Perspectives

samedi 10 novembre 2012

Depuis quelque temps circule dans les casernes de l'armée gabonaise un tract dont la teneur est sans équivoque:
Un général d'opérette passe en révision un détachement

« A mes frères d'armes, depuis 3 ans, Ali Bongo et son ami Accrombessi n'ont nullement amélioré nos conditions de vie. Beaucoup d'entre nous vivent dans les matitis. Beaucoup d'entre nous gagnent des salaires de misère. Beaucoup d'entre nous galèrent pour joindre les 2 bouts à la fin du mois. Et aujourd'hui, Ali Bongo nous demande de tirer sur ceux qui oseront défendre nos droits. Notre soutien au peuple, notre esprit patriotique sera notre grande contribution au combat que nous menons. »

Que se passe t-il à l'armée?

Une chose est sûre, c'est que ces compatriotes des corps habillés vivent le même sort que tous les autres gabonais: la misère des matitis. ali Bongo a pourtant été porté au pouvoir par une partie de cette armée à qui il a promit monts et merveilles. Aujourd'hui les soldats, hommes de troupes, se retrouvent dans la désillusion la plus parfaite. Les promesses n'ont jamais été tenues par celui-la qui fut naguère dix ans leur Ministre de la défense. Et pour cause, il s'est offert sa propre armée composée d'étrangers, notamment des rwandais, des angolais et des nigérians. Le recrutement des mercenaires de ces pays s’accélère. 
Le demi monarque a t-il peur de sa propre armée? A t-il peur d'un coup d'Etat?

jeudi 8 novembre 2012

De la légalité à la légitimité de la gouvernance


Chers visiteurs

Le texte que je vous propose ici est un extrait du livre « la Démocratie en miettes » Pierre Calame, ed Charles Léopold Mayer .
Cet auteur dit en substance que dans les régimes démocratiques on fait comme si la légalité de l’exercice du pouvoir, c’est-à-dire sa conformité à des lois, suffisait à en assurer la légitimité. Or la légitimité est, selon ce libre penseur, une notion beaucoup plus subjective et exprime l’adhésion profonde de la population à la manière dont elle est gouvernée. Il fait observer que, un peu partout dans le monde le fossé se creuse entre légalité et légitimité du pouvoir.
Il postule que la gouvernance, pour être légitime, doit réunir cinq qualités :
- répondre à un besoin ressenti par la communauté ;
- reposer sur des valeurs et des principes communs et reconnus ;
- être équitable ;
- être exercée efficacement par des gouvernants responsables et dignes de confiance ;
- appliquer le principe de moindre contrainte

Suivant ces principes, on voit qu'on est très loin de la bonne gouvernance et de la légitimité de la gouvernance au Gabon de l’émergent demi-monarque.

Bonne lecture

De la légalité à la légitimité de la gouvernance
Définition de cinq principes de base pour un enjeu essentiel
Par Pierre Calame mars 2003

Dans une « société de contrat », la légalité des actes des gouvernants ne suffit pas à asseoir leur autorité. En effet, on constate un peu partout dans le monde qu’un fossé se creuse entre légalité et légitimité de la gouvernance. Nous avons d’ailleurs noté, analysant dans les crises de la gouvernance, qu’une des impasses actuelles est de faire comme si par définition, au moins dans les pays démocratiques, la légalité de la gouvernance suffisait à en asseoir la légitimité aux yeux du peuple. Il faut s’attarder ici sur cette distinction qui sera au cœur de la gouvernance de demain.
Une gouvernance est légale quand l’exercice du pouvoir est régi par un ensemble de règles et de principes issus de la tradition ou consignés dans une Constitution, des lois écrites et des jurisprudences.

La légitimité de la gouvernance est une notion beaucoup plus subjective. Elle renvoie au sentiment de la population que le pouvoir politique et administratif est exercé par les « bonnes » personnes, selon de « bonnes » pratiques et dans l’intérêt commun. Cette adhésion profonde de la population et d’une société tout entière à la manière dont elle est gouvernée est une dimension essentielle de la gouvernance. Pour durer, celle-ci ne peut jamais, quelque soit l’autoritarisme d’un régime et l’importance des moyens répressifs à sa disposition, s’imposer par la pure contrainte ; elle doit rencontrer dans le cœur de la société un minimum d’écho et d’adhésion.

La démocratie a toujours tendance à considérer qu’une gouvernance légale est automatiquement légitime puisque l’adhésion populaire aux formes d’exercice du pouvoir s’est manifestée par le vote majoritaire des Constitutions et des lois et que l’adhésion aux modalités concrètes de l’exercice de ce pouvoir se renouvelle périodiquement par les élections. La réalité est bien plus complexe que la théorie. Si, dans certains pays, la Constitution est l’acte fondateur de la communauté, dans beaucoup d’autres c’est un document pour spécialistes, mal connu du peuple et sans lien réel avec la pratique du pouvoir. Le jeu démocratique lui-même peut parfaitement faciliter une tyrannie des intérêts de la majorité, dans laquelle d’importantes minorités ne se reconnaissent pas. Dans beaucoup de pays, en Afrique, en Amérique Latine, en Asie, où le modèle de la démocratie parlementaire a été importé dans les valises de l’ancienne puissance coloniale, le nouveau système politique s’est superposé à des régulations anciennes, consacrées et légitimées par la tradition. Ces régulations anciennes ont été contraintes de se travestir ou de se dissimuler mais elles restent néanmoins vivantes. On le constate chaque jour, par exemple, avec la superposition des droits fonciers ou des modes de règlement des conflits.

Au sein même des sociétés où est née la démocratie parlementaire on note un discrédit croissant de la politique, le déclin du respect de la chose publique, un décalage entre les modes d’exercice du pouvoir et les aspirations de la société ou la nature des défis à relever. C’est le révélateur d’un fossé en train de se creuser entre légalité et légitimité du pouvoir ; ce fossé, s’il persistait, serait une menace pour la démocratie elle-même.
L’efficacité de la gouvernance et sa légitimité se renforcent ou se dégradent mutuellement. Pour être moteur d’une politique de développement un Etat, par exemple, doit être fort et respecté, doit pouvoir convier les acteurs à se mobiliser ensemble, faire respecter des règles, lever l’impôt, mobiliser l’épargne. Il ne saura le faire, régime démocratique ou pas, s’il n’est pas respecté. Et il n’est pas respecté s’il apparaît inefficace ou corrompu. Comment défendre l’idée d’une action publique renforcée si celle qui existe est jugée inefficace, conduite dans l’intérêt d’une minorité sans réel souci du bien commun ou si l’Etat impose des réponses à des questions qu’il n’a pas comprises ? Comment plaider pour l’action publique si l’administration est perçue comme peuplée de fonctionnaires au mieux bornés, au pire paresseux, incompétents et corrompus ?
Renforcer la légitimité de la gouvernance, du local au mondial, constitue aujourd’hui un enjeu essentiel.
La gouvernance, pour être légitime, doit réunir cinq qualités :
répondre à un besoin ressenti par la communauté ;
reposer sur des valeurs et des principes communs et reconnus ;
être équitable ;
être exercée efficacement par des gouvernants responsables et dignes de confiance ;
appliquer le principe de la moindre contrainte.

Ces cinq qualités doivent se trouver à tous les niveaux de gouvernance. Je les illustrerai ici par le cas de la gouvernance mondiale car c’est elle qui, de toutes, fait face au plus grand déficit de légitimité.
D’un côté les régulations actuelles ne sont pas à la hauteur des interdépendances de la société mondiale actuelle. De l’autre, toute initiative pour renforcer ces régulations ne rencontrer aucune adhésion populaire si la légitimité de celles qui existent déjà est sujette à caution. Or, c’est le cas : l’ONU est souvent perçue comme une mascarade coûteuse. Sa légitimité démocratique est limitée, coincée entre le droit de veto de quelques grands pays au Conseil de Sécurité et l’hypocrisie du principe « un Etat, une voix » qui fait semblant de mettre sur le même pied le Népal, le Burkina Faso et les USA. Même crise de légitimité pour la Banque Mondiale et le FMI, devenus dans la pratique des outils d’action des pays riches sur les pays pauvres. Les règles internationales énoncées par des autorités sans visage, sans mandat clair, sans instance de recours identifiable prolifèrent, minant l’autorité de ces règles et leur effectivité mais discréditant aussi à l’avenir la prétention d’en formuler d’autres, y compris dans les domaines où l’on dénonce la loi de la jungle et la prolifération des injustices. D’autant plus que la cohérence entre les actions des agences des Nations Unies n’est pas assurée et que les moyens financiers et réglementaires de promouvoir leurs idées et d’imposer l’application des règles qu’elles édictent leur font en général défaut. La gouvernance mondiale actuelle, principalement faite de relations entre Etats nationaux, cumule les déficits de légitimité : ceux qui tiennent au déficit de légitimité des Etats eux-mêmes et ceux qui tiennent aux modalités des relations entre Etats.

1) Répondre à un besoin ressenti par une communauté
Toute gouvernance crée un équilibre entre la protection de l’autonomie de chacun et les contraintes imposées au nom du bien commun. Dès que le bien commun perd de son urgence ou de son évidence, que les objectifs poursuivis sont obscurs, que les moyens d’atteindre ces objectifs ne sont pas transparents, les contraintes imposées au nom du bien commun perdent leur légitimité et chacun cherche à s’y soustraire. Tous les peuples ou presque connaissent des législations d’exception correspondant aux situations où la société se sent menacée et où cette menace justifie la suspension temporaire des libertés, un effort de solidarité fiscale particulière ou le sacrifice des vies humaines. La contrainte est acceptée en proportion de sa nécessité. On peut vérifier cette règle dans de nombreuses sociétés où la fraude fiscale est un sport national et où, pourtant, des communautés plus petites n’ont aucun mal à se cotiser pour réaliser un ouvrage d’intérêt commun. C’est pourquoi il est nécessaire de réduire au maximum les règles uniformes « venues d’en haut » , qui ne permettent pas à chaque communauté plus petite de se réapproprier la nécessité qui fonde ces règles. C’est pourquoi aussi nous avons souligné, à propos de la crise de la gouvernance, l’importance de référer toute règle au contexte et aux nécessités qui ont présidé à sa naissance.

2) Reposer sur des valeurs et des principes communs et reconnus
Nous avons vu à propos de l’éthique qu’il n’y a pas d’un côté des valeurs collectives, s’appliquant aux institutions, et de l’autre des valeurs individuelles, s’appliquant aux personnes. Les dilemmes des sociétés - entre liberté et bien commun, entre défense de leurs propres intérêts et reconnaissance de ceux des autres, entre paix et justice, entre préservation de l’identité et nécessité d’évoluer, etc… - se retrouvent au niveau des personnes. L’impératif de responsabilité n’est pas propre aux gouvernants ; il renvoie chaque personne et chaque acteur social à ses propres devoirs. Il ne peut pas y avoir d’un côté une morale publique et de l’autre une morale privée. Les plus belles Chartes du monde ne seront jamais que chiffon de papier si elles ne trouvent pas un écho dans le cœur de chacun. L’expérience des « codes de conduite », dans les entreprises par exemple, montre que c’est le processus collectif d’élaboration du code par l’ensemble des personnes auquel il s’appliquera qui en fait toute la valeur. Ce qui signifie en particulier que les principes de responsabilité, comme les droits de l’homme eux-mêmes, doivent être redécouverts, réinventés, génération après génération. Il n’y a pas de gouvernance légitime si la charte des valeurs ou le préambule de la constitution ne sont plus que des documents poussiéreux, bons tout juste pour les livres d’histoire, et si les gouvernants ne conforment pas leur comportement aux valeurs qu’elles proclament.

C’est pourquoi la légitimité de la gouvernance dépend de son enracinement culturel. Chaque société a inventé au fil de son histoire ses propres modes de régulation, ses propres conceptions de la justice, du règlement des conflits, de la préservation du bien commun, du partage des ressources naturelles, de l’organisation et de l’exercice du pouvoir. L’art de concilier unité et diversité vaut pour la gouvernance elle-même puisqu’il faut concilier des principes universels et leur déclinaison dans chaque culture. Chaque communauté doit pouvoir dire comment elle entend s’organiser et se gérer pour atteindre les buts d’intérêt commun : pour gérer l’eau et les sols, pour organiser le partenariat entre acteurs, pour prendre des décisions, etc.. Loin d’être préjudiciable à l’unité d’une nation ou de la planète la réinvention locale des règles par une communauté est, un acte fondateur par lequel sont reconnues à la fois son identité (manifestée par des règles inventées en commun) et son appartenance à une communauté plus large (manifestée par la prise en compte de principes directeurs universels).

3) Être équitable
A l’échelle des individus comme à l’échelle des pays, la légitimité de la gouvernance repose sur le sentiment d’équité. Chacun, personne ou pays, puissant ou misérable, est-il également pris en considération et écouté ? chacun bénéficie-t-il d’un même traitement et des mêmes droits, est-il soumis aux mêmes contraintes, aux mêmes exigences et aux mêmes sanctions ? Quand ceux qui n’ont pas les savoirs, les revenus ou les réseaux d’influence suffisants constatent qu’ils ne sont pas dans la pratique en mesure de faire valoir leurs droits, quand les abus de pouvoir sont monnaie courante et les recours sont inefficaces ou dissuasifs par leur coût et leurs délais, le sentiment d’équité disparaît.

Il importe souvent moins à une personne ou une communauté de savoir qu’une décision a suivi les voies légales que de vérifier que son point de vue a été écouté, entendu et pris en compte. Et c’est pourquoi les mécanismes démocratiques traditionnels, compatibles avec une tyrannie de la majorité, ne suffisent plus à garantir la légitimité de la gouvernance.

Cette question de l’équité est au cœur des difficultés de la gouvernance mondiale actuelle. Certes, le temps d’une démocratie mondiale réellement représentative n’est pas encore arrivé mais on peut d’ores et déjà faire beaucoup mieux que le système censitaire inégal qui prévaut actuellement où les pays les plus riches ont, notamment faute d’une fiscalité mondiale, le monopole du pouvoir. Système censitaire où le G8 se pose en directoire du monde, les USA en censeur ou en gendarme, où le pouvoir des actionnaires - privés dans le cas des entreprises, publics dans le cas des institutions de Bretton Woods - l’emporte de loin sur le pouvoir des citoyens. Système où les technostructures des pays riches et des institutions internationales ont le monopole de définition des termes de la négociation.

Pour être légitimes, les dispositifs de la gouvernance mondiale doivent avoir été réellement négociés avec toutes les régions du monde et être jugés équitables. Et, surtout, les priorités doivent correspondre aux préoccupations réelles des peuples les plus nombreux et les plus pauvres.

Tant que ce qu’il est acceptable ou non de négocier est fixé par les seuls pays riches (par exemple la circulation des biens oui, la circulation des personnes non ; les modalités de développement des pays pauvres oui, la remise en cause du mode de vie des pays riches, non ; les permis négociables oui, la propriété des ressources naturelles, non, etc), la gouvernance mondiale et les contraintes qui en découlent ne seront acceptées par tous les autres que du bout des lèvres. Tant que les pays riches, souvent sous l’influence de leurs acteurs économiques, prétendent au monopole des concepts (par exemple dans la définition de ce qui est marchandise et ce qui est bien public) et des stratégies (par exemple la promotion de grands équipements ou de techniques sophistiquées au détriment de solutions socialement plus adaptées), les autres peuples ne se sentiront pas impliqués, ni même engagés par ce que leurs élites administratives et politiques auront éventuellement négocié en leur nom.

L’équité commande, enfin, que les sanctions au non respect des règles soient dissuasives pour les plus puissants aussi. Ce n’est pas encore le cas, comme le montre l’exemple de l’OMC où les pays pauvres n’ont pas les moyens de connaître et de maîtriser la complexité des règles, de financer des actions contentieuses et, s’ils ont gain de cause, de faire appliquer des sanctions dissuasives contre un pays économiquement puissant. Pour que les sanctions le soient, elles doivent être automatiquement appliquées par l’ensemble des pays et pas par le seul pays lésé.

4) Être exercée efficacement par des gouvernants responsables et dignes de confiance
Au bout du compte et quels que soient les contrôles et les contre pouvoirs qui encadrent leur action et limitent leurs dérives c’est la légitimité des gouvernants - depuis les responsables politiques jusqu’aux fonctionnaires subalternes - qui fonde leur droit à imposer et à exiger au nom du bien commun. La légitimité d’un gouvernant, comme celle de tout détenteur de pouvoir, procède de plusieurs considérations : le pouvoir s’exerce selon les règles ; le pouvoir est dévolu à des personnes qui méritent de l’exercer (par leur naissance, leur histoire, leur compétence, leur expérience) ; le pouvoir est réellement utilisé au bénéfice du bien commun. C’est pourquoi la justiciabilité des gouvernants est essentielle, y compris au plan symbolique, pour garantir que ceux qui détiennent du pouvoir au nom de la communauté méritent la confiance placée en eux.

5) Appliquer le principe de la moindre contrainte
Comme la gouvernance impose à chacun contraintes, solidarités ou sacrifices au nom du bien commun, chacun doit pouvoir vérifier qu’ils n’ont pas été consentis en vain. Il n’y aurait pas d’art de la gouvernance s’il s’agissait seulement pour les citoyens de choisir entre plus d’unité et plus de diversité, entre plus de solidarité et plus de liberté. L’art consiste au contraire à obtenir à la fois plus d’unité et de diversité. Il pourrait se définir par le principe de la moindre contrainte : atteindre un objectif de bien commun en limitant autant que possible les contraintes imposées à chacun pour l’atteindre. La légitimité de la gouvernance sera d’autant plus grande qu’elle aura montré sa capacité à concevoir des dispositifs adaptés aux objectifs poursuivis.

Que peut-on tirer de cette réflexion par rapport au Gabon?

Il revient à chaque gabonaise et à chaque gabonais de tirer les conclusions de ces réflexions par rapport à la légitimité de la gouvernance au Gabon.
Pour ma part je peux conclure que:

En ce qui concerne la première qualité d'une gouvernance, c'est à dire "répondre à un besoin ressenti par la communauté", je constate qu'au Gabon qu'il y a une rupture d'équilibre entre la protection de l’autonomie de chacun et les contraintes imposées au nom du bien commun. le bien commun a perdu de son urgence et de son évidence. Les objectifs poursuivis par le régime des Bongo sont obscurs, les moyens d’atteindre ces objectifs ne sont pas transparents, les contraintes imposées au nom du bien commun perdent leur légitimité et chacun cherche à s’y soustraire. Le régime au pouvoir a installé des législations d’exception correspondant aux situations où la société se sent menacée et où cette menace justifie la suspension temporaire des libertés. Or cela n'est fait non pas pour sauver le pays d'une quelconque menace ou d'une quelconque calamité, mais cela est fait préserver le pouvoir d'une dictature vomi par le peuple gabonais.






dimanche 4 novembre 2012

Notre pays le Gabon est notre force


Chers compatriotes,

Nous ne devons jamais oublier que notre pays est notre force celle qui nous lie les uns aux autres. Quelque soit l’endroit du monde ou l’on se trouve, une part de notre être reste dépendant de nos racines et doit toujours y revenir. Cette force vient de notre cohésion familiale, de notre fidélité les uns envers les autres, de notre culture, du caractère de notre condition d'être humain et de la conscience d'appartenir à une même nation. Depuis des générations, envers et contre le système de répression organisé contre notre peuple nous avons préservé ce lien et cette force nous guidera encore à l’avenir. Telle est notre destinée. Mais à voir la façon dont notre pays est gouverné, on comprend que ceux qui sont à la tête du Gabon ne se préoccupent nullement de son avenir et encore moins de son peuple: Ils agissent comme si ce n'est pas leur pays, car ils ont tous un autre pays en échange. En effet, ils sont loin d'être de vrais gabonais.


Les exemples de cette forfaiture sont multiples. La gestion calamiteuse de l'Etat est à la base des souffrances qu'endurent les gabonais. Même sous la dictature implacable d'Omar Bongo, on avait jamais vu un spectacle aussi ahurissant de files des gabonais chargés de bidons pour la quête de l'eau. Les gabonais dont le pays détient la cinquième réserve mondiale en eau se retrouvent, comme au sahel, privés de cette ressource vitale. Les gabonais, en trois ans de dictature, ont plus souffert qu'en 49 de pouvoir Mba-Omar Bongo. C'est l'assassinat programmée des gabonais.
L’argent des contribuables doit naturellement toujours être dépensé et géré au mieux des intérêts de la population et non de ses dirigeants. Nous attendons tous que le gouvernement qui s'est imposé de force fasse quelque chose matière de soins de santé, d’éducation, d’infrastructures, de sécurité, de services, etc. Or les budgets de 2010, 2011 et 2012 bien que totalement libérés, n'ont vu aucune exécution des travaux prévus pour la dépense de ces budgets. Ou est passé l'argent? 

Continuer à voler aussi impunément l'argent public a des conséquences incalculables sur la Sécurité Sociale.  De même, faire des dépenses inopportunes, des dépenses de prestige qui n'ont d'autres finalités que celle d'étancher la soif de gloriole du demi monarque et de ses courtisans est de la criminalité pure. Il est crucial de développer une culture de rationalisation des choix dépensifs de l'Etat par rapport aux nécessités, aux besoins réels du peuple. A cela il faut associer une fiscalité plus juste et plus équitable et une gestion saine des revenus de rente dont nous disposons.

(Article non terminé)

samedi 3 novembre 2012

UPG Les Loyalistes: conférence de presse du 03 novembre 2012


UNION DU PEUPLE GABONAIS
LES LOYALISTES

CONFERENCE DE PRESSE DU 3 NOVEMBRE 2012

Mesdames et messieurs,
La rencontre de ce jour, se situe à la suite de la marche pacifique et de la messe de requiem programmées dans le cadre de la commémoration du premier anniversaire du décès de notre Président Pierre MAMBOUNDOU, fondateur de l’Union du Peuple Gabonais, le Héros national.
Cette occasion va nous permettre de faire le point sur le conflit interne au parti, de nous remémorer l’œuvre du Président et de traiter de quelques sujets d’actualité, à savoir :
o   La transparence électorale
o   Les mesures gouvernementales sur le coût de la vie ;
o   La conférence nationale souveraine

SUR LE CONFLIT INTERNE AU PARTI
Le 15 octobre 2011, disparaissait dans des conditions toujours non élucidées, le Président Pierre MAMBOUNDOU MAMBOUNDOU. Le 15 octobre 2012, aurait dû être le moment où les militantes et les militants, les sympathisantes et les sympathisants du Parti, les Gabonaises et les Gabonais épris de paix, de justice et de démocratie, se seraient rassemblés aux fins de magnifier l’œuvre politique pour laquelle, il aura consacré 23 ans de son existence sur terre.
Malheureusement, la vacance  constatée au sommet du Parti, a ouvert un intérim. Non codifié qu’il est par les statuts du parti et les textes subséquents, aucun organe, aucune personnalité du parti ne peut être fondé à le revendiquer.
En effet, en cas de vacance définitive de la première autorité d’une organisation, l’intérim n’est pas de fait assuré par la deuxième personnalité. Le cas du Gabon en est la parfaite illustration. En effet, l’intérim du Président de la République n’est nullement assuré par le Premier Ministre, 2e personnalité du pays, mais plutôt par la 4e, le Président du Sénat selon les dispositions de l’article 13 de la Constitution de la République Gabonaise.   
Prenant le pli de ce qu’en tant que fondateur, le Président Pierre MAMBOUNDOU était fondé à s’entourer à de niveaux divers, de personnalités ayant adhéré à sa vision politique,   jusqu’à l’ouverture du premier Congrès du Parti, aucun autre membre ne pouvait se prévaloir du pouvoir de nomination et de révocation des membres du Directoire du Parti.
Le déni de cette évidence, a amené le Secrétaire Exécutif, 2e personnalité du Parti, à opérer précipitamment le remaniement du directoire, entrainant la conséquence logique de la contestation, le fractionnement du parti et la création de l’aile des loyalistes au Président Pierre MAMBOUNDOU.
La saisine du Juge des référés, juge des évidences, introduite  par les loyalistes est pour l’instant inopérante. Faute de jugement satisfaisant, les loyalistes ont saisi la Cour d’Appel. La Justice est saisie  pour dire si la décision de nomination au sein du Directoire prise par le Secrétaire Exécutif est conforme aux articles 12 et 21 des statuts qui stipulent, je cite :
Article 12 : Le Congrès est l’organe législatif du Parti. Il définit la politique générale du Parti. Il examine les questions qui lui sont soumises par la Convention Nationale.
Il élit pour trois ans :
-      Le Bureau Exécutif,
-      La Commission de Discipline et de Solidarité.
Article 21 : Il (le Bureau Exécutif) est élu par le Congrès pour un mandat de trois ans, renouvelable.
Les membres du Bureau Exécutif sont élus à la majorité absolue, par scrutin uninominal à bulletin secret.
Les loyalistes observent que le Ministre de l’Intérieur, s’immisce de manière partisane dans le conflit interne à l’UPG, en faveur du Secrétaire Exécutif, notamment en essayant d’étouffer les actions initiées par les Loyalistes.
En effet, pour commémorer le premier anniversaire du décès du Président Pierre Mamboundou, les Loyalistes ont voulu organiser une marche en partant de la place Rio en direction de l’église de Likouala, le 15 octobre 2012. Malheureusement, bien qu’ayant été annoncée au Ministre de l’Intérieur par une déclaration en bonne et due forme, la Police par lui commise, a interdit la marche faisant valoir que les loyalistes ne disposaient ni de récépissé, ni d’autorisation du Ministre de l’Intérieur.
Les loyalistes de l’UPG rappellent au Ministre de l’Intérieur que leur action s’inscrivaient dans le cadre des réunions publiques régies par la loi 48/60 du 8 juin 1960 et non dans le cadre de l’ordonnance 009/PR/2011 du 11 août 2011 modifiant, complétant et abrogeant certaines dispositions de la loi n°7/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques en République Gabonaise. Autrement dit des mesures qui n’ont rien à voir avec le contexte
En conséquence, les loyalistes de l’UPG contestent cette décision  non conforme aux dispositions de la loi précitée interdisant la marche pacifique projetée en souvenir d’un digne fils du pays.


SUR L’ŒUVRE POLITIQUE DE NOTRE HEROS NATIONAL PIERRE MAMBOUNDOU

Véritablement hors du commun, Pierre MAMBOUNDOU s’est illustré par une hauteur d’esprit qui confirme son caractère Républicain et  Démocrate, un lutteur infatigable  pour son pays le Gabon et un militant panafricaniste convaincu.
La défense des droits de l’Homme et du Citoyen, a constitué tout au long de son combat, le socle de son engagement politique multiforme et multidimensionnel.
Ainsi, sans être exhaustif, on se souviendra :
Sur le plan politique
-      de son opposition au parti unique consacré par la constitution de mars 1968 en créant l’Union du Peuple Gabonais le 14 juillet 1989 à Paris ;
-      de son expulsion de France par une mesure d’urgence absolue à la demande du Gouvernement gabonais qui l’accuse d’atteinte à la sureté de l’Etat,
-      de son exil de 4 années à Dakar ;
-      de sa condamnation par contumace à 10 années  d’emprisonnement et de privation de ses droits civiques et politiques ;
-      de son retour forcé d’exil, le 1er novembre 1993 à Libreville, après un séjour de 48 heures à l’aéroport de Dakar ;
-      du recours en opposition de sa condamnation par la Cour de sureté de l’Etat ;
-      de sa lettre au Chef de l’Exécutif pour la convocation d’une table ronde suite aux évènements ayant émaillé l’élection présidentielle de 1993 ;
-      de sa participation aux travaux du Haut Conseil de la République muée ensuite en Haut Conseil de la Résistance (HCR) ;
-      de son refus de signer les « Accords de Paris »,
-      de son mot d’ordre de boycott du référendum sur les « Accords de Paris »,
-      de la tentative d’assassinat contre sa personne en 1994, sur la voie conduisant à sa résidence d’Owendo,
-      de sa la lutte pour imposer la transparence électorale par la remise du procès verbal du bureau de vote à chaque représentant du candidat et surtout par l’introduction de la biométrie dans le processus électoral pour la sécurisation du choix des citoyens contre les prédateurs des suffrages,  
-      de son combat pour la liberté de la presse,
-      de son combat  pour la liberté syndicale et d’association,
-      du boycott des élections législatives de 2001 par son parti l’UPG ;
-      de la défense de l’Ile Mbanié assortie d’une plainte contre 3 ministres de la République ;
-      de la tentative d’assassinat contre sa personne au siège de l’UPG à Awendjé, par les forces de sécurité et de défense, dans la nuit du 20 au 21 mars 2006 ;
-      de son exil  d’un mois  à l’ambassade de l’Afrique du Sud, en 2006, à la suite de cette tentative d’assassinat ;
-      de sa proposition de loi sur la Haute Cour de Justice,
-      de sa proposition de loi sur la protection des données à caractère personnel (biométrie),
-      de ses 3 candidatures aux élections présidentielles dont la victoire lui a été volée: en tant que Candidat du Haut Conseil de la Résistance en 1998, candidat de l’UPG en 2005 et  Candidat de l’ACR en 2009,
-      de ses prestations télévisées mémorables ;  
-      de sa récusation solidement argumentée du Président de la Cour Constitutionnelle en 2005,
-      de son combat pour le respect du principe de la séparation des pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire,
Sur le plan de la gouvernance, on se souviendra de son combat
-      pour la restauration de la Cour Suprême,
-      pour l’Etat de droit,
-      pour le respect de la hiérarchie des normes juridiques (constitution, loi organique, loi ordinaire, ordonnance, arrêté, décisions, circulaire)
-      pour la décentralisation
-      contre les plafonds budgétaires imposés aux collectivités locales par l’Etat central ;
-      pour le vote d’un budget de l’Etat équilibré en recettes et en dépenses faisant abstraction des emprunts d’équilibre ;
-      contre les privatisations des entreprises  en situation de monopole (la SEEG, Gabon-Télécom, Air Gabon, Ciments du Gabon, AgroGabon, Sogadel, Octra, etc.),
-      contre le projet d’exploitation du fer de Bélinga.
-      pour la suppression du papier hygiénique, de l’assurance et de la rame de papier exigés à chaque enfant à l’école.
-      pour l’octroi à chaque établissement primaire et secondaire d’un budget de fonctionnement,
-      pour l’octroi de la bourse à tous les bacheliers
-      pour la libération des étudiants incarcérés,
-      pour l’augmentation du SMIG,
-      pour l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires
-      contre la trêve sociale instrumentalisée par le pouvoir PDG
-      pour la mensualisation de la pension retraite,
-      pour l’acquisition des maisons de la SNI en location-vente par les locataires,
-      contre les déguerpissements sauvages des quartiers  Sotéga et Nkembo,

SUR LA TRANSPARENCE ELECTORALE

Mesdames, Messieurs,
Est-il besoin de rappeler que la loi sur la protection des données à caractère personnel ou loi sur la biométrie, est l’œuvre initiée dans notre pays par le Président Pierre MAMBOUNDOU, œuvre que le pouvoir PDG, tout en la dévoyant, voudrait s’en accaparer ?
Lors de notre conférence de presse du 16 juin 2012, nous indiquions que ladite loi prévoit entre autres, la création d’un organe de régulation dénommé « Commission Nationale pour la Protection des Données à Caractère Personnel  » (CNPDCP). De plus, cette loi prévoit le les étapes suivantes :
ü La création et la désignation des membres de la commission ;
ü L’adoption d’un règlement intérieur par ladite commission ;
ü L’élaboration d’un budget par cette commission et ;
ü L’homologation des codes de bonne conduite élaborés par les utilisateurs des données à caractère personnel.
Or à ce jour, il s’avère qu’aucune de ces étapes n’a été accomplie. Par conséquent, les Loyalistes s’interrogent sur le dispositif légal sur lequel s’appuie le Ministre de l’Intérieur pour créer les Commissions Provinciales d’enrôlement, pour en désigner les membres et pour organiser  la campagne de sensibilisation des autorités provinciales sur l’enrôlement biométrique de manière illégale.
Les Loyalistes de l’UPG interpellent  le Ministre de l’Intérieur sur le caractère sulfureux du processus de mise en œuvre de la biométrie électorale et lui rappellent que les Gabonais ne sont pas dupes au point d’accepter une biométrie électorale galvaudée, autrement dit qui ne prévoit pas l’interconnexion des centres de données et l’authentification des électeurs dans les bureaux de vote.
SUR LA CHERETE DE LA VIE
Le 11 octobre 2012, le Chef de l’Exécutif, s’est livré à un exercice qualifié d’impromptu en se rendant successivement au marché de Mont Bouët et au Port Môle de Libreville dans le but de vérifier l’application effective  des mesures gouvernementales annoncées tambour battant, sur la baisse des prix des produits de consommation courante.
Le coût sans cesse croissant de la vie se ressent chaque jour dans le panier de la ménagère au Gabon. Pour preuve, Libreville est désormais classée  au 20e rang des villes les plus chères au monde et la 3e ville la plus chère en Afrique.
Dans le cadre de la lutte pour la baisse des prix des denrées sur le marché, le Gouvernement a pris le 14 août 2012, des mesures en vue  d’infléchir les prix sur l’ensemble du territoire national.
Ces mesures appellent de notre part, les observations suivantes :
Sur le corpus légal
Sept textes le composent :
1998
-      la loi n°14/98 du 23 juillet 1998, fixant le régime de la concurrence en République Gabonaise ;
2003
-      Le décret 001029/PR du 26 septembre 2003, qui fixe la liste des articles de consommation courante  devant subir une réduction de prix de 15% ;
2007
-      L’arrêté 00924 /MEFBP/CAB-ME/SG/DGCC Soumettant certains articles de consommation courante au régime de liberté contrôlée des prix (application des articles 4 et 5 de la loi n°14/98 :

-      L’arrêté 17 /MEFBP/CAB-ME/SG/DGCC Portant plafonnement des marges bénéficiaires de certains produits de consommation courante (Riz blanc, Riz parfumé, Sachet de 1 kg, Farine « le coq » 50 kg) 10% en marge importateur, 6% en marge demi-gros et détaillant.
2012
-      L’arrêté 0139 du 14 août 2012 Soumettant les produits vivriers et autres produits locaux au régime de la liberté contrôlée des prix.

-      L’arrêté soumettant les produits de consommation courante importés  au régime de la liberté contrôlée des prix.

-      Arrêté Portant création des Comités Provinciaux des Prix, de la Concurrence et de la Consommation


Observations
1°- Le décret portant attributions, composition et fonctionnement de la Commission de Concurrence n’ayant jamais été pris, les causes de l’inflation n’ont pas été identifiées. Sur quelle base alors, les Gouvernements successifs se sont-ils fondés pour  établir une nouvelle mercuriale?
2°- Ce décret, dont la période d’application est illimitée n’ayant jamais été abrogé, aurait pu suffire au Gouvernement pour continuer à réguler les prix en République Gabonaise.
Autrement dit, les articles de consommation courante devaient continuer à subir les 15% de réduction des prix d’une part, et d’autre part, les arrêtés pris à la suite de ce décret, revêtent en réalité un caractère superfétatoire dont l’objectif est de faire croire aux populations que le pouvoir PDG émergent se préoccupe de leurs  conditions de vie.
3°- Les arrêtés du 14 août 2012 limitent lesdites mesures à 6 mois non renouvelables.  En clair leur application prend fin le 14 février 2013.
4°- Lors de ses multiples adresses à la presse, le Gouvernement a annoncé que l’application de ces mesures prendrait effet  3 mois après la publication desdits arrêtés : c’est-à-dire le 15 novembre 2012, le temps de l’épuisement des anciens stocks.
Les produits EDIG (manuels scolaires) étant aussi concernés, ces mesures n’auront donc pas profité aux  parents d’élèves puisqu’ils les auront achetés pendant la période de la rentrée scolaire, c’est-à-dire avant le 14 novembre 2012.
5°- Si en théorie, la périodicité du renouvellement des stocks est  estimée à 3 mois, il n’en demeure pas moins que la Direction Générale de la Consommation et de la Concurrence est dans l’incapacité de vérifier les niveaux des stocks sur le terrain.
6°- Quelles seront  alors les incidences des « mesurettes » du Gouvernement PDG sur la loi de finances rectificative 2012 à adopter par le Parlement et son impact sur les projets gouvernementaux ?
SUR LA CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE
La Conférence Nationale souveraine est une idée qui remporte le consensus des forces vives de la Nation.   
Elle est une réponse aux crises récurrentes multiformes qui secouent   notre pays depuis plusieurs décennies. Celle-ci se traduit par un marasme économique, un système éducatif en lambeaux, un système sanitaire sinistré, un chômage endémique ayant atteint le taux alarmant de plus de 40% de la population active, la criminalité entretenue et le débat démocratique confisqué et  les libertés individuelles et collectives bafouées confisqué par le pouvoir PDG.
Par conséquent, cette conférence nationale souveraine tombe à point nommé pour  offrir aux Gabonaises et aux Gabonais qui ne savent plus à quel saint se vouer, une nouvelle occasion d’examiner tous les maux qui minent le Gabon sous le régime PDG, de déterminer de nouveaux repères et d’asseoir une démocratie véritable garantie par des institutions fortes.
Contrairement à la Conférence Nationale de 1990, aux « Accords de Paris » de 1994 et aux « Accords d’Arambo  de 2006 » dont les décisions n’ont  jamais été appliquées, celles de la Conférence Nationale souveraine seront opposables à tous.
Mesdames et messieurs,
Le PDG qui occulte la réalité du vécu quotidien des Gabonais, doit cesser de prendre des raccourcis pour tenter de sortir de cette impasse et d’avoir une idée réductrice de l’inévitable rendez-vous historique qu’est la Conférence Nationale souveraine.
La lutte continue, seule la lutte libère.
Je vous remercie.