Perspectives

lundi 1 juin 2015

Le Gabon n'est pas une démocratie électorale selon le UNHCR

Le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (UNHCR) donne une note de 6 sur un échelle de 7 au Gabon, le qualifiant de "pays sans liberté". Le rapport l'indique très clairement: "le Gabon n'est pas une démocratie électorale" (Gabon is not an electoral democracy).

Une caricature de la réalité des urnes au Gabon:
Le vote du peuple gabonais destination wc
pour les BONGO-ONDIMBA-PDG
Musellement de l'opposition, contrôle de la presse, corruption et ingérence des politiciens dans le système judiciaire font partie du lot des problèmes qui minent la Liberté au Gabon

 


Repression, judiciarisation et criminalisation des manifestations
sociales, syndicales et politiques au gabon,
tel est "la démocratie" des Bongo-Ondimba et PDG
Dans son récent rapport sur l'état de la Liberté dans le monde publié le 16 mai 2011, le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (UNHCR) donne une note de 6 sur un échelle de 7 au Gabon, le qualifiant de "pays sans liberté". En effet, sur l'échelle de 1 à 7, un pays ayant un score de 1 est considéré ayant un haut standard de liberté, alors qu'un pays affichant une note de 7 représente un pays avec un manque flagrant de liberté. Le rapport l'indique très clairement: "le Gabon n'est pas une démocratie électorale" (Gabon is not an electoral democracy).
Ici un prétorien du régime affirmant,
qu'il n'a rien à faire avec les lois, il obéit aux ordres!
Pour appuyer son classement du Gabon comme pays avec très peu de liberté, le UNHCR cite plusieurs exemples de violation des droits humains et des libertés au Gabon. Parmi ces exemples, on peut noter le musellement des partis d'opposition (notamment l'Union Nationale) et la persécution de certains de leurs leaders au profit du PDG au pouvoir, le contrôle de la presse ou des médias (la protection de la presse est prévue dans les lois, mais non appliquée en réalité), l'emprisonnement abusif de journalistes, la corruption et le blanchissement d'argent (comme l'a dévoilé le Sénat américain avec les comptes douteux de la famille Bongo aux États-Unis), les pouvoirs démesurés accordés au président de la République, le non respect de la liberté d'association telles que décrite dans les lois, le manque d'indépendance de système judiciaire, l'utilisation de la torture pour obtenir des informations, les interférences régulières ou constantes des autorités politiques dans les affaires judiciaires, etc. 
Une victime de la repression, ils sont des milliers,
blessés, morts pour la liberté du gabon


En définitive Omar Bongo-Ondimba l'avait promis:
 si on le fait partir du gabon, personne ne saura reconnaitre le Gabon,
 il disait la vérité au vu du visage actuel du pays
Avec un tel bilan catastrophique en matière de Droits humains et de Liberté, le Gabon ne peut pas se targuer d'avoir un siège au Conseil de sécurité des Nations Unies pour prétendre être un pays "émergent". Nous savons très bien que c'est au pays à qui on octroi un siège au Conseil de sécurité et non pas aux autorités politiques qui le dirigent. Malheureusement, le Gabon a à sa tête une banque de mafioso qui ont été placés au pouvoir par la fraude électorale, pour des intérêts pétroliers et la sécurité énergétique des soit-disant grandes puissances comme la France, qui bénéficie du soutient (encore pour l'instant) des États-Unis pour des raisons stratégiques sous-régionales et énergétiques. 
Mais pour les Gabonais qui ont l'esprit ouvert et qui veulent la justice et la Liberté pour tous les Gabonais, ce genre de rapport de l'UNHCR ne fait que confirmer la galère qu'ils vivent au quotidien. En espérant que les choses changent. 
Source: UNHCR 
http://www.unhcr.org/refworld/country,,,,GAB,,4dd21a462,0.html


Ceux qui veulent avoir une vue globale du coup d'Etat de 2009 et "la démocratie" Bongo-PDH peuvent lire l'article de Régis Marzin du 02/01/2015 ici

2016 Remise de 2009?
"La mésentente entre les 2 candidats, André Mba Obame, le candidat issu du système d’Omar Bongo orientant son discours vers plus de démocratie, et Pierre Mamboundou, opposant démocrate historique, a facilité la tâche d’Ali Bongo sur cette élection à 1 tour. L’opposition à une transmission pseudo-monarchique du PDG n’était pas unie et cette faiblesse était perceptible par la population comme à l’étranger. Après le vote, une stratégie unitaire était impossible à fixer, pour des mobilisations collectives dans la rue, ou du plaidoyer international" Regis MARZIN in Gabon : du coup d’Etat électoral de 2009 au départ anticipé d’Ali Bongo ?

Cette mésentente au sein de l'opposition revient, ce jeu d'égoisme fait la force du BOA et detruit toute possibilité de mobilisation collective, cela réduit à néant le succès un plaidoyer international.

Jean Ndouanis.

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