Perspectives

samedi 16 septembre 2023

L’énorme dette du Gabon : une dette odieuse du régime des Bongo qui n’a profité qu’a une kléptocratie familiale.



Alexander Nahum Sack, ancien ministre du Tsar Nicolas II, émigré en France après la révolution de 1917, professeur de droit à Paris et théoricien de la doctrine de la dette odieuse, écrivait en 1927 : "Si un pouvoir despotique contracte une dette non pas selon les besoins et les intérêts de l’Etat, mais pour fortifier son régime despotique, pour réprimer la population qui le combat, cette dette est odieuse pour la population de l’Etat entier. Cette dette n’est pas obligatoire pour la nation : c’est une dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l’a contractée ; par conséquent, elle tombe avec la chute de ce pouvoir."

En 1982, la First National Bank of Chicago rappelait aux institutions financières :
« Les conséquences exercées sur les accords de prêt par un changement de souveraineté peuvent dépendre en partie de l'usage des prêts par l'État prédécesseur. Si la dette du prédécesseur est jugée odieuse, c'est-à-dire si le montant du prêt a été utilisé contre les intérêts de la population locale, alors il se peut que la dette ne soit pas mise à la charge du successeur.»
Plus récemment en 2003, un rapport du Centre for International Sustainable Development Law défini trois critères qui fondent le caractère "odieux" d'une dette:
  • l'absence de consentement : la dette a été contractée contre la volonté du peuple.
  • l'absence de bénéfice : les fonds ont été dépensés de façon contraire aux intérêts de la population.
  • la connaissance des intentions de l'emprunteur par les créanciers.
La dette, tout comme l’aide au développement sont des moteurs nécessaires du développement. Je dis bien nécessaire, car ils ne sont pas forcément indispensables ou obligatoires. Au pays des Bongo, la Bongolie, les trois critères qui fondent le caractère « odieux » de l’énorme dette du Gabon  sont, manifestement, remplies.

L'absence de consentement : la dette a été contractée contre la volonté du peuple.
Les chambres législatives et sénatoriales qui votent ces lois ne sont pas une émanation réelle du peuple gabonais. Elles sont issues des tripatouillages électoraux du régime Bongo et n’ont pas de réel pouvoir, elles constituent des chambres d’enregistrement de la dictature. C’est plutôt des nominations par lesquelles le dictateur place ses amis et coquins et ne sont pas le fait d’une volonté du peuple gabonais. Donc les décisions prisent par ces chambres n’engagent que le régime qui les initie et non le peuple gabonais.  La dette contractée  n’est pas obligatoire pour la nation : c’est une dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l’a contractée ; par conséquent, elle tombera avec la chute de ce pouvoir qui n’est pas reconnu par les gabonais.

L'absence de bénéfice : les fonds ont été dépensés de façon contraire aux intérêts de la population
Toutes les dettes contractées par le régime des Bongo n’ont servi qu’à financer les popotes privées des barons du pouvoir et non à financer les projets de développement pour lesquels elles ont été contractées quand elles ne servaient pas à payer les dettes précédentes.
Les gabonais n’ont tiré aucun bénéfice de cet endettement et les fonds ont été dépensés de façon contraire aux intérêts de la population. Le deuxième critère est donc rempli.

La connaissance des intentions de l'emprunteur par les créanciers
Les créanciers de ce régime savaient qu'il était risqué de faire des nouveaux prêts à ses débiteurs car la nation gabonaise n'est nullement concernée par ces dettes qui finissent dans les poches des barons du régime Bongo.

Adresse de Gabonais-es Libres au Général Brice Clotaire Oligui Nguema Président de la transition

Adresse des gabonais libres 

Monsieur Président de la transition Gabon. 
Général Oligui Nguema,

Que se passe-t-il mon général @BriceOligui ?

A peine dix jours de votre prise de pouvoir, les arrestations extra légales, les enleverments, les disparitions forcées, la peur, etc, recommencent:
Le colonel Nkili retraité a été convoqué par vos hommes,  porté disparu à ce jour.

Gaél Koumba Ayoune dit général des Mapanes serait  mort dans une prison suite à la torture, après avoir été enlevé par un commando d'hommes vêtus de noir et embarqué dans un véhicule sans immatriculation. Depuis les parents n´ont aucune nouvelle.

Le Révérend Mike Jocktane et Gnembou Moutsona, tous ex candidats aux dernières élections présidentielles truquées ont été arrêtés, humiliés et écroués pour des raisons fallacieuses, soit la transmission d'une lettre qui aurait été ecrite par Ondo Ossa et qui n´a rien de compromettant. Ils subiraient, à la prison d'Oyen des traitements dégradants et inhumains.

Quelques soient leurs délits ou crimes ces personnes ont droit à la dignité humaine et à un procès équitable. 

Vous avez dit que ce n´est pas un "coup d'état" mais un "coup de libération" du peuple et du Gabon. 

Nous, gabonais, étions tous contents et fiers de votre action.

Vous avez promis la liberté, la paix, la sécurité, le retour des exilés etc aux gabonais. Mais force est de constater que vous commencez à endeuiller des familles.

Les mauvaises habitudes sont tenaces.

Vous êtes militaire. Nous ne vous apprendrons pas la différence entre un militaire et une barbouze. L´un a un code d'honneur qu'il respecte au péril de sa vie, l´autre est un assassin qui se sert de ses armes et de son pouvoir pour assouvir ses instincts les plus bas. Nous ne pensons pas, du moins pour le moment, que vous faites parti de cette dernière catégorie.

Le général 
Wilhelm Keitel de l´armée Nazi avait édicté la directive "Nuit et brouillard". Elle consistait à enlever des personnes dans la nuit et les détenait au secret sans donner la moindre information aux parents. Ces derniers restaient dans la terreur. Ils ne pouvaient pas parler pour ne pas aggraver le cas du disparu ou pour ne pas avoir un nouvel enlèvement. 

C'est ce que les gabonais appellent "Iveco".

Cette directive à été appliquée sous Omar BONGO,  sous Ali Bongo et maintenant sous votre régime.

Nous vous observons et nous sommes éveillés. 
Il y a toujours une plainte pendante contre Ali Bongo à la CPI pour des crimes contre l´humanité. Celle-ci va prospérer. 

Nous savons que c'est un plan concerté un complot ou crime contre la paix,  crimes contre l´humanité. 

En raison de votre rôle prépondérant vous êtes le 1er responsable de ces crimes, même si ce n´est pas vous qui les avez commandités.
Il y a encore autour de vous des nostalgiques du régime criminel rétrograde déchu et ceux-ci sont toujours adeptes des méthodes de violence qui portent atteinte aux droits de l´homme.
Alors il est encore temps d'arrêter la nazification en libérant les personnes arrêtées et en poursuivant les auteurs de tels faits et les vrais criminels du régime que vous avez renversé. 

Mon général la liberté est comme une bicyclette elle ne fait pas marche arrière. Des qu'on y a goûté on ne reviens pas en arrière. 

La colère du peuple est comme celle d'une vague. On la neglige parcequ'elle est faite d'eau, mais elle balaie tout sur son chemin.
Le peuple gabonais n´acceptera pas de renoncer à sa liberté. 

Vous êtes rentrés dans l´histoire par la grande porte, n´en sortez pas par la fenêtre pour tomber dans ses poubelles. 

Nous avons conseillé Ali Bongo et les pedegistes de laisser tomber le trucage des élections, il ne nous ont pas écoutés. Ils sont tombés.

Un proverbe gabonais dit que: "les conseils ne remplissent pas le panier" eux même mais c'est en les appliquant que le panier se remplira.

Que Dieu bénisse le Gabon et vous donne toute la lucidité et la clairvoyance pour diriger cette transition. 

Les gabonais libres.