Perspectives

lundi 3 avril 2017

Un panel de 111 gabonaises et gabonais porte plainte contre Bongo Ondimba Ali et son régime au conseil de securité


Ce blog vient de recevoir la substance d'une plainte déposée par cent onze (111 ) gabonaises et gabonais au Conseil de sécurité de l'ONU contre Ali Bongo et 33 membres de son régime. Décidément, Mauvais temps pour la dictature gabonaise.
Extraits. Bonne lecture
Excellence Monsieur Le Président du Conseil de Sécurité ONU
Security Council
Secrétariat Général de l’ONU
UN Headquarters First Avenue at 46th Street,  New York, NY 10017, USA
Objet : Plainte contre Monsieur Bongo Ondimba Ali, président proclamé par sa belle mère  au Gabon
Pour violation de la constitution et des droits constitutionnels, des droits humains des citoyens gabonais et d’autres nationalités ayant comme incidence :
  • la menace contre la paix au Gabon : répression des marches de l’opposition en violation des libertés publiques ; atteinte à l’expression des opinions et des libertés,
  • Coup d’état militaire, électoral en 2009 et 2016 et violation des règles constitutionnelles
  • violation de serment constitutionnel et haute trahison
  • assassinats de 57 citoyens gabonais en utilisant des moyens d’Etat  en septembre 2009
  • commanditaire de la disparition de 331 gabonais en septembre 2009
  • Assassinat de 400 personnes avant, pendant et après le processus électoral de 2016
  • Confiscation et Instrumentation de la justice aux fins de la criminalisation et la judiciarisation des manifestations sociales syndicales et politiques,
  • Faits et voies de faits de crimes rituels et protection des auteurs et commanditaires tapis au sein du régime Bongo Ondimba Ali
  •  abus de pouvoir, confiscation des institutions de la république
  • Assassinat et complicité d’assassinat de Bruno Mboulou Baka le 20/12/2014
  • Commanditaire et complicité de séquestration arbitraire, d’enlèvement, de détention de deux cent gabonais lors des évènements du 15/08/2011, du 20/12/2014
  • complicité de menaces de mort,
  • complicité de violation de domicile,
  • complicité de dégradation et de destruction des biens privés et publics,
  • Complicité de mutilation, et d’atteinte à l’intégrité des cadavres
  • Association de malfaiteurs au aux fins de la mise en place des escadrons de la mort
  • Constitution de groupes militaires et paramilitaires aux fins d’y perpétrer des actes d’assassinat et crime contre l’humanité
  • Violation des accords internationaux sur la bonne gouvernance et des droits de l’homme
  • Mise en place des lois iniques violant la liberté des gabonais.
Ali Bongo Ondimba, en sa qualité de président autoproclamé, a commis de son propre chef, des abus d’autorité visant à délégitimer les gabonais luttant contre l'imposture de son mandat, contre la dictature qu'il a imposé aux gabonais et à légitimer, voire à légaliser, l’usage de la violence du terrorisme d’état contre des civils en raison de leur appartenance à l’opposition

 Pour violation des droits socio économiques et financiers du peuple gabonais
  • Création et installations des agences non gouvernementales sous l’autorité exclusive de Bongo Ondimba Ali aux fins de détourner tous les budgets d’investissement
  • Détournement des budgets 2010, 2011, 2012, 2013 et 2014 qui n’ont vu aucune exécution ni justification des dépenses ;
  • Créations de rubriques fictives aux fins de détournement en grande échelle des flux financiers du Gabon
  • Blanchissement d’argent volé au Gabon au travers d’une banque privée appartenant à la famille Bongo-Ondimba
  • Création des sociétés fictives avec des prêtes nom pour blanchir les flux financiers issus de la criminalité transfrontière
  • Détournements massifs des budgets destinés aux œuvres sociales des gabonais
  • Mise en œuvre de faux projets aux fins de détournements des budgets d’investissement
Pour violation des droits communs
  • Faux et usage de faux par la production d’un acte de naissance frauduleux aux fins de se présenter aux élections présidentielles de 2009 ;
  • Subornation de témoin dans l’affaire de faux et d’usage de faux
  • Enrichissement illicite
  • Détournement des biens immobiliers de l’Etat
  • Subordination de l’Etat gabonais aux fins d’acquérir des biens et des bénéfices personnels à l’étranger ;
  • Dépossessions abusives et sans indemnisation
 Monsieur le Président du Conseil de Sécurité

Bien que le Conseil de Sécurité n’a pas pour objet principal de juger des personnes physiques, mais en sa qualité de garante de la paix et surtout dans son rôle de prévention des conflits, je viens au nom du peuple gabonais et de toutes ses composantes sociales et politiques attraire Monsieur Bongo-Ondimba Ali, aux fins de répondre auprès de votre institution des griefs sous rubriques auxquels les gabonais le tiennent pour responsable. Cette démarche vise à éviter des troubles qui pourraient aller jusqu’à la guerre civile.

A / Les faits
A-1 La violation de la constitution et des droits constitutionnels, des droits humains des citoyens gabonais et d’autres nationalités
A-1-1 la menace contre la paix civile au Gabon répression des marches de l’opposition en violation des libertés publiques ; atteinte à l’expression des opinions et des libertés,
Le 1er septembre  2009, 57 citoyens gabonais ont été assassinés par les troupes d’Ali Bongo Ondimba parce qu’il manifestaient, mains nus dans les rues de  Port-Gentil contre le coup d’Etat qui avait été perpétré la veille.

Les leaders du Front de l’opposition pour l’Alternance avaient prévu marcher avec leurs partisans le samedi 20 décembre 2014, en direction du carrefour rio de Libreville en vue d’un meeting populaire pour dénoncer le déni de droit consécutif à la plainte pour parjure contre Ali Bongo. Le Front de l'opposition a été empêché dans cette démarche par les forces de police qui ont fait un usage exagéré de la force, notamment de gaz lacrymogène et des balles réelles, pour disperser la foule qui marchait paisiblement. Cette violence démesurée à occasionné le décès d’un étudiant et cinq autres citoyens dont les corps ont été emportés par les escadrons de la mort.
 Parlant de marches, ces derniers temps, il n’y a que ça au Gabon. Les marcheurs désœuvrés et instrumentalisés sont payés sur les ressources de l’Etat pour des marches à la faveur du régime sans que cela n’implique la moindre répression des prétoriens du pouvoir établi. Quand les militants de l’opposition et de la société civile libre marchent paisiblement contre la mauvaise gouvernance et l’imposture en cours au sommet de l’Etat et pour réclamer la liberté et le respect de la constitution de leur pays, ils sont réprimés avec une violence inouïe. Ceci démontre à suffisance que ce régime est tout sauf une démocratie. En tout cas ces actes caractérisent la nature du régime stalinien et tyrannique qui dirige le Gabon. En effet les abus de pouvoir, de complicité d’assassinat, de menaces de mort, de violation de domicile, de dégradation et de destruction, de mutilation, de séquestration, d’enlèvement, de détention et d’atteinte à l’intégrité des cadavres sont le lot quotidien des gabonais.
Le 27/08/2017 s’est tenu, au Gabon et dans ses démembrements extérieurs, des élections présidentielles qui opposaient, entre autre le leader de l’opposition unie Jean PING à Ali Bongo, héritier d’une famille au pouvoir depuis 1967. Le processus électoral était observé par la mission de l’observation des élections de l’Union Européenne, à la demande du gouvernement en place.
 Celles-ci ne se sont pas terminées,


D'une part, il y a eu une méprise du Président de la CENAP par la rétention au plan national des procès-verbaux des bureaux de vote. Il a privé ainsi la réunion plénière de centralisation des résultats, de compiler ceux-ci et de  les proclamer. Le procès-verbal d'un bureau de vote constitue le seul document juridiquement opposable pour établir la réalité des urnes. Le détruire ou y faire la rétention est un crime contre la démocratie.
 
D'autres parts, la cour constitutionnelle s'est inscrite dans le déni de droit par  une violation de la constitution. En effet l'annulation d'une partie des élections dans une partie de l'unique circonscription électorale implique soit leur annulation dans toute la circonscription et la reprise de celles-ci dans son ensemble, soit l'organisation des élections partielles dans les circonscriptions en cause.

A cet égard l'organisation des élections dans le deuxième arrondissement de Libreville et dans le Haut-Ogooué ou la fraude manifeste a été reconnue par la communauté nationale et internationale est obligatoire car prévu par la constitution en vigueur.
 
 Ces deux flagrantes forfaitures ont consacré à elles seules le coup d'État constitutionnel du 31/082017. Cette violation constitutionnelle a été complétée par un ordre militaire violent pour asseoir le coup d'État constitutionnel et militaire. Le processus électoral n'est donc pas arrivé à son terme. Les résultats déclarés par les candidats le sont sur la base des compilations des procès-verbaux destinés à leurs représentants. Sur cette base, le pouvoir ne peut prétendre avoir le monopole de la vérité, d'autant plus que des acteurs internationaux neutres et libres ont observé ce processus électoral qu'ils ont qualifié d'opaque. Les irrégularités flagrantes dans le Haut Ogooué faisant douter de la légitimité d'Ali Bongo.

 Ali Bongo s’est fait proclamer élu par la CENAP, le ministère de l’intérieur, et sa belle-mère, présidente de la cours constitutionnelle sur la base du déni de droit, de la fraude à la loi, du faux et de l’usage du faux, de la fraude massive dans le Haut-Ogooué et par l’annulation illégale des élections dans des circonscriptions favorables au candidat de l’opposition. Or de l’examen de l’ensemble de chacun des procès-verbaux remis à chaque représentant de candidat dans le bureau de vote, il apparait que Jean PING a gagné l’élection avec plus de 60% de suffrages exprimés.
 
 Il s’en est suivi un soulèvent spontané et généralisé de la population qui a été réprimé dans le sang et la cruauté au point d’en faire 400 victimes, des milliers de blessés et près de 2000 arrestations. Le pays est paralysé, tous les secteurs de la vie sociale, économiques et politiques s’en trouvent bloqués. La répression, les exécutions extra-judiciaires, des viols, les séquestrations, les enlèvements, la torture, Confiscation et Instrumentation de la justice aux fins de la criminalisation et la judiciarisation des manifestations sociales syndicales et politique, violation de domicile, dégradation et de destruction des biens privés et publics, Complicité de mutilation, et d’atteinte à l’intégrité des cadavres, association de malfaiteurs au aux fins de la mise en place des escadrons de la mort, constitution de groupes militaires et paramilitaires aux fins d’y perpétrer des actes d’assassinat et crime contre l’humanité, violation des accords internationaux sur la bonne gouvernance et des droits de l’homme, mise en place des lois iniques violant la liberté des gabonais …continuent chaque jour au Gabon.

Il est à considérer que M. Ali Bongo Ondimba, en sa qualité de président autoproclamé, a commis des abus d’autorité visant à délégitimer les gabonais luttant contre l'imposture de son mandat, contre la dictature qu'il a imposé aux gabonais et à légitimer, voire à légaliser, l’usage de la violence du terrorisme d’état contre des civils en raison de leur appartenance à l’opposition

Des étudiants, des manifestants, des syndicalistes, des hommes politiques, des actvistes sont emprisonnés arbitrairement depuis bientôt un an sans jugement, d’autres sont exclus des études et interdits de sortie du territoire pour poursuivre leurs études ailleurs. Leurs seuls tords c’est d’avoir manifesté pour le droit à des études décomplexées dans un cadre normatif tenant compte des standards minimaux des universités dignes de ce nom. Ce régime viole la liberté de ses étudiants en détruisant leur avenir.

Empêcher la marche, dans le contexte africain actuel, donne forcément un caractère dictatorial au pouvoir au Gabon. Ne pas permettre à l'opposition d'aller déposer sa plainte, prouve que le régime a peur et valide de fait les théories développées par Pierre Péan dans son dernier livre. Ce régime s’oppose à toute forme de liberté des gabonais. Il a mis en place et applique des lois iniques qui violent les droits du peuple gabonais : l’expression de ses opinions, sa liberté de manifestation, la criminalisation des manifestations sociales et politiques. Bref des lois qui abrogent toute indépendance intellectuelle et toute liberté d’opinion.

La liberté d’expression est un préalable à tout système démocratique. Elle ne peut être limitée que par la loi. Or, sous le régime d’Ali Bongo-Ondimba la censure n’est pas une décision judiciaire faisant suite à la commission de crimes ou de délits, mais une simple décision administrative à caractère évidemment politique.
Aucun juge d’instruction gabonais n’a jamais été en mesure d’établir le délit et de saisir le Tribunal. Le Conseil National de la Communication (c’est-à-dire le juge administratif et non pas le juge pénal) interdit les médias libres en raison du trouble à l’ordre public suscité par la polémique autour de la publication des actes illicites posés par les membres du régime Ali Bongo-Ondimba. Le délit de diffamation et de trouble à l’ordre public sont du domaine du juge pénal et non du juge administratif, le CNC n’est donc pas fondé, en droit, de statuer sur le trouble à l’ordre public né de la liberté d’expression des gabonais.


En définitive, les interdictions administratives successives au Gabon au cours de ces cinq années de règne illustrent l’incapacité du régime de Bongo-Ondimba à répondre à la contradiction autrement que par la violence, la censure et la propagande, et par son renoncement manifeste aux principes fondamentaux de la démocratie.
Les interdictions pour troubles à l’ordre public ou diffamation sont du domaine du juge pénal. Cette disposition légale est violée par le pouvoir. Mais que dire des destructions arbitraires des locaux des médias de la presse libre, du sabotage des installations techniques, des arrestations, persécutions et humiliations des journalistes indépendants par des commandos de la garde prétorienne du régime ? Ce sont des actes qui relèvent du banditisme d’un Etat stalinien.

Monsieur le Président
Les mesures misent en place par le régime de Bongo Ondimba Ali violent les droits imprescriptibles du peuple gabonais et sont des nature à porter atteinte à la paix et à l’ordre civil, car ils violent l’ordre constitutionnel, ils sont donc de nature actes à déclencher la guerre civile
A-1-2 Coup d’état militaire, électoral et violation des règles constitutionnelles

La légitimité du pouvoir d’Ali Bongo Ondimba ne repose pas sur un mandat électif populaire, mais sur une victoire usurpée avec le soutien affiché par le système militaire, médiatique et institutionnel confisqué par le régime auquel il faut ajouter le clan maffieux corse et la droite réactionnaire extrême en France qui prétendait, à elle seule, représenter la communauté internationale.

En effet, le scrutin électoral d’août 2009 a été truqué, ne faisant l’objet ni de la transparence dans les opérations de vote, ni du contrôle des listes électorales frauduleuses, du gonflement abusif du corps électoral dans le Haut Ogooué. La conséquence étant une proclamation du Ministre de l’intérieur du régime, alors que le dépouillement n’était même pas terminé. Au grand dam du vice président de la CENAP représentant l’opposition qui a contesté ces résultats en refusant de signer, comme la loi l’exige le procès verbal sanctionnant les opérations de vote. Les représentants de l’opposition ont été vidés de la salle de comptage des bulletins de vote par les militaires à la solde de Bongo Ondimba Ali.

Quelques jours plus tard Marie Madeleine Mbourantsuou, Présidente de la cour constitutionnelle et belle mère et mère putative de Bongo-Ondimba Ali selon la tradition gabonaise valide des élections fausses alors que tous les pv des bureaux de vote le place en troisième position lion derrière Pierre Mamboundou et André Mba Obame.

Par ses recherches minutieuses Monsieur Pierre PEAN vient de nous confirmer que le mandat de Monsieur Ali Bongo Ondimba, en plus de son illégitimité manifeste, se double d’une imposture qui confirme son illégalité. Son mandat est illégal et donc nul et de nul effet car en parfaite violation de l’article 10 de la constitution gabonaise. Monsieur Ali Bongo a fabriqué un faux acte de naissance et en a fait l’usage pour se porter candidat à l’élection présidentielle de 2009 alors que sa situation de fils adopté l’en interdisait.
Cet acte de naissance (annexe 1 et 2) lui permettait de contourner l’article 10 de la constitution gabonaise qui interdit aux personnes ayant acquis la nationalité, par adoption ou par naturalisation, et donc non nés au Gabon, de se présenter comme candidat à l’élection présidentielle.
Cette double imposture qui viole la constitution gabonaise consacre l’illégitimité et l’illégalité du mandat d’Ali Bongo qui doit le remettre au peuple sans délais.
A-1-3 Violation de serment constitutionnel et haute trahison (voir annexe 3 plainte à la haute cour de justice)

Lors de son entrée en fonction, le Président de la République prête solennellement le serment ci-dessous, prévu à l’article 12 de la constitution en ces termes, je cite : « Je jure de consacrer toutes mes forces au bien du Peuple Gabonais, en vue d’assurer son bien-être et de le préserver de tout dommage, de respecter et de défendre la Constitution et l’Etat de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge et d’être juste envers tous ».

Sur le mérite de trois dispositions normatives pertinentes, notamment :
D’une part, l’article 78 de la constitution qui dispose, je cite : « la Haute cour de justice est une juridiction d’exception non permanente. Elle juge le Président de la République en cas de violation du serment ou de haute trahison. Le Président de la République est mis en accusation par le Parlement statuant à la majorité des deux tiers de ses membres, au scrutin public » fin de citation ;

D’autre part, l’article 25 de la loi n°49/2010 du 25 septembre 2011 déterminant la composition et le fonctionnement de la haute cour de justice, qui dispose, je cite : « tout acte commis ou toute abstention constatée à l’encontre des hautes obligations relevant du serment prévu par l’article 12 de la constitution est constitutif de haute trahison. »

D’une troisième part, l’article 26 de la loi n°49/2010 du 25 septembre 2011 déterminant la composition et le fonctionnement de la haute cour de justice, qui dispose, je cite : « est constitutif d’acte attentatoire aux obligations du serment : (…) 2. Tout acte tendant à menacer le fonctionnement régulier des institutions constitutionnelles, l’exécution des lois et des engagements internationaux (…) « . Fin de citation.

Fort de ce qui précède, Monsieur MOUKAGNI-IWANGOU, citoyen gabonais a requis du Parlement de bien vouloir mettre en accusation Monsieur Ali BONGO ONDIMBA :

Par application des articles 12 et 78 de la constitution, 25 et 26 , de la loi n°49/2010 du 25 septembre 2011 déterminant la composition et le fonctionnement de la haute cour de justice,

Pour haute trahison et violation du serment, le fait par lui de s’être engagé à respecter la constitution et l’état de droit, lequel état de droit postule du respect des lois, alors qu’il savait au moment de prêter le serment, qu’il était en délicatesse avec le code pénal, sous les chefs de prévention de faux par instigation, usage de faux.
Non content de cette double imposture, Monsieur Ali Bongo Ondimba a mis en place un régime totalitaire, où la classe dirigeante s’appuie sur son dispositif d’influence militaro-étatique pour désamorcer la contestation par l’assassinat, l’intimidation, la menace et la terreur et faire accepter à une majorité, des lois qui ne sont, en définitive, favorables qu’à une minorité. Les apparences démocratiques sont sauves, mais la justice pour tous est sapée au bénéfice des seuls membres du Régime de Bongo Ondimba ALI.
Cette plainte comme toutes celles qui ont été déposées devant une justice aux ordres qui est sous l’autorité directe de Bongo Ondimba Ali qui nomme les magistrats et les révoques a peu de chances d’aboutir. D’où l’utilité de la présente démarche.
Monsieur le Président

L’Aide que les Gabonaises et les Gabonais attendent de vous en particulier et de tous les membres du Conseil de Sécurité en général est prioritairement en direction de l’instauration de la démocratie et l’établissement de l’Etat de droit au Gabon par le respect des résultats sortis des urnes le 27/08/2016.
L’ouverture d’une enquête sur les graves faits de violation des droits de l’homme, des exécutions extra-judiciaires, des tueries de masse, des viols, des enlèvements et séquestrations, ainsi que tous les autres faits dont l’objet de la présente défini mieux.

Par ailleurs, si dans ses rapports avec le Gabon, avec l’Afrique, l’ONU et l’UE appliquaient les critères de Copenhague qui ont été appliqués aux pays d’Europe Centrale et Orientale pour leur admission au sein de l’Union, alors il sera assuré un développement cohérent et harmonieux des pays comme le Gabon.

Dans le même ordre d’idée, un mécanisme pour la supervision des élections politiques est une réponse viable qui participera, à n’en point douter, à une véritable politique de sécurisation et de consolidation des valeurs et principes démocratiques telle qu’engagée dès les années 1990 en Afrique. Aujourd’hui, malheureusement, cette politique est en danger, singulièrement depuis cinq (5) ans au Gabon. Un tel mécanisme assurera le pilotage de la démocratisation et de l’Etat de droit en établissant une cohérence entre les acteurs dans le respect de leur diversité. L’éthique et l’efficacité de ce mécanisme devrait reposer notamment sur le fait qu’il doit participer, dès le départ, à l’élaboration et à l’appropriation d’instruments ou d’indices mesurables jusqu’à l’utilisation et à la proclamation des résultats.

L’intérêt d’un tel mécanisme qui pourrait prendre la forme d’une Fondation ou d’un Observatoire pour la démocratie serait de:
Montrer l’engagement décisif de l’ONU en faveur des libertés fondamentales individuelles et collectives, et donc de la démocratisation du développement économique de l’Afrique ;
  • contraindre les Etats à l’organisation d’élections transparentes, fiables et viables par l’optimisation de la sécurisation des scrutins ;
  • contraindre les Etats aux avancées démocratiques par la pression de ‘‘recommandations démocratiques’’ émises ;
Et si l’Aide au développement devrait se poursuivre dans sa forme actuelle, alors le risques est grand de voir, comme c’est déjà le cas depuis 2009, le nombre d’immigrés africains et particulièrement Gabonais croitre plus vite que la démographie de leurs pays respectifs ; et les étudiants gabonais diplômés des universités et grandes écoles étrangères, notamment occidentales, être de moins en moins intéressés par le retour dans leur pays. Ce qui serait, à tous égards, l’aboutissement d’un incompréhensible paradoxe.

Monsieur le Président

Le cas du Gabon est singulier, il se gratifie de tous les inconvénients dévolus à une dictature pure et dure sans que ses victimes soient admises à la gratification morale qui est d’ordinaire accordée à ceux qui luttent contre elle. La presse internationale parle souvent de «démocratie apaisée» au Gabon, une insulte intolérable aux nombreux combattants de la liberté. De ce fait, elle participe au travestissement de la vérité, de la liberté et de la réalité vécue par le peuple gabonais. Celui-ci, est bâillonné au Gabon, ignoré à l’extérieur. Entretemps des médias internationaux à la solde de la criminalité mondiale se font des choux gras avec des publireportages payés à coup des millions d’euros volés aux contribuables par un dictateur en mal de publicités, assoiffé de gloriole.
 Nous vous demandons d’inscrire la question gabonaise à l’ordre du jour des questions de securité, de démocratie et des droits de l’homme,

Nous vous demandons humblement votre soutien politique et diplomatique en vue de la mise en place d’une conférence nationale souveraine avec finalités de gérer une transition et d’une mise en place commission nationale et internationale aux fins de faire la lumière sur l’imposture qui a permis à Ali Bongo de s’installer à la tête de l’Etat gabonais.
              
Nous vous demandons de ne pas reconnaitre ALI BONGO ONDIMBA comme président élu démocratiquement le 27/08/2017. Mais comme un président autoproclamé, impopulaire et illégitime et désormais illégal du fait de la nullité de son mandat et qui est venu au pouvoir par un holdup électoral et un coup d’état avec la faveur et le support du pouvoir mafieux.
 Nous vous invitons à exiger à la dictature gabonaise le respect scrupuleux des résultats des urnes du 27/08/2017 par la reconnaissance de Jean Ping comme président élu. Des négociations pour mettre en œuvre la transmission du pouvoir doivent être établies.

D’exiger à Ali Bongo le respect des libertés publiques garanties par la constitution et la déclaration universelle des droits de l’homme à laquelle la constitution gabonaise fait référence son préambule. Celui-ci affirme solennellement son Attachement aux Droits de l'Homme et aux Libertés Fondamentales tels qu'ils résultent de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 et de la Déclaration Universelle des Droits de 1'Homme de 1948, consacrés par la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples de 1981, et par la Charte Nationale des Libertés de 1990.

Nous vous demandons d’exiger au dictateur de faire cesser la répression, la persécution, les assassinats, les crimes rituels, les brimades professionnelles, les affectations politiques des partisans de l’opposition et de la société civile :

Nous vous demandons de dire au dictateur d’arrêter la criminalisation et le judiciarisation des marches et manifestations politiques, sociales et syndicales ;

Monsieur le Président

Nous avons encore en mémoire le discours du Président OBAMA à Accra au Ghana dans lequel il disait : ’L’Afrique n’a pas besoin des hommes forts, mais des institutions fortes.’’

Le peuple gabonais s’inscrit pleinement dans cette situation. Nous, en tant que citoyens gabonais libres, cherchons dans l'espace international du monde le soutien nécessaire pour faire prévaloir la justice, le droit et la démocratie.

Nous sommes 111 gabonaises et gabonais et la coordination de ce panel est disposée à vous rencontrer aux fins de discuter du contenu de la présente.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président du Conseil de sécurité, à l’assurance de nos sentiments respectueux et dévoués.
Fait à Bruxelles, le 01 avril 2017
             
Le Premier Coordinateur du Mouvement 111 constitué le 11 janvier 2017.

 

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