Perspectives

jeudi 24 novembre 2016

Mention très bien: la politique africaine de la France du gouvernement socialiste est à la lisière des pires mafias

"Du Camp Thiaroye au pouvoir françafricain du Gabon"
L’éditorial du Dr Bellarmin MOUTSINGA
En image, "La Femme qui pleure" de Pablo Picasso
L’hypocrisie de la diplomatie française à propos des présidentielles gabonaises d’Août 2016 dernier est déroutante. Pourquoi évoquer coûte que coûte un départ vers des élections législatives prochaines, dont Ayrault attend désespérément la date alors que n’est toujours pas soldé le terrible contentieux à propos des présidentielles passées ? La planète entière sait qu’Ali Bongo est le perdant de cette élection. Lui-même le sait, les Gabonais le savent, les Français aussi. Pourquoi donc le soutenir autant, d’un langage diplomatique bien clair à ceux qui savent entendre ? Quel droit a-t-il désormais, lui Ali Bongo, d’appeler à une autre élection ou à un dialogue national ? Pourquoi ne pas simplement reconnaitre l’élection de Jean Ping ? Quel est le problème de fond, dont on ne veut pas nous parler clairement ? Il faut qu’on nous explique cela, à nous autres Gabonais surpris d’une telle attitude. Il le faut, impérativement.
Des gens sont morts, on ne sait pas encore pourquoi. Le quartier général de l’opposition a été bombardé à l’arme lourde, on ne sait pourquoi, des gens ont été lâchement massacrés au milieu de la nuit, par la volonté du perdant, Ali Bongo, qui ne voulait pas accepter que les Gabonais, par leur vote, ne veulent plus de lui, n’ont jamais voulu de lui. De nombreux disparus n’ont pas encore été retrouvés. Des citoyens meurtris à tous points de vue, emprisonnés, torturés, injustement salis n’ont pas encore retrouvé leur bon droit. Pourquoi donc diable ! la France appelle-t-elle sans sourciller à aller aux élections législatives ? Ces législatives vont changer quoi à la vie des Gabonais livrés à eux-mêmes par ce même régime, depuis que, par la volonté de cette même France, les Bongo tyrannisent les Gabonais ? La paix ne sera pas retrouvée pour autant. C’est un grossier mensonge que de laisser croire que les Gabonais sont près de repartir à des élections qui leur coûtent ainsi la vie, avec le même système cynique et meurtrier qui les a tant assassinés, tant trompés, tant mentis, avec la bénédiction des différents pouvoirs français. Les mêmes problèmes de sécurité demeurent. Et la France le sait.
Assassinats en bande: une pratique quotidienne du régime BOA
Il faut d’abord vider, impérativement, ce contentieux pathologique qui crispe la vie politique au Gabon et bloque par conséquent le pays. Pourquoi cette curieuse fuite en avant qui sonne comme un désir caché de légitimer absolument, de soutenir désespérément la présence d’Ali Bongo au pouvoir ? Personne ne comprendrait ici en France, qu’un camp ait gagné les élections présidentielles et que l’équipe sortante ne quitte pas immédiatement le pouvoir qu’il a perdu pour tout de suite évoquer l’élection future. Il serait immédiatement vilipendé, intégralement honni, fondamentalement rejeté par la communauté des Nations.
Au nom de quelle légitimité ? A quel peuple au monde infligerait-on cela ? Pourquoi les Gabonais devraient-ils l’accepter ? Qui agréerait une telle effronterie dans un pays démocratique ? Il faut donc que Ayrault abatte publiquement toutes ses cartes aux yeux du monde pour que l’on comprenne définitivement où le gouvernement français veut en venir, qu'est-ce qu'il veut faire de ces Etats honteux, lui qui décide visiblement de nos vies en Afrique, lui qui décide de qui doit gouverner le Gabon.
Ali Bongo aime se pavaner en tenu militaire
au milieu de ses prétoriens, sans doute pour montrer
qu'il se maintien au pouvoir par la force des armes
Le discours officiel promet que la Françafrique, c’est fini. Les Gabonais en sont inéluctablement fondés à juger du contraire. Comment le gouvernement de la France manque-t-il à ce point de clarté sur l’alternance au Gabon ? Pourquoi autant de tergiversations à reconnaitre le pouvoir de Jean Ping, sa victoire, et d’aider à son investiture ? Le Parti socialiste lui-même semble très embarrassé par cette attitude puisque le feu des questions au gouvernement, tant au Sénat avec Jean Marie Bockel qu’à l’Assemblée nationale, est fourni. La même interrogation revient sur l’attitude du gouvernement de la France face à cette élection gabonaise au résultat net.
 
C’est comme si on voulait absolument que Ping partage le pouvoir avec Ali Bongo. Mais pourquoi ? Au nom de quel principe ? La très grande majorité des Gabonais n’en veut pas. Huit provinces sur neuf ont massivement rejeté Ali Bongo. Quelle légitimité aurait une alliance Ping-Bongo ? Pourquoi obliger le vainqueur d’une élection à dialoguer avec le vaincu ? On marche vraiment sur la tête! C’est de la science politique ou de la politique fiction ? C’est du Gnembouet de Mbenaltembé ou du Marwall ch’ti ? Dieu tout-puissant !
La diplomatie française se claquemure désormais derrière le rapport UE du 7 décembre 2016 prochain, qui fera toute la lumière sur les fraudes massives sur la base desquelles Ali Bongo se maintient encore au pouvoir. Mais franchement, la France a-t-elle besoin de ce rapport pour fonder sa décision ? Lorsqu’elle est allée en guerre contre Laurent Gbagbo, à tort d’ailleurs, faut-il le rappeler, qu’a-t-elle eu besoin d’un prétexte ? Le rapport préliminaire de l’UE depuis longtemps disponible et fourni, aurait largement suffi à promouvoir la démocratie et l’alternance au Gabon autant que ses propres informations sur cette élection si elle souhaitait vraiment, la France, promouvoir la démocratie au Gabon.
La France refuse visiblement de se grandir et de se placer du bon côté de l’Histoire. Sa politique étrangère africaine a beaucoup de mal a évolué. Les cas du Tchad, du Congo Brazzaville et maintenant du Gabon montrent à la face du monde que des intérêts colossaux, occultes et inavouables, qui rentrent dans la construction de la richesse française, sont en jeu. L'expression de la démocratie en Afrique les met donc en danger. Des réseaux influents de toutes sortes, des puits de pétrole généreux et des sous-sols aux richesses gigantesques remplissent de promesses alléchantes, les caisses gloutonnes des trésors hexagonaux.
Toute l’histoire des rapports entre la France et la francophonie africaine est symptomatique de cette vérité. L’Afrique, qui a contribué a sauvé la France libre avec de Gaulle, n’a jamais reçu les dividendes de son investissement. Du Camp Thiaroye aux pseudo-démocraties d’Afrique francophone, des Hosties noires de Senghor aux dictatures imposées au Continent, de la littérature à la philosophie, des voix s’étonnent, s'étranglent pour la bonne cause, se lèvent encore partout et en tout liberté de questionner, pour dénoncer cette doctrine française immuable qui s’entête à tenir à bout de bras des tyrans africains soumis à toutes les volontés prédatrices d’un Hexagone qui ne serait pas la France, telle qu’on la connait, sans l’Afrique. Pour mieux piller les anciennes colonies.
Il n’est cependant plus possible de continuer comme cela. C’est ce que disent l'ensemble des scrutins toujours étouffés en Afrique. C'est ce qu'expriment désormais les nombreux boat-people africains qui s'échouent quotidiennement aux portes de l'Europe. Désespérés parce que vous leur avez tout pris là-bas. Ils viennent désormais ici. En masse et en grand nombre. Ces embarcations accusent d'un doigt lucide et tranchant la conscience de cette Europe qui les humilie, qui les tue. Les consciences blanches et immaculées de l’Europe ne peuvent plus conserver la quiétude hypocrite qui a toujours été la leur face aux difficultés que leur gouvernement suscite en Afrique. Dans leurs pays, les violences politiques les tuent. C’est l’exil maintenant qui ouvre ses bras incertains à ceux qui peuvent encore obtenir un visa pour des horizons plus cléments. Jusques à quand ?
Victor Hugo a bien dit un jour que ce que vous croyez sans défense est défendu, même par l’ombre. Et cette ombre encore peu visible est en train de se constituer patiemment, dans cette Afrique épuisée, occupée par les multinationales françaises. Le désir d'une révolte lucide, urgente, nécessaire, gronde et regarde en face votre politique à la lisière des pires mafias. Elle refuse désormais ces relations de domination infecte que vous lui imposez depuis des décennies. Car l’Histoire nous enseigne que les peuples momentanément faibles finissent toujours par se construire au dur contact de l’épreuve et du labeur, en vue de leur propre autodétermination. C’est le prix d’une liberté qui finira un jour par venir. C’est cela seul que les Gabonais, au-delà les peuples noirs d’Afrique francophone, ont ouvertement exprimé en élisant massivement Jean Ping en Aout dernier. En quoi nous croyons fermement que le temps du Gabon viendra. Inéluctablement.

Dr Bellarmin MOUTSINGA
Porte-parole de Jean PING

vendredi 18 novembre 2016

La françafrique de François Hollande

Peu de gens le savent. Mais il existe bel et bien des accords signés entre les anciennes colonies françaises et leur ancienne autorité administrative, la France. Ces accords concernent de nombreux domaines, tels que le militaire, le politique, mais surtout des accords économiques. Dans cet article, nous allons détailler les onze principales composantes de ces accords, signés juste avec les indépendances. Et qui sont toujours en vigueur. Et appliqués à la lettre par nos états…
#1. La dette coloniale pour remboursement des bénéfices de la colonisation
Les états nouvellement indépendants doivent rembourser le coût des infrastructures construites par la France pendant la colonisation. Nous cherchons toujours le détail des coûts, l’évaluation des bénéfices et des conditions de paiements imposés par la France aux pays africains (toute information nous serait utiles).
#2 . La confiscation automatique des réserves financières nationales
Les pays africains doivent déposer leurs réserves financières auprès de la Banque de France. Ainsi, la France « garde » les réserves financières de quatorze pays africains depuis 1961 : le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée Equatoriale et le Gabon.
Ainsi, la gouvernance des politiques monétaires reste asynchrones et incomplètes du fait qu’elles sont pilotées directement par le gouvernement français, sans aucun lien avec les autorités financières des pays tels que la CEMAC ou la CEDEAO. Ainsi, du fait des conditions qui lient les banques des zones économiques et financières, elles sont obligées de garder 65% de leurs réserves de change dans un compte d’opérations tenu par le Trésor Français, ainsi que 20% supplémentaire afin de couvrir « les risques financiers ».
De plus, les banques des zones CFA imposent une limite de crédit à chaque pays membre équivalent à 20% des recettes d’état de l’année N-1 ! Bien que le BEAC ou la BCEAO ont des possibilités de retrait supérieur auprès du Trésor Français, ces retraits doivent faire l’objet de l’accord du Trésor Français. La décision finale revient donc au Trésor Français qui a lui même investi les réserves des pays africains sur la place boursière parisienne.
En d’autres mots, 80% des réserves financières africaines, sont déposées sur un compte opération contrôlée par l’administration française. Les deux banques de la zone CFA sont africaines de par leurs noms, mais ne décident aucune des politiques monétaires par elle-même. Pire, les pays eux mêmes ne savent même pas quel est la part de réserves financières qui leur appartient en groupe ou individuellement en tant que pays, mais détenus par l’administration du Trésor Français.
Les gains issus des investissements de ces fonds au Trésor Français sont censés être rajouté à la cagnote africaine, mais aucun compte n’est donné là dessus aux banques ni même aux pays membres. « Seul un groupe limité à six administrateurs du trésor français ont connaissance des montants du compte d’opération, du lieu d’investissement des sommes. Les banques centrales africaines n’ont pas accès à ces informations »   déclarait le Dr. Gary K. Busch.
 500 milliards de dollars des caisses africaines au Trésor français
On estime maintenant que la France détient près de 500 milliards de dollars auprès de son trésor. Elle est donc prête à tout afin de combattre toute personne qui chercherait à faire la lumière sur le côté obscure de ce vieille empire. Les pays africains ne disposent pas d’accès à cet argent.
La France leur permet d’accéder à seulement 15% de l’argent chaque année. Si elles ont besoin de plus que cela, ils doivent emprunter de l’argent supplémentaire à partir de leur propre 65% du Trésor français à des taux commerciaux.
De plus, la France impose un plafond sur le montant de l’argent que les pays peuvent emprunter dans leur réserve. Le plafond est fixé à 20% de leurs recettes publiques de l’année précédente. Si les pays ont besoin d’emprunter plus de 20% de leur propre argent, la France dispose d’un droit de veto.
L’ancien président français Jacques Chirac a récemment parlé de l’argent des pays africains dans les banques en France. Voici une de ses vidéos qui parle du système d’exploitation français. Il parle en français, mais voici une transcription d’un extrait court: «Nous devons être honnêtes et reconnaître qu’une grande partie de l’argent dans nos banques viennent précisément de l’exploitation du continent africain.« 
#3 . Le droit de premier refus sur toute ressource brute ou naturelle découverte dans le pays
La France a le premier droit d’achat des ressources naturelles de la terre de ses ex-colonies. Ce n’est qu’après que la France ait dit: « Je ne suis pas intéressé », que les pays africains sont autorisés à chercher d’autres partenaires.
#4 . Priorité aux intérêts et aux entreprises français dans les marchés publics et appels d’offre publics
Dans l’attribution des marchés publics, les entreprises françaises ont la priorité sur l’attribution. Même si les pays africains peuvent obtenir un meilleur rapport qualité-prix ailleurs.
En conséquence, dans la plupart des ex-colonies françaises,  tous les leviers économiques des pays sont entre les mains des expatriés français. En Côte d’Ivoire, par exemple, les entreprises françaises possèdent et contrôlent tous les grands services publics – eau, électricité, téléphone, transports, ports et les grandes banques. C’est la même chose dans le commerce, la construction et l’agriculture.
En fin de compte, comme je l’ai écrit dans un article précédent, les Africains vivent maintenant sur un continent possédé par les Européens!
#5. Droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires des colonies
Grâce à un système sophistiqué de bourses, de subventions, et les «accords de défense» attachés au pacte colonial, les Africains doivent envoyer leurs officiers supérieurs en formation en France.
La situation sur le continent est telle que la France a formé des centaines, voire des milliers de « traîtres« . Ils sont tous en sommeil, et seront activés en cas de besoin pour un coup d’Etat ou tout autre but!
#6. Le droit pour la France de déployer des troupes et d’intervenir militairement dans le pays pour défendre ses intérêts
En vertu de ce qu’on appelle « les accords de défense » attachés au pacte colonial, la France a le droit d’intervenir militairement dans les pays africains, et aussi de stationner des troupes en permanence dans les bases et installations militaires, entièrement gérées par les Français.

Lorsque le président Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire a tenté de mettre fin à l’exploitation française de son pays, la France a organisé un coup d’Etat. Pendant le long processus pour évincer Gbagbo, des hélicoptères de combat et des forces spéciales sont intervenus directement dans le conflit,  et ont tiré sur des civils.
La France a estimé que les hommes d’affaires français avait perdu plusieurs millions de dollars d’actifs en quittant précipitamment Abidjan en 2006. Pourtant, l’armée française a massacré près de 65 civils non armés et en a blessé 1.200 autres.
Par la suite, la France a réussi un coup d’Etat. Elle a fini par transférer le pouvoir à Alassane Ouattara. La France a demandé au gouvernement Ouattara de verser une indemnité à la communauté française pour rembourser les pertes pendant la guerre civile.
Le gouvernement Ouattara leur a payé deux fois le prix de ce qu’ils avaient demandé.
#7. L’obligation de faire du français la langue officielle du pays et la langue pour l’éducation
Oui, Monsieur. Vous Devez parler français, la langue de Molière! Une organisation de la langue française et de la diffusion de la culture française a même été créé. Elle s’appelle la « Francophonie » et possède plusieurs organisations satellites. Ces organisations sont affiliées et contrôlées par le ministre français des Affaires étrangères.
Comme nous l’avons démontré dans cet article, si le français est la seule langue que vous parlez, vous aurez accès à moins de 4% de la connaissance de l’humanité et des idées. Cela reste très limitatif.
#8. L’obligation d’utiliser le franc CFA (franc des Colonies Françaises d’Afrique)
Voilà la vraie vache à lait pour la France. Ce système est même dénoncé par l’Union européenne. Mais la France n’est pas prête à faire tomber ce système économique datant de la colonisation qui met environ 500 milliards de dollars des caisses de l’Afrique dans sa trésorerie.
Lors de l’introduction de la monnaie Euro en Europe, les autres pays européens ont découvert le système d’exploitation français. Beaucoup, spécialement les pays nordiques, ont été consternés; ils ont suggéré à la France de se débarrasser du système, mais sans succès.
#9 . L’obligation d’envoyer en France, un bilan annuel et un rapport d’état des réserves.
Pas de rapport, pas d’argent. Quoi qu’il en soit, le directeur des banques centrales des ex-colonies présente ledit rapport lors des réunions bi-annuelle des ministres des Finances sur les ex-colonies. Ce rapport est ensuite compilé par la  Banque de France et le Trésor français.
#10 . Renoncer à toute alliance militaire avec d’autres pays, sauf autorisation de la France
Pourquoi les alliances militaires régionales en Afrique sont les plus faibles? La plupart des pays ont seulement des alliances militaires avec leurs ex-colonisateurs! Drôle, mais vous ne pouvez pas faire mieux!. La France leur interdisait tout autre alliance militaire.
#11 . L’obligation de s’allier avec la France en cas de guerre ou de crise mondiale
Plus d’un million de soldats africains se sont battus pour la défaite du nazisme et du fascisme au cours de la seconde guerre mondiale. Leur contribution est souvent ignorée ou minimisée. Mais quand vous pensez qu’il a fallu seulement 6 semaines à l’Allemagne pour vaincre la France en 1940, la France sait que les Africains pourraient leur être utiles pour sauver la «Grandeur de la France » à l’avenir.
Il y a quelque chose de presque psychopathe dans la relation entre la France avec l’Afrique.
Tout d’abord, la France est accro au pillage et à l’exploitation de l’Afrique depuis l’époque de l’esclavage. Ensuite, il y a ce manque complet de créativité et d’imagination de l’élite française à penser au-delà du passé et de la tradition.
Enfin, la France dispose de 2 institutions qui sont complètement gelées dans le passé, habitées par des paranoïaques et psychopathes « hauts fonctionnaires ». Ils répandent la peur de l’apocalypse si la France changeait de stratégie. Leur référence idéologique date encore du 19ème siècle: ce sont les ministres des finances et du budget et des affaires étrangères de la France.
Ces 2 institutions ne sont pas seulement une menace pour l’Afrique, mais pour les Français eux-mêmes. C’est à nous, africains de nous libérer, sans en demander la permission. Parce que je ne comprends toujours pas comment 450 soldats français en Côte d’Ivoire ont pu contrôler le destin d’une population de 20 millions de personnes!?
La première réaction des gens quand ils apprennent l’existence de la taxe coloniale française est de poser la question: «Jusqu’à quand? »
A titre de comparaison historique, la France a fait payer Haïti l’équivalent de 21 milliards $ de 1804 à 1947 (près d’un siècle et demi) pour les pertes causées aux marchands d’esclaves français par l’abolition de l’esclavage et de la libération des esclaves haïtiens.
Les pays africains paient la taxe coloniale depuis seulement 50 ans, donc je pense que cela pourrait durer encore un siècle de plus!