mardi 25 février 2014

Il y a 50 ans : la France écrasait un coup d’Etat dans une de ses ex-colonies africaines

Cet article a été publié par World Socialist Web Site
Je vous le livre intégralement. Bonne lecture.
JN  
Le 19 février 1964, les soldats français écrasèrent un coup d’Etat dans l’ex-colonie du Gabon, un jour après que le gouvernement de son allié proche, Léon M’ba, était renversé sans faire un seul mort. Au moins 18 Gabonais furent tués et 40 autres blessés par l’attaque française. M’ba venait de dissoudre le Parlement et avait interdit aux politiciens de l’opposition de se présenter aux prochaines élections législatives. Ce coup d’Etat eut lieu à Libreville, capitale du Gabon, le 18 février, mené par un groupe d’officiers qui annoncèrent avoir formé un « conseil révolutionnaire. » Ils proclamèrent président le principal rival de M’ba, Jean-Hilaire Aubame.

Aubame était favorable à une « africanisation » plus rapide, éliminant les conseillers français des positions d’autorité, et manifestait un intérêt de pure forme au « socialisme. » Immédiatement, les troupes françaises furent envoyées au Gabon depuis le Sénégal et le Congo voisins, également d’anciennes colonies françaises. Ces renforts rejoignirent une garnison française de 150 soldats au Gabon, pays qui faisait auparavant partie de l’Afrique équatoriale française. Ce fut plus que suffisant pour venir à bout de la maigre armée gabonaise d’environs 400 soldats. Officiers des armées française et gabonaise Le gouvernement de Charles De Gaulle affirma avoir agi en conformité avec un pacte signé avec le Gabon, M’ba était obstinément pro-français, et s’était en fait opposé à l’indépendance du Gabon. Le véritable objectif était de protéger les intérêts économiques de la France, dont d’importants gisements pétroliers en mer, des gisements de manganèse considérés à l’époque comme parmi les plus importants au monde, et du bois.
L’impérialisme français cherchait également à faire un exemple du Gabon à l’attention de ses autres ex-colonies, et à regagner une certaine « crédibilité » après ses défaites humiliantes en Algérie et au Vietnam. Depuis décembre 1962, des coups d’Etat ou tentatives de coup d’Etat s’étaient produits dans de nombreuses colonies françaises : le Sénégal, le Togo, la Côte d’ivoire, la République du Congo, et le Dahomey [actuel Bénin]. Des coups d’Etat et des troubles avaient également eu lieu dans les anciennes colonies britanniques du Kenya, la Tanganyika et le Zanzibar [Tanzanie actuelle], l’Ouganda, et le Ghana (ou le président Kwame Nkrumah survécut à cinq tentatives d’assassinat depuis 1962), pendant que l’Éthiopie et la Somalie étaient impliquées dans des escarmouches frontalières et qu’au Congo belge [Zaïre puis renommé République démocratique du Congo], le régime pro-occidental établi après le meurtre de Patrice Lumumba commis avec l’aval de la CIA en 1961, était engagé dans une guerre contre-insurrectionnelle. Tel était l’état de l’« indépendance » en Afrique sub-saharienne en 1964. « Bien sûr que les coups d’Etat sont illégaux, » commenta un membre de l’opposition gabonaise. « Mais peut-ont parler de liberté pour un pays, quand une puissance étrangère est le seul arbitre pour décider si un coup d’Etat est populaire ou ne l’est pas ? »

samedi 22 février 2014

Une interview d'Achille Mbembé à propos de la françafrique

Ce qu’Ali Bongo a fait en 2009 est une rupture de l’ordre constitutionnel avec son coup d’Etat et ses assassinats à Port-Gentil. Saddam Hussein a été jugé et condamné à mort pour des crimes similaires plus de vingt ans après ses crimes. Si des tribunaux existaient au Gabon, Ali Bongo  devrait être sanctionné, et si il ne l’est pas comment ce tribunal aux ordres pourra-t-il juger un citoyen pour sédition ou rébellion contre ce régime illégal et illégitime, pure produit de la trahison impie et  impunie ? La Cour constitutionnelle, inféodée au régime, juge toutes les demandes des représentants du peuple irrecevables. Nous considérons que les membres de cette institution aux ordres sont complices du régime et doivent subir le même sort qu’Ali Bongo.

Un des biens d'Ali Bongo en Europe
Il est temps de mettre en place une plate forme politique basée sur la souveraineté nationale, l’indépendance économique par la diversification de la production agricole, minière, la suppression des privilèges, le développement de l’industrie, la nationalisation des services publics, la lutte contre la corruption et l’impunité, la justice sociale avec la défense des travailleurs et la protection du peuple gabonais et de tous ceux qui vivent au Gabon dans le respect de nos lois, nos us et coutumes, bref de notre condition de peuple gabonais libre et souverain.

Chers visiteurs de ce blogs, pour célébrer le retour de l'affaire des biens mal acquis, voici une interview dont le contenu ne nécessite aucun commentaire de notre part.

Achille Mbembe : “La Françafrique ? Le temps est venu de tirer un trait sur cette histoire ratée”

La colonisation, la place de la France, le rôle de la Chine, la corruption… l’analyse critique et décapante du politologue camerounais Achille Mbembe, alors que son essai : « Sortir de la grande nuit. Essai sur l’Afrique décolonisée », est publié ces jours-ci*.
Professeur d’histoire et de sciences politiques à l’université du Witwatersrand, à Johannesburg, et au département de français à Duke University, aux Etats-Unis, Achille Mbembe est l’un plus grands théoriciens du post-colonialisme. Alors que s’achèvera en novembre la célébration du cinquantenaire des indépendances africaines, son analyse des relations calamiteuses entre l’Hexagone et le continent noir, de leur nécessaire transformation et de la révolution radicale que l’Afrique doit opérer, est décapante. C’est à un travail critique sans concession que se livre cet observateur de l’intérieur, inlassablement occupé à sillonner l’Afrique et à se colleter avec les acteurs politiques, sociaux, économiques et culturels. Profondément impliqué « dans le sort de ce bout de notre monde », le politologue camerounais Achille Mbembe bataille, livre après livre, pour que vienne le temps de l’Afrique.

Entretien avec le politologue Achille Mbembe

Le cinquantenaire des indépendances africaines est l’occasion de nombreuses commémorations en Afrique comme en France. Ces festivités relèvent-elles du symbole ou sommes-nous aujourd’hui à un moment charnière de l’histoire de l’Afrique ?

Au regard de ce qui s’est passé depuis 1960, ces festivités sont incongrues. Elles n’ont ni contenu ni symbolique. On cherche à recouvrir de quelques haillons ce que l’écrivain congolais Sony Labou Tansi appelait « l’Etat honteux ». La vérité est pourtant simple. Un demi-siècle plus tard, presque tout est à reprendre. Plutôt que de cérémonies, les peuples africains ont besoin d’une transformation radicale de leurs structures politiques, économiques, sociales et mentales. C’est leur rapport au monde qui doit changer. Le drame est que les forces aptes à conduire ce changement manquent à l’appel, quand elles ne sont pas fragmentées et dispersées. Et pourtant, le continent est à la veille d’extraordinaires mutations : bientôt plus d’un milliard de consommateurs potentiels ; un nouveau cycle de migrations internes et externes, en même temps que l’afflux de nouveaux immigrants, chinois en particulier ; le développement d’une civilisation urbaine sans précédent ; le renforcement d’une diaspora entreprenante, notamment aux Etats-Unis ; une explosion culturelle et un renouveau religieux qui tranchent avec la sénilité des pouvoirs en place.

Pourquoi la France a-t-elle autant de mal à penser de manière critique l’histoire de la colonisation, puis des indépendances africaines ?

Parce qu’elle a « décolonisé » sans « s’autodécoloniser ». La colonisation fut, au fond, une forme primitive de la domination de race. Après la décolonisation, la France a gardé presque intacts les dispositifs mentaux qui légitimaient cette domination et lui permettaient de brutaliser les « sauvages » en toute bonne conscience. Ces structures racistes de la pensée, de la perception et du comportement refont d’ailleurs surface aujourd’hui – même si c’est sous des formes différentes – dans le contexte des controverses sur l’islam, le port du voile ou de la burqa, la question des banlieues, de l’immigration ou de l’identité. Le racisme ayant été l’un des ingrédients majeurs de la colonisation, décoloniser signifie automatiquement déracialiser. Pour s’autodécoloniser, il eut fallu entreprendre un immense travail, à la manière des Allemands au moment de la dénazification. Il n’a pas eu lieu.

Par ailleurs, la France estime que même si cette histoire a été commune, elle n’est pas digne d’être partagée. Celà dit, je pense que les Africains qui cherchent à réinventer leur futur gagneraient à oublier la France. Elle n’est pas le centre du monde. Il est temps de regarder ailleurs et de ne pas lui reconnaître plus de pouvoir qu’elle n’en dispose vraiment.

Cinquante ans après, les indépendances africaines sont-elles une réalité ?

Les Africains ne sont toujours pas à même de choisir librement leurs dirigeants. Les anciennes colonies françaises se sont transformées en satrapies gérées comme des fiefs privés, que l’on se transmet de père en fils. C’est l’une des raisons pour lesquelles, si on leur donnait le choix entre rester chez eux ou partir, plus de la moitié des habitants choisiraient de s’en aller. Plus que tout autre constat, ce désir généralisé en dit long sur la réalité des indépendances nègres. A peu près partout plane le spectre de Haïti – enkystement de situations autoritaires, « tonton-macoutisation » des élites et des classes populaires, recul de toute perspective révolutionnaire, et dans la plupart des cas, violences épileptiques sans projet émancipateur.

Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s’était fait le héraut d’une rupture avec la Françafrique. Trois ans plus tard, ce système est-il ou non en voie de disparition ?

Il ne faut pas s’attendre à ce que cette rupture vienne de l’Elysée. Ni Nicolas Sarkozy, ni aucun autre dirigeant de droite comme de gauche n’y mettront fin de leur plein gré. C’est aux forces sociales africaines d’imposer la rupture avec ce système de corruption réciproque, ou alors il perdurera. Le temps est venu de tirer un trait sur cette histoire ratée. Elle n’est porteuse d’aucun futur digne de ce nom. Au fond, cela aura été une relation passablement abusive qui ne reflète en rien la richesse et la densité des rapports humains établis depuis plusieurs siècles entre Français et Africains.

Les intérêts privés ont depuis une vingtaine d’années supplanté ceux de l’Etat dans la relation franco-africaine. Quelles en sont les conséquences ?

La privatisation de l’Etat n’a jamais été aussi patente dans la relation franco-africaine. Depuis l’Elysée, le prince gère, par le biais de mille courtiers et courtisans tant français que négro-africains, ce qui ressemble bel et bien à une basse-cour. Il entretient des relations non avec des Etats, mais avec des fiefs à la tête desquels se trouvent des satrapes, dont certains voyagent avec des passeports français, disposent de propriétés immobilières en France et de comptes dans des banques suisses. Cette logique patrimoniale, sans cesse lubrifiée par des prébendes et par une corruption réciproque, sert directement les intérêts des classes au pouvoir en Afrique et des réseaux affairistes français. Ni le Parlement français, encore moins les parlements africains n’exercent de droit de regard sur cette relation. Elle est en soi un vaste champ d’immunités qui contredit radicalement les principes démocratiques qui fondent la vie des nations libres.

Comment caractérisez-vous la nature de cette relation aujourd’hui ?

Sénile et abusive. Paternalisme mâtiné de racisme d’un côté, et, de l’autre, servilité, fourberie et crétinisme. Un miroir aux fantasmes. Rien de nature à séduire l’esprit. Un incroyable gaspillage à la fois de temps, de ressources et d’énergies.

L’arrivée de nouveaux investisseurs sur le continent africain (Chine, Inde…) sans lien néocolonial offre-t-elle de nouveaux modèles de coopération économique ?

Tout dépendra de la capacité des Africains à négocier ces nouvelles opportunités. Il faudrait utiliser les leviers chinois, indien ou brésilien pour ouvrir la voie à une redéfinition des termes de l’insertion africaine dans l’économie mondiale.

Pour ce faire, encore faut-il avoir des idées. Encore faut-il développer une stratégie continentale à long terme. Pour l’heure, le risque est grand que ces nouvelles opportunités ne soient récupérées au service de classes dirigeantes autochtones, dont la capacité de reproduction a toujours, historiquement, reposé principalement sur l’extraction et la prédation des richesses et jamais sur le pouvoir d’en créer et de fournir du travail à la population. Il faut sortir de cette vieille logique d’accaparement et de destruction, car elle ne contribue pas à la formation de patrimoines collectifs.

Vous écrivez que le fait majeur des cinquante prochaines années en Afrique sera la présence de la Chine. Quelles en seront les effets pour l’Afrique et ses autres partenaires historiques, la France et le Royaume-Uni ?

L’Afrique dispose de trois atouts : sa démographie – elle pèsera bientôt plus lourd que l’Inde –, pourvu que ces populations soient formées ; ses inépuisables ressources naturelles, hydrauliques et énergétiques ; ses grands espaces relativement vierges. C’est pour ces raisons que, dans sa stratégie de montée en puissance, la Chine a fait une place à l’Afrique. Elle est le seul grand acteur qui prête d’énormes capitaux publics aux Etats africains à des conditions défiant toute concurrence. Elle est le seul qui encourage l’émigration de ses surplus de population en Afrique. Aujourd’hui, il n’est presque plus de grandes métropoles africaines qui ne disposent de son « quartier chinois ». Pour autant, si le nouveau monde sino-africain qui se dessine doit être différent du vieux monde afro-atlantique, c’est aux Africains de l’imaginer. Il serait dommage qu’au vieil échange inégal entre l’Afrique et l’Occident vienne se substituer un nouveau cycle où le continent continue de jouer le rôle de pourvoyeur de matières premières, mais cette fois au profit de l’Asie. Les rapports avec la Chine ne devraient pas se limiter aux échanges économiques mais recouvrir aussi les champs de la culture et de l’art. C’est à cette condition qu’ils ouvriront la voie à une configuration inédite de la relation du continent au monde.

Les locations des terres arables à des entreprises étrangères – Arabie saoudite, Emirats, Chine – pour y implanter des cultures d’exportations se multiplient. Quelles en sont les répercussions ?

Tout dépend du contenu des accords signés entre les Etats africains et les pays ou les compagnies en question. L’Afrique dispose de terres qui pourraient servir à nourrir la moitié de la population mondiale à des conditions qui ne détruisent pas l’environnement. Mais elle a aussi besoin d’investissements colossaux dans les infrastructures de base – routes, ports, aéroports et chemins de fer intracontinentaux, voies d’eau, télécommunications, réseaux d’approvisionnement en énergie hydraulique et solaire. Pour mettre une partie de la population au travail, elle a besoin d’initier un cycle de grands travaux sous la houlette d’autorités continentales mi-publiques, mi-privées, comme le fit Roosevelt aux Etats-Unis avec le New Deal. Si la location des terres arables s’accompagne de ces investissements, elle pourrait offrir de nouvelles perspectives de travail à une population qui n’a aujourd’hui le choix qu’entre la conscription dans des guerres sans fin ou la migration. Le seul pays où cette stratégie a été mise en place avec succès est l’Afrique du Sud. J’ajoute que, pour réussir pleinement ce type d’opération, il est aussi nécessaire d’investir dans les secteurs sociaux, l’éducation et la santé en particulier.

Vous avez une vision très sombre de l’évolution de l’Afrique, et particulièrement de l’Afrique francophone. Quels sont les fondements de cet « afro-pessimisme » ?

Les situations ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre et il y a, ici et là, quelques éclaircies. Il faudrait cependant être soit parfaitement cynique, soit aveugle et de mauvaise foi pour faire croire à qui que ce soit que l’Afrique est sur la bonne voie et qu’en bien des cas elle n’est pas en train de se fourvoyer.

La relation que l’Afrique entretient avec elle-même et avec le monde se caractérise par une vulnérabilité de nature historique. Celle-ci s’est souvent manifestée par l’incapacité des classes dominantes à mettre les gens au travail de manière à accroître les richesses collectives. Elle s’est aussi traduite par une relative impuissance à dicter ou à transformer les termes de l’échange avec le monde extérieur. Si s’interroger sur la nature de cette vulnérabilité et ne point se voiler la face par rapport aux impasses actuelles, dont certaines sont de notre fait, participe de l’afro-pessimisme, tant pis !

Le temps de l’Afrique viendra. Il est peut-être proche. Mais, pour en précipiter l’avènement, on ne pourra guère faire l’économie de nouvelles formes de la lutte.

Quelle part de responsabilité les élites africaines portent-elles dans ce bilan ?

Elle est considérable. Chaque pays a les élites qu’il mérite. C’est un problème de rapports de force entre les classes dominantes et la société. Quitte à utiliser un langage quelque peu anachronique, je dirais que la démocratie ne s’enracinera pas en Afrique sans un minimum d’antagonismes de classe. Tant que la structure sociale demeure gélatineuse et que les classes dirigeantes n’ont aucun compte à rendre à personne, elles peuvent faire ce qu’elles veulent des richesses nationales et n’ont aucune raison de servir l’intérêt public. Elles se servent par contre de l’alibi ethnique pour discipliner des groupes humains entiers et les détourner de toute volonté de changement en consolidant leurs propres intérêts.

En 2010, malgré la crise, la croissance en Afrique tourne autour de 4,5 %, beaucoup plus qu’en Europe ou aux Etats-Unis. Un signe encourageant pour l’avenir ?

Cette croissance est très fragile. Elle n’est pas structurelle et se trouve donc à la merci d’un retournement de conjoncture. Nous continuons d’exporter des matières premières sans valeur ajoutée au lieu de les transformer sur place – ce qui, en plus de créer du travail et de l’expertise, procurerait de nouvelles rentrées fiscales aux Etats. Les conditions d’un véritable saut qualitatif ne sont toujours pas réunies.

Propos recueillis par Marie Cailletet et Olivier Milot
Source : Télérama n° 3169 – 6 octobre 2010




Quand on regarde la vidéo de l'intronisation d'Ali Bongo comme grand maitre de la loge du Gabon en remplacement de son père, on ne peut s'empêcher d'avoir un peu froid dans le dos car tout ça ressemble á une messe dite "noire" où l'on fait des promesses de dévotion á une divinité pas très "orthodoxe", avec des relents un rien démoniaques. Mais ce qui devrait glacer le sang des gabonais, est de voir celui qui est supposé être le président du Gabon, celui qui est supposé avoir prêté solennellement serment devant les institutions et la constitution gabonaise, jurer la main sur le cœur et le ton grave, de se dévouer corps et âme aux intérêts de la franc-maçonnerie, ce qui veut dire, aux intérêts français. Pour les gabonais, voici les vrais maitres du pouvoir d'Ali Bongo. Il travaille pour eux et pas pour nous. C'est clair et c'est net; et on ne saurait être plus précis!

1. Peut-on servir deux maitres?
Depuis son introduction en Afrique francophone par les colons français, la franc-maçonnerie s'est illustrée comme le cadre par excellence de l'asservissement et de l'exploitation des africains. Les loges misent en place dans des pays comme le Gabon, ont pour fonction de canaliser les élites locales vers la servitude envers le grand maitre qui reste avant tout français. C'est le cadre idéal pour le partage du pouvoir entre "frères" français et gabonais. Le problème pour nous est que la franc maçonnerie reste et sera toujours une institution informelle qui souffre d’une réelle opacité due à son goût pour le secret et l'ésotérisme d'une Europe moyenâgeuse. Quand on se rend compte que la franc maçonnerie au Gabon n'a servi qu'á l'orchestration de pillages du pays, voir Ali Bongo promettre de "faire tout ce qui est en son pouvoir pour servir les intérêts de la franc maçonnerie", signifie qu'il va comme son père, continuer à lécher les bottes des français pour qu'ensembles, ils se remplissent les poches de plus belle. Il y a aussi que cette vidéo nous interpelle sur la notion même du serment à l'état gabonais. Sur la valeur d’un serment fait au peuple gabonais de le servir avec fidélité. En des occasions différentes, Ali Bongo a juré servir et le Gabon et son peuple d'un côté, et la franc maçonnerie et ses frères de l'autre. Et c'est là que les choses se compliquent; en temps que président d'un état, fut-il bananier et africain, est-il acceptable d'avoir une dualité d'allégeance? Et si les intérêts maçonniques étaient en conflits avec les intérêts du Gabon, Ali Bongo est plus respectueux de quel serment, celui fait au Gabon ou alors celui fait á la franc maçonnerie? Nous vous laissons deviner la réponse. Que doivent attendre les gabonais d'un président et d'une élite qui voue une obéissance aveugle á une institution secrète occidentale qui opère dans un cadre non officielle, non constitutionnel, et non légale. La franc maçonnerie en Afrique ne sert qu'à alimenter les réseaux manipulés par la pieuvre françafricaine.

2. On modifie la constitution pour interdire la présidence aux binationaux, en même temps qu'on jure allégeance et obéissance á des forces étrangères: l'hypocrisie!

Ali Bongo et sa belle mère ont annonce la couleur. Ils vont modifier la constitution pour barrer du pouvoir toute personne ayant une double nationalité, ou même toute personne ayant eu des fonctions administratives dans un pays autre que le Gabon. Ok on prend acte. Mais pendant qu'ils y sont, pourquoi ne barreraient-ils pas aussi la présidence du Gabon á des gens encore plus dangereux et insidieux, á des gens qui vouent total obéissance á des organisations secrètes et occultes occidentales á caractère initiatique. Les piliers fondamentaux de la franc maçonnerie semblent être la fraternité et le secret entre membres. Ces notions impliquent l'obligation de servir le frère et d'être servi par lui. L'obéissance est donc de rigueur car on ne démissionne pas de la franc maçonnerie. Un ex franc maçon est pensionnaire dans un cimetière car on ne sort de la franc maçonnerie que les pieds devant. S'il n'est pas acceptable au Gabon d'avoir un président binational, pourquoi est-il acceptable d'avoir un président sous influence directe d'une société secrète?

L'un des principes fondamentaux d'une démocratie demeure l'exigence de la transparence politique. Mais la franc maçonnerie quand á elle ne fonctionne qu'à la condition du plus grand secret. Il y a donc contradiction dans les formes et incompatibilité entre attitude démocratique et attitude maçonnique. Il est aussi a faire remarquer qu'une société secrète est un environnement encourageants des comportements souvent proscrit par la société, comportement qui peuvent aller jusqu'aux vices et dérives en tout genre. Le lien entre membre d'une société secrète qui gouverne un pays, crée un pacte où la corruption est florissante, car entre frères, on ne se refuse rien.


GOUVERNEMENTS FANTOCHES ET PM DE PACOTILLE: caractéristique intrinsèque du régime des Bongo


L’inefficacité de Ndong-Sima et surtout son impuissance devant les agences présidentielles, véritable gouvernement bis, vient une fois de plus prouver la véracité des dires de l’ex-premier ministre de l’ère du parti unique Léon Mébiame : il n’avait jamais gouverné et il n’était que le premier des ministres de Bongo. Les Premiers Ministres sous l'ère des Bongo ne sont que des faire-valoirs dont les Bongo se servent et s'en débarrassent en fonction de leurs intérêts du moment. En affirmait il y a peu de temps qu’il n’avait pas les prérogatives constitutionnelles, « ni qualifié par la constitution, ni mandaté par le président de la République » pour initier une rencontre entre les forces vives de la nation, il s’affirmait dans son rôle de faire-valoir et d’alibi géopolitique. On se demande pourtant sur qu’elle base il a proposé sa concertation sur la réforme de l’Etat. Il est évident qu'avec un concept aussi creux que l’émergence même les plus zélés des partisans de ce dictateur des tropiques ne peut s'y retrouver.

Comme dans toute autocratie, rien ne peut se faire sans l’aval du chef. Ndong Sima, premier des ministres du régime des Bongo vient de subir la triste expérience. L’exercice de toute manifestation politique, syndicale ou sociale qui ne soit de l’inspiration personnelle du dictateur est prohibé. Il devait pourtant savoir que l’un des signes marquants du régime totalitaire auquel il appartient a toujours été la privation de la liberté d’opinion et d’expression. Le tyran impose à son peuple la seule possibilité de ne s’exprimer que dans le cadre et l’espace d’un registre de la pensée unique. Il est vrai qu’une certaine latitude est donné à l’orateur, mais celui-ci s’exprime exclusivement pour inventer des procédés propagandistes dans le cadre des joutes oratoires qui donnent l’impression du nouveau et de la diversité d’une pensée momifiée, infertile et monotone dont la seule valeur est de créer l’illusion d’une communion populaire entre le guide et son peuple. Le culte de la personnalité est la justification sous-jacente de l’expression confisquée dans un régime totalitaire. 

En effet le chef est le seul à concevoir. Il est le seul maître à penser, il est le guide éclairé, la source de lumière dans la pénombre de la masse populaire, la référence ultime, la source intarissable détentrice de la haute inspiration, ou toutes les créatures doivent s’abreuver de la connaissance et du savoir-faire, non seulement pour s’instruire et se réchauffer mais également pour se revigorer. D’où les chants et louanges chantés à la gloire de l’homme providence, le démiurge. Tous ceux qui émettent une note discordante dans ce concert de l’unanimisme sont exécutés car par leur cacophonie préjudiciable ils rompent l’harmonie de la symphonie monocorde. Ils deviennent des oiseaux de mauvais augure, car ils augurent le malheur. Ils ont le malheur de dire crue la vérité et de prédire la faillite du régime totalitaire sur tous les plans. 

Pourtant la situation actuelle est l’exacte prédiction de ces notes discordantes : la faillite au plan politique avec la démission du peuple quant aux scrutins truquées ; l’assemblée nationale monopartite en est l’exacte illustration ; au plan intellectuel dont l’université gabonaise est la parfaite illustration, la faillite morale ( banalisation des relations incestueuses, la pédophilie, détournements chroniques des deniers publiques, les réseaux de drogues, la prostitution, la fausse monnaie, les assassinats et crimes rituels etc) ; la faillite économique et sociale ( les rapports du FMI, de la Banque mondiale et de l’ONU IDH sont suffisamment éloquent à ce sujet). 

Alors pour tromper le plus grand nombre de gabonais on fait taire les médias libres et on interdit aux hommes le droit de s’exprimer librement. Pendant ce temps, dans les médias d’Etat, les griots du régime pavoisent librement en débitant des énormités à faire frémir des morts. Signe des temps, signe de bassesse ces médias deviennent des lieux ou ces griots mercenaires viennent étaler en public la vie privée de tous ceux qui osent dire des choses dissonantes à la pensée bongolienne. 
Quelque soit le temps que cela durera, Ali Bongo n’échappera pas à son destin : celui de tous les dictateurs qui n’ont pas vu le vent tourner pour naviguer dans sa direction. Il trouvera en tout cas dans le chemin de l’enfer l’ensemble de ses victimes qui l’y attendront. La seule porte de sortie qui lui reste c’est de restituer sa souveraineté au peuple gabonais.
jean Ndouanis

vendredi 21 février 2014

Bongo-Ondimba Ali (BOA) invente un nouveau racket: le terrorisme fiscal de Total et bientôt de plusieurs autres entreprises

Le quatuor des ambianceurs responsables
de la pauvreté et de la misère des gabonais
Il nous l'avait dit le Gabon va émerger. Le moins que l'on puisse dire c'est que le Gabon émerge dans la sottise et innove dans le racket d'Etat. En organisant un terrorisme fiscal envers des entreprises qui ont fait le bonheur de certains gabonais en leur procurant un travail avec un salaire conséquent et, comble de félonie, la richesse des Bongo, BOA a franchi le Rubicon.Quand un peuple est assis sur quelque chose que l’on convoite on en fait des ennemis dit l’adage.

Gabonais se nourrissant à la décharge publique de Mindoubé

quotidien des gabonais

Il n'y a jamais eu de fiscalité pétrolière au Gabon: Depuis que ce pays existe les rentes pétrolières ont toujours été une affaire quasiment privée entre Elf (aujourd'hui TOTAL) et Omar Bongo. A la fin de chaque exercice cette entreprise versait à Omar Bongo une somme forfaitaire convenue pour couvrir à la fois les aspects fiscaux, les dividendes et la vente de la partie de pétrole dévolue au Gabon. Omar Bongo reversait ensuite le montant qu'il voulait au trésor public gabonais: d'ou la constitution de l'immense richesse des Bongo qui s'est essentiellement bâti sur le pétrole des provinces de l'Ogouée-maritime et de la Nyanga, provinces au demeurant sinistrés ou il règne une pauvreté proverbiale. Bien sur cette gestion patrimoniale d'un bien commun par un homme est répréhensible et criminel. Ce n'est ni plus ni moins du détournement institutionnalisé. A la mort d'Omar Bongo, la françafrique a organisé la succession du vieux dictateur en répartissant les rôles aux deux enfants du dictateur: A BOA, il a été confié l'aspect politique et à Pascaline l'aspect financier et économique. C'est pourquoi le mari de cette dernière a toujours occupé des postes stratégiques aux finances, budget, pétrole, etc. L'avidité du couple BOA-Acrombessi sur les finances publiques a poussé le "clan" pascaline hors du jeu. Ali Bongo a en effet, non seulement viré sa sœur, mais également tous ses proches des responsabilités étatiques. Le pacte secret lié par la françafrique pour partager la gestion du Gabon entre le frère et la sœur étant rompu, Pascaline est parti avec les cordons de la bourse.

Quotidien des gabonais
La soif inextinguible d'argent est symptomatique à cet égard et procède d'une réalité de trésorerie décadente à cause des dépenses somptueuses et inopportunes de l'auto proclamé président. Alors on arrive à des incohérences qui se traduisent par des actes à l'opposé du discours officiel: Ce régime prétend supprimer la pauvreté mais il supprime les fonds communs des fonctionnaires, augmente les charges fiscales des entreprises, détruit les PME par un nouvel impôt, détruit des maisons des gabonais sans indemnisations pour des prétendus routes qui n'existent que dans les rêves d'un cerveau lobotomisé par la consommation du chanvre. Des milliers des gabonais subissent la persécution, les brimades professionnelles et financières de ce régime policier depuis quatre ans pour s'être opposés au coup de force d'un dictateur. Si ce dictateur connaissait les gabonais, il saurait que quand un gabonais travaille, c'est des dizaines de personnes qui en profitent du fait de la famille élargie. Alors augmenter la fiscalité des entreprises et le racket de ces dernières aura un impact négatif sur l'emploi des gabonais. De même supprimer les fonds communs précarisera davantage les familles, qui pour la plupart, n'ont qu'un seul membre qui a des revenus, ceux-ci sont modestes par rapport au coût de la vie.


Fort de tous cela le régime BOA-Acrombessi est déconnecté des réalités et des souffrances du peuples gabonais. Qu'est ce que ces personnes savent de la misère et de la pauvreté des gabonais? ils ont toujours mangé dans des assiettes en argent avec des couverts en or, les talons de leurs chaussures ne sont jamais usés, il n'ont jamais reçu une goutte de pluie sur leur têtes, ils mangent tout les jours des repas et boivent des vins qui coûtent des dizaines de fois le maigre salaire des gabonais, Ils ont des médecins personnels européens qui les suivent pendant qu'ils organisent la destruction de la santé des gabonais dans des mouroirs publics, ils roulent dans des voitures les plus luxueuses de la planète et voyagent aux quatre coins du monde dans des jet luxueux.
Oui ces personnes ne savent rien de la pauvreté, au point ou ils sont obligés de s'en remettre à un cabinet de consulting aux fins d'être édifié sur une réalité qui existe juste à 100 mètres de leurs palais.

Les logements des gabonais à Libreville: Ils ont dit 5000 logement par an!
ce n'est certainement pas ceux-ci que les gabonais attendaient
Ali Bongo est un maniac qui passe son temps qu'à mélanger les genres et à manipuler l'opinion par des actes qui ne trompent que des niais. L'attaque contre Total-Gabon est loin d'être "un acte de patriotisme contre une multinationale prédatrice". Mais une opération de racket fiscal doublée d'une opération de communication pour tenter de faire croire qu'il oeuvre pour l'intérêt des gabonais alors qu'il sert les intérêts des étrangers et se sert du Gabon et de son peuple pour arriver à ses fins. L'affaire Total ne fait que commencer. D'autres sociétés subiront le même sors, Comilog et d'autres entreprises françaises sont sur la liste. On est donc pas emprunt à croire à la sincérité de cet homme des milieux mafieux qui cherchent à racketter ces entreprises. 
Ordures, odurers,nuisibles et maladies
En définitive, cet homme est à la recherche d'argent pour préparer son futur coup d'Etat de 2016 par un achat massif des consciences. Il sait que ni la communauté internationale, ni les gabonais n'accepteront un remake de 2009. Ali Bongo ferait mieux de relire l'histoire de Pascal Lissouba que sa famille et Elf ont chasser du pouvoir au Congo Brazzaville. 
Ce système a créé la ghettoïsation et l’asservissement de l’immense majorité du peuple gabonais. Nous pensons donc, en tant que gabonais libre, que c’est un devoir d’honneur d’être à l’avant-garde de la destruction de ce système pour la libération du peuple gabonais d’une mafia tyrannique.
Jean Ndouanis 

dimanche 16 février 2014

Sauvons le Gabon

Mes chers compatriotes Gabonaises et Gabonais,

En ces temps rendus difficiles par la vassalisation des états et des peuples par le pouvoir de l’oligarchie financière et leurs pendants locaux les ethno-dictatures, je viens vers vous pour vous souhaiter mes vœux les plus chaleureux de l’année nouvelle 2014.

Chers compatriotes, les richesses des oligarchies financières ont été fondées sur le génocide des peuples entiers et construites sur le dos des esclaves noirs, nos ancêtres.

Le nouveau visage du colonialisme c’est la vassalisation de nos Etats par une oligarchie financière internationale, prédatrice de nos terres, de nos richesses et même de notre nature d’êtres humains :  

Oui chers compatriotes, notre pays est vassalisé par l’Euro dictature dont la gauche caviar et la droite française réactionnaire sont l’expression de ce dictât qui nous a imposé et installé un dictateur qui n’a aucune faveur du peuple gabonais.

Nous sommes dans un pays aux commodités immenses mais dans lequel l’oligarchie au pouvoir détruit notre Etat-nation, la démocratie et la souveraineté de notre peuple tout en imposant à celui-ci une régression sociale et démocratique qu’elle aggrave en permanence.

L’influence envahissante, ces quatre dernières années, du régime Ali Bongo sur tout les pans de notre société et du néolibéralisme sur la politique économique du pays, en même temps que leurs conséquences antisociales, ont provoqué un mécontentement populaire que nous, gabonais libres et militants de l’opposition soutenons naturellement. 

Nous voulons d’une politique réformatrice de défense de la souveraineté et de l’indépendance nationales, d’essor des libertés démocratiques et de progrès et non ce système monarchique et criminel qui nous gouverne contre notre volonté. Nulle part en Afrique, la mainmise d'une famille sur l’appareil d’État fut aussi effective qu’au Gabon. Pour préparer ses enfants à la succession, Omar Bongo a placé sa famille au cœur de l’État gabonais. Le clan Bongo contrôle l’administration, l'armée, l’économie et les médias du pays.

La face émergée de cet iceberg de l'imposture est constituée par des dépenses somptueuses de prestige qui ne sont là que pour satisfaire l’ego d'un enfant gâte qui n'a jamais grandi pour se défaire de l'infantilisme qui le gouverne: 25 millions de livres sterling ont été dépensés pour l’achat d’un hôtel particulier à Londres; 65 milliards de francs CFA ont été dépensés pour un hôtel particulier à Paris; 3,5 milliards cfa pour une résidence privée à Washington; 17 milliards de francs CFA dépensés pour l’achat de voitures de luxe; 588 millions de francs Cfa ont été offerts à Jack Rosen (une chaire de l’académie des Sciences de New York); 1,5 milliards de francs Cfa comme cachet au chanteur américain R-Kelly pour une prestation d’à peine 15 minutes; 57,724 millions de francs cfa de costumes chez le couturier Pape N’Diaye ; 2 millions de dollar US pour l’UNESCO ; 1 million de dollar US pour Haïti ; 1,06 million de dollars US offert au gouvernement japonais ; 2,5 millions de dollars aux frères somaliens de Liban Souleymane, 2 millions de dollars pour faire venir Pelé au Gabon lors de la CAN ; 570.000 dollars US offert aux 11 joueurs brésiliens pour un match amical au Gabon ; sans oublier les milliards dépensés pour la course nautique, pour le forum Attias, pour le forum économique de Londres, pour le match amical avec l’équipe du Portugal, etc. 

Le but de cet étalage des dépenses aux frais du contribuable gabonais n'étant pas l'exhaustivité, je veux tout simplement vous démontrer que cet homme et sa légion étrangère n'a aucune vision du Gabon et de son avenir. D'ailleurs la connaissance qu'il a du Gabon ne se limite qu'à ses palais luxueux et ses demeures coûteuses à l'étranger. S'il aurait vécu au Gabon et aurait appris avec les gabonais, il les comprendrait. Mis il ne connait que les étrangers et c'est pourquoi il s'entoure de ceux-ci pour l'aider à spolier et martyriser le peuple gabonais. Un gabonais digne de ce nom, même du PDG, ne peut pas être capable d'une aussi haute trahison envers le Gabon: c'est pourquoi je continu à croire que le débat sur son origine est loin d'être clos. Sinon comment comprendre qu'Ali Bongo et sa légion étrangère vendent le Gabon par petits morceaux, vampirisent le peuple gabonais, assassinent des gabonais par des pratiques et des rituels occultes, siphonnent les ressources du Gabon etc. Devant ces crimes multiples et multiformes répètes de haute trahison, Ali Bongo et sa clique doivent être arrêtés et jugés pour haute trahison. C’est le devoir et la responsabilité de toute gabonaise et de tout gabonais envers son pays, celui de sauver son pays contre la dérive et l’ingratitude de ceux-la qui ont tout eu du Gabon.

La vassalisation actuelle du Gabon est la conséquence de l'aliénation de notre souveraineté par ces traites qui gouvernent notre pays par procuration. Les états souverains qui luttent contre l’asservissement des nations et pour la liberté de l’ensemble des peuples du monde sont sous le coup de la menace d’agression et de guerre, relayée par le bloc euro-atlantique et occidentaliste et ses divers agents. Ceux-ci sont aujourd’hui tous vassalisés. Il n’y a pas de différence entre le protectorat imposé aux états faibles, aux roitelets d’Afrique et du tiers monde et la vassalisation actuelle imposée aux états qui ne rentrent pas dans les rangs et notamment aux dictateurs africains. 

Un seul choix leur est imposé : la vassalisation ou le démembrement de leur pays avec à la clé le transfert à la TPI, l’assassinat du dictateur et le lynchage populaire de leurs famille. Le contrat de dupe est que le dictateur continuera à assumer le passif et tous les aspects négatifs de ce deal dictato-impérialiste, alors que le maître du vassal, tout en se taillant la part du lion, se proclamera avec un niveau de cynisme jamais égalé, défenseur de la liberté et promoteur de la démocratie.

Fort de ce soutien impérialiste, la presse aux ordres des dictateurs et autre roitelets et potentats africains se lâche pour diaboliser les personnes qui essaient de les rappeler à l'ordre. La diabolisation de l’opposition par Ali Bongo et sa presse Bongo PDG est l’hommage du vice à la vertu. Le fait que les barons du régime quittent le Titanic "Ali Bongo-PDG" est un signe évident de la fin du régime, et ce n'est que le début. Celui-ci sombrera corps et bien avec ceux qui n'auront pas compris qu'il est temps de quitter le bateau pour combattre pour sauver le Gabon auprès de leurs compatriotes. 

C'est pourquoi je pense qu'il est temps d'enterrer provisoirement la hache de guerre entre les gabonais de tous bord politique, ethnique, régional, pour appeler tous les gabonais à s'unir devant le péril national que constitue l'imposture du mandat usurpé d'Ali Bongo et sa clique. Oui l'enjeu est grand car il s'agit de la terre de nos ancêtres et de l'avenir de nos enfants, mais surtout de notre avenir en tant que nation, en tant que peuple libre et indépendant dont il s'agit de sauver. Je demande à toutes et à tous de s’inscrire dans la logique d’une dynamique d’unité pour le changement de régime, pour sauver notre pays de la voracité d’un groupe d’ambianceurs, de voleurs et d’assassins. L’heure est à l’unité de tous et de toutes pour sauver le Gabon. 

Nous ne devons négliger aucune piste pour mener notre peuple à la souveraineté, à la liberté, à la démocratie, à la justice sociale et au progrès. Le dialogue national souverain est une des pistes parmi tant d’autres, elle a en tout cas le mérite de régler les problèmes du Gabon dans la tolérance, la paix et le dialogue. Propos chers à Omar Bongo, propos aux antipodes du régime de son fils adoptif tenant du pouvoir dans notre pays, dont le mode de gouvernance est un procès à l'encontre du régime du père dont-il était pourtant acteur.

Le dialogue national souverain permettra d’envisager la paix, d’offrir la justice, de mettre en place des institutions réellement issues du peuple. Il permettra de régler le problème de fond, la source primaire des multiples conflits actuels : l’illégitimité du régime et le système criminel intégré qui en découle. Il permettra de briser les barrières juridiques et institutionnelles qui empêchent la mise en place d'une démocratie véritable et partant des institutions fortes et des des dirigeants légitimes réellement issus de la volonté populaire.

Cette voie nous permettra d'éviter les affres de la guerre en épargnant des vies et des souffrances au peuple. Il est donc essentiel que les tenants du pouvoir de Libreville comprennent que c'est la seule voie de sortie honorable qui leur est donnée. Car au delà de cela, il devront en payer le prix, car le peuple finira toujours par gagner. Mais comme le dit si bien un sage penseur africain, les dictateurs africains sont comme leurs sorciers, leurs oreilles n’écoutent qu’une fois brûles. Alors si tel est le cas nous n'aurons d'autres choix que de "brûler" les oreilles du dictateur pour êtres écoutés.

Notre appel va aussi du côté de notre partenaire politique économique et ancien colonisateur la France. Il est claire que ce pays est à la fois le problème, mais aussi la solution. Le soutien intempestif des victoires usurpées par le régime des Bongo au lendemain de toutes les mascarades électorales au Gabon pose problème. La France doit être aux côtés du peuple gabonais pour l'aider à se développer et devenir un pays libre et prospère à ses côtés. et non un état vassal dont le peuple est réduit en esclavage, à la misère et  à la mendicité internationale comme c'est le cas. Il est surprenant que François Hollande revendique, au nom d’une morale de pacotille d'instauration de la démocratie, de violer la souveraineté de la Syrie qui est si éloignée des préoccupations des français, mais ne dit rien à propos des dictateurs installées par son prédécesseur en Afrique, ou plutôt en françafrique. La réalité est bien éloignée des discours lénifiants des présidents Sarkozy et Hollande sur la défense de la liberté et la promotion de la démocratie quant il s'agit des intérêts de la France au grand dam de la liberté des peuples.
En effet, la crise actuelle dans notre pays, est imposée par les dirigeants français. Ces derniers ont atteint un niveau de cynisme dans la barbarie et le viol de la légalité internationale et de la souveraineté des peuples rarement égalé dans la longue suite d’ingérences, d’agressions et de guerres qu’ils mènent sans interruption, notamment depuis la fin de seconde guerre mondiale.

Cet irrespect continu de la légalité internationale et de la Charte des Nations Unies a conduit les dirigeants occidentaux à ne plus tenir compte, de plus en plus souvent, des usages et des règles diplomatiques dans les relations entre Etats souverains, que la civilisation a historiquement construits au cours des siècles. Ce choix de la loi de la jungle en matière géopolitique est totalement approuvé et reproduit par leurs vassaux occidentaux, parmi lesquels les Sarkozy, Fabius, Hollande et Juppé sont aujourd’hui les plus zélés.

Nous sommes donc obligés que de compter que sur nous-mêmes.

Chers compatriotes je vous invite pour cette année 2014  à créer et unir nos forces au sein d'une coordination du peuple gabonais pour le salut du Gabon, représentant à la fois l’opposition de l’extérieur et celle de l’intérieur, de tous bord politique (y compris le PDG mais en rupture totale avec le système), syndical, société civile et tous les patriotes.

 Le système mis en place par le régime ne permet pas une alternance démocratique certes mais il faut tout faire pour que les forces de l'opposition se mettent d'accord sur un programme minimum sur la base duquel elles pourraient aller aux élections unies derrière un candidat. Ce type de travail exige patriotisme, probité morale, hauteur de vue et force de persuasion. 

Chers compatriotes tout en vous réitérant mes voeux de nouvel an 2014, je vous transmets mes salutations patriotiques


Jean Ndouanis