Perspectives

samedi 22 février 2014

GOUVERNEMENTS FANTOCHES ET PM DE PACOTILLE: caractéristique intrinsèque du régime des Bongo


L’inefficacité de Ndong-Sima et surtout son impuissance devant les agences présidentielles, véritable gouvernement bis, vient une fois de plus prouver la véracité des dires de l’ex-premier ministre de l’ère du parti unique Léon Mébiame : il n’avait jamais gouverné et il n’était que le premier des ministres de Bongo. Les Premiers Ministres sous l'ère des Bongo ne sont que des faire-valoirs dont les Bongo se servent et s'en débarrassent en fonction de leurs intérêts du moment. En affirmait il y a peu de temps qu’il n’avait pas les prérogatives constitutionnelles, « ni qualifié par la constitution, ni mandaté par le président de la République » pour initier une rencontre entre les forces vives de la nation, il s’affirmait dans son rôle de faire-valoir et d’alibi géopolitique. On se demande pourtant sur qu’elle base il a proposé sa concertation sur la réforme de l’Etat. Il est évident qu'avec un concept aussi creux que l’émergence même les plus zélés des partisans de ce dictateur des tropiques ne peut s'y retrouver.

Comme dans toute autocratie, rien ne peut se faire sans l’aval du chef. Ndong Sima, premier des ministres du régime des Bongo vient de subir la triste expérience. L’exercice de toute manifestation politique, syndicale ou sociale qui ne soit de l’inspiration personnelle du dictateur est prohibé. Il devait pourtant savoir que l’un des signes marquants du régime totalitaire auquel il appartient a toujours été la privation de la liberté d’opinion et d’expression. Le tyran impose à son peuple la seule possibilité de ne s’exprimer que dans le cadre et l’espace d’un registre de la pensée unique. Il est vrai qu’une certaine latitude est donné à l’orateur, mais celui-ci s’exprime exclusivement pour inventer des procédés propagandistes dans le cadre des joutes oratoires qui donnent l’impression du nouveau et de la diversité d’une pensée momifiée, infertile et monotone dont la seule valeur est de créer l’illusion d’une communion populaire entre le guide et son peuple. Le culte de la personnalité est la justification sous-jacente de l’expression confisquée dans un régime totalitaire. 

En effet le chef est le seul à concevoir. Il est le seul maître à penser, il est le guide éclairé, la source de lumière dans la pénombre de la masse populaire, la référence ultime, la source intarissable détentrice de la haute inspiration, ou toutes les créatures doivent s’abreuver de la connaissance et du savoir-faire, non seulement pour s’instruire et se réchauffer mais également pour se revigorer. D’où les chants et louanges chantés à la gloire de l’homme providence, le démiurge. Tous ceux qui émettent une note discordante dans ce concert de l’unanimisme sont exécutés car par leur cacophonie préjudiciable ils rompent l’harmonie de la symphonie monocorde. Ils deviennent des oiseaux de mauvais augure, car ils augurent le malheur. Ils ont le malheur de dire crue la vérité et de prédire la faillite du régime totalitaire sur tous les plans. 

Pourtant la situation actuelle est l’exacte prédiction de ces notes discordantes : la faillite au plan politique avec la démission du peuple quant aux scrutins truquées ; l’assemblée nationale monopartite en est l’exacte illustration ; au plan intellectuel dont l’université gabonaise est la parfaite illustration, la faillite morale ( banalisation des relations incestueuses, la pédophilie, détournements chroniques des deniers publiques, les réseaux de drogues, la prostitution, la fausse monnaie, les assassinats et crimes rituels etc) ; la faillite économique et sociale ( les rapports du FMI, de la Banque mondiale et de l’ONU IDH sont suffisamment éloquent à ce sujet). 

Alors pour tromper le plus grand nombre de gabonais on fait taire les médias libres et on interdit aux hommes le droit de s’exprimer librement. Pendant ce temps, dans les médias d’Etat, les griots du régime pavoisent librement en débitant des énormités à faire frémir des morts. Signe des temps, signe de bassesse ces médias deviennent des lieux ou ces griots mercenaires viennent étaler en public la vie privée de tous ceux qui osent dire des choses dissonantes à la pensée bongolienne. 
Quelque soit le temps que cela durera, Ali Bongo n’échappera pas à son destin : celui de tous les dictateurs qui n’ont pas vu le vent tourner pour naviguer dans sa direction. Il trouvera en tout cas dans le chemin de l’enfer l’ensemble de ses victimes qui l’y attendront. La seule porte de sortie qui lui reste c’est de restituer sa souveraineté au peuple gabonais.
jean Ndouanis

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