Perspectives

samedi 16 juin 2012

Lettre Ouverte des Indignés du Gabon aux illustres invités au New York Forum Africa

Je me permet de publier sur mon blog la lettre Ouverte des Indignés du Gabon aux illustres invités au New York Forum Africa. Cette lettre s'adresse non seulement aux invités de ce forum mais également à tous les démocrates et hommes libres du monde entier, mais aussi aux gouvernements des pays dit démocratiques, qui cachent mal leur hypocrisie en soutenant des dictateurs. Ces derniers les achètent par des contrats faramineux et injustes pour les peuples. L’intérêt financier ou économique au détriment de la vie des peuples qui en sont propriétaires est un crime contre l'humanité. On ne peut pas être un démocrate et ne pas s'indigner de la gouvernance des dictateurs en Afrique. On ne peut pas être un homme libre et ne pas s'indigner d'une succession monarchique au Gabon. On ne peut pas rester indifférent quand le régime d'une famille spolie de sa richesse tout un peuple, le dépouille de tous ses droits, le réduit à la misère, à la pauvreté. Une dictature ou la violence d'Etat est le seul met servi aux gabonais. Oui je suis un démocrate et je m'indigne, oui je suis un gabonais libre et je suis un indigné. Je soutien les étudiants gabonais dans leur soif de justice sociale et dans leur lutte pour le droit à des études. Je soutien les fonctionnaires gabonais qui, dans leur lutte pour des meilleurs conditions de travail et de traitement, ont eu leurs salaires supprimés depuis des années pour délit d’opinion. Je soutien les gabonaises et les gabonais qui aspirent à un État démocratique. Je soutien ces  pauvres citoyens expropries de leur terre et de leurs maisons pour bâtir l'empire immobilier de l'oligarchie. Je suis du coté de tous ceux qui se battent au prix de leur vie pour défendre la terre de nos ancêtres. 
Je suis un indigné et je soutien le Front des Indignés du Gabon et je félicite Gregory NGBWA MINTSA pour cette lettre ouverte.
Jean Ndouanis
+32475473999
Bruxelles


Lettre Ouverte des Indignés du Gabon aux illustres invités au New York Forum Africa
Fait à Libreville, le 28 mai 20012


Mesdames et Messieurs, 


Reconnus pour votre génie, pour l’éthique que vous défendez au point de les incarner, pour votre engagement, pour vos efforts et vos sacrifices en vue de mettre en application des valeurs pour laisser à la postérité un monde meilleur, vous avez été invités à participer au New York Forum Africa. Selon Richard Attias, l’organisateur de ce forum, « Le Gabon a un business model unique et que je pense sincèrement gagnant. Sa stabilité politique et économique en fait une terre d’accueil idéale. » 


Mesdames et Messieurs, 


Ce business model unique, les Gabonais n’en veulent plus. Le prétexte de la Guerre froide pour maintenir des rois nègres au pouvoir afin d’assurer la « stabilité » pour les réseaux d’affairistes n’est plus d’actualité. Ne sont également plus de notre temps l’esprit et la lettre de la récente réforme constitutionnelle qui renforce les pouvoirs du président d’un état militaro-policier en lui octroyant l’exclusivité des prérogatives en matière de sécurité et de défense, et, par conséquent, la souveraineté absolue dans la définition du concept éculé de « trouble de l’ordre public » ou de « respect des institutions ». 


Ainsi, depuis l’accession d’Ali Bongo au pouvoir, les marches pacifiques sont interdites, car elles troublent l’ordre public ; la presse indépendante et toute forme de contestation sont régulièrement sanctionnées pour tentative de déstabilisation de l’État. Lorsque, par ailleurs, le rapport de la Cour des comptes est classé top secret dans notre dernier bastion de la Françafrique, le doute n’est plus permis sur la nature de cet État. Ce modèle économique, les Gabonais n’en veulent pas. 


Depuis plus de cinquante ans, les organismes et la communauté internationaux protègent un clan "patrimonicide", contre les intérêts du peuple gabonais. C’est pourquoi, des patriotes issus de tous les corps sociaux se sont rassemblés au sein du Front des Indignés, afin de se réapproprier leur souveraineté et faire valoir leur aspiration à jouir de leurs droits et libertés fondamentaux. Cette revendication, nous sommes déterminés à l’exprimer en marge de l’opération de communication que sera le New York Forum Africa. 


Lorsque les forces de répression et de coercition nous frapperont, de quel côté serez-vous ? Du côté de la famille qui dirige notre pays depuis 45 ans, au point de considérer que l’État, c’est elle, ou du côté de ceux qui aspirent à un État démocratique, avec la faiblesse de croire que l’alternance au pouvoir en est un élément fondamental en ce qu’elle renouvelle les idées en évitant de "patrimoniser" le bien public et de le léguer en héritage à des successeurs désignés ? 


De quel côté serez-vous ? Serez-vous du côté du Président de l’Assemblée Nationale qui ne peut justifier les plus de 10 milliards de Francs (20 millions de US $) d’argent public dépensés pour la construction de l’annexe de l’Assemblée nationale dont il n’y a de trace nulle part ou serez-vous du côté de l’étudiant sorti de prison pour avoir revendiqué la construction de salles de cours, la dotation en matériel didactique et pour avoir protesté contre la limite d’âge des bourses d’État en plein milieu d’année ? 


Qui soutiendrez-vous ? Les forces spéciales anti-terroristes ou leur cible du corps médical coupable de revendiquer de meilleurs équipements pour soigner les malades qui meurent quotidiennement, sous leurs yeux, de maladies bénignes, alors que les dirigeants politiques se donnent les moyens d’aller se soigner à l’étranger, leur cynisme les poussant à préférer mourir à grand frais dans de prestigieux hôpitaux à l’étranger que dans les mouroirs plébéiens des centres de santé publics ? 


De quel côté serez-vous ? Serez-vous avec les forces spéciales d’intervention ou avec les centaines de fonctionnaires dont les salaires sont supprimés depuis des années pour délit d’opinion ? 


De quel côté serez-vous ? Serez-vous avec l’oligarchie qui, depuis des mois, pour blanchir l’argent détourné qui devait servir à alimenter les quartiers de Libreville en eau, exproprie les pauvres citoyens de leur terre pour bâtir leur empire immobilier, ou du coté de ceux qui se battent au prix de leur vie pour défendre la terre de leurs ancêtres ? 


De quel côté serez-vous ? Serez-vous Accepteriez-vous aux côtés de ceux qui transforment les terres agricoles des pauvres paysans en plantations d’hévéa et de palmier à huile ou au côté des paysans qui revendiquent le droit à la terre ? Cet énième forum, véritable opération de communication d’un pouvoir oppressif, coûtera encore aux contribuables gabonais des sommes faramineuses qui auraient pu servir à améliorer les infrastructures de l’université de Libreville. Serez-vous dans le camp des gendarmes qui violent régulièrement les franchises universitaires pour y effectuer des ratonnades ou du côté des étudiants, déterminés à aller jusqu’au bout de leurs revendications légitimes ? 


Les intellectuels que vous êtes défendront-ils des causes ou leurs honoraires ? Mesdames et Messieurs les économistes, défendrez-vous les affaires conditionnées pour une stabilité par la matraque ou défendrez-vous le respect des droits de notre peuple, gage d’une stabilité durable et sereine ? 


Les Nobel défendront-ils une éthique ou légitimeront-ils un pouvoir corrompu poursuivi, en France dans l’Affaire des Bien Mal Acquis et dont une enquête du Sénat des États-Unis a clairement mis à jour les activités de blanchiment d’argent ? 


Votre notoriété a fait de vous des modèles pour l’humanité. Libre à vous de brouiller cette prestigieuse image en affichant une proximité avec des régimes dictatoriaux. 


Contact presse : Porte Parole du Front des Indignés Gregory NGBWA MINTSA :             +241 06246157       gngbwamintsa@yahoo.fr 

mercredi 13 juin 2012

Dénie de droit, crimes rituels et assassinats au Gabon : Une justice dévoyée, une garantie « constitutionnelle » d’impunité des barons du régime


La constitution 1/75 du 15 avril 1975 stipule en son article 7 «Aucun membre du comité central (du PDG) ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu qu’avec l’autorisation du bureau politique ou du président fondateur … ». La constitution d’Ali Bongo, et d’autres de son père, s’inspirent dans les faits et la gouvernance quotidienne de cette constitution de 1975. Le potentat est le seul juge et maitre du pays qui décide de celui qui doit être puni ou non. Au Gabon quand on est membre du comité central, on y est avec toute sa famille, femmes, enfants, parents et … ancêtres. Ensuite tous les membres du régime, de l’oligarchie sont membre du comité central. On ne peut occuper la moindre fonction dans l’administration ou dans des sociétés d’Etat sans être membre du comité central du PDG, des sectes et autres loges aux conceptions philosophiques douteuses. C’est donc toute la classe dirigeante du régime des Bongo qui est garantie d’impunité.

Cette constitution 1/75 du 15/04/1975 consacre le règne de l’impunité. Elle a ouvert la voie à toute forme d’abus. Quand la garantie d’impunité devient constitutionnelle, alors tout espoir de justice est définitivement exclu. Lorsqu’un citoyen «ordinaire» a affaire à l’un d’eux, c’est l’injustice la plus criarde à son égard, la loi du plus fort. Pour un oui ou pour un non, les gabonaises et les gabonais subissent le viol, la violence, les assassinats et les crimes rituels des barons du régime des Bongo ou de leurs protégés sans qu’il n’y ait une suite quelconque en justice. On peut se faire exproprier d’une maison ou d’un terrain sans la moindre indemnité de la part des barons du régime Bongo-PDG. Les destructions anarchiques et illégales des habitations des gabonais de l’année dernière sont la marque de fabrique de la gestion du pays par les bongo: le coup de force en parfaite violations des lois iniques qu’ils mettent en place. On a vu des assassinats pour des motifs idiots, d’autres pour s’approprier une copine que l’un d’eux convoitait. Cette situation est toujours d’actualité au Gabon, malgré la «démocrature» instaurée depuis 1990.

Il existe au Gabon une constitution libérale sur le papier depuis 1990. Mais celle-ci est remaniée au gré du vouloir et des intérêts de la famille Bongo. Il existe aussi en théorie une justice indépendante. Mais la violence d’Etat et l’impunité de ses ténors sont tellement encrées dans les institutions chargées de l’application des lois à un tel point que tout remède judiciaire est voué à l’échec.

Le système est tellement pourri que le secteur judiciaire est un repère de criminels qui se servent de la loi pour régler des comptes à des ennemis personnels ou à des adversaires du pouvoir. Là aussi les principales responsabilités du pouvoir judiciaire sont confiées à des membres de la famille Bongo. Le Gabonais est toujours écrasé par une bureaucratie totalitaire, mystifié par le propagandisme politique du PDG, dépossédé de sa propre histoire, aliéné à une culture étrangère, enfermé depuis l’aube de son indépendance par un système criminel intégré géré par les mêmes tenants du pouvoir, incapable de rendre la justice de façon équitable. La justice au Gabon n'est pas indépendante et reste largement inféodée au régime des Bongo.

A cause de cette’incapacité de la justice, les services en matière des fétiches et autres crimes rituels on connu une montée fulgurante. Les services que les "Nganga" et autres marabouts « ouestaf » prodiguent aux barons du régime des Bongo, font qu’on ne peut s’étonner des appuis et protections dont les exécuteurs de basses œuvres disposent. Surtout que les services sollicités n’ont rien d’une simple voyance, mais relèvent des messes noires et des orgies sataniques au cours desquelles du sang et de la chair humaine sont consommés, des bébés et des jeunes filles vierges, enlevées, sont violées et sacrifiées pour se maintenir au pouvoir ou pour garder l’estime du chef de l’Etat.
Sous le régime des Bongo, que d’assassinats: de Germain Mba à Joseph Rendjambé, de Germain Mba, de Djoue Dabany, de Robert Luong, de Michel Bomboh à Jean-Pierre Lemboumba Lepandou (qui a miraculeusement et heureusement survécu), tous ces morts, même ceux qui comportaient d’évidentes signatures du meurtrier, ont, aux dires des Bongo et de ses thuriféraires, fait l’objet d’enquêtes officielles. Bien malin qui dira que ces enquêtes se sont refermées sur des coupables clairement reconnus.
Les enquêtes diligentés à cet effet n’ont jamais, à ce jour, donné le moindre résultat. Aucun commanditaire n’a été arrêté et traduit devant la justice. On fait pourrir la situation jusqu’à la faire oublier et on libère les sous-fifres et les larbins. pour les remercier de la patience, ils obtiennent des postes et de 4x4 rutilantes. Les nombreuses découvertes par les gendarmes des organes humains, cachés dans un creux de bambou de chine, des cadavres de bébés fumés, glacières pleine d’organes humains chez un ministre du régime, etc... . De même que tous les crimes rituels, assassinats politiques commis dans ce pays resteront impunis tant que subsistera le règne des Bongo.

Bruno Picozzi disait «La paix est ce qui arrive quand tous les peuples sont libres de se développer dans la façon dont ils veulent, sans avoir à lutter pour leurs droits."

Le régime des Bongo nous impose de lutter pour nos droits, le Gabon n’est donc pas en paix tant que subsistera l’injustice au Gabon. Alors Luttons pour nos droits.

mardi 12 juin 2012

DETTE DU GABON : DETTE ODIEUSE


"Si un pouvoir despotique contracte une dette non pas selon les besoins et les intérêts de l’Etat, mais pour fortifier son régime despotique, pour réprimer la population qui le combat, cette dette est odieuse pour la population de l’Etat entier. Cette dette n’est pas obligatoire pour la nation : c’est une dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l’a contractée ; par conséquent, elle tombe avec la chute de ce pouvoir."
Alexander Nahum Sack,

L’énorme dette du Gabon : une dette odieuse du régime des Bongo qui n’a profité qu’a une kléptocratie familiale.

“Un ministre des TP gabonais est invité par son homologue français en France. Après les commodités et autres impératifs protocolaires, le ministre français invite son homologue africain dans sa résidence. Ce dernier est émerveillé par le luxe et la beauté de la résidence, aussi se permet-il une question à l’endroit de son  homologue: Monsieur le Ministre avec quel argent avez-vous construit cette merveille? Le Ministre français l’invite à la fenêtre et lui dit: Vous voyez l’autoroute qui passe là-bas? C’est grâce aux commissions que j’ai obtenu pour la construction de cette autoroute que j’ai acquis cette résidence et tout ce qui s’y trouve. Deux ans plus tard, c’est au tour du Ministre gabonais d’inviter son homologue français. Une fois de plus après les impératifs de la visite, le français est invité au domicile de son homologue africain. Il est interloqué par la grandeur et l’insolence du luxe de la villa du Ministre gabonais qui n’a rien à envier aux luxueuses villas hollywoodiennes. Il est tellement troublé qu’il n’hésite pas lui poser une question: Monsieur le Ministre, avec quel argent avez-vous construit cette villa?  Le Ministre gabonais le conduit à la fenêtre et lui dis: Vous voyez cette forêt? C’est avec l’argent destiné à la construction de l’autoroute qui devait passer par là que j’ai construit cette superbe villa et toutes les autres que je possède”.

Cette historiette bien réelle, d’un membre du cabinet Rocard, résume un tant soit peu l’endettement au Gabon et les divers détournements. 
Alexander Nahum Sack, ancien ministre du Tsar Nicolas II, émigré en France après la révolution de 1917, professeur de droit à Paris et théoricien de la doctrine de la dette odieuse, écrivait en 1927 : "Si un pouvoir despotique contracte une dette non pas selon les besoins et les intérêts de l’Etat, mais pour fortifier son régime despotique, pour réprimer la population qui le combat, cette dette est odieuse pour la population de l’Etat entier. Cette dette n’est pas obligatoire pour la nation : c’est une dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l’a contractée ; par conséquent, elle tombe avec la chute de ce pouvoir."
En 1982, la First National Bank of Chicago rappelait aux institutions financières :
« Les conséquences exercées sur les accords de prêt par un changement de souveraineté peuvent dépendre en partie de l'usage des prêts par l'État prédécesseur. Si la dette du prédécesseur est jugée odieuse, c'est-à-dire si le montant du prêt a été utilisé contre les intérêts de la population locale, alors il se peut que la dette ne soit pas mise à la charge du successeur.» 
Plus récemment en 2003, un rapport du Centre for International Sustainable Development Law défini trois critères qui fondent le caractère "odieux" d'une dette:
l'absence de consentement : la dette a été contractée contre la volonté du peuple. 
l'absence de bénéfice : les fonds ont été dépensés de façon contraire aux intérêts de la population. 
la connaissance des intentions de l'emprunteur par les créanciers. 
La dette, tout comme l’aide au développement sont des moteurs nécessaires du développement. Je dis bien nécessaire, car ils ne sont pas forcément indispensables ou obligatoires. Au pays des Bongo, la Bongolie, les trois critères qui fondent le caractère « odieux » de l’énorme dette du Gabon  sont, manifestement, remplies. 
L'absence de consentement : la dette a été contractée contre la volonté du peuple.
Les chambres législatives et sénatoriales qui votent ces lois ne sont pas une émanation réelle du peuple gabonais. Elles sont issues des tripatouillages électoraux du régime Bongo et n’ont pas de réel pouvoir, elles constituent des chambres d’enregistrement de la dictature. C’est plutôt des nominations par lesquelles le dictateur place ses amis et coquins et ne sont pas le fait d’une volonté du peuple gabonais. Donc les décisions prisent par ces chambres n’engagent que le régime qui les initie et non le peuple gabonais.  La dette contractée  n’est pas obligatoire pour la nation : c’est une dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l’a contractée ; par conséquent, elle tombera avec la chute de ce pouvoir qui n’est pas reconnu par les gabonais.
L'absence de bénéfice : les fonds ont été dépensés de façon contraire aux intérêts de la population

Toutes les dettes contractées par le régime des Bongo n’ont servi qu’à financer les popotes privées des barons du pouvoir et non à financer les projets de développement pour lesquels elles ont été contractées quand elles ne servaient pas à payer les dettes précédentes. 

Nous en voulons pour preuve les lois 21/98, 22/98 et 23/98 toutes promulguées le 15 janvier 1999 et autorisant l’Etat gabonais à contracter auprès de la caisse Française de Développement (CFD) et auprès du Fond International du Développement Agricole (FIDA), des emprunts de, respectivement, 200 millions de francs Français, 280 millions de Francs français et de 8,850 millions de francs français, ce qui en tout représente la bagatelle somme de 488 500 000 FF soit 48 850 000 000 Francs Cfa. Soit près de 49 milliards de francs CFA.

L’article 2 de la loi n°21/98  dit en substance que le produit de cet emprunt est destiné, d’une part, au règlement partiel des échéances consolidées dans le cadre du club de Paris et, d’autre part, au financement du programme d’informatisation des services des douanes. Aucun des douaniers rencontrés n’est capable, un an après avoir contacté cette dette, de nous affirmer qu’ils ont vu un début d’informatisation de leurs services. Alors ou sont passé les 20 milliards?

Quant à l’article 2 de la loi n°22/98 qui dit que le produit de cet emprunt est destiné au financement partiel du projet d’aménagement de la route Ndjolé-Mitzic, cette route pourtant terminée depuis 1996 continue à susciter des dettes. Une dette énorme de 28 milliards de francs cfa envolée directement dans l’escarcelle des mêmes coquins, fossoyeurs de l’Etat.

La troisième loi de Bongo ou il s’autorise à s’endetter, pour ne citer que celles-ci, c’est la loi n°23/98. Celle-ci dans son article 2, l’emprunt est, dit-on, destiné au financement partiel du projet d’assistance aux petites exploitations villageoises et d’amélioration des conditions de vie en milieu rural.

  Une paille 885 000 000 FCFA pour des exploitations villageoises qui n’existent que dans l’imagination fertile des personnes qui rédigent ces lois, mais un véritable pactole pour leurs poches. 

Ce qu’il faut remarquer à l’analyse de ces trois textes et  surtout de l’article 2, que nous avons chaque fois repris, c’est le terme “partiel” qui revient dans les trois lois. Cela dénote d’un besoin de justification au cas où le projet n’aboutirait pas. Ils pourront toujours dire que ce n’était qu’un début et, le projet se poursuivra plus tard, c’est à dire jamais. En effet aucun des trois projets n’a vu un début de commencement un an après avoir reçu l’argent des emprunts de la CFD et de la FIDA. A quoi a servi la dette?

Finalement le régime Bongo est incapable de rembourser l’énorme dette qu’il a contractée, pour assouvir ses besoins personnels. La conséquence de cette cessation de payement est la misère de plus en plus importante du peuple gabonais.

Les gabonais n’ont tiré aucun bénéfice de cet endettement et les fonds ont été dépensés de façon contraire aux intérêts de la population. Le deuxième critère est donc rempli.

La connaissance des intentions de l'emprunteur par les créanciers

Les tableaux du PNUD du livre Noir silence de François Xavier Verschave ci-après démontre que les créanciers étaient bien au courant de la situation de détournement et de vol à très grande échelle des deniers publics par une mafia installée au pouvoir au Gabon et des dictateurs de installées et entretenus par la France.

Aide Publique au développement par habitant (moyenne 1992-1997 en francs français)
Gabon 440 Tchad 62
Congo - Brazzaville 404 Togo 60
Côte d’Ivoire 160 Niger 57
Mauritanie 149 Madagascar 52
Sénégal 135 Guinée 52
Cameroun 122 Bénin 47
Centrafrique 101 Mali 44
Burkina Faso 40
Bilans globaux services de coopération français. tableau tiré de la page 548, du livre Noir silence, François Xavier Verschave éditions Les Arènes
Ce tableau démontre que le Gabon malgré ses énormes ressources (voir le tableau suivant) reste le premier bénéficiaire de l’aide public au développement.

Exportation par habitant (moyenne 1992-1997 en us $)
Gabon 2460 Togo 59
Congo - Brazzaville 488 Burkina Faso 51
Côte d’Ivoire 258 Centrafrique 50
Mauritanie 228 Mali 38,5
Cameroun 150 Tchad 32,5
Senegal 105 Niger 32
Guinée 79,5 Madagascar 27
Bénin 76
Rapport du PNUD 1999 et manuel de la CNUCED, tableau 1.1. tableau tiré de la page 549, du livre Noir silence, François Xavier Verschave éditions Les Arènes

Ces deux premiers tableaux montre que le Gabon est de loin le premier exportateur par habitant en « Françafrique » et aussi le premier bénéficiaire d’aide publique au développement : un véritable paradoxe qui ne s’explique que par «les réseaux d’influence, des financements occultes, des lobbies générateurs de corruption qui prolifèrent sur les financements publics ou dans les processus de privatisation des entreprises africaines» ..

A
APD F/hab
1987-1997 B
APD F/hab
1992-1997 C
Expo F/hab
1992-1997 D
Ecart rang
PIB-IDH 99
Gabon 431 440 2460 -71
Congo - Brazzaville 363 404 488 -1
Mauritanie 160 149 228 -20
Sénégal 153 135 105 -24
Centrafrique 133 101 50 -21
Côte d’Ivoire 129 160 258 -27
Togo 95 60 33 -3
Cameroun 92 122 150 -11
Tchad 80 62 33 -4
Guinée 61 52 80 -37
Madagascar 61 52 27 13
Bénin 59 47 76 -7
Burkina Faso 58 40 51 -14
Niger 57 57 32 -9
Mali 52 44 39 1
Corrélation moyenne 132 128 0,81 C/B 274 -0,53 D/B
-16
tableau tiré de la page 550, du livre Noir silence, François Xavier Verschave éditions Les Arènes

Le tableau ci-dessus consacre l’horreur de la gestion de l’Etat par Bongo. On voit clairement que sur l’indice de développement humain (IDH) le Gabon est le dernier de la françafrique et accuse un retard de rang de –71. Autrement dit le pays le plus aidé et également le plus riche par tête d’habitant est le plus arriéré sur le plan du développement humain. Le Mali qui est le dernier en terme d’APD est également sur l’IDH le mieux placé de toute la françafrique. Cela se passe de tout commentaire mais reposons-nous la question : A quoi sert l’Aide Publique au Développement ? Puisque le graphique ci-dessous démontre que plus le pays est aidé, moins il se développe.           
Ou encore, plus ses exportations sont importantes, moins il se développe ; Il faut, peut être, changer de dénomination, au lieu d’APD, il convient de l’appeler APSD, aide publique au sous développement ou mieux, APED, Aide Publique à l’Enrichissement des Dictateurs.

Nous sommes donc en présence d’un pouvoir despotique qui a contracté une dette importante non pas selon les besoins et les intérêts de l’Etat, mais pour fortifier son régime despotique, pour réprimer la population qui le combat, cette dette est donc odieuse pour la population de l’Etat entier. Cette dette n’est pas obligatoire pour la nation : c’est une dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l’a contractée ; par conséquent, elle tombera avec la chute de ce pouvoir.

Les créanciers de ce régime doivent se garder de faire des nouveaux prêts à ses débiteurs car la nation gabonaise ne se sentira nullement concernée par ces dettes qui finissent dans les poches des barons du régime des Bongo.
Corruption, vol et détournements au Gabon : un mode de gestion entretenu et soutenu par la France,
Dés l’installation de Bongo au pouvoir par la France, celle-ci a mis en coupe réglée toutes les institutions de contre pouvoir et de contrôle de la République. Elle a museler le peuple, par l'élimination de toute forme d'opposition au Gabon.  Que restait-il d'autre à faire sinon d'installer un état mafieux à l'image de l'Etat fiction pensé et dirigé par Foccart ?

Dans cette nouvelle République bananière les maîtres mots était corruption, détournement, vol à cela s'ajoutait la lâcheté et la flagornerie. Se servir était la règle d'or. Le règne du vol, dés détournements en tout genre, de la corruption s'est installé. Le Gabon de cette époque devient la plaque tournante de toutes les opérations clandestines de la France dans le monde entier.

Un système qui ne vit que de corruption

Est-ce pudeur, honte ou hypocrisie ? Nul ne se hasarde vraiment à parler de corruption dans le système Bongo. De temps à autre un scandale éclate, dont le bruit s’éteint vite, et les pots de vin, commissions et autres bakchichs continuent leurs parcours au vu et au su de tout le monde. La corruption est pour le système criminel intégré qu’est le régime des Bongo une règle essentielle incontournable dans la gestion quotidienne de l'Etat. Pourquoi s'en étonner Si elle devient au Gabon une pratique répandue?

La corruption est au Gabon une institution, une pratique répandue, tellement huilée que même la morale privée ne réprouve plus. Pour des vrais pays, la corruption est un véritable drame : elle ronge les cadres dirigeants, elle ruine les ressorts du peuple, elle détourne vers divers paradis fiscaux des ressources indispensables. Bref, elle appauvrit encore les pauvres : c’est le cas patent du Gabon notre pays qui en souffre pour n’avoir connu que des roitelets aux affaires, surtout depuis l’arrivée de Monsieur Bongo au pouvoir.

Depuis le début des années 70, le quadruplement du prix du pétrole, la corruption est devenue l’une des causes du sous-développement au Gabon. Il est vrai qu’il n’y a pas de corrupteurs sans corrompus, ceux que l’on a considérés (à tort) comme des élites ont montré au peuple qu’ils ont une lourde responsabilité dans la misère du pays. Que dire alors de ce régime qui a conditionné toute l’administration au vol, aux pots de vin ? Des industriels aux simples agents de l’Etat, tous, soutenus par la classe dirigeante, le scénario est le même. Une attitude cynique et un mépris aveugle de l’intérêt général. Plus que la peste hier, le sida aujourd’hui, la corruption tue. 

Trente un ans de corruption ont constitué au Gabon un véritable cancer. Une maladie qui s‘est attachée malicieusement et à petits coups à un tissu social comprenant toute l’administration. Cette maladie a été et sera  à la base du déclin de notre société. Elle apparaît aujourd’hui  comme une peste sociale contre laquelle il faut livrer une guerre rude et sans merci. Pour paraphraser Bertol Brecht : « Une société qui ne change pas ses hommes est appelée à disparaître ». Ceci doit nous inspirer, pour que finisse à jamais ce règne institué de la corruption.

Les détournements de fond une valeur cardinale du système

La mamelle de ce pouvoir terne et insipide est le détournement actif de l’aide et des dettes contractées à l'extérieure. L’inflation et la dette extérieure résument toutes les faiblesses de l’Etat Bongo : l’une tout comme l’autre sert à financer la survie artificielle de ce système criminel intégré. La dette, souvent présentée comme un obstacle au développement, est en vérité la conséquence de la mauvaise politique de gestion des finances de l’Etat.

Rappelons les faits. La dette gabonaise est l’escroquerie du siècle ! La raison essentielle pour laquelle le Gabon ne peut pas rembourser sa dette tient du fait que l’argent prêté par les banques occidentales a été réexporté vers des comptes privés en Suisse, aux Etats-Unis ou dans d’autres paradis fiscaux et pour le payement des retro-commissions et des commissions occultes. Puisque ces capitaux n’ont pas étés investis dans les projets pour lesquels ils étaient destinés, il n’était plus possible à ces projets de produire la plus value nécessaire au remboursement de la dette. Cette escroquerie financière se double d’une imposture morale, car ce sont les pauvres gabonais qui sont aujourd’hui contraints de rembourser cette dette par une réduction brutale de leur niveau de vie, quand, dans le même pays, les barons du régime mènent un train de vie ostentatoire. Ce qui n’empêche pas les gouvernements de Bongo de se poser en défenseur du peuple gabonais en accusant les créanciers occidentaux de les étrangler, alors qu’ils ont, eux-mêmes avec leurs complices, placés les capitaux empruntés au nom de l’Etat, dans des banques à leur nom propre. Tout ceci n’est jamais dénoncé, et l’on assiste dans cette histoire à un retournement de culpabilité typique de la mauvaise conscience occidentale envers le tiers monde : C’est le débiteur qui s’estime léser et accuse les occidentaux de leur avoir, avec légèreté, prêté ! Si les origines et la destination douteuses des fonds sont connues, Il reste que le Gabon est incapable de rembourser sa dette. 

On ergote autour des aménagements techniques à apporter à ce remboursement, en se gardant bien d’aborder la seule question véritablement importante : pourquoi les capitaux fuient-ils le Gabon ? Il est bien vrai que l’argent a une tendance naturelle à quitter les pays mal gérés et à se mettre à l’abri des folies de la politique. Mais l’originalité du Gabon, c’est que les capitaux détournés et exportés ne reviennent jamais. L’indignation morale ne suffit pas pour condamner ce vaste détournement, ni même l’éthique des élites au pouvoir, mais le système politique qu’ils ont eux-mêmes mis en place. C’est ce système qui les a conduits à adopter un comportement économique nuisible à la nation.

Les détourneurs de fonds ont effectivement peur de leur propre Etat, peur de sa violence potentielle, de ses violations du droit, de son mépris pour l’épargne et de la propriété publique. Ils sont, de toute façon, convaincus que les nombreux crimes qu’ils ont commis ne resteront pas impunis et tôt ou tard ils devront en répondre. C’est pourquoi ils vont cacher l’argent volé ailleurs. Et ça durera tant que l’Etat de droit ne sera pas mis en place. L’actualité récente africaine, en pensant au cas Tunisien, démontre que tôt ou tard, le Gabon arrivera à une révolution à la Tunisienne. Après tout sur certains égards la dictature des Bongo ressemble, à ne pas s’y m’éprendre, comme deux goutes d’eau à celle des Ben Ali. C’est peu être un hasard de l’histoire sur l’homonymie des noms, le prochain à partir c’est peut-être Ali Ben. 

La prolifération de la fausse monnaie

Depuis 1990, la rareté des capitaux étrangers et des devises a développé un autre comportement criminel : la contrefaçon des billets de banque. Cette contrefaçon se fait à la tête de l’Etat et au gouvernement par la systématisation de la contrefaçon pour payer les fonctionnaires ou pour corrompre les opposants politiques. En effet dès qu’un ministre vient d’être nommé, il lui est remis une planche à billet avec le papier filigrané d’un certain montant. Le ministre, non content de détourner les budgets de son département ministériel contrefait également les billets de Banques pour corrompre ou pour acheter les voix électives ou les consciences. Quand le papier filigrané est fini, il le commande en Malaisie ou aux îles caïman. Ce fut le cas d’un ancien baron du régime, depuis reconverti en opposant depuis peu, pour se faire élire dans son fief, cet oligarque n’a pas hésité une seule seconde pour inonder la ville en faux billets. Certains commerces ont du fermer car étant ruiné. D’autres ministres n’ont pas 0hésité pas à utiliser du papier de reproduction et des photocopieurs couleurs pour photocopier des billets de banque pour tromper et corrompre les villageois.  
Tous les ministres de bongo en ont et usent et en abusent. 

Ils sont généralement bloqués quand il s’agit des devises étrangères, mais ils ont un topo imparable : les banques et c’est par celle-ci qu’ils introduisent la fausse monnaie. Si les banques n'acceptent pas les faux billets lors des dépôts des clients modestes, en revanche lorsque ces billets viennent de chez un ministre ou de Bongo lui-même elles ferment les yeux. Elles prennent leur revanche en redistribuant ces faux billets clients modestes aux guichets dans des liasses soigneusement placés entre les vrais. Ces banques sont des véritables distillateurs de la fausse monnaie. Les clients de ces banques sont rentrés sans le savoir dans une logique de dépouillement sans précédent. Ils déposent du vrai argent et retirent du faux qu’ils ne peuvent reverser à la banque. Ils sont obligé de le retourner à un autre client de surcroît un commerçant, et la circulation de la fausse monnaie devient officielle. 

De temps en temps quand Bongo père voulait se débarrasser d’un opposant ou d’un syndicaliste trop exigeant il lui donnait ou lui faisait livrer une mallette comprenant des millions de francs cfa, généralement cinquante cinq millions. Pourquoi toujours ce montant ? En tout cas s’il y avait une raison il l’a emporté dans sa tombe. Mais c’est en tout cas des faux billets. Dans la nuit le syndicaliste ou l’opposant qu’il veut compromettre reçoit la visite de la police sécrète qui a, curieusement été informé de la présence des faux billets chez lui. Il est arrêté finalement pour les motifs de droit commun et Bongo gagne doublement car il s’est débarrassé de quelqu’un de gênant en détruisant à la fois sa réputation, sa carrière, son avenir, sa crédibilité, sa liberté et surtout le sens de son message et de son combat. Bongo en l’emprisonnant n’aura pas les organisations de droit de l’homme sur le dos, de toute façon ses ami et obligés français qu’il tenait par le chantage étaient la pour le protéger. En invoquant un délit de droit commun il menait tranquillement son entreprise de destruction de l’opposition. Et, comble de cynisme, il affirmait que la justice étant indépendante et libre au Gabon il ne pouvait y intercéder. Bongo est pourtant le premier faussaire de la république des coquins. 

La Françafrique : un système criminel intégré qui rackette l’Afrique


"La corruption est un serpent, et l'argent gagné malhonnêtement un  venin" disait Omar bongo Ondimba. Suivant ses propres mots il était un serpent, car roi de la corruption, il arrivait à corrompre ses maitres. Il se remplissait ses alvéoles à venin avec l'argent obtenu en volant le peuple gabonais.

Les révélations de Robert Bourgi, qui ne sont pas une première au demeurant, viennent une fois de plus déchirer le voile opaque d’un système criminel intégré qui a décidé d’enfermer l’Afrique dans un carcan que même le 21éme siècle n’a pas réussi à briser. Les pays du fameux pré carré françafrique et principalement le Gabon sont victimes d'intrigues et d’un racket organisé par une mafia de l’establishment politique français ou les ténors se le disputent à coup de chantage, de menace, de pressions diverses, de corruption les richesses de notre pays le Gabon. En réalité quand on parle de la françafrique, il ne s’agit plus de colonisation mais d’une nouvelle forme de domination et de captation de richesse d’autrui qui passent par le soutien à des dirigeants peu scrupuleux vis-à-vis du bonheur de leur peuple.
L’accusation de Robert Bourgi, le faiseur du dictateur  du Gabon, n’est pas nouvelle. Fin 2010, un télégramme diplomatique de l’ambassade américaine au Cameroun dévoilé par Wikileaks parlait de 30 millions d’euros détournés des caisses gabonaises vers le monde politique français
Valery Giscard d’Estaing en juin 2009 dans le Parisien, ne disait pas autre chose. Selon l’Ex président français, Bongo lui aurait confirmé en 1981 qu’il finançait bien les campagnes de Chirac.
Bien que Bourgi veuille dédouaner son ami Sarkozy dans cette affaire des mallettes, mais le scandale provoqué risque de se propager au delà de ce que désire le conseiller officieux de Nicolas Sarkozy. En effet la classe politique française bien connu pour sa complaisance envers les dictateurs qu’ils installent en Afrique est mouillée totalement. Bourgi affirme que la classe politique française, de gauche comme de droite, a bénéficié des largesses des satrapes africains. L’ancien patron de la cellule Afrique, le chiraquien Michel de Bonnecorse affirme dans le livre à paraître de Pierre Péan, la République des mallettes que Sarko Ier a bénéficié de l’argent africain pour financer sa campagne de 2007. Grande argentière et fille d’Omar Bongo, Pascaline avait assisté au 1er meeting de campagne du candidat Sarkozy le 14 janvier 2007. Dans son documentaire « Françafrique, 50 ans sous le sceau du secret », Patrick Benquet avait noté qu’elle s’était assise dans les premiers rangs, réservé aux grands donateurs du parti. Par ailleurs, ces propos tirés du site http://www.bakchich.info/Bongo-le-Omar-bisque-sine,07859.html « L’Elysée a assuré Mme Pascaline qu’Ali les avait piégés, qu’il n’était pas leur favori » démontrent bien que le gros dictateur biafro-gabonais tient par les couilles Sarkozy et compagnie.
Dans un entretien à la chaîne publique Euronews le 15 mars 2011, Saïf Al-Islam Kadhafi, fils du Guide libyen, a affirmé que son pays avait financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy et qu’il publierait prochainement les preuves bancaires de ses assertions.
De même, un faisceau de présomption, confirmé par le film documentaire «Argent roi, la françafrique» fait apparaître que Sarkozy, à l’instar de ses prédécesseurs à la tête de l’Etat français aurait bénéficié des largesses financières du régime Bongo et de beaucoup d’autres dictateurs du carré français en Afrique. Le pouvoir que le satrape équatorial avait sur Sarkozy, au point de l’imposer des ministres et d’en faire démettre ceux qui ne lui plaisaient pas au gouvernement français, est symptomatique à cet égard. Cela confirme, si besoin en est, la nature de l'imbroglio dans lequel est empêtré notre pays.

Nous attendons ces preuves car la vérité libère, elle nous libérera au moins d'une partie de cette françafrique prédatrice et criminelle. En effet, si de tels faits étaient avérés, ils constitueraient une faute pénale, dans le chef de Sarkozy et de son équipe et seraient de nature à invalider l’élection 2007 du président de la République Française. La déchéance de Sarkozy sera énorme et cela portera un rude coup à la françafrique. Pour mémoire, l’association de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy était présidée par Eric Woerth, également trésorier de l’UMP. Ce dernier fait l’objet d’une enquête et d’une procédure pendante sur ces faits. Il n'était que le fusible, en tout cas détenteur des secrets de "l'empereur" Sarko.

En tout cas cela prouvera surtout, que la rumeur selon laquelle, Sarkozy aurait adoubé et soutenu le coup d’Etat  d’Ali Bongo au Gabon, parce que ce dernier détiendrait des preuves indiscutables du financement de la campagne électorale de Sarkozy par Omar Bongo et d’autres dictateurs, comme Biya, Sassou Nguesso, Faure Gnassingbé, Deby, Bozizé, etc. Le voyage de François Fillon en Afrique et principalement dans les anciennes colonies procéde de la même logique et ne vise qu'à prélever l'argent pour le financement  de la campagne électorale de Sarkozy de 2012.

Dans cette histoire, on peut comprendre la légèreté et la complaisance qui accompagnent les « félicitations françaises » aux lendemains des élections truquées en Afriques. Ce n’est qu’un retour sur investissement pour les dictateurs. Le clan Bongo, détenant des secrets sur des hommes politiques français, a encore de l'avenir devant lui. Car, ce clan usera toujours du chantage contre ces hommes politiques véreux pour continuer à asservir le Gabon grâce à un soutien aveugle à cette dictature. Notre salut doit donc venir de l'eclatement de la vérité en France. Si on fait tomber les soutiens des dictateurs en France on participe à l'émergence des hommes politiques neufs et non corrompus. Cela nous donne toutes les chances d'accéder à une véritable indépendance ou la France ne sera qu'un partenaire économique et politique, peut-être privilégié mais pas prioritaire, en tout cas égal aux autres.

Les gabonais libres militent pour une véritable émergence de l'Afrique par des actions réfléchies et concertées. Elle se présente comme une organisation agitatrice de consciences et d'idées pour susciter des synergies africaines et européennes dans le cadre de l'indépendance véritable et d'un développement global par la liberté, la démocratie et la justice sociale.


Nous considérons que tout africain de la diaspora et d’Europe en particulier, tout africain européen (ceux des africains qui ont la nationalité d'un pays européen) tout européen africain (les européens qui aiment l'Afrique et s'y installent, ou qui ont acquis la nationalité d'un pays africain par adoption, naissance), ou encore tout européen qui ne veut pas être complice d'une criminalité internationale au nom des prétendus intérêts de l'Europe (alors que c'est pour les intérêts d'un petit groupe néocapitaliste) a un devoir de solidarité et doit apporter son aide à l’Afrique dans son désire de liberté, de démocratie, de paix, d'émancipation, bref d'indépendance au sens large.

En réaction à cette vaste machination qui consiste à confisquer la liberté des africains et à museler l'indépendance de l'Afrique nous, en tant que gabonais libres, demandons aux africains-européens de prendre des responsabilités politiques dans tous les partis politiques de leurs pays d'adoption. En somme, dans leurs fonctions et dans leurs vies de tous les jours, à travers l’ensemble de leurs actions, ils doivent essayer d’apporter leur modeste pierre à la construction de l’indépendance de l’Afrique en s'opposant aux actions prédatrices et criminelles du néo conservatisme occidental contre l'Afrique.

Le rejet de la recolonisation du continent, de la françafrique et de la détermination des masses populaires africaines à la combattre est une lutte de tous les africains dignes de ce nom. La prise de conscience est effective chez les africains. Mais cette volonté des peuples d’Afrique est pourtant occultée par les principaux médias occidentaux qui s’illustrent plutôt dans la diffusion à profusion des contre vérités des gouvernements néoconservateurs qui font l’apologie de leurs petites créatures criminogènes qu'ils installent au pouvoir en Afrique. Barak Obama qui avait suscité un véritable espoir d'émancipation de l'Afrique et des africains dans leur droit à la liberté a déçu par des actes contre nature et contre l'Afrique.
C'est pourquoi nous ne pouvons compter que sur nous même. Dans cette optique, nous demandons aux frères africains-européens, africains-américains de n'apporter aucun soutien politique dans le cadre de tous les scrutins à toute personnalité politique d'Europe ou d'Amérique, à tout parti politique qui œuvre pour l'arriération du continent noir, pour le soutien aux dictateurs, pour le soutien à la françafrique

C'est un combat de longue halène, car la lutte n'a pas un seul front, il a plusieurs fronts, comme le dit PC Akendéngué. Nous devrons ouvrir plusieurs fronts car la bête contre laquelle nous luttons est une hydre à plusieurs têtes. Couper celle du Gabon ne suffira pas à abattre la bête. Souvenez-vous, je disais à l'époque que la mort d'Omar Bongo n'entrainera pas nécessairement la mort du système criminel intégré qu'il a créé. On voit bien que c'est le cas aujourd’hui avec cette fois une dimension monarchique et dangereusement prédatrice du pouvoir. Ali Bongo, qui a hérité du Gabon, n'hésite pas à pisser sur les gabonais sans même essayer leur faire croire qu'il pleut. Il fait ce qu'il veut au su et au vu de tous, car il a le "parapluie" françafrique et les godasses prétoriennes de son armée tribale.

 Les efforts de la société civile, soutenant les louables membres d'un syndicat d'enseignants, pour une meilleure gouvernance, devraient continuer à affermir une position de non compromis envers le régime, tant que les conditions pour un Gabon plus libre ne seront pas remplies. Lorsque le régime limite la marge des syndicats en supprimant systématiquement les salaires de ceux qui osent contester les mauvaises décisions de ce gouvernement, cela signifie que les droits des syndiqués vont disparaître au Gabon. Ali Bongo utilise la menace d'affamer ses adversaires en coupant leur salaire, pour freiner la dissidence et créer une atmosphère de peur qui laisserait le régime sans aucune opposition.

La nécessité d'organiser les africains européens pour la libération de lAfrique et de l'Africain

Avant tout propos je vous fait part d'un discours, bien que prononcé il y a exactement trois cent ans, celui-ci est encore d'actualité. En tout cas le mode de gestion des africains est toujours le même. Certes les artifices ont changés avec une légère dose de subtilité, mais la logique reste la même: la domination du noir. Ce discours a été prononcé par Willie Lynch au bord du fleuve James dans la colonie de virginie en 1712. Lynch était un propriétaire d’esclaves anglais des Caraïbes. Il fut invité pour enseigner ses méthodes aux propriétaires d’esclaves. Le terme « Lynching » (lyncher) est dérivé de son nom.
Une lecture attentive du Discours de Willie Lynch nous met sous les yeux la mentalité esclavagiste que les descendants de négriers et d'exploiteurs ont à ce jour.



"Messieurs, je vous salue ici sur la banque du fleuve de James en l’année mille sept cents douze de notre seigneur. D'abord, je vous remercie, messieurs de la colonie de la Virginie, de me faire venir ici. 
Je suis ici pour vous aider à résoudre certains de vos problèmes avec les esclaves. Votre invitation m'a atteint sur ma modeste plantation des Antilles, où j'ai expérimenté avec quelques-unes des plus récentes et des plus anciennes méthodes pour le contrôle des esclaves. 


La Rome antique nous envierait si mon programme est mis en application. Alors que notre bateau accosta au sud du fleuve James, nommé après notre roi illustre, dont nous chérissons sa version de la bible, j'ai vu assez pour savoir que votre problème n'est pas unique. Tandis que Rome utilisait des cordes de bois comme croix pour tenir les corps humains en grand nombre le long de ses chemins, vous utilisez ici l'arbre et la corde occasionnellement. 


J’ai aperçu le corps d'un esclave mort pendu a un arbre quelques kilometres en arrière. Vous ne perdez pas seulement des réserves de valeurs par la pendaison, vous avez des soulèvements, les esclaves s'enfuient, vos collectes ne rapportent pas le bénéfice maximum, vous souffrez d'incendies occasionnels, vos animaux sont tués. 


Messieurs, vous savez quels sont vos problèmes; Je n'ai pas besoin de les énumérer, je suis ici pour vous présenter une méthode afin de les résoudre. Dans mon sac ici, J'AI UNE METHODE COMPLETE POUR CONTRÔLER VOS ESCLAVES NOIRS. JE GARANTIS A CHACUN D’ENTRE VOUS QU’ÉTANT INSTAURÉ CORRECTEMENT, ELLE CONTRÔLERA LES ESCLAVES PENDANT AU MOINS 300 CENT ANNÉES. 
Ma méthode est simple ; N'importe quel membre de votre famille ou de votre entourage peut l'utiliser. 


J’ai tracé les grandes lignes d'un certain nombre de différences parmi les esclaves, et je prends ces différences et les rends plus grandes. J'utilise la MÉFIANCE ET L'ENVIE pour la commande. 


Ces méthodes ont fonctionné dans ma modeste plantation des Antilles et cela fonctionnera dans tout le sud. Prenez cette simple petite liste de différences, et métidez dessus. 
Au top de ma liste il y a L’AGE, mais il est là seulement parce qu'il commence par A. La seconde est COULEUR ou teint, il y a L’INTELLIGENCE, la TAILLE, le SEXE, la TAILLE DES PLANTATIONS, le STATUT dans les plantations, L’ATTITUDE des propriétaires, si les esclaves vivent dans la vallée, sur une colline, à l'est, à l'ouest, au nord, au sud, ont les cheveux fins, cheveux bruts, ou sont grand ou court. 


Maintenant que vous avez une liste de différences, je donnerai un contour d'action.Je vous assure que l'esclave noir, après réception de cette endoctrinement, sera « auto-réapprovisionnant » pour des CENTAINES d'années, peut-être des MILLIERS. 


N'oubliez pas que vous devez monter le VIEUX mâle noir contre le JEUNE mâle noir, et le JEUNE mâle noir contre le VIEUX mâle noir. Vous devez utiliser les esclaves a peau FONCÉ contre les esclaves a peau CLAIRE, et les esclaves a peau CLAIRE contre les esclaves a peau foncé. 
Vous devez utiliser la FEMELLE contre le MALE, et le MALE contre la FEMELLE. 


Il faut également que vos domestiques blancs et les contrôleurs se méfient de tous les noirs, mais il est nécessaire que VOS ESCLAVES FASSENT CONFIANCE ET DEPENDENT DE NOUS. ILS DOIVENT NOUS AIMER, NOUS RESPECTER ET NE FAIRE CONFIANCE QU’A NOUS UNIQUEMENT. 


Messieurs, ces kits sont vos clés pour la commande. Utilisez-les. Que vos épouses et vos enfants les utilisent, ne manquez jamais une occasion. Utilisez cette méthode de façon intense pendant une année, les esclaves eux-mêmes resteront perpétuellement méfiants. 


Merci des messieurs," Willie Lynch

Ce comportement est exactement le même que la nébuleuse françafrique fait subir aux africains. Devant un adversaire qui cherche à nous avilir depuis des siècles nous n'avons pas d'autres choix que de nous organiser, nous africains européens, partout dans nos pays respectifs, pour faire valoir le droit des africains et de l'Afrique à la démocratie et à la liberté.



Jean Ndouanis vous dit "Mbolo"

Dans ce blog j'exprime mes idées, mon analyse et ma vision sur des évènements politiques, économiques et sociaux qui concernent notamment le Gabon, mon pays d'origine, l'Afrique et le reste du monde. Ces évènements concernent aussi bien l'actualité que les faits d'histoire, de gouvernance ou des actions pour l'instauration de la démocratie en Afrique. Je vous convie à en débattre en toute sincérité dans le strict respect d'un débat intellectuel qui permet de faire la lumière sur les évènements de notre monde.