Perspectives

vendredi 13 septembre 2013

Crimes rituels et insécurité au Gabon: la CPI est-elle compétente ?


Crimes rituels et insécurité au Gabon: la CPI est-elle compétente ?

Siége de la CPI à la Haye
Le clientélisme qui gouverne le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU) épargne les alliés des titulaires du droit de veto, fussent-ils des assassins, et laisse à la seule compassion des humanistes la souffrance de leurs victimes. Je rappelle ici, qu’en droit  les autorités étatiques ont la responsabilité de protéger le peuple qu’ils gouvernent. Considérant que les crimes rituels récurrents constituent des attaques systématiques et généralisées contre la population civile ils sont donc en droit des crimes contre l'humanité.

Etant donné que les autorités étatiques du Gabon sont juge et parti dans cette affaire, et que la justice est aux ordres de ce régime, la garantie d’un jugement impartial et juste n’est pas assurée. La recrudescence des crimes et agressions en tous genres est bien perceptible depuis 2009, donc depuis l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir. Il y a donc un lien de causalité entre son usurpation du pouvoir en 2009 et la recrudescence des crimes en tout genre. Le constat général montre que les meurtriers rituels connaissent une recrudescence en période électorale, à l’approche des remaniements ministériels et même au quotidien pour obtenir privilèges et diverses promotions.



Jean Ndouanis a introduit une ouvereture d'information
à la CPI pour assassinat de masse, crime contre l'humanité
 et viols et violences systématiques contre les populations
 de Port-Gentil en 2009. Un panel des victimes a été constitué et
malgré les multiples entraves le dossier suit son cours.
 La futilité et l’inaction  du système juridique gabonais est proverbiale. Les affaires enclenchées par la justice (gabonaise), en matière de meurtres rituels sont bloquées ou traitées avec lenteur. Les auteurs de crimes rituels arrêtés et en détention préventive sont discrètement libérés, même après aveux publiés partout dans la presse. L’inefficacité des services de l’Etat en matière de meurtres rituels au Gabon renforce la collusion avec les assassins l’évidence même de culpabilité des hautes autorités politiques qui sont en même temps responsables des forces de police, de défenses et de la magistrature.
Devant cette défaillance pour garantir une justice équitable devant ce qu’il convient d’appeler des crimes de masse par des attaques systématiques et généralisées contre la population civile.
 
Les dispositions des articles 7, 9, 13, 15 et 20-3 A, B et 27 du statut de la CPI lui donne le droit, à l’initiative de quiconque est intéressé, victime ou non, d’ouvrir une enquête préliminaire pour vérifier la gravité et l’ampleur» d’une violence éventuelle dans un des pays signataires de sa convention. La CPI  est donc compétente pour ouvrir une information préliminaire pour assassinat de masse, régime de persécution et de terreur, viols pour des raisons ethniques et politique, assassinat des leaders, etc.

Mais comme, nous l’avons dit plus haut la CPI est politisée et sert les intérêts de trois des cinq puissances nucléaires ayant le droit de véto. Comme au conseil de sécurité, le clientélisme gouverne à la CPI, chaque membre possédant son droit de véto protège son allié fut-il un dictateur aux mains rouges du sang de son peuple.
La seule justice qui tienne c'est seule du peuple.
Jean ndouanis 

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