Perspectives

samedi 10 novembre 2018

Message aux gabonais et à nos "amis"

Aux combattants de la démocratie et de la liberté

Je dois vous dire que certains de nos amis ne sont pas contents de ma réaction contre notre partenaire la France.

Mais je n'ai pas de maîtres à penser et j'assume ce que j'ai écris contre la France qui pilote ce système criminel intégré qu'est la françafrique.

Avec cette posture politique qui permet de designer le diable par son nom et le bon Dieu par le sien, j'ai remis les pendules à l'heure, et passé le message de la respectabilité de notre liberté et de notre indépendance à tous. Le Gabon et son peuple ont un grand besoin de respect de son libre arbitre et des choix librement consentis qui conditionnent leur avenir.

Cette posture se justifie par la volonté de faire échec au plan diabolique qui consiste à nous imposer, nous les gabonais, une nouvelle marionnette qui n'a été élue par personne.

Elle consiste également à dénoncer l'imposture du gouvernement français, l'hypocrisie de son Président et finalement à inviter les patriotes à redoubler notre pression pour que la vérité soit dite maintenant et la vacance du pouvoir proclamée.

Notre attitude envers un pays est déterminée par l'attitude de ce pays envers notre lutte pour la démocratie et la liberté. La France a soutenu en 2016 une mascarade électorale qui a nié à plus de 20.000 gabonais le droit de repartir aux urnes après une annulation frauduleuse à la loi. Elle a soutenu la multiplication par cinq du corps électoral d'une province et valider la fraude grotesque visible par tous, y compris les délégués de l'UE. Elle a fermé les yeux, sinon incité, les ignobles massacres des populations civiles qui se trouvaient à moins de deux kilomètres de leur base militaire. Ce pays a freiné des quatre fers toutes les initiatives de l'opposition et de la société  civile du peuple gabonais à l'ONU, à l'UA, à l'UE, à la CPI etc. Qu'a t-elle dit de la mise en place d'une constitution inique qui consacre la monarchisation du Gabon? Ou encore d'un découpage électoral du pays qui consacre les victoires de son système corrompu à chaque scrutin ? Le silence coupable du marionnettiste en dit long sur ses intentions.

Le Gabon et son peuple ne sont pas la propriété de la France. Le territoire gabonais n'est pas une sous préfecture française et ses citoyens ne sont ni des sujets ni des citoyens français.

Le Gabon est NOTRE pays ce n'est pas une propriété de la France et de la françafrique.

Devant ces attaques multiformes et ces arrangements d'arrière boutique qui n'ont pour buts que de nous nier notre souveraineté nationale et notre indépendance «nos amis» sont plutôt nos ennemis, car des amis réels nous auraient accompagnés vers la liberté en respectant nos choix régaliens plutôt que vers le maintien d'un système d'esclavage séculier.

Naturellement, j'exprime toute ma fierté à la relecture de toutes mes réactions et celles d'autres patriotes contre les actions de la France contre notre pays. Ce qui n'est que la réponse du berger à la bergère.

La réserve que beaucoup de gabonais ont observé jusqu'à ce nouvel épisode, a donné à penser chez nos amis, que les gabonais naviguaient sans repères et sans conscience, sans direction crédible, et qu'ils laisseraient dépérir sans la moindre action leur pays le Gabon.

Nos "amis" pouvaient en conséquence croire qu'ils pouvaient reduire notre  choix electoral à l'extrême limite de leur volonté au-delà de la décence qu'impose un choix démocratique d'un peuple pour ses dirigeants.

Les gabonais élus aux plus hautes responsabilités depuis 1993 sont  infantilisés à souhait, les leaders sortis des urnes sont ballotés à l'envie et insultés sur toutes les plateformes médiatiques françaises pilotées en sous main par la françafrique. Tous ça pour servir une politique qui nie aux gabonais leurs droits les plus élémentaires.

Face à tous ces dénis des droits de notre peuple et des leçons forcément tirées de l'échec national dont nos "amis" doivent répondre pour avoir installé, protégé et pérennisé un système criminel à la tête de notre pays, il fallait opposer les acquis et la constance politique, de notre volonté, de notre détermination, de notre lutte pour l'indépendance réelle et pour une souveraineté sans failles.

Ce choix est le mien et je suis prêt à en assumer seul les conséquences.

Entre amis on se respecte. je ne peux pas continuer à accepter ce type de comportement irrévérencieux, à plusieurs reprises, de ceux qui se prétendent être nos amis mais qui travaillent à nous maintenir dans la misère, la maladie, la faim, le sous développement, la tyrannie d'un régime stalinien.

Le peuple gabonais vaincra

Jean Ndouanis

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