagorie. Je veux être lucide lorsque je raconte les faits réels même si ceux-ci sont invraisemblables. Je me garde de dévoiler les noms des personnes qui m'ont rapporté ces faits car étant encore vivant et au cœur même du système Bongo, ils risquent leur vie. Je loue leur courage pour la contribution qu'ils apportent aux gabonais libres pour l'édification d'une société de justice, de vérité et démocratie. Malgré tout ce que l'on peut dire à la décharge du régime des Bongo-ondimba sur son implication dans les crimes rituels, les faits sont têtus et désignent toujours les mêmes commanditaires: les barons du régime des Bongo-PDG.



 Un fait indéniable est que le régime des Bongo est bâtit sur le principe d'allégeance au grand maitre mystico-politique Omar Bongo. Le pilier essentiel du système Bongo réside dans l’affiliation aux écoles mystiques. L’homme lui-même était affilié à plusieurs loges dont les philosophies et les pratiques sont divergentes, où l’éloignement géographique entre les différents lieux d’exercices importe peu. D’où l’absurdité qui caractérise les adhésions intempestives de "ceux qui veulent vivres riches vite" dans les écoles de mystère qui existent à travers la planète. Naturellement, il nous sera impossible de démontrer avec exactitude l’utilisation opportuniste qu'Omar Bongo et aujourd'hui son fils adoptif font de ces loges, mais il est tout aussi vrai de porter à votre attention la logique du sacrifice ou d’effacement de toute forme d’opposition. Tradition pratiquée et acceptée par tous les membres de ces mystérieuses écoles. Vous lui pardonnerez peut-être l’extravagance et le caractère pernicieux des actes mystiques des Bongo, mais certainement pas la barbarie des crimes rituels qui y sont pratiqués au détriment des familles.
 La caractéristique des loges maçonniques et autres sociétés secrètes au Gabon est le travestissement de la symbolique par des rituels sataniques et anthropophagiques et dont les conséquences sont les multiples homicides pour prélèvement d’organes humains à des fins rituels ou de trafic. . L’interprétation de la symbolique, de la connaissance ou des savoirs maçonniques, est transformé et traduit dans une logique initiatique traditionnelle alliant les sectes rituelles tribales aux différentes composantes du christianisme et autres sectes sataniques (voir vidéo ci dessous).


   En fait, il n’y a pas interprétation mais application directe. Une interprétation suppose un déchiffrage, une traduction fidèle du message contenu dans la symbolique pour pouvoir en tirer des enseignements qui feront avancer la société, qui dans son ensemble, n’est pas encore prête pour recevoir des savoirs ésotériques et mystiques. Or les sociétés mystiques au Gabon se gardent d’une quelconque interprétation. Leurs membres sont obnubilés par deux choses : le pouvoir et l’argent. Ils cherchent à savoir comment faire pour les conserver.
Dés lors tous les écrits qui traitent des moyens mystiques pour y parvenir sont acquis et conservés religieusement. De même l’affiliation à toutes les écoles mystiques de la planète devient la règle d’or. Des voyages sont entrepris en Inde, au Tibet ou dans d’autres hauts lieux du mysticisme dans le monde pour avoir la capacité de détenir le pouvoir absolu qui permet d’être «impénétrable » par les balles, insensibles au poison ou se «blinder » contre tout coup d’état, tout en étant aimé par le peuple quels que soient les actes d’une malveillance sans borne que l’on puisse poser contre lui. Les écrits mystiques sont d’une rhétorique et d’une emphase qui ne sont pas accessibles au commun des mortels, particulièrement ceux qui sont peu instruits comme les Bongo.

Comment en effet s’étonner que, quand les écrits maçons louent la pureté d’une vierge, en faisant de ce sexe le centre du désir de l’homme et de la vie et que celui qui veut être désiré doit faire sien les attributs d’une vierge, un dictateur qui veut être aimé par son peuple, n’hésite pas à sacrifier une jeune fille vierge au cours d’une cérémonie rituelle pour manger ensuite ses parties génitales dans un plat préparé par des mains expertes d’un gourou ?

 Selon les aveux de certains repentis, Omar Bongo (et aujourd'hui son successeur) était le maître d’une "99éme loge" dénommée loge équatoriale. Les simples initiés de cette loge ne se doutent pas le moins du monde de ce qui se passe au sommet de leur hiérarchie. En ce qui concerne les "99éme loges", il y en aurait 99 disséminées dans le monde et chacune est composée de 99 membres. Chaque loge serait sous la domination d’un démon et chaque membre a un démon bien à lui. Le démon aide la personne à acquérir argent et puissance mais, en échange, l’âme de cette personne est tenue de servir le démon après sa mort. De plus chaque année, un membre est sacrifié au démon de la loge, en vertu de quoi, un nouveau membre est admis. Il existe une dérogation à cette mesure. En effet les personnes influentes ne sont sacrifiées que lorsque la maladie ou la vieillesse ne leur donne aucun espoir. Sinon ils choisissent à leur place un membre de leur famille ou une vierge enlevée dans les quartiers de Libreville. Les autres demandent souvent un certain nombre d’années de jouissances des richesses à l’issus desquelles ils acceptent de se faire sacrifier.

Ce qui fait que rarement le comité des 99 de la loge équatoriale est rarement renouvelé. Les membres de la 99émes loge dite loge équatoriale sont très influents et constituent le dernier cercle de pouvoir de la machine de Bongo, c’est les plus dangereux. Ils sont omniprésent dans l’économie, la finance, la politique, la justice et dans l’armée. Bongo l’a dit en 1970 pour construire son chemin de fer : «Je pactiserai avec le diable pour construire ce chemin de fer, Banque mondiale ou pas». Il a bien pactisé avec le diable, mais bien des années avant cette annonce. C’est peut-être un rituel satanique de dire publiquement que l’on pactise avec le diable pour tous ces initiés car c’est quasiment la règle d’or pour tous ceux qui sont subitement devenu riche ou en phase de le devenir au Gabon.
 C’est là résumé toute la dynamique des sociétés sécrètes au Gabon. Elles prospèrent parce qu’il y a un marché : les barons du régime Bongo sont tous, jeunes comme vieux, encrés dans un fétichisme maladif et meurtrier. Pour garder un poste, pour obtenir un poste juteux, ou pour avoir des avantages quelconques de la part de leur Dieu Bongo, les bongoïstes n’hésitent pas à franchir le pas qui ouvre la porte de l’horreur et des sacrifices d’humains, notamment des enfants.

Une initiation dans une loge 

 Un de nos informateurs nous raconte qu’un jour on l’appelle pour lui dire qu’il y a un nouveau membre à initier et comme sa propre initiation n’était pas terminée il fallait qu’il en fasse partie. Son parrain et lui, se conviennent d’un lieu et d’une heure pour la rencontre. Le parrain à l’heure convenue est là. Il lui met un bandeau aux yeux pour qu’il ne voit pas la route qui les conduit au lieu dit. Après une trentaine de minutes de route la voiture s’immobilise et on lui demande de descendre. Il sent qu’on le fait entrer dans une salle. Il descend des marches d’escalier. Puis quelqu’un lui dit «On te laisse seul, tu dois te déshabiller, quand tu aura fini, sans te déplacer, à ta gauche il y a une porte cogne dessus, et on viendra te chercher ».

Notre homme fait ce qu’ils lui disent sans enlever son bandeau qui l’empêche de voir. Il a cependant une peur et un doute : Il a peur d’enlever son bandeau pour ne pas voir ce qu’il ne faut pas voir avant que les maîtres n’en décident et il a un doute car il craint d’être sodomisé. Finalement il suit les instructions et se déshabille dés qu’il a terminé, il cogne à côté. Une voix qu’il croit reconnaître en celle d'Omar Bongo lui répond «Qui est tu ?» Il répond à la question d’usage tel que le parrain le lui a dit. On ouvre la porte et quelqu’un le conduit jusqu’à un endroit ou on lui demande de s’agenouiller. Puis vient ensuite une séance de questions - réponses qui dure environ une heure entre lui et une assemblée qu’il ne voit pas. Puis vient un long moment de silence (environs quinze minutes), ensuite c’est de nouveau de conciliabules entre les membres de l’assemblée.

Quand on lui demande de se mettre à califourchon, dans son cœur il se dit «ça y est, maintenant ils vont m’enculer ». Il attend donc patiemment, et tout résigné, le supplice, quand à sa grande surprise on lui verve de l’eau de la tête aux jambes. Après ce «baptême», il est tiré de sa torpeur et conduit dans une salle mitoyenne ou on lui demande de se coucher sur une sorte de dalle. Il a toujours son bandeau aux yeux. Une autre heure passe et on vient le chercher. S’ensuit une autre séance de questions brèves cette fois. Puis vient une autre séance de baptême. On lui fait boire de l’eau dans ce qu’il croit deviner comme une grande assiette creuse (en fait une grande coupe) et on lui demande en même temps de prêter un serment de fidélité absolue au maître suprême au rite et aux frères, de sacrifice et de mort en cas de parjure ou de trahison que le maître de cérémonie lui fait dire après lui. Il boit et mange donc des choses qu’il ne voit pas. A un moment le maître de cérémonie lui dit «nous allons enlever ton bandeau que feras-tu si tu vois en face toi ton pire ennemie ? », le parrain lui avait dit de répondre qu’il embrassera son pire ennemie et ils deviendront ainsi de frères de sang.
Après l’avoir enlevé le bandeau quelle ne fut pas sa surprise de constater que tous les barons du régime, Bongo en tête, étaient là. Sa surprise s’est transformé en horreur lorsqu’il a vu plongé dans un bassin les corps sans vie de deux petits corps d’enfants nus un garçon et une fille. Il a, tout de suite, deviné que l’eau, qu’on lui a versé, provenait de ce bassin contenant des corps d’enfants. Son horreur s’est transformé en stupéfaction ponctuée de hoquet lorsque, en s’approchant de l’autel ou on lui faisait manger des choses bizarres et boire un liquide tout aussi bizarre, il découvre deux appareils génitaux humains, visiblement ceux des enfants dans le bassin, et comble de l’horreur une entaille nette dans chacun des deux sexes montrait que l’on venait d’en prélever une partie de chaque : les deux qu’il venait d’ingurgiter avec peine. Il s’est carrément mis à vomir quand il s’est rendu compte que l’eau qu’il buvait tantôt était puisé dans un bac ou Bongo avait plongé ses pieds.

 Cet acte de dégoût à failli remettre en question son initiation tout en le mettant en danger de mort car jugé inapte. La médiation de son parrain, influent au demeurant dans la loge, lui a donné un sursit. Il a donc été convenu que lors de la prochaine initiation l’épreuve de la «communion de sang» sera reprise et il sera jugé sur son attitude. Inutile de dire que toute fuite pour lui était impossible car ses faits et gestes étaient épiés les jours et les semaines qui ont suivi l’initiation. Des agents étaient mandatés pour venir lui tirer des vers du nez afin qu’il se confie à quelqu’un et dans ce cas c’est le parjure et la trahison. Il n’avait pas d’autres choix que se soumettre de nouveau à l’épreuve.

Faisant bonne foi mauvaise fortune il a ravalé son dégoût et s’est conformé à la logique du rite. Il a eu une promotion fulgurante, des voitures, une maison comme cadeaux de bienvenu. Jusqu’au jour ou on lui demande d’aller chercher un colis dans la forêt classée de la Monda au camp d’entraînement des para commandos de la garde présidentielle. Là, il manque de s’évanouir en voyant des hommes à l’œuvre entrain d’enlever la peau sur le cadavre d’une femme. Un autre corps d’un sujet ouest africain est suspendu à un arbre totalement éviscéré. Il fait sa commission sans état d’âme et récupère la glacière contenant les parties humaines qu’il dépose chez son parrain. Cet homme, appelons le K, vit dans la peur. Malgré tout ce qu’il a pu obtenir, il sait qu’une dénonciation mensongère dans le milieu l’emmène directement à la mort. Il n’est pas libre de ses mouvements qui sont toujours épiés. Beaucoup d’autres personnes ont été assassinées pour les mêmes raisons.

 Njobi, Bwiti et allégeance politique 

 Omar Bongo était notoirement connu comme un membre à part entière du Ndjobi, rite mystico-religieux de sa province natale. Dans ce rite, il a acquis par usurpation, grâce à son pouvoir et à sa puissance financière le grade le plus élevé, cela lui confèrait beaucoup d’attributs au sein de sa communauté d’origine (Téké).

Il attirait dans ce rite beaucoup de personnalités de sa nomenclature. Les principes de ce rite sont nombreux et assurent entre autre le respect scrupuleux des grands en grade, la soumission aveugle au maître ou parrain, la mort en cas de non-respect de la parole donnée, la pérennité des accords conclus même après la mort des signataires… Ainsi, Bongo est le pivot actuel de ce rite en pays Teké, c’est-à-dire, pour les Tékés des deux Congo. A regarder dans ces méthodes d’asservissement et de domination, toute fidélité à l’égard de sa politique et de sa personne du dictateur doit être sous-tendue par l’adhésion (obligatoire) à un rite.

Naturellement, vous ne devez avoir qu’un grade inférieur au sien, car il faut que vous soyez sous son contrôle absolu. Ainsi, tous ceux qui ont dû obtenir un strapontin dans le microcosme politique se sont pliés à cette ignoble exigence. Ceux par contre qui ne s’alignent pas, sont systématiquement écartés de la nomenclature. C’est le cas des brillants cadres comme Ndouna Depenaud, Pierre Mamboundou et de bien d’autres, peu disposés à offrir leur propre femme et progéniture en droit de cuissage au Chef de l’Etat, comme a su le faire un célèbre fossile de la politique gabonaise, ainsi que la grande majorité des ministres et des grands dignitaires de l’Administration et de nos forces armées.…

Une pratique machiavélique, ignoble et malsaine. En tout cas pour les populations gabonaises, la filouterie a été découverte : « plus il y aura d’aigris, mieux le régime se portera ». Au diable !

 N’étant pas « bwitiste », Omar Bongo usait et abusait de cette école mystique gabonaise. Lors de la dernière élection présidentielle de décembre 1998 par exemple, il fit venir une quinzaine de chefs religieux bwitistes de la région de Mimongo (sud du Gabon) afin de recevoir une bénédiction par une préparation mystique pour affronter ses adversaires candidats. Mais, en lieu et place de la préparation mystique, ces chefs se concertèrent pour le « détruire », car ils n’acceptaient pas que l’individu qui les avait superbement ignorés et abandonnés depuis plus de trente ans, s’intéressât soudainement à leur sort pour exploiter leurs savoirs mystiques. Mais il a été battu dans les urnes par Pierre Mamboundou. Les chefs religieux sont rentrés chez eux les poches pleines, après un séjour douillet dans les hôtels les plus huppés de la place. L’intérêt tardif que Bongo a accordé au bwiti, peut s’expliquer par la recherche de l’originalité face à son prédécesseur Léon Mba, rosicrucien notoire.

 « Le dénominateur commun à tous les dictateurs à travers la terre est la naïveté » disait Sennen Adriamirado. En effet, Ali Bongo n’échappe pas à ce truisme. Il fait montre d’une naïveté telle qu’il ne croit pas un seul instant à la fin de son règne, ni de sa vie. Imbu donc de tous ces oripeaux mystico-religieux, l’individu se croît au-dessus de toutes les contingences humaines. Il pousse l’outrecuidance jusqu’à lier sa vie et la fin de son existence à celle du Gabon que son père a « créé ». Il ne croît donc pas à la mort, pensant même être le seul qui irait toujours déposer la germe de fleur sur la tombe du dernier gabonais. Cette implication et cette renaissance mystico-réligieuse l’ont transformé en quasi-extraterrestre. C’est cette logique de naïveté absolue que cultive l’individu. 

 Chaque rumeur de coup d’Etat, fondée ou pas, trouve une importance chez lui, et en lui conférant un caractère officiel, il cherche le soutien de l’opinion –même si cette opinion ne compte pas pour lui, se servant de cet arsenal mystique pour « démasquer » ses adversaires. Evidemment, une telle manœuvre est plus un règlement de compte qu’une réalité prouvée. C’est ainsi que des valeureux gabonais considérés comme potentiellement dangereux, tels Pierre Mamboundou, meurent dans des conditions mystérieuses. Ce n’est pas faute d’ouvrir les enquêtes lorsque ces illustres gabonais meurent. Mais, personne ne sait quand on les ferme. C’est le caractère ubuesque des enquêtes sur les crimes rituels et l’assassinat des hommes politiques au Gabon. Il faudrait peut-être commencer par juger la justice gabonaise elle même, car elle protège le système criminel intégré Bongo-Pdg qui protège des assassins.